Lâché par Activision, True Crime Hong-Kong est devenu Sleeping Dogs sous le giron de Square-Enix. Une décision importante pour l’éditeur japonais, qui lui permet de mettre un pied dans l’univers des GTA-like où les productions de Rockstar règnent d’une main de fer. Misant sur son ambiance mafieuse et ses combats intuitifs, Sleeping Dogs réussit-il à se faire une place dans cet univers impitoyable? La réponse dans ce test.
Les premières minutes à Hong-Kong proposent un véritable dépaysement par rapport à ce que l’on a pu connaître auparavant. Tout d’abord, on roule à gauche et le volant est à droite dans cette ancienne colonie anglaise. Puis il y a cette ambiance si particulière avec des marchands ayant directement leurs étals sur le trottoir, juste sous la multitude de néons colorés donnant un vrai cachet à la ville. Et enfin, il n’y a pas de libre circulation des armes. De ce fait, dans Sleeping Dogs, la plupart des combats se font à mains nues, et c’est une réussite.
Plus traditionnels, les affrontements armés se font rares dans la première moitié de l’aventure. Mais dès lors que Wei possède entre les mains un pistolet ou un fusil à pompe, les séquences deviennent vite dynamiques et explosives. Outre un bullet-time toujours appréciable après quelques glissades, les passages les plus spectaculaires se font au volant d’une voiture/moto où les véhicules ennemis nous gratifient de sublimes cascades, certes scriptées et exagérées, dès qu’une balle vient éclater un pneu.
Là où Sleeping Dogs déçoit, c’est par sa réalisation graphique très inégale et souvent datée. On n’échappe pas ainsi aux défauts du genre, à savoir aliasing ou flou omniprésent. En revanche, le jeu d’United Front Games est plutôt fluide. Cela dit, la ville n’est pas très grande et il ne faut que quelques minutes pour la traverser d’autant plus que la circulation est peu dense. Se frayer un chemin dans les grandes artères ou ruelles est donc chose aisée et il n’est pas forcément utile de suivre le code de la route puisque la police locale est assez inefficace, que ce soit à pied ou en voiture. Mais après tout, on est là pour en défaire avec les triades… Bref, si tout n’est pas parfait à Hong-Kong, on prend quand même un malin plaisir à arpenter ses rues.
TL;DR: Sleeping Dogs ne révolutionne pas le genre et est parfois limité par sa réalisation. Toutefois, son intrigue et son gameplay fluide et bien pensé lui permettent de tirer son épingle du jeu. Une des belles surprises de 2012.
Sleeping Dogs est développé par United Front Games et Square-Enix London, et édité par Square Enix. Jeu sorti le 17 août sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3. Version testée: PS3. PEGI 18.