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Red Dead Redemption 2 annoncé: le choix de la raison

Cet après-midi, après un court teasing, Rockstar a officialisé Red Dead Redemption 2, mettant ainsi un terme à d’innombrables rumeurs.
C’était dimanche. Un simple logo Rockstar sur fond rouge a alors affolé Twitter. Puis lundi, à 15h, le puissant développeur a simplement posté un artwork. Là encore, le rouge dominait largement, et on pouvait distinguer quelques silhouettes échappées du Far West. Puis, la confirmation, cet après-midi, là encore à 15h: ce sera Red Dead Redemption 2.
RED DEAD REDEMPTION 2
Coming Fall 2017#RDR2https://t.co/ZacUJ48wvE pic.twitter.com/lffZvn42pR— Rockstar Games (@RockstarGames) October 18, 2016
Beaucoup avaient misé sur un autre nom. Red Dead Revolution, Red Dead Resurrection. . . Il faut bien rappeler que Red Dead Redemption n’est pas l’épisode fondateur de la série. Avant lui, il y a eu Red Dead Revolver par Capcom. Puis Rockstar a repris la main. La suite, on la connait. Un développement extrêmement compliqué et un énorme succès mondial. Le nom de la franchise a en quelque sorte évolué. Ne parlez plus de Red Dead mais de Red Dead Redemption. Sur son compte Twitter, Rockstar se présente d’ailleurs comme l’éditeur de GTA, de Max Payne et de Red Dead Redemption. L’épisode Revolver n’est pas renié; il est d’ailleurs disponible depuis peu sur le PSN. Mais il est mis de côté afin de faire place à la véritable star, Redemption.
Décider de concevoir une aventure se déroulant au Far West était un sacré défi pour Rockstar. Après tout, se déplacer à cheval offre moins de possibilités qu’une voiture avec laquelle on peut réaliser de jolies cascades, par exemple. L’éditeur et développeur a parfaitement réussi sa mission puisque Red Dead Redemption a à la fois été un succès critique et commercial avec près de 14 millions de ventes. Il est donc logique que ce titre hérite d’une suite et passe avant un nouveau Max Payne. Malgré une aventure réussie en 2012, il se dit que le neurasthénique capable de tirer au ralenti n’a pas pleinement répondu aux attentes de Take Two.
Il se dit également que Rockstar a revu sa manière de développer ses jeux. Désormais, tous les studios seraient dédiés à un seul et même projet. Voir débarquer Red Dead Redemption 2 près de 4 ans après la première sortie de GTA V n’est donc pas si étonnant. Dans la passé, Take Two avait ainsi indiqué que ses projets les plus ambitieux pouvaient nécessiter plus 40 mois de développement. De quoi imaginer alors un GTA VI pour 2021, en supposant que RDR sorte bien à l’automne 2017 et ne soit pas repoussé au printemps suivant. Au passage, souhaitons un bon courage aux adversaires de ce futur jeu, qu’ils soient sur PS4, One ou même NX.
Mais d’ici là, gageons que le mode en ligne —Red Dead Online?— saura vous faire patienter. Dans son communiqué de presse, Rockstar évoque ainsi « une toute nouvelle expérience multijoueur en ligne. » Le développeur souhaite mettre l’accent sur le multi, et cela se comprend facilement: le mode en ligne de GTA V est extrêmement populaire. Et il rapporte surtout beaucoup à Take Two. En début d’année, l’éditeur affirmait que 8 millions de personnes jouaient à GTA Online chaque semaine et que la dernière année fiscale (1 avril 2015 – 31 mars 2016) avait établi un nouveau record pour ce jeu. Bref, Rockstar et Take Two ont tout intérêt à proposer un multijoueur complet sur ce futur Red Dead Redemption 2. Difficile en revanche d’imaginer que ce RDR2 puisse concurrencer GTA V puisque ce dernier s’est vendu à plus de 65 millions d’exemplaires depuis sa sortie.
GTA V a cependant un grand avantage sur Red Dead Redemption 2 puisqu’il est disponible sur 5 plateformes différentes: PS3, PS4, PC, 360 et One. Officiellement, RDR 2 est uniquement prévu sur PS4 et Xbox One. Si une version NX reste très incertaine —après tout, GTA V n’est jamais arrivé sur Wii U—, il semble assez probable que ce titre sortira sur PC quelques mois plus tard. Le temps pour Rockstar de préparer quelques ajouts supplémentaires, mais aussi l’occasion pour le développeur de se consacrer davantage aux versions consoles, celles qui devraient connaître le plus grand succès. Selon des analystes, Red Dead Redemption 2 pourrait s’écouler à près de 12 millions d’exemplaires durant les 3 premiers mois de sa commercialisation. Un nombre qui semble plutôt raisonnable.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.