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Test : Dishonored
Les suites se succèdent, les TPS/FPS militaires aussi, mais Bethesda prend tout le monde à contre pied en osant miser sur une nouvelle licence: Dishonored. Conçu par les studios français et américain d’Arkane, ce jeu d’action/infiltration à la première personne met en scène un assassin aux pouvoirs dévastateurs et surnaturels. De quoi réussir à nous envoûter?
Tout commence par l’assassinat de l’Impératrice Kaldwin. Corvo, son garde du corps, est alors injustement désigné comme le coupable de cet acte sanglant. Mais, alors qu’il est dans le couloir de la mort, un mystérieux groupe de personnes l’aide à s’échapper. Puis à se venger. Voici donc le speech de base de Dishonored. Quelque chose d’assez classique en soit, avec par la suite quelques événements un peu prévisibles et quelques zones d’ombre, mais on prend quand même plaisir à s’immerger dans cette atmosphère si particulière. Tout le jeu se déroule à Dunwall, la capitale de l’Empire bénéficiant d’une direction artistique remarquable. Côté architecture, Dunwall étonne, intrigue, fascine. Ses habitants ou ses gardes ont souvent des anecdotes à raconter, quand il ne s’agit pas tout simplement de lire les notes dissimulées un peu partout pour découvrir la riche histoire de la cité.
Ancien homme de confiance auprès de la Cour, Corvo se retrouve désormais dans le rôle de fugitif et de redoutable assassin. Mais un assassin différent puisqu’il bénéficie de pouvoirs surnaturels conférés par un personnage mystérieux: l’outsider. La première capacité acquise est sans doute la plus efficace et celle qui sera la plus utilisée: Clignement dans la langue de Molière, Blink en VO. Une fois équipé de celle-ci, Corvo peut alors se téléporter sur de courtes distances, un halo bleu, parfois très capricieux, venant indiquer à l’avance où le héros va réapparaître. Une manière comme une autre donc d’évoluer discrètement et rapidement dans Dunwall. Les autres pouvoirs sont tous disponibles à l’achat dès le début de l’aventure, mais requièrent un certain nombre de runes, toutes cachées dans les différents niveaux. Outre des améliorations physiques, l’ex-bodyguard peut alors acquérir la possibilité de prendre contrôle d’êtres humains ou animaux, figer le temps, voir à travers les murs, projeter ses adversaires ou enfin invoquer une nuée de rats. Des sorts redoutables qui le sont encore plus quand on les combine entre eux.
L’utilisation de ces pouvoirs nécessite de puiser dans sa jauge de mana, sachant qu’une petite partie peut se régénérer à chaque fois. Pour faire remonter sa barre d’énergie, de très nombreuses fioles bleues sont à récupérer, et Corvo peut en stocker jusqu’à 10 sur lui en difficulté normale. On est donc rarement pris en défaut et il est alors facile d’appréhender chaque situation à sa guise. Cependant, cela dépend fortement des pouvoirs que l’on s’est offerts auparavant. De manière générale, le level design de Dishonored est excellent et permet une grande rejouabilité: afin d’accéder à un objectif, il y a toujours un grand nombre de possibilités, liées au style de jeu ou aux pouvoirs. Afin de rentrer dans un bâtiment, on peut ainsi imaginer prendre le contrôle d’un rongeur et se faufiler dans les canalisations, accéder à une fenêtre en hauteur ou créer une diversion. Chaque pouvoir a une réelle incidence sur le gameplay et permet de voir chaque passage avec un angle nouveau.
Malgré quelques rares alliés déambulants dans les rues de Dunwall, la cité rongée par la peste est cernée par les autorités locales. Les gardes sont généralements postés à des endroits clefs et discutent entre eux, avant de se séparer, et devenir de faciles proies. L’intelligence artificielle dans Dishonored est plutôt classique en somme: les ennemis réagissent aux bruits ou aux cadavres et peuvent débusquer facilement Corvo s’il est mal caché. En revanche, dès que l’assassin est légèrement en hauteur, il bénéficie d’une surprenante immunité diplomatique, et les gardes ne se soucient guère de l’absence de leurs congénères. Mais si le jeu peut paraître plutôt facile par son IA pas toujours très efficace, la puissance dévastatrice des pouvoirs, ou la grande quantité de produits dopants dissimulés un peu partout, il faut admettre qu’on se sent quand même très vulnérable. En effet, au moindre affrontement direct, Corvo peut passer de vie à trépas en quelques secondes, surtout lorsque les sentinelles ennemis n’hésitent pas à rameuter leurs copains et à sortir le fer voire même le pistolet. Fort heureusement, Corvo bénéfie d’une grande panoplie de gadgets et est une vraie armurie à lui seul: pistolet, arbalète avec différents types de carreaux, grenade, outil de piratage. . . Certaines armes peuvent paraître futiles dans un jeu prônant l’infiltration, mais cela permet à chacun d’y trouver son compte ou bien parfois de se sortir de positions bien délicates.
Au total, le jeu demande entre 10 et 15h afin d’en voir le bout. Une durée de vie très honorable pour une aventure exclusivement solo, d’autant plus qu’il est intéressant de refaire chaque chapitre afin d’essayer de nouvelles possibilités d’infiltration, de terminer si besoin est les nombreuses quêtes annexes ou récupérer tous les items cachés. Cependant, il faut bien se rendre à l’évidence qu’un deuxième run enlève naturellement l’effet de surprise et de découverte. Le problème ne vient finalement pas de la durée de vie du titre, mais plutôt de son nombre de missions: seulement 9, prologue inclus. De plus, contrairement à ce que l’on pouvait penser, on se retrouve souvent, suivant les chapitres, entre un mix de contrats à remplir et un jeu d’aventure. Les alternatives existent alors toujours, mais le jeu devient bien plus dirigiste et linéaire, alors que les premières missions laissaient entrevoir une liberté folle, Corvo étant tout simplement laché en plein milieu d’un quartier à explorer, à se faufiler un peu partout pour éviter la milice locale et rencontrer différents protagonistes. Finalement, on trouve notre salut dans les succès/trophées du jeu qui proposent de vrais défis comme terminer Dishonored en n’achetant aucun pouvoir, ou bien ne tuer personne.
TL;DR: Dishonored a beau être un excellent titre bourré de bonnes idées, on reste légèrement sur sa faim une fois que le générique apparaît. Arkane ne semble pas être allé jusqu’au bout de ses idées et la fin du jeu arrive finalement un peu trop rapidement, même si une bonne douzaine d’heures est nécessaire. Dishonored est ambitieux, son univers est des plus intéressants, son gameplay offre une grande liberté et on aurait franchement eu envie d’en avoir toujours plus, comme pour tout jeu où on ne voit pas le temps passer.
Dishonored est développé par Arkane Studios et édité par Bethesda. Jeu sorti le 9 octobre sur PC, PlayStation 3 et Xbox 360. PEGI 18. Version testée: PS3.
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Paranormal Activity: Threshold : le jeu qui ravive la peur façon found-footage
La célèbre franchise d’horreur revient… mais cette fois dans un jeu vidéo. Paranormal Activity: Threshold, développé par DarkStone Digital en collaboration avec DreadXP, offre un aperçu glaçant de ce à quoi ressemblera le passage du film au contrôle dans un univers interactif.
Une ambiance fidèlement horrifique
Le trailer suggère clairement l’atmosphère de la saga : caméra à la main, ombres menaçantes, couloirs étroits, objets qui bougent tout seuls… Le style found-footage est respecté, et l’on sent immédiatement le malaise monter. Chaque plan, chaque détail, renvoie aux moments marquants du film : ce n’est pas seulement un jeu d’horreur, c’est une expérience immersif de peur.
Gameplay et premières promesses
Dans le trailer on découvre que le joueur incarne un couple, Daniel et Jessica, qui documente une rénovation de maison… mais aussi la libération d’une présence malfaisante. Le gameplay semble mêler exploration, enquête, interactions avec des entités paranormales, et effets dynamiques :
- Le système « Paranormal Engine » promet de générer des événements imprévisibles à chaque partie.
- On devine une mécanique de caméra intégrée, d’objets déclencheurs, de tension psychologique accrue. Le tout sans date de sortie précise pour le moment, mais avec une attente forte pour 2026-2027.
Pourquoi ce jeu mérite l’attention
- Il s’appuie sur une licence culte de l’horreur, ce qui confère une légitimité immédiate.
- Le contexte « être témoin de l’horreur » permet un gameplay plus subtil que le simple « tuer ou fuir ».
- Pour les amateurs de frissons, ce jeu a le potentiel d’être un incontournable dans son genre.
- Le trailer montre que le studio veut dépasser la simple transposition : il veut provoquer la peur, d’une manière interactive.
Verdict
Paranormal Activity: Threshold s’annonce comme une adaptation ambitieuse. Il ne se contente pas de reprendre l’univers des films : il l’intègre dans un gameplay interactif qui pourrait faire mouche. Si tout est bien exécuté, ce jeu pourrait devenir une référence du genre horreur-found-footage. À suivre de très près, sortie prévue en 2026.
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Stone Simulator : vivre comme une pierre… désormais à plusieurs
Imagine un jeu où ton seul objectif est de ne rien faire. Et maintenant, imagine le faire avec des amis. Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, propose exactement cela : incarner une pierre, observer le monde changer autour de toi… en mode solo et maintenant multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
Key Takeaways
- Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, te permet d’incarner une pierre, en solo ou en multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
- Le jeu offre une expérience minimaliste et hypnotique, où l’immobilité devient fascinante grâce à des graphismes soignés.
- Le mode multijoueur permet de partager des moments absurdes avec des amis, rendant l’expérience encore plus amusante.
- Cependant, le gameplay est extrêmement minimaliste, ce qui peut dérouter ceux qui préfèrent l’action rapide.
- Stone Simulator est une curiosité à tester pour ceux qui cherchent une expérience zen et décalée.
Un concept minimaliste, mais singulièrement hypnotique
Sorti en août 2025, Stone Simulator t’invite à « juste être une roche ». Le temps passe, les saisons défilent, tu observes, sans bouger, avec une sérénité presque méditative. Le jeu se décrit comme une expérience zen… ou absurde, selon ton humeur.
Le rendu visuel, grâce à Unreal Engine 5, ajoute une vraie profondeur : l’eau, les montagnes, la végétation autour de ta pierre sont d’un soin esthétique qui rend l’immobilité fascinante.
Et maintenant… le multijoueur !
La grande nouveauté ? On ne reste plus seul dans sa roche : le mode multijoueur permet désormais à jusqu’à 4 joueurs de partager l’expérience. Tu peux créer un lobby privé ou rejoindre un public, et être une pierre avec des potes. Oui, c’est aussi drôle que ça en a l’air.
Tu peux même te téléporter, changer de position de repos et débloquer des succès absurdes (oui, “changer de place 10 fois pour un succès”, ça existe).
Pourquoi ce jeu vaut le détour
- Pour les amateurs d’expériences différentes : pas de grand affrontement, pas de rush, juste… le temps.
- Pour les streamers ou créateurs : un concept “meme” parfait : “Tu es une pierre”.
- Pour les communautés ou amis : le multijoueur repose sur un humour discret et l’absurde, mais ça fonctionne.
- Pour la technique : Unreal Engine 5 donne à ce jeu “assis dans une pierre” une vraie mise en scène.
Quelques bémols à noter
- Le gameplay est extrêmement minimaliste : si tu cherches de l’action non-stop, ce n’est pas ici.
- Le concept repose énormément sur l’humour ou l’absurdité : pour certains cela peut manquer de “substance”.
- Le côté contemplatif et lent peut être déroutant après des jeux hyper-dynamiques.
Verdict
Stone Simulator ne cherche pas à révolutionner le jeu vidéo traditionnel. Il revendique son statut d’expérience différente, légère et décalée. Le passage en multijoueur lui donne encore plus de charme : partager ce “être une pierre” avec d’autres rend l’immobilisme… communautaire.
Si tu es prêt à ralentir, à te poser, à observer… avec des potes, alors ce jeu est une belle curiosité à tester.
Ma note : 7/10
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Satisfactory : arrive cette semaine sur PS5 & Xbox Series
Bonne nouvelle pour les fans d’usines automatisées : Satisfactory débarque sur PS5 et Xbox Series cette semaine, le 4 novembre 2025. Le lancement console s’accompagne des améliorations déjà introduites par la mise à jour 1.1 : support manette peaufiné, mode photo repensé, optimisations de perfs et qualité de vie pour construire plus vite et mieux.
Une version console attendue
Après un long succès sur PC, Satisfactory s’ouvre enfin aux joueurs console. Objectif : proposer la même expérience d’automatisation géante, d’exploration et d’optimisation logistique — depuis son canapé, manette en main.
Ce qu’apporte la mise à jour 1.1
- Support manette complet (idéal pour PS5 & Xbox Series)
- Mode Photo retravaillé pour sublimer vos mégafactories
- Améliorations de performance et ergonomie de construction (outils, placements, logistique)
- Ajustements et optimisations pour un démarrage console plus fluide
Ce qu’il faudra surveiller au lancement
- Fluidité & chargements sur consoles next-gen
- Ergonomie des outils de construction à la manette
- Sauvegardes cloud / fonctionnalités en ligne et stabilité en coop
Verdict
Avec son mélange d’action, de planification et d’optimisation XXL, Satisfactory sur consoles a tout pour séduire une nouvelle vague de pionniers. La 1.1 pose des bases solides : si l’adaptation manette tient ses promesses, on tient un lancement de la semaine à ne pas rater.
