Avec The Inpatient, Supermassive signe déjà son quatrième jeu vidéo entièrement dédié à la réalité virtuelle et exclusif au PSVR. Comme Rush Of Blood, The Inpatient est lié à Until Dawn. Il s’agit même d’une préquelle aux mécaniques de jeu identiques: il faut faire des choix qui influencent l’histoire. Mais est-ce que cela suffit à en faire un bon jeu?
- Genre: Escape Room en VR sans se précipiter et sans énigme
- Intérêt de la VR: Faible
- Gerbomètre: Faible
- Accessoires: Deux PlayStation Move ou une manette Dualshock 4
En 2015, Until Dawn nous racontait l’histoire d’un groupe d’amis coincés dans un chalet. Une partie de l’aventure nous amenait à visiter le sanatorium abandonné de Blackwood. Dans The Inpatient, on découvre l’histoire de ce grand bâtiment grâce à un bond en arrière de plusieurs dizaines d’années. On en apprend ainsi davantage sur Until Dawn et son univers. On serait même tenté de dire que The Inpatient est avant tout destiné aux fans du jeu original.
Comme Until Dawn, The Inpatient bénéficie de multiples fins. Elles se débloquent en réalisant diverses actions. Dans certains cas, il s’agit de réponses bien précises au cours un dialogue. Dans d’autres, ce sont des actes qui paraissent anodins et qui ont pourtant une grande incidence. Ces multiples embranchements constituent l’immense point fort de The Inpatient. Mais pour le reste, le jeu de Supermassive déçoit. Le rythme peut ainsi être pointé du doigt. C’est souvent très lent alors que cette aventure ne dure que 2 heures. Bien sûr, c’est un titre qui mérite d’être fait plusieurs fois pour découvrir chacune de ses subtilités, mais cela reste quand même assez faible.
Le duo Réalité Virtuelle – PlayStation Move est ainsi sous-utilisé. Le jeu est d’ailleurs parfaitement jouable à la Dualshock 4, et la VR parait dispensable. Peu d’éléments sont interactifs et manipuler sa lampe torche est très gadget. Au début du jeu, les deux ou trois jump scares sont efficaces, mais plus l’aventure avance, plus on comprend qu’on sera plus spectateur qu’acteur. C’est tout le contraire d’un Resident Evil 7 où la VR transcende l’expérience et nous donne le premier rôle. Dans The Inpatient, on n’agit pas vraiment; on subit.
Pour ces raisons, The Inpatient déçoit et nous parait essentiellement destiné aux fans d’Until Dawn. On notera quand même la solide réalisation technique pour de la Réalité Virtuelle, malgré un scintillement et un aliasing tenaces. Les gros plans sur les visages sont excellents, l’écriture et la VF assurent. The Inpatient donne au passage la possibilité de jouer en utilisant les commandes vocales. Plutôt que de sélectionner avec X une réponse, on lit la phrase à voix haute. L’intention est des plus sympathiques mais cela ne suffit pas à donner assez de consistance à ce monde définitivement trop virtuel.
The Inpatient est développé par Supermassive et édité par Sony Interactive Entertainment. Jeu disponible à partir du 24 janvier. Test effectuée sur PS4 via un code envoyé par Sony. PEGI 18.