Depuis qu’il a véritablement pris son envol à la fin de l’année 2008, FIFA a toujours su progresser dans de nombreux domaines mais le dernier épisode, FIFA 14, bénéficiait d’une évolution bien moins marquée. Alors que la Coupe du Monde débute dans quelques jours, nous avons pu jouer pour la première fois à FIFA 15 dans sa version PS4 et Xbox One. Ce deuxième épisode sur Next-Gen saura-t-il proposer de véritables nouveautés en terme de gameplay ou bien ne s’agit-il simplement que de simples retouches ? Premiers éléments de réponses.
C’était l’un des points clefs de la présentation, mais finalement, EA a préféré éventer la surprise ces derniers jours : oui la version PC de FIFA 15 sera calquée sur les opus PS4 et Xbox One, et bénéficiera de ce fait de l’IGNITE Engine et de ses dernières nouveautés graphiques. C’est important de le préciser puisque le côté visuel de ce FIFA 15 tient à coeur aux producteurs de la série qui ont longuement parlé de ces diverses améliorations. Et ce n’est pas non plus surprenant si le slogan de cette année est «Feel The Game». L’objectif est bien de retranscrire l’ambiance du stade et d’être le plus fidèle possible à la réalité.
Les joueurs, sur le terrain, pourront quant à eux ressentir des émotions. Rien de bien révolutionnaire à l’horizon mais, suite à un échec, les coéquipiers pourront encourager un joueur, ou bien auront plutôt tendance à s’agacer fortement si les erreurs se répètent. Des tensions sont aussi à prévoir avec les adversaires. Et suite à un but, c’est toute l’équipe qui viendra parfois célébrer avec «le héros» de la rencontre pour former une pyramide en s’entassant les uns sur les autres. Bien entendu, de nouvelles animations ont été ajoutées comme de nouveaux gestes dont une feinte de tir qui se transforme en passe, tandis que les joueurs seront un peu moins rigides et que l’articulation au niveau des épaules a été corrigée.
Manette en main, on remarque aisément tout le travail effectué sur la pelouse. Ce n’est pas quelque chose qui modifie véritablement le jeu, mais cela apporte quand même un vrai plus à l’expérience comme certains des détails visuels énumérés plus haut. Ce qui tranche vraiment avec FIFA 14, c’est naturellement le rythme. Chaque FIFA a un feeling assez unique et celui-ci ne déroge pas à la règle. Étrangement, le jeu paraît plus rapide mais les passes semblent plus lourdes. On serait même tenté de dire plus lentes et plus molles. Ce n’est pas pour autant qu’il faudra privilégier les échappées en solitaire. La construction reste la clef de la réussite et les joueurs sur le terrain se veulent plus remuant. La défense ayant souvent du mal à gérer ces assauts, les espaces se créent et il faudra sans doute faire un petit passage par la case formation pour trouver une certaine justesse dans les tâches défensives, ou bien jouer plus fréquemment avec les stratégies qui sont passées de 5 à 7 avec notamment l’ajout d’un «Park The Bus», Mourinho-style.
Ce qui l’est moins en revanche, c’est de voir que les menus de formation et composition d’équipe rament toujours atrocement lorsque deux joueurs effectuent leurs changements en même temps. De même l’arbitrage semble souvent aux fraises lors de ses décisions et décide de manière aléatoire de faire re-tirer certains coups-francs, voire même des pénos, toujours aussi mollassons au passage. Enfin, sachez que la surpuissante combinaison du ‘une-deux’ suivie d’un long L1-Triangle (ou LB – Y) au coup d’envoi est toujours aussi destructrice.
Il faut bien garder à l’esprit qu’il s’agit là d’une version preview de FIFA 15 et que de nombreuses choses sont amenées à évoluer tandis qu’il est difficile de juger après seulement quelques matchs. A l’heure actuelle, FIFA 15 propose des ajustements qui font mouche comme les contacts ou les frappes, et d’autres qui sont plus discutables, comme l’indiquent les deux derniers paragraphes. Ce n’est pas l’épisode du changement, ni une révolution; FIFA 15 continue simplement à s’améliorer à coup de petites retouches.