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Doit-on venir à bout du marché de l’occasion?

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Jameson Durall, Design Director chez Volition (Saints Row, Red Faction) et actuellement à la tâche sur un projet secret, a jeté un nouveau pavé dans la marre à l’encontre du marché de l’occasion. Dans un long texte publié sur #AltDevBlogADay, l’ancien Game Designer d’Electronic Arts explique qu’acheter un jeu d’occasion revient à le pirater.

I fully believe that we have to do something about these issues or our industry is going to fall apart – Jameson Durall

Reprenons les bases. L’énorme majorité des boutiques de jeux vidéo accepte de racheter les jeux déjà vendus, pour les mettre ensuite sur le marché de l’occasion. Lors de cette ‘seconde’ vente, c’est l’enseigne qui va alors toucher tous les bénéfices, tandis que l’éditeur du jeu ne recevra aucun centime. Le marché de l’occasion est financièrement intéressant pour les utilisateurs qui vont payer leurs jeux moins cher et pour les magasins qui finalement toucheront plusieurs revenus sur un même jeu. Ce marché est notamment indispensable pour les petits revendeurs de jeux vidéo qui peinent à faire face à la concurrence des grandes firmes (même si on parle aujourd’hui de la possible disparition de GAME en France)

Pour encourager les gens à acheter des jeux neufs, plusieurs méthodes ont été mises en place par les éditeurs: tout d’abord, les bonus de précommande, puis les éditions limitées avec artbooks/bandes originales/figurines, et enfin, le passe en ligne, permettant d’accéder aux fonctionnalités online (offert avec un jeu neuf, 10€ sur les jeux d’occasion). Mais cela ne semble pas suffire.

As Quantic Dream, I lost between €5 and €10 million worth of royalties because of second hand gaming – Guillaume de Fondaumiere

En septembre dernier, Guillaume de Fondaumière déclarait que le marché de l’occasion avait causé un manque à gagner estimé entre 5 et 10 millions d’euros à Quantic Dream pour Heavy Rain. Pour faire ce calcul, le Français s’est appuyé sur les données transmises par Sony: 3 millions de joueurs ont obtenu des trophées sur Heavy Rain, mais on ne dénombre que 2 millions de ventes. Cependant, cette différence ne peut être expliquée que par les jeux d’occasion. N’aurais-je ainsi pas le droit, une fois que j’ai terminé un jeu, de le prêter à un ami ou à un membre de ma famille? Après tout, on peut bien prêter un livre, un disque ou un film, non? Alors certes, le cinéma n’a pas le même modèle économique (sortie en salle, produits dérivés, DVD/BluRay, diffusion à la TV), mais les éditeurs de jeux vidéo ont quand même trouvé un bon filon avec les DLC, ces contenus téléchargeables qui allongent la durée de vie, et qui sont liés à un compte. Et ce ne sont ni Rockstar, ni Activision qui diront le contraire, avec les succès de chacun de leurs DLCs.

Jameson Durall utilise justement l’argument du DLC comme étant une bonne façon de lutter contre l’occasion et se dit également favorable à deux décisions/rumeurs de ces derniers temps. La première concerne la PSVita pour laquelle les jeux dématérialisés seront moins chers que sur support dit physique. Tandis que la seconde est liée à la rumeur sur la prochaine Xbox qui rendrait impossible l’utilisation des jeux d’occasion. Puisque ce n’est qu’un on-dit, on ne sait de quelle manière cela se ferait, mais Jameson Durall explique simplement que lier le jeu avec son compte XboxLive à l’aide d’un simple code, comme on peut le faire avec les DLC, serait intéressant. Bien entendu, il faudrait que tous les utilisateurs de la console puissent en profiter (et que tous les systèmes soient connectés à internet, ce qui n’est pas le cas de tous). Et concernant le prêt d’un jeu, il s’agirait alors tout simplement de transférer le droit d’utilisation à un autre GamerTag…

Microsoft intends to incorporate some sort of anti-used game system as part of their so-called Xbox 720 – Kotaku.com

Mais il ne faut pas non plus être vraiment dupe et comme on peut aussi le lire dans certains des commentaires, si seul Microsoft met en place ce système, alors Sony et Nintendo n’hésiteront pas à rappeler que chez eux, on peut acheter des jeux d’occasion (même si ce sont aussi deux éditeurs). Un argument de vente qui fera à coup sûr réfléchir les consommateurs. A moins que Microsoft, à condition que cette rumeur soit vraie on le rappelle, ne mette en place un système permettant de louer un jeu pendant quelques jours, pour un petit prix depuis le Xbox Live. En revanche, il sera alors toujours impossible de revendre ses jeux achetés.

Le Creative Director de Volition, qui précise bien que c’est sa propre opinion, conclut en disant que l’industrie doit vraiment trouver une solution à ce problème tout en ajoutant que les joueurs ne se rendent pas compte des coûts de développement pour des jeux proposés à seulement $60 (sic). Mais il ne faudrait pas non plus oublier que ceux qui revendent leurs jeux en profitent généralement aussi pour en racheter des neufs à côté…

Et finalement quid du cloud-gaming où tout se fait à distance, ne laissant ainsi que peu de chances de survie aux enseignes et au marché de l’occasion? David Perry (Aladdin, Earthworm Jim) déclarait le mois dernier que les revendeurs, en se spécialisant massivement dans l’occasion, poussaient les éditeurs à aller sur le terrain du marché digital…

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

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Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.

Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle

Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.

https://dai.ly/x9s2xly

Les technologies qui font parler

  • Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
  • Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
  • Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.

Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.

Ce que cela laisse entrevoir

  • Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
  • Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
  • Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
  • Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?

Pourquoi cette opération de teasing est stratégique

Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.

Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable

On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.

Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.

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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

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Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?

Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?

Quels sont désormais les avantages du Game Pass?

Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.

Voici comment se décomposent désormais les offres :

  • Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
    • jeu en ligne
    • accès une cinquantaine de jeux
  • Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
    • accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
  • Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
    • accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
    • Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
    • Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
    • Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois

A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.

Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.

Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?

Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.

Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.

Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.

Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.

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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

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Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.

Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.

Battlefield 6 se moque de Call Of Duty

Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.

Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.

A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.

Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?

Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.

Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.

Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.

Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.

La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.

Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.

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