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Quand les jeux de tir s’éprennent des héros

Au fil des ans, le jeu vidéo a forcément évolué. L’introduction du jeu en ligne ou la puissance toujours grandissante de nos machines ont ainsi permis de créer quelques révolutions. On évoque en revanche assez rarement les mutations de certains genres populaires, mise à part la généralisation des mondes ouverts. Et depuis quelques temps, au niveau des jeux de tirs, on assiste à des changements intéressants: l’ère des héros.
Il y a des formules bien rodées qui, malgré le poids du temps, ne bougent pas. Dans l’ensemble, un jeu comme Counter Strike n’a pas connu de véritables bouleversements. D’autres titres en revanche n’hésitent pas à faire peau neuve, voire à se moderniser. Ancienne gloire du passé, Quake devrait ainsi faire son retour cette année sous la forme d’une beta. Bethesda, qui a confié son bébé à Saber Interactive sous l’oeil attentif d’id Software, a beau répéter le même refrain à base de 120fps et d’un gameplay ultra-vif, il n’en reste pas moins qu’une certaine forme de méfiance émane de la part des fans de la licence qui n’apprécient guère l’idée que chaque personnage dispose de caractéristiques uniques. Cela renvoie finalement au sous-titre de ce jeu « Champions » qui montre parfaitement l’influence des Hero Shooters.
Autrefois, dans les jeux de tir en ligne, tout le monde était logé à la même enseigne. « Vous jouez et au bout de 30 minutes, vous avez tout vu. La variété vient des cartes. Les personnages se jouent tous de la même manière« , comme le rappelle Cliff Bleszinski, développeur américain ayant travaillé sur des jeux comme Unreal Tournament et Gears Of War. Il y a eu ensuite l’apparition d’un système de classes, comme une forme de spécialisation. C’est une formule qui est encore utilisée de nos jours dans Battlefield par exemple, probablement parce que ses champs de bataille peuvent accueillir jusqu’à 64 joueurs en même temps. On retrouve ainsi au milieu des ruines des médecins ou des snipers. Plusieurs personnes héritent théoriquement du même rôle sur les cartes. Ceux équipés d’un fusil de précision prennent généralement place sur les hauteurs pour avoir une vue globale de l’action tandis que les autres joueurs s’organisent en petits groupes —des escouades en fait. Cela favorise le jeu en équipe et le besoin de coopérer, notamment parce que l’accent est mis sur les objectifs à remplir comme capturer des zones ou détruire certains éléments.
Depuis ces dernières années, beaucoup de développeurs ont poussé cette formule encore plus loin: les classes ont en quelque sorte disparu et chaque personnage se doit d’être unique. On les appelle généralement des héros —d’où le terme de Hero Shooters— même si du côté de Lawbreakers, le nouveau FPS de Cliff Bleszinski, on préfère le nom de rôle. En l’état, ce n’est pas vraiment révolutionnaire; pour résumer très simplement, avec ces jeux, il y a autant de classes qu’il y a de personnages différents. Et tout cela tourne surtout autour de leurs compétences uniques.
Il est assez difficile de déterminer comment est née cette tendance mais il y a de fortes chances pour que cela soit lié à l’influence des MOBA et de leur large casting. Chez Epic Games, c’est le discours que l’on tient avec Steve Superville, le Creative Director de Paragon, quand il s’agit d’évoquer la genèse de son dernier projet: « Nous voulions reprendre toutes les choses géniales des MOBA: les différents héros, leurs compétences, le jeu en équipe [. . .] Et combiner cela avec ce nous adorons faire, concevoir des jeux d’action. » Cliff Bleszinski affiche les mêmes idées: « La profondeur [de jeu] ne vient plus des maps mais des personnages et de leurs capacités spéciales.«
Les représentants actuels des Hero Shooters sont principalement Rainbow Six Siege et Overwatch. Ce dernier est né des cendres du Project Titan, un MMORPG abandonné après de longues années de développement. Jeff Kaplan, le Game Director de ce FPS, ne cache pas non plus avoir lorgné du côté des MOBA. « C’était amusant de prendre une autre direction et lorsque nous l’avons fait, quand nous nous sommes mis à parler d’un large casting de héros plutôt que de se concentrer sur une petite collection de classes génériques, cela a vraiment modifié le jeu sur lequel nous travaillions. Car le titre que nous développions n’aurait jamais fonctionné avec une vingtaine de classes. Cela nous a alors poussés à changer le concept même du jeu et c’est ainsi que nous sommes arrivés à Overwatch.«
Indirectement, les Hero Shooters sont également les parfaits ambassadeurs des Games As A Service, les jeux-services. Ils sont parfaitement adaptés à ce modèle économique qui rallonge considérablement l’espérance de vie des jeux. Ces derniers peuvent viser le long terme car l’introduction de nouveaux personnages, c’est-à-dire des héros, revoit continuellement l’équilibre du jeu, sans même évoquer les mises-à-jour qui peuvent améliorer (buff) ou baisser(nerf) une unité. Les joueurs de Rainbow Six Siege connaissent bien cela. L’introduction de Mira a ainsi chamboulé quelques habitudes car cette opératrice espagnole peut poser des vitres sans tain et ainsi mieux observer les attaquants. Et depuis un récent patch, Glaz est équipé d’une pseudo lunette thermique qui le rend incroyablement surpuissant dans les pièces enfumées par des grenades fumigènes. Cela modifie naturellement les règles de jeu, et il en sera sans doute de même dans une quarantaine de jours avec l’arrivée de deux agents Hongkongais qui hériteront de capacités uniques.
Miser sur un large casting revient en fin de compte à miser sur le gameplay. Mais derrière cela, on retrouve aussi une envie de toucher un large public. La multiplication des personnages permet de trouver celui qui nous convient parfaitement, voire même celui auquel on peut s’identifier. La formule à base de map-packs pour allonger l’espérance de vie d’un jeu n’est pas encore révolue, mais elle a un désavantage par rapport au modèle Hero Shooter car elle ne renouvelle jamais l’expérience. Il y a plus de choix, plus de possibilités dans des jeux comme Overwatch, mais il y a aussi des risques liés à l’équilibrage général. Autre inconvénient, le fait de proposer des héros aux capacités uniques implique un côté fantaisiste. Un jeu comme Rainbow Six Siege qui se veut réaliste a quand même des compétences plutôt surprenantes. Caveira peut ainsi se déplacer sans faire de bruit et afficher à l’écran de tous la position exacte de l’équipe ennemi lors de certaines situations. Les Hero Shooters ne sont pas adaptés aux simulations militaires par exemple. De même, ils ne font pas forcément bon ménage avec les jeux multi où plus de 30 joueurs s’affrontent sur un grand champ de bataille; cela serait sans doute trop chaotique et il y aurait probablement un problème au niveau du level design. Mais qui sait, peut-être que l’influence grandissante de cette nouvelle mode va permettre, dans ces jeux à grande échelle, de revoir en profondeur les systèmes de classes afin que celles-ci soient davantage différenciées, pour un rôle unique sur le terrain, comme dans les Hero Shooters, donc.

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La PS6 en approche, mais pour quoi faire ?

Le temps passe et on parle de plus en plus de la PlayStation 6. De premiers détails fuitent, et chacun se pose cette même question : a-t-on besoin d’une console next-gen ?
Cet article est écrit en collaboration avec la newsletter substack « le Résumé Jeu Vidéo par Xavier ».
Yoshi P jette un pavé dans la mare
Dans une interview donnée à Feed4Gamers, Yoshi P s’est exprimé au sujet de la prochaine génération de consoles. « Quand j’observe les choses avec le regard d’un joueur, je me dis que nous n’avons pas besoin de nouvelles consoles. A l’heure actuelle, les gens sont pleinement satisfaits de leur Xbox Series X, PS5 ou Switch 2. Et il faut bien le dire : les consoles coûtent vraiment chères.«
Les propos du producteur de Final Fantasy XIV et Final Fantasy XVI sont clairs. Et pourtant, chaque constructeur a en ligne de mire la next-gen. Au sujet de Sony, pas mal de rumeurs circulent ces derniers temps. On parle notamment d’une PlayStation 6 accompagnée d’une version portable, forcément moins puissante. Aucune date de sortie précise n’est partagée, mais on évoque souvent 2028. Ce ne serait pas illogique. Une génération de console dure généralement entre 6 et 8 ans. La PS5 est sortie en novembre 2020, le compte est bon.
Du côté de Sony, ces rumeurs n’ont jamais été commentées. Aucune console next-gen n’a été officialisée, aucun indice n’a été donné. Hideaki Nishino, PDG de PlayStation, a toutefois confirmé lors d’une réunion avec ses investisseurs que sa société réfléchissait activement à l’avenir de sa marque et de sa plateforme.
Quel héritage pour la PS5 ?
La PlayStation 5 est un immense succès pour Sony. Malgré un prix qui ne baisse pas —et qui au contraire augmente—, en dépit d’une pénurie de composants et du COVID, la PS5 suit les traces de la PS4 avec 80 millions de consoles en presque 5 ans. Plus fort encore, cette génération est celle qui a généré des bénéfices records pour le Japonais. La PS5 fait même mieux que toutes les précédentes consoles… additionnées.

La PS2 avait autrefois le lecteur DVD ; la PS3 le Bluray ; la PS4 ce gain de puissance supplémentaire… La PS5 est quant à elle la console du confort. Elle permet de jouer en 4K à une époque où la plupart des foyers est équipée d’un téléviseur UHD. Et surtout, elle réduit à peau de chagrin les temps de chargement. Ceux-ci ne durent désormais qu’une poignée de secondes, et sont même invisibles sur certains titres. Ces deux arguments peuvent paraître légers, mais il est difficile de retourner en arrière quand on a connu cela. Et surtout, les chiffres parlent pour eux-mêmes : la PS5 porte la marque PlayStation.
Une course à la puissance désuète
Une nouvelle génération de consoles est souvent marquée par de meilleurs graphismes. Ce sera évidemment le cas avec la PS6 où on s’approchera un peu plus du photo-réalisme. Le problème est que la course aux graphismes et à la puissance a de moins en moins d’intérêt.
Il faut désormais beaucoup de travails pour de simples détails ; cela demande beaucoup de temps pour un gain qui est plutôt faible. On reprend notre exemple avec les remakes de Final Fantasy VII. Entre le premier et le deuxième épisode, Cloud a doublé son nombre de polygones. Le jeu est-il pour autant deux fois plus beau ? La réponse est non.

Une console plus puissante signifie également une machine plutôt chère. Or, on vit à une époque où 5 ans après sa sortie, la PS5 coûte 550€ avec un lecteur de disque ; la PS5 Pro est quant à elle proposée à 800€… sans lecteur physique. A combien faudrait-il alors s’attendre si une PS6 devait sortir d’ici deux ou trois ans ? On ignore la réponse mais on se dit que ce serait forcément très élevé.
Cette génération est également marquée par deux phénomènes. Le premier est des temps de développement qui dure parfois 5 ou 7 ans. Par exemple, un studio comme Naughty Dog n’a toujours pas sorti de jeux originaux sur cette génération —uniquement des remasters ou remakes. Le deuxième phénomène est la popularité des jeux-services, souvent sous la forme de Free-To-Play. Environ 30% des joueurs console jouent à Fortnite, et le top 10 des jeux-service représente environ 50% du temps de jeu sur PlayStation et Xbox. Or, il s’agit souvent de jeux ayant un certain âge et donc un certain rendu : Apex, Minecraft, Fortnite, GTA…
Pour faire simple, les nouvelles générations se fichent des graphismes. Et c’est pour cela que la PlayStation 6 et la Xbox Next-Gen auront un sacré défi à relever à leur sortie.
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007 First Light : James Bond dévoile son premier gameplay, sortie prévue en mars 2026

007 First Light, le nouveau jeu vidéo James Bond développé par IO Interactive (Hitman) en partenariat avec Amazon MGM Studios, a révélé sa première séquence de gameplay lors du PlayStation State of Play.
Le titre sortira le 27 mars 2026 sur PS5, Xbox Series X|S, Nintendo Switch 2 et PC, et il est déjà disponible en précommande.
Une histoire originale qui explore les débuts de James Bond
Dans ce nouvel opus, James Bond n’est pas encore l’espion accompli que l’on connaît. Le jeu proposera une histoire inédite, centrée sur les origines du héros.
Le casting vocal et motion capture a été dévoilé :
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Patrick Gibson (Dexter: Original Sin, The OA) incarnera James Bond.
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M (Priyanga Burford), Q (Alastair Mackenzie) et Miss Moneypenny (Kiera Lester) feront partie de l’aventure.
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De nouveaux personnages apparaîtront, dont John Greenway (Lennie James, Fear the Walking Dead) et Miss Roth (Noemie Nakai).
Un gameplay pensé pour l’espionnage et la créativité
IO Interactive met en avant son Approche Créative, une philosophie de design qui laisse une grande liberté au joueur.
Spycraft
L’observation, la discrétion et l’infiltration seront essentielles pour atteindre ses objectifs.
Instinct
Une mécanique qui permet à Bond d’improviser, de piéger ses ennemis, de bluffer lors d’une détection ou d’améliorer sa précision en combat.
Gadgets de Q
Crochetage, piratage, diversions… Les outils emblématiques évolueront au fil du jeu et offriront de nouvelles options stratégiques.
Combats fluides et cinématographiques
Le système alterne entre tirs précis, combats rapprochés dynamiques et mises en scène spectaculaires, pour retranscrire le style unique de l’agent 007.
Des missions variées
La présentation a montré deux environnements emblématiques :
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Une mission d’infiltration lors d’un tournoi d’échecs en Slovaquie.
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Une séquence prestigieuse dans un gala londonien à Kensington.
Le jeu inclura également des séquences cinématographiques intenses : courses-poursuites, fusillades, affrontements dans un avion piraté ou encore sauts dans le vide.
Prix et bonus de précommande
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Édition Deluxe : 79,99 € incluant :
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un accès anticipé de 24 heures,
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des skins exclusifs pour gadgets et armes,
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quatre tenues supplémentaires.
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Toute précommande donne accès gratuitement à la mise à niveau vers l’édition Deluxe.
007 First Light, la nouvelle référence de James Bond ?
Avec ce projet, IO Interactive ambitionne de créer l’expérience James Bond ultime.
Si la promesse est tenue, 007 First Light pourrait devenir pour 007 ce que la saga Batman Arkham a été pour le Chevalier Noir : une référence incontournable du jeu vidéo d’action et d’espionnage.
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PlayStation Plus : les jeux de septembre 2025 disponibles aujourd’hui

Voici la liste des jeux offerts sur le PlayStation Plus Essential en septembre 2025.
C’est la rentrée pour tout le monde, et le PlayStation Plus donne envie de rester chez soi pour jouer. On a souvent connu des mois décevants. Septembre 2025 est différent. Il y a du bon et même du très bon… à condition de ne pas y avoir déjà joué.
Jeux PS4 et PS5 offerts sur le PS Plus en septembre 2025
A compter de ce mardi 2 septembre, tous les abonnés au PlayStation Plus peuvent télécharger sans surcoût :
- Psychonauts 2 (PS4)
- Stardew Valley (PS4)
- Viewfinder (PS4/PS5)
Ces trois titres succèdent à Lies Of P, DayZ et My Hero One’s Justice 2 qui avaient été offerts en août.
La sélection est intéressante. Psychonauts 2 est un excellent jeu de plateforme qui trône fièrement à 87/100 sur Metacritic. Ce jeu a été conçu par Double Fine, un studio dont la maison mère n’est autre que Microsoft.
Stardew Valley est quant à lui un classique, un titre qui date de 2016. Comme quoi, être patient paye par moment. C’est un jeu de rôle où on doit notamment gérer sa ferme. C’est également une belle histoire, celle d’un homme, Eric Barone, qui a développé seul ce jeu pendant 5 ans. Cela a été compliqué, il y a eu des hauts et des bas, mais grâce au soutien sans faille de sa compagne, il a réussi. Eric Barone a même eu droit à un chapitre entier dans Blood, Sweat & Pixels, un livre passionnant revenant sur les coulisses de nombreux jeux, dont Stardew Valley.
Beaucoup feront remarquer que Stardew Valley s’est vendu à 40 millions d’exemplaires. De ce fait, nombreux sont ceux qui possèdent déjà le jeu. Certes. Son inclusion sur le PlayStation Plus permettra toutefois de toucher un nouveau public —ceux qui pensent ne pas être intéressés par ce type de jeu— mais aussi les plus jeunes, ceux qui, en 2016, jouaient peu. On notera également que ce titre n’est offert que sur PS4 alors qu’autrefois, il était cross-buy PS Vita.
Enfin, le troisième et dernier jeu est Viewfinder. Il s’agit d’un jeu d’énigmes à la première personne dans lequel vous pouvez notamment vous balader dans les clichés pris à travers un appareil photos. C’est pour le moins original et ça dure environ 4 à 6h.