mardi, mars 19, 2024
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Marvel’s Spider-Man: l’héritage de Batman Arkham

Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Le mieux, avant de partir accomplir son destin, est d’avoir un mentor. Dans le cas de Spider-Man, on peut remercier Batman d’avoir joué ce rôle.

L’un évolue dans l’écurie Marvel, l’autre est chez DC. Sur le papier, il sont concurrents mais ils partagent en fait de nombreux points communs. Sans surprise, le jeu vidéo Spider-Man emprunte beaucoup à la série des Batman Arkham. Cela se voyait déjà dans les précédentes aventures de l’homme-araignée, et cela se confirme avec ce Marvel’s Spider-Man, exclusivité PS4 signée Insomniac.

Il est logique après tout de s’inspirer des meilleurs. Depuis près de 10 ans, la série des Batman Arkham est considérée comme ce qui se fait de mieux en matière de représentation de super-héros. Avec Asylum, puis City et enfin Arkham Knight, Rocksteady a su offrir au chevalier noir de grands jeux, pour à la fois un succès critique et commercial. Le respect du personnage et de l’univers, couplés à un jeu vidéo très carré et au gros contenu ont su séduire des millions de gens.

On a envie de prédire le même succès pour Spider-Man car il s’appuie sur les mêmes bases. Les cinématiques sont nombreuses et mettent parfaitement en avant le personnage de l’homme araignée. Lors des phases d’action, le travail sur les animation est également remarquable. Ce sont d’ailleurs ces combats qui représentent l’essentiel de l’aventure, comme dans Batman en fait.

Les fans du Justicier ne seront pas surpris par les choix opérés par Insomniac. Les ennemis sont en surnombre et attendent leur tour pour attaquer. Quand ils essayent d’atteindre notre héros, son Spider-Sense s’active. C’est alors le moment d’esquiver et d’admirer le résultat. Bien sûr, les adversaires ont accès à différentes armes, ce qui pousse le joueur à utiliser différents gadgets.

Tous ces affrontements rappellent inévitablement Batman Arkham. Les similitudes ne s’arrêtent pas à ces duels. Il y a aussi ces fameuses bouches d’aération, les moments d’infiltration, la possibilité d’afficher en surbrillance certains éléments du décor… A l’instar de Batman, on retrouve chez Spider-Man cette volonté de rendre cette aventure accessible au plus grand nombre; bizarrement, les combats peuvent en revanche se révéler assez difficiles par moment, les ennemis faisant de gros dégâts à chaque attaque.

Il existe bien sûr des distinctions entre les Spider-Man et Batman Arkham. Le jeu d’Insomniac adopte ainsi un ton bien moins sérieux et c’est un humour très grand public qui domine. Il propose aussi quelques séquences surprenantes (et maladroites) par moment. Mais surtout, la différence la plus notable se trouve au niveau des déplacements. Là où Batman utilise un grappin pour des trajectoires très rectilignes avant de planer au-dessus de Gotham, Spider-Man tisse sa toile entre les immeubles. C’est d’une fluidité remarquable, ça demande parfois un peu de skill, les mouvements sont variés… Bref, c’est un vrai régal et il est certain que beaucoup zapperont volontairement l’option voyage-rapide qui permet de se téléporter.

Malgré tout, Spider-Man demeure un jeu vraiment proche d’un Batman. On a un peu l’impression qu’il ne prend pas assez de risque. Ce qu’il fait, il le fait très bien, mais il lui manque une petite touche d’originalité. A titre personnel, je me demande ce qu’aurait fait Sucker Punch, auteur des excellents inFamous, si le studio de Seattle avait été aux commandes de ce projet. Spider-Man n’en reste pas moins un très bon jeu d’action en monde ouvert et une valeur sûre pour les fans de Spidey… et de Batounet.

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