La grille de départ de fin d’année d’Electronic Arts ne réserve souvent que peu de surprises et Need For Speed obtient toujours la pole position. Cependant, respecter un rythme annuel de sortie implique des complications et réussir à renouveler l’expérience demeure une véritable difficulté. Pour pallier ce problème, il est possible de changer les équipes de développement afin d’apporter une nouvelle vision. Ainsi, à la tête de ce Need For Speed : Rivals, on retrouve le récent EA Ghost aux commandes, un studio composé en majorité. . . d’anciens employés de Criterion, les mêmes ayant collaboré sur les derniers NFS. Ce changement de nom peut-il être suffisant pour que Rivals soit l’épisode du changement?
Derrière cet esthétique très soigné, on retrouve naturellement un jeu de course arcade, à la conduite très accessible avec des voitures de rêve : Ferrari, Porsche, McLaren, Ford Mustang. . . pour ne pas les nommer. Chaque véhicule se débloque de manière suffisamment rapide pour ne provoquer aucun effet de lassitude, même si, il faut bien l’avouer, le comportement sur route de chacun d’eux est très semblable et on regrette encore une fois l’absence de vue cockpit. Pour remplir son garage de nouveaux bolides, il suffit de remplir un des trois objectifs donnés à chaque chapitre, ce qui octroie en plus des gadgets défensifs et offensifs. Car si Redview County ressemble un peu à un havre de paix, il devient vite un véritable enfer quand il faut faire face aux autres pilotes ou aux forces de l’ordre qui viennent se mêler à ces rodéos urbains. Cerise sur le gâteau, la police est à nouveau jouable.
Du côté des uniformes bleus, les sommations et les sirènes ne servent à rien face aux pilotes; il faut utiliser la manière forte pour les faire s’arrêter. Assauts latéraux et autres coups de bêlier sont donc à prévoir, tout comme la demande de renfort : hélicoptère, déploiement de herses ou encore barrages. Le mode « flic » manque clairement de finesse mais propose une solide alternative que l’on retrouve aussi dans le mode multi en ligne où l’on peut « envahir » la partie d’autres joueurs (jusqu’à 6 en même temps) pour les défier ou bien les arrêter. Rien de bien surprenant là non plus, mais Need For Speed Rivals fait le boulot en appliquant à la lettre une recette qui a largement fait ses preuves. La formule est rodée, EA en profite. Reste à voir ce qu’apporteront les prochains opus.
Need For Speed Rivals est développé par EA Ghost et édité par Electronic Arts. Jeu sorti le 21 novembre sur PlayStation 3 et Xbox 360, le 22 novembre sur Xbox One et le 29 novembre sur PlayStation 4. Version testée : PS4. PEGI 7.