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Pourquoi Stadia peine à convaincre
On a toutes les infos et détails sur Stadia dont le prix, les jeux et la date. Google peut-il devenir un grand du cloud gaming? Pas sûr…

Jeudi soir, Google a détaillé Stadia, son offre Cloud Gaming. Cette mini-cérémonie a duré pas loin de 30 minutes, le temps de dévoiler une date, des jeux et un prix. C’est exactement ce que le public souhaitait savoir. Et maintenant que tout est connu, les retours sont principalement négatifs. Pourquoi?
Dans le passé, Phil Harrison a été un dirigeant important de Microsoft et de Sony. Il est désormais à la tête de Stadia. C’est lui qui était en première ligne ce jeudi soir, pour tout dire au sujet de l’offre Cloud Gaming de Google. Dans les faits, Stadia sera disponible à partir du mois de novembre en France et permettra de jouer à 31 titres différents sur son téléviseur, son ordinateur ou son téléphone Pixel 3/3a. D’autres smartphones seront ajoutés avec le temps.
Google Stadia: ce qu’il faut savoir
Pour bénéficier de Stadia dès novembre, il faudra s’offrir un compte Stadia Pro, à 9,99€/mois. Cet abonnement est indispensable pour bénéficier de jeux en 4K à 60FPS (suivant les performances de sa connexion) et d’un son surround en 5.1. De manière régulière, à l’image du PlayStation Plus et du Games With Gold, des jeux seront offerts aux membres Stadia Pro. Le premier sera Destiny 2 avec l’ensemble de ses DLC.
Trois mois de Google Stadia Pro sont inclus avec le pack Fondateur à 129€ qui comprend en plus une manette et un Chromecast, qui semble indispensable pour jouer sur son téléviseur. En revanche, il devrait être possible de brancher n’importe quelle manette en bluetooth.

Sur les 31 jeux prévus sur Stadia, voici les 27 que l’on connait déjà:
- DRAGON BALL XENOVERSE 2
- DOOM Eternal
- Wolfenstein: Youngblood
- Destiny 2
- GRID
- Baldur’s Gate 3
- Metro Exodus
- Thumper
- FINAL FANTASY XV
- Rage 2
- Tomb Raider Trilogy
- SAMURAI SHODOWN
- Football Manager 2020
- Get Packed (exclusivité Stadia; Overcooked version déménageurs)
- The Elder Scrolls Online
- Gylt (exclusivité Stadia; jeu d’horreur façont Little Nightmares)
- The Crew 2
- The Division 2
- Assassin’s Creed Odyssey
- Ghost Recon Breakpoint
- Just Dance
- Trials Rising
- NBA 2K
- Borderlands 3
- Farming Simulator 19
- Mortal Kombat 11
- Darksiders Genesis
Ces jeux devront être achetés séparément. Ils seront ensuite liés à son compte Google Stadia et deviendront donc jouables sur n’importe quel écran en cloud gaming. Quelque part en 2020, une seconde offre Stadia sera proposée. Elle sera gratuite et limitera les jeux à du 1080p/60FPS avec un son stéréo. Aucun titre ne sera alors offert à un rythme régulier et chaque jeu devra naturellement être acheté depuis la boutique en ligne.
Maintenant que les faits sont là, il est temps d’analyser pourquoi ça coince, avec forcément une forme de subjectivité.
Stadia vise les joueurs Xbox et PlayStation
De manière générale, l’offre Stadia semble quelque peu précipitée. A son lancement, seuls 17 pays seront concernés. La version basique/gratuite de Stadia ne sera pas non plus proposée. Quant à ceux qui rêvent de profiter du cloud gaming sur leur téléphone, il faudra obligatoirement posséder un smartphone Pixel 3/3a. Ces contraintes sont surprenantes. Le Cloud Gaming vise à dynamiter le marché actuel du jeu vidéo, mais Stadia ne s’en donne pas pleinement les moyens.
Avec le Cloud Gaming, il est dit que l’on peut toucher près de 2 milliards de joueurs. On rappelle que sur cette génération, la PS4 domine le marché avec 100 millions de consoles. L’écart est donc important. Et pourtant, Google Stadia ne vise pas le grand public mais bien les hardcore gamers, la preuve avec les jeux ci-dessus. En soi, Stadia se positionne comme un concurrent du PC et des consoles, et non comme l’acteur principal d’un nouveau marché.
Le problème est que des millions de joueurs ont déjà ces machines. Ils possèdent une partie de ce catalogue. Alors pourquoi migrer pour profiter des mêmes jeux? Et surtout, pourquoi abandonner leur compte PSN ou Xbox sur lequel on recense déjà des dizaines de jeux en dématérialisé? Lorsque le xCloud sera lancé, sans doute à la fin de l’année, Stadia fera pâle figure par rapport au service de Microsoft. Récemment, la firme de Redmond a révélé que 3500 jeux Xbox, Xbox 360 et Xbox One étaient compatibles avec son cloud gaming.
Le xCloud n’a pas à s’inquiéter de la menace Stadia
A cela, il faut aussi rajouter le prix. L’abonnement Stadia Pro est à 10€/mois pour profiter de la 4K et d’un jeu offert de temps en temps, alors que beaucoup imaginaient un accès complet à tout un catalogue de titres. Comme d’habitude, les attentes de chacun créent ensuite des déceptions. Google aurait sans doute dû être plus clair dès le début. La notion de cloud gaming est en effet souvent associé à du jeu vidéo à la netflix. Ce n’est pas Destiny 2 qui changera la donne, un FPS qui commence à dater et qui a même déjà été gratuit via le PS Plus.

On a du mal à comprendre à qui s’adresse vraiment Google avec Stadia, du moins en 2019. En communiquant quelque jours avant l’E3, il semblait vouloir prendre tout le monde de court. Après cette conférence, on a plus l’impression que Google a un train de retard sur la concurrence. Pour le moment, bien sûr.
Les atouts de Stadia sont cette possibilité de jouer sur différents écrans, et les passerelles avec les autres services de Google, comme Youtube. Pour le grand public, cela n’est pas encore clair. C’est pourquoi on se dit que Stadia aurait directement dû être lancé en beta cette semaine, avec un jeu jouable en Free-to-play. Chacun aurait alors pu découvrir le cloud gaming et les points forts de Stadia, avant que la concurrence tente de rafler la mise. Car ce soir, il est certain que Microsoft a un boulevard pour montrer qu’en terme de cloud gaming, son xCloud peut être le grand champion.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.