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Kinect, la caméra mal aimée

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A l’été 2009, Nintendo domine d’une main de fer les ventes mondiales de consoles de jeu vidéo grâce à sa Wii et surtout ses manettes : les wiimotes. Des télécommandes capables de détecter les mouvements mais dont le véritable point fort a été de capter un public plus large, les casual-gamers. Face à Big N, Sony ne tarde pas à réagir et annonce son PlayStation Move pour sa PS3 dont le principe reprend largement celui des wiimotes, mais ajoute un degré de précision hautement plus fidèle. Microsoft, de son côté, préfère miser sur Kinect, ou plutôt Project Natal comme il fut longtemps appelé.

Sous ses faux airs d’Eye Toy, Kinect permet de scanner et de capter les mouvements du joueur. Microsoft croit alors fermement en son produit, et, à l’automne 2010, lance une immense campagne marketing estimée à 500 millions de dollars. Kinect fait ainsi une apparition dans How I Met Your Mother, des partenariats avec Kellogg’s, Pepsi et Burger King sont mis en place tandis que la caméra réussit aussi à se faire une place de choix dans des shows télé américains comme ceux d’Ellen DeGeneres ou Oprah Winfrey.

Son lancement le 10 novembre 2010 est également soutenu par une large liste de jeux comme Dance Central, Kinect Sports, Kinect Adventures, Zumba Fitness, Kinectimals ou Harry Potter. Des jeux dont la qualité varie mais ayant connu dans l’ensemble un joli succès commercial. Kinect réussit alors à séduire un public plus large, plus casual, et se vend à 8 millions d’unités en l’espace de deux mois. Mais l’ex-Project Natal peine déjà à convaincre les hardcore gamers. Le très ambitieux Milo, qui n’est certes pas si gamer, est annulé, Star Wars reçoit de mauvaises critiques, le supposé Gears Of War Kinect ne voit pas le jour et Ryse, alias Codename Kingdoms à ses débuts, est repoussé aux calendes grecques.

Le succès commercial de la caméra pousse logiquement Microsoft à mettre l’expérience Kinect au coeur de son projet Xbox One. Les rumeurs sur la nouvelle caméra se succèdent et le 21 mai 2013, Microsoft confirme que la Xbox One sera packagée avec une version next-gen de Kinect. Le All in One, soit le tout en un. Au cours de chacune des présentations de la console, Kinect est mis en avant, notamment par le biais des commandes vocales. Il s’agit là de montrer qu’il est possible de parler à la Xbox et que celle-ci obéit. Mais c’est aussi une plus-value par rapport à la concurrence et l’occasion pour Microsoft de mettre un pied dans le salon. Kinect est en quelque sorte un cheval de Troie qui montre que la Xbox est une console multi-tâche et facile d’utilisation. Malgré le scepticisme des joueurs, Microsoft réaffirme sa confiance envers son produit qu’il décrit comme une « pièce essentielle » et capable de proposer « une expérience premium« . Pour que la Xbox One fonctionne, la caméra Kinect doit obligatoirement être branchée. Cela est alors mal-perçu alors que le scandale lié à la NSA et PRISM bat son plein. Finalement, Microsoft plie à la mi-août en acceptant que le périphérique puisse être déconnecté, et rompt le 13 mai 2014 : la Xbox One sera désormais également vendue en magasin sans Kinect.

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Nous approchons maintenant de l’été 2014 et les cartes ont été redistribuées. Nintendo peine avec sa Wii U, la PlayStation 4 a le vent en poupe et la Xbox One n’arrive pas à tenir la cadence imposée par la machine de Sony, mais fait pourtant mieux que la Xbox 360 en son temps. Certes, la PS4 est commercialisée dans un plus grand nombre de pays, mais elle est surtout 100€ moins chère que la One. Le pack avec Titanfall n’ayant pas réussi à rattraper son retard dans les charts, Microsoft a décidé de supprimer, ou plutôt sacrifier Kinect de son bundle, afin de baisser le prix de sa console pour le mettre au niveau de son adversaire. Six mois après son lancement, Kinect a donc échoué et n’est jamais parvenu à présenter aux yeux des joueurs une plus-value acceptable. Sans doute car les early-adopters, c’est à dire ceux qui achètent une machine à son lancement, sont avant tout des hardcore gamers et que le public casual n’a pas jugé bon de dépenser 500€ dans une nouvelle console. D’autant plus que la liste de jeux Kinect sur Xbox One est assez restreinte.

Comme dit plus haut, pour son lancement en 2010, Kinect était accompagnée d’une dizaine de jeux. Sur Xbox One, on ne comptait que deux applications Fitness, Just Dance (disponible également sur les machines Nintendo et PlayStation) et Fighter Within qui a hérité d’un 2/10 sur Gamekult et dont le meta-score atteint péniblement les 23/100. Ryse a quant à lui écopé d’un sous-titre Son Of Rome et est jouable à la manette, tandis que Kinect Sports Rivals, le véritable ambassadeur du motion-gaming sur One, n’est arrivé qu’en avril et ses ventes n’ont pas dû convaincre Microsoft.

Désormais vendue séparément à compter du 9 juin à un tarif non-communiqué, Kinect n’est donc plus la star de la Xbox One et est reléguée au second plan, avec le rôle de simple accessoire, voire même gadget. La caméra intelligente de Microsoft n’est pas pour autant morte. Une baisse de prix de la console accompagnée d’un nouveau bundle pourrait être l’occasion de lui offrir une seconde vie, et lui accorder alors le temps d’exprimer pleinement son potentiel. C’est du moins ce que doivent espérer de nombreux développeurs puisque de ce côté, la décision de Microsoft n’a pas été forcément très bien prise. Ainsi, Harmonix (Dance Central) se veut amer quand d’autres renoncent à leur projet.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

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A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.

Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.

Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?

Le Game Pass montre ses limites

« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.

En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.

Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.

Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.

Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.

Le Game Pass assure de meilleures ventes

Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.

L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.

Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.

Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.

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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

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Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.

Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.

Pourquoi Marathon est-il repoussé ?

L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.

Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.

Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.

Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.

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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

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La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.

Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.

Quand 007 est le sosie de Tom Cruise

Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.

De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.

Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.

Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.

007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.

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