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Anniversaire Xbox : 6 anecdotes sur l’histoire de cette console culte

Il y a tout juste 20 ans, Microsoft sortait la Xbox. Pour la première fois, l’Américain se lançait dans le marché des consoles de jeux. Cette guerre opposait alors uniquement des japonais : Nintendo, SEGA et Sony. Beaucoup doutaient de ses capacités ; on a même essayé de l’en dissuader. Mais Microsoft a tenu bon. Il est allé au bout de ses idées et a réussi. La première Xbox n’est pas parfaite mais elle a réussi à se faire une place de choix dans le coeur des joueurs.
De nos jours, la marque Xbox est synonyme de succès. Ses consoles, ses jeux et ses services sont redoutables. Les débuts de la Xbox, il y a 20 ans, ont toutefois été compliqués. Cette branche a fait perdre énormément d’argent à Microsoft. Mais c’était le prix à payer pour devenir aujourd’hui l’un des leaders du jeu vidéo.
En ce 15 novembre 2021, on célèbre le 20ème anniversaire de la marque. Et à cette occasion, on a décidé de revenir sur la genèse du projet à travers 6 anecdotes. Merci Bloomberg.
Microsoft a construit la Xbox en réponse à Sony
Quand Microsoft décide de se lancer dans la guerre des consoles, tout est le monde est surpris. On est à la fin des années 90 et l’Américain est le roi du monde avec Windows. Pourquoi alors s’embêter à fabriquer une console de jeu, un marché dans lequel il n’a aucune expertise ?
La réponse tient en 4 lettres : SONY.
L’Américain craignait le Japonais. Avec la PlayStation, il venait de réaliser un coup de maître. Avec sa PS2, il comptait faire encore plus fort.
La PlayStation 2 n’était pas décrite comme une console mais un ordinateur ; un système sur lequel on pourrait installer Linux ; une machine que l’on placerait dans le salon de chaque foyer ; un élément incontournable du divertissement.
Microsoft était une marque axée business. Ses produits étaient incontournables dans le milieu du travail, et cela ne lui suffisait pas. Son but était de placer un produit Windows dans chaque pièce de la maison. Dont le salon, là où on passe le plus clair de son temps.
Sony menaçait le rêve de Microsoft. L’Américain se devait de réagir, et sa réponse s’est appelée Xbox.
La Xbox, un nom qui ne plaisait pas
Quand il s’agit de nommer une console, tout le monde a son mot à dire. Certains, comme Sony, préfèrent une forme de continuité : PS1, PS2, PS3, PS4 et PS5. Chez SEGA et Nintendo, on essaye à chaque fois de changer de nom : Mega Drive, Saturn, Dreamcast, N64, GameCube, Wii, Switch… eskişehir haber
Du côté de Microsoft, on conserve toujours la même base : Xbox, Xbox 360, Xbox One et Xbox Series.

Au début, le nom de code était Midway. Microsoft pensait ensuite l’appeler WEP pour Windows Entertainment Platform. D’autres noms étranges ont également été évoqués : 11-X (Eleven-X), MIC (Microsoft Interactive Center), MTG (Microsoft Total Gaming) ou encore MIND (Microsoft Interactive Network Device).
C’est finalement Xbox qui a été choisi. L’équipe marketing était contre mais c’était le préféré des Focus Group. Xbox est la contraction de DirectX Box, autre nom de code de la machine. Il fait référence à l’API servant à programmer des jeux sur PC et, maintenant, Xbox.
Des concessions qui font mal
En interne, la Xbox était évoquée comme un PC déguisé en console. C’est même ce qui a convaincu les dirigeants de Microsoft de valider le projet. Mais rapidement, les responsables se sont rendus compte qu’il faudrait créer une vraie console. C’est à dire une machine avec son propre hardware et ses propres logiciels. En d’autres termes, abandonner Windows.
Bill Gates aurait été très agacé par cette double annonce. Tout d’abord, on lui avait menti. Et ensuite, on mettait de côté ce qu’il avait de plus cher. Bref, pendant 30 minutes, il a crié de toutes ses forces sur ses équipes, puis il a accepté la situation.
Quelques mois plus tard, une nouvelle réunion était organisée entre les responsables Xbox, Bill Gates et Steve Ballmer, nouveau PDG de Microsoft. C’était le 14 février, un jour depuis renommé en « Le Massacre de la Saint Valentin.«
Les deux dirigeants historiques se sont alors relayés pour hurler sur leurs équipes. Le motif était simple : ils étaient en train de plomber Microsoft. Les comptes étaient dans le rouge pour une machine n’intégrant même pas Windows. C’était vu comme une insulte à tout ce qu’avait entrepris Bill Gates.
L’équipe Xbox était là et ne pouvait rien faire. Tout ce qui était dit était vrai : les dépenses colossales et l’absence de Windows. Et plus le temps passait, plus ils savaient qu’ils arriveraient tard chez eux le soir ; et que leurs femmes leur pardonneraient difficilement d’avoir raté cette soirée de Saint Valentin.
Dans l’histoire de Microsoft, cette réunion est cruciale. Le projet Xbox a failli être enterré ce jour-là. Il en est finalement ressorti renforcé. Car à chaque fois, on en revenait au même point : Sony s’apprêtait à conquérir le salon avec sa PlayStation 2, une console décrite comme un ordinateur. Microsoft n’avait donc pas le choix : plus que jamais, il avait besoin de la Xbox.
Un patron désigné à coup de batte de baseball
Rick Thompson a été le premier responsable du projet Xbox. Il n’avait pas postulé pour ce job. Mais l’équipe DirectX, impliqué dans le projet, l’avait désigné : « Nous voulons qu’il dirige tout ça.«
Rick avait alors décliné la proposition. Il expliquait ne pas avoir assez d’expérience, ne pas avoir les épaules assez larges pour ça.
Le lendemain de son refus, Steve Ballmer a débarqué dans son bureau. Avec une batte de baseball dans la main. Sans violence, mais avec une petite forme d’intimidation, Steve lui a dit qu’il devait absolument accepter. Et ça l’a convaincu.
La boisson comme lien social
Désormais à la tête du projet Xbox, Rick Thompson a dû beaucoup voyager. Il fallait rencontrer les développeurs et leur expliquer les ambitions de Microsoft. Et cela passait notamment par le Japon.
Un rendez-vous fut pris avec un dirigeant de Konami. Beaucoup avaient prévenu Rick que ce dernier buvait pas mal. Le soir, après leur réunion, les équipes de Microsoft et Konami ont fêté ça à coup de bières et de shots. Ça s’est terminé à 4h du matin.
A 9h, une nouvelle rencontre était prévue. Personne n’y était sauf Rick et le fameux dirigeant de Konami. Ce dernier, ne parlant pas anglais, est allé voir Rick, lui a serré la main, et est parti. Et ainsi, Konami a porté MGS, Silent Hill et PES sur Xbox.
FIFA, Final Fantasy ou même Mario auraient pu devenir des exclusivités Xbox
Pour convaincre le grand public, il faut des exclusivités. Microsoft a alors joué du chéquier. Chez Tecmo, il a ainsi récupéré Ninja Gaiden et Dead Or Alive 3. Mais cela ne lui suffisait pas. Il avait besoin de plus. Comme racheter un studio, par exemple.
Microsoft a alors jeté son dévolu sur Electronic Arts, qui a refusé. Square a également été approché mais l’offre a été jugée trop faible.
Puis il y a eu le cas Nintendo. Oui, Microsoft a voulu racheter Nintendo. Un rendez-vous a été pris pendant lequel l’Américain a expliqué au Japonais à quel point il avait du mal côté hardware. Alors, il se proposait de le racheter, de construire la console, et de laisser Nintendo faire des jeux dessus.
Bien sûr, cela s’est mal passé. Les représentants de Nintendo auraient ri du début à la fin. Il se dit que les dirigeants de Microsoft étaient alors mal à l’aise…
Finalement, l’Américain a racheté Bungie, studio spécialisé dans les jeux PC et Mac. Cela a surpris beaucoup de monde, mais il a eu le nez creux. C’est ainsi que Halo est devenu une exclusivité Xbox. Ce titre a porté la console pendant toute sa vie. Halo 1 et 2 étaient les ambassadeurs de la Xbox, deux Killer App. Et grâce à ce duo, la Xbox est devenu la deuxième console la plus vendue de sa génération. Loin derrière la PS2. Mais devant la GameCube de Nintendo.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.