Manga
Manga : Les vrais Fous du Volant sont dans Run Day Burst

C’était il y a un peu moins d’un an : nous vous parlions ici-même de la toute nouvelle série éditée par Ki-oon, Run Day Burst, et ce à grand renforts de superlatifs très positifs. Un an (et cinq tomes) plus tard, la série n’est forcément plus aussi nouvelle que ça et on a donc voulu savoir ce qu’il en était de cette première bonne impression. Retour sur une série de course automobile qui vaut carrément le détour.
« Chaussez vos pneus », part 2
A la fin du tome 1, nous avions laissé Barrel, Trigger et Cylinder face à un mystérieux individu, qui non seulement semblait très bien connaître le pilote à la coupe afro, mais déconseillait également fortement au jeune héros et sa « baby sitter » de lui faire confiance. Inutile de préciser que cette rencontre se conclut dans la suite de la série par des révélations sur le passé de Trigger, un personnage beaucoup moins bourru et et égoïste qu’on ne se l’imagine. Des traits de caractère dont on se serait douté, tellement Run Day Burst ne fait pas vraiment dans l’originalité en ce qui concerne son scénario et les divers rebondissements qui l’accompagnent. Pour peu que l’on s’y connaisse en shônen, il devient au fur et à mesure de la lecture du manga, de plus en plus facile de deviner, dès l’apparition d’un nouveau personnage, ou la mise en place d’une situation quelle sera la tournure de l’événement : de la folle furieuse qui tombera amoureuse, malgré lui évidemment, de l’un de nos héros, au nemesis de notre ami Trigger, qui se révèlera un allié précieux, tout comme les révélations sur le passé du père de Barrel, qui déçoit d’abord le jeune réparateur, avant que ce dernier ne s’aperçoive qu’en fait non, son père est bien quelqu’un de respectable (ouf!).
Mais limiter Run Day Burst à ces quelques gros fils scénaristiques très convenus ne serait pas du tout faire honneur au travail de Yuko Osoda, dont la série propose tout de même quelques rebondissements assez inattendus. Mais le gros du travail réside surtout dans la création de ses personnages, dont le design et l’originalité graphique ont rarement eu leur pareil dans d’autres séries.
Tout est dans le casting…
Si nous avions déjà parlé de la classe des héros (en particulier Trigger et son incontournable afro), les multiples personnages que ces derniers croiseront lors de leur course effrénée vers Losdon font réellement preuve d’une recherche qui leur confère à chacun une identité telle, qu’il est impossible ne serait-ce que de les confondre ou même de se dire tel personnage ressemble de près ou de loin à un autre. Vous voulez un extrait du casting ? Que dites vous d’une nonne binoclarde à la foi sans limite, d’un militaire à rouflaquettes flanqué de quatre sbires masqués dévoués et (surtout) hilarants, d’une princesse-robot gothic-lolita et de ses hommes de mains (des jumeaux à l’œil bandé appelés Smith et Wesson…), de son « père », un dandy anglais rondouillard complètement perché mais entièrement gaga de sa création (sa « princesse », son « bébé » ou son « sucre d’orge », ça dépend), d’une tribu de sauvages mi-indiens , mi-africains vénérant un mystérieux dieu-arbre, ou encore une tueuse aussi sexy qu’impitoyable dont le seul plaisir et d’écouter le bruit que fait la gorge tranchée d’un homme ? Et je ne vous parle que des personnages rencontrés par nos héros entre le premier et le cinquième tome. Et il en reste encore trois…
Le premier volume qui était un exemple parfait de dynamisme et de folie graphique n’était donc que le prémisse d’une série qui ne se repose jamais : chaque volume comporte ainsi son lot de course complètement folle, d’action à couper le souffle pour lesquels on jurerait voir les personnages presque bondir hors des pages du manga. Les dessins fins et le découpage clair des cases n’enlève rien à l’énergie qui se dégage de Run Day Burst et qui fait de cette série le parfait exemple du manga boosté au kérosène et à la nitroglycérine.
Si un jour, vous devrez présenter Run Day Burst en quelques mots, parlez-en comme d’une version manga et complètement déjantée des Fous du Volant, comme si Hana et Barbera avaient ingurgité un peu trop de Dragon Ball.
Le tome 6 est déjà disponible et on vous conseille fortement de vous procurer cette série détonnante. On vous l’a déjà dit, mais on insiste : Run Day Burst, ça déchire !
RUN day BURST
Ki-oon
6 tomes disponibles

Manga
My Hero Academia Saison 7 : Une sortie prévue pour mai 2024

La très attendue saison 7 de My Hero Academia a officiellement une date de sortie : le 7 mai 2024. Cette annonce fait suite à la conclusion de la saison 6 en mars 2023, qui a laissé les fans impatients de découvrir la suite des aventures de leurs héros préférés.
Dans la dernière saison, les protagonistes ont affronté le Front de libération du paranormal dirigé par Shigaraki, laissant présager des développements passionnants pour Deku et son One For All. Alors que les attentes sont élevées, les fans devront patienter jusqu’à l’année prochaine pour la suite de cette saga animée populaire.
Par ailleurs, un projet live-action de My Hero Academia est également en cours de développement, mais les détails sur sa nature (film ou série) restent encore flous.
Manga
Akira Toriyama dévoile la maman de San Goku dans Dragon Ball

Si comme moi vous avez lu tous les tomes du Manga Dragon Ball d’Akira Toriyama, alors vous êtes tombé sur la même constatation que moi : la maman du héros San Goku n’est jamais mentionnée.
Pour les 30 ans du manga Dragon Ball (et oui déjà 30 ans de Kaméhaméha), Akira Toriyama a offert un cadeau aux fans en révélant l’identité de la mère de Goku dans le dernier opus sorti le 4 avril au Japon. Perso, je soupçonne le mangaka d’avoir gardé secrètement ce personnage pendant 30 ans afin de le révéler que maintenant.
La maman de Goku s’appelle donc Gine, et elle aurait rencontré le père de San Goku (Baddack) en intégrant son équipe de guerriers Saiyens. Comme vous le savez déjà, les noms des guerriers Saiyans sont tous inspirés des noms de légumes, ainsi le père de SanGoku Baddack fait référence au nom d’une plante baptisée Bardane, Raditz au légume radis, et enfin Gine (à prononcer « guiné ») n’est autre que l’anagramme de Negi, qui signifie poireau ou oignon en japonais. Au passage, je vous rappelle que le nom Saiyan de San Goku n’est autre que Kakarotto, dérivé de kyarotto qui signifie carotte.
En attendant une sortie en France, je vous laisse savourer les screens du mangas qui ont envahi les réseaux sociaux Facebook et Twitter.
via Konbini
Manga
Barakamon : Encrez dans la danse !

Barakamon, c’est l’une des nouveautés de la rentrée annoncées cet été par Ki-oon. Cette série de Satsuki Yoshino a l’originalité de prendre pour héros un jeune calligraphe. Si ce thème donne le sentiment d’être assez peu exploité dans le manga, ne vous fiez pas à cette première impression : Barakamon n’est pas un manga sur la calligraphie. De quoi ça parle, alors ? Réponse dans cette chronique…
Synopsis : Seishu Handa, étoile montante de la calligraphie japonaise, collectionne les prix d’excellence pour son travail. Beau et jeune, mais surtout d’une arrogance sans bornes, il met sa carrière en péril le jour où, excédé, il assomme un éminent conservateur de musée qui juge son travail “formaté et sans saveur”… Sanction immédiate pour ce coup de sang : Seishu est puni et contraint d’aller expier son crime sur une petite île, au fin fond de la campagne nippone !
Le jeune citadin, qui espérait au moins pouvoir pratiquer son art dans le calme, ne tarde pas à déchanter : entre les voisins qui débarquent à l’improviste et la bande de gamins qui a choisi son atelier comme terrain de jeu, la partie s’annonce compliquée… Attachants, irritants, farfelus et pleins de vie, les habitants du village vont chambouler son quotidien bien réglé.
“Barakamon” est une expression du sud du Japon qui signifie “avoir la pêche” ! Avec sa ribambelle de héros hauts en couleur et touchants à la fois, ce manga est un concentré furieusement communicatif de bonne humeur !
Barakamon : un trailer pour vous mettre de bonne… par Ki-oon
Garde la pêche !
Effectivement, Barakamon n’est pas un manga sur la calligraphie. J’en veux pour preuve le simple fait qu’il soit possible de remplacer le héros, Seishû Handa, par un peintre en mal d’inspiration, ou un écrivain frappé du syndrome de la page blanche… N’importe quel autre art aurait ainsi pu se substituer à celui que pratique notre héros. Pour une raison bien simple (et l’auteur le confirme dans la première de couverture) : les véritables héros du manga sont en réalité la province japonaise dans son ensemble, la simplicité de son quotidien et ses personnages aux centres d’intérêts très éloignées des préoccupations des gens de la ville.
Satsuki Yoshino nous le dit clairement : « J’espère bien vous transmettre tout l’amour que j’ai pour ma région natale« . Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Car la nouvelle vie de Seishû, quelque peu chamboulé par l’était d’esprit positif des habitants du village, est racontée avec tant d’humour, de simplicité et de fraîcheur que l’on ne peut que se laisser séduire par ce concentré de bonne humeur. Certes, le héros a quelque peu tendance à broyer du noir de temps en temps, à détester (un peu) les passages intempestifs de la jeune Naru, la candeur de son gardien ou le côté frondeur des adolescentes Miwa et Tama.
Mais la bonne humeur ambiante nous fait vite oublier tout ce qui chez Seishû rappellera la grisaille citadine et, surtout, son ambition aveugle et sa volonté d’être premier à tout prix. A ce titre, on se doute de la manière dont le manga se terminera, mais cela n’enlève rien au charme de Barakamon.
Cette nouvelle série est donc une suite de petites histoires, un peu à l’image des yonkoma (des petites scénettes humoristiques qui se racontent en quatre cases, très populaires au Japon). Pas vraiment besoin de plus pour apprécier ce manga, dont l’humour omniprésent fait mouche presque à chaque fois. Le dessin de Satsuki Yoshino se prête d’ailleurs extrêmement bien aux délires de la petite Naru, dont on arrive très facilement à distinguer les moments où elle reste « normale » (sans pour autant rester calme dans son coin) et les moments où elle passe en mode « re-lou » (cf. les yeux en forme de billes).
Les enfants sont d’ailleurs omniprésents dans le manga, et l’on accueille avec plaisir la manière dont l’auteur projette ses souvenirs d’enfance en eux : leur quotidien dans une école de seulement neuf élèves, les légendes qu’ils se créent pour se faire peur, etc.
Le tout raconté avec une simplicité, une fraîcheur et une bonne humeur communicative.
Un manga parfait pour résister à la grisaille actuelle et à l’arrivée de l’hiver… 🙂