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Test : Need For Speed Rivals
La grille de départ de fin d’année d’Electronic Arts ne réserve souvent que peu de surprises et Need For Speed obtient toujours la pole position. Cependant, respecter un rythme annuel de sortie implique des complications et réussir à renouveler l’expérience demeure une véritable difficulté. Pour pallier ce problème, il est possible de changer les équipes de développement afin d’apporter une nouvelle vision. Ainsi, à la tête de ce Need For Speed : Rivals, on retrouve le récent EA Ghost aux commandes, un studio composé en majorité. . . d’anciens employés de Criterion, les mêmes ayant collaboré sur les derniers NFS. Ce changement de nom peut-il être suffisant pour que Rivals soit l’épisode du changement?
Adieu immeubles et autres bâtisses urbaines de Fairhaven, bienvenue à Redview County où tous les as du volant se sont donné rendez-vous au milieu de ses environnements souvent arides, parfois même boisés, mais surtout toujours magnifiques. Les courses au milieu du béton peuvent avoir leur charme, la nature en a un tout autre. Celui de pouvoir varier à l’extrême les décors et de faire briller la carrosserie du Frostbite Engine 3, le moteur de Battlefield 4 et de Need For Speed Rivals. Le jeu en a sous le capot et le démontre d’une jolie manière, que ce soit au niveau des arrières plans étonnants, des feuilles mortes qui virevoltent au passage des bolides ou des différentes intempéries qui assurent une excellente ambiance visuelle. Ce NFS a beau n’être qu’un jeu de lancement (et cross-gen qui plus est), le résultat est très plaisant même si on dénote, il est vrai, un petit aliasing tenace ou des temps de chargement assez longuets.
Derrière cet esthétique très soigné, on retrouve naturellement un jeu de course arcade, à la conduite très accessible avec des voitures de rêve : Ferrari, Porsche, McLaren, Ford Mustang. . . pour ne pas les nommer. Chaque véhicule se débloque de manière suffisamment rapide pour ne provoquer aucun effet de lassitude, même si, il faut bien l’avouer, le comportement sur route de chacun d’eux est très semblable et on regrette encore une fois l’absence de vue cockpit. Pour remplir son garage de nouveaux bolides, il suffit de remplir un des trois objectifs donnés à chaque chapitre, ce qui octroie en plus des gadgets défensifs et offensifs. Car si Redview County ressemble un peu à un havre de paix, il devient vite un véritable enfer quand il faut faire face aux autres pilotes ou aux forces de l’ordre qui viennent se mêler à ces rodéos urbains. Cerise sur le gâteau, la police est à nouveau jouable.
Ce sont donc bien deux campagnes distinctes qui s’offrent au joueur, tout en sachant qu’il est possible à tout moment de passer de l’une à l’autre. Les missions sont classiques, et même proches d’un camp à l’autre, mais permettent d’éprouver de bonnes sensations que ce soit en contre-la-montre, en course, ou bien en poursuite. Le jeu d’ailleurs prend tout son ampleur lorsqu’il s’agit de terminer premier d’une course et qu’il faut à la fois éviter le (faible) trafic et les policiers, fermement décidés à arrêter ceux qui maltraitent le code de la route. Ce n’est alors pas simplement une question de maitrise du véhicule, mais aussi d’observation puisque tremplins et autres raccourcis sont de bons moyens pour semer ses poursuivants. En revanche, si tout cela apporte un véritable dynamisme dans chacune des courses, on aurait apprécié que les flics soient plus timides lorsqu’il s’agit simplement d’explorer les environs de Redview County.
Du côté des uniformes bleus, les sommations et les sirènes ne servent à rien face aux pilotes; il faut utiliser la manière forte pour les faire s’arrêter. Assauts latéraux et autres coups de bêlier sont donc à prévoir, tout comme la demande de renfort : hélicoptère, déploiement de herses ou encore barrages. Le mode « flic » manque clairement de finesse mais propose une solide alternative que l’on retrouve aussi dans le mode multi en ligne où l’on peut « envahir » la partie d’autres joueurs (jusqu’à 6 en même temps) pour les défier ou bien les arrêter. Rien de bien surprenant là non plus, mais Need For Speed Rivals fait le boulot en appliquant à la lettre une recette qui a largement fait ses preuves. La formule est rodée, EA en profite. Reste à voir ce qu’apporteront les prochains opus.
Need For Speed Rivals est développé par EA Ghost et édité par Electronic Arts. Jeu sorti le 21 novembre sur PlayStation 3 et Xbox 360, le 22 novembre sur Xbox One et le 29 novembre sur PlayStation 4. Version testée : PS4. PEGI 7.
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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir
Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?
Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty
Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.
