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Test – Battlefield : Hardline (PS4, One, PC)

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Ce test de Battlefield Hardline se concentre sur les versions PS4, Xbox One et PC.

La sortie d’un blockbuster suscite toujours l’envie mais peut également, en de rares occasions, générer une forme d’inquiétude. C’est le cas de Battlefield Hardline, un jeu développé par une nouvelle équipe (Visceral), qui adopte un thème policier risqué, et qui a surtout hérité d’un report de 6 longs mois. Avait-on vraiment raison de s’alarmer? Une chose est sûre : Hardline est avant tout un Battlefield différent.

Les modes solos créés par DICE pour Battlefield 3 et Battlefield 4 se sont rapidement révélés anecdotiques, incapables de rivaliser avec les campagnes maitrisées de Call Of Duty. Mais Visceral Games, studio connu pour son travail sur la trilogie Dead Space ou le dernier Army Of Two, a quand même pris la peine de se pencher sur le sujet, avec pour objectif secret de changer la donne. Pour cela, le développeur américain a misé sur les trafics de drogue au sein de Miami, tout en saupoudrant de flics ripoux. Le solo de Battlefield Hardline épouse même les standards des séries TV avec de très efficaces « Prochainement dans… » et « Précédemment dans... » lorsqu’on quitte ou relance une partie. Dans le rôle principal de cette aventure, on retrouve Nicholas Mendoza, un policier né à Cuba rêvant d’endiguer à jamais ces affaires de stupéfiants et portant sans cesse un gilet pare-balles même lorsqu’il se trouve au poste de police. Et Nick a entièrement raison : il n’est jamais en sécurité dans cette ville gangrénée par la corruption.

test_battlefield_hardline_ps4_one_pc_3Jouer un flic dans Battlefield Hardline influe forcément sur le gameplay de cet épisode, mais seulement de manière superficielle : on reste le plus souvent face à un FPS misant davantage sur l’action décomplexée que sur le code pénal. Les gunfights ont ainsi tendance à se multiplier et s’avèrent dans l’ensemble réussis grâce à une ambiance sonore toujours aussi soignée et un décor qui explose à chaque coup de feu. Malgré ce sempiternel manque d’impact lors des fusillades, l’intensité est bien là. Naturellement, l’infiltration est également de la partie et il est possible de coffrer un à un, deux par deux, ou trois par trois les malfrats spécialisés dans le commerce de la poudre. Cet aspect furtif est sur le papier une excellente idée mais se révèle finalement mal réalisé, tout en mettant en évidence les carences de l’intelligence artificielle.

Rentrer dans une pièce, crier « jette ton arme! » et montrer son bel insigne tout en menaçant des voyous avec son Beretta est assez réjouissant les premières fois, mais cette mécanique de jeu a vite tendance à s’épuiser et montrer ses limites. Comme souvent, il s’agit principalement de guetter les ennemis légèrement isolés pour ensuite les menotter après leur avoir littéralement crié dessus. Les autres gardes n’entendent évidemment rien du tout et peinent à remarquer une situation inhabituelle à cause d’un champ de vision étriqué en mode normal. Certains passages peuvent ainsi avoir un côté absurde voire même comique et on note aussi qu’interpeller un malfrat se fait de manière trop facile : les sommations peuvent avoir lieu à distance et tous acceptent sans broncher les bracelets.

test_battlefield_hardline_ps4_one_pc_4Répéter ces mêmes opérations cassent aussi légèrement le rythme et il aurait sans doute fallu mettre cette feature en place uniquement lors des arrestations de groupe. Elle est pourtant indispensable puisque c’est elle qui permet d’engranger un maximum de points d’XP qui débloquent ensuite de nouvelles armes, des gadgets et des accessoires. En d’autres termes, la bavure policière est assez déconseillée pour ceux qui souhaitent se constituer un large arsenal. En revanche, dès que la situation dégénère et que la moindre détonation se fait entendre, Mendoza sait passer en mode rambo et dégommer tout ce qui bouge. Cette obligation de tuer pour survivre se comprend, mais on aurait aimé alors un peu plus de profondeur dans le gameplay avec par exemple la possibilité de désarmer les ennemis en leur tirant dans l’épaule, le bras ou la main. C’est d’autant plus dommage que le mode solo de Battlefield Hardline reste agréable à parcourir sans forcément être très original.

L’histoire peine à décoller, la fin est extrêmement abrupte et le thème policier n’est pas assez bien mis en avant, mais on note tout de même des scènes efficaces et d’autres assez intéressantes mais pas toujours bien exploitées. Battlefield Hardline semble également s’être inspiré des récents Far Cry avec des niveaux un peu plus ouverts, d’une certaine verticalité grâce à la présence d’un sympathique grappin, d’alarmes à désactiver pour éviter d’éventuels renforts ou encore d’un appareil pour scanner toute une zone, ce qui aura alors pour effet d’afficher en surbrillance les ennemis et les bidons explosifs. Ces éléments offrent une forme de liberté appréciable et un vrai potentiel de rejouabilité, tout en sachant que l’aventure de base dure environ 8 heures et qu’on retrouve des objectifs secondaires comme arrêter tel ennemi ou de récupérer des collectibles. On constatera également que Visceral cherche toujours à varier les situations et le rythme, et propose même des phases en voiture où les sensations de conduite se sont malheureusement perdues en cours de route.

test_battlefield_hardline_ps4_one_pc_2Largement perfectible, le mode solo de Hardline s’en sort tout de même assez bien par rapport à ces ainés grâce à ce côté « différent. » Cette différence se retrouve justement au niveau du multijoueur, le mode roi de Battlefield. Avions et tanks sont ainsi rangés au garage au profit de camionnettes et voitures sérigraphiées, et l’affrontement classique opposant Américains aux Chinois / Russes est remplacé par une bataille entre les force de l’ordre et les voyous sur un total de 9 maps. Inutile de montrer son insigne dans le multi, ici, c’est le premier qui dégaine qui aura l’avantage. Le thème policier n’est donc qu’un simple skin et n’a pas de réelle incidence sur le gameplay, mais a toutefois des répercussions sur les modes de jeu avec de l’inédit et du plus classique comme Match À Mort en Équipe ou le toujours très efficace Conquête.

Lorgnant probablement du côté de l’eSport, Battlefield Hardline offre deux modes en 5 contre 5 sur des maps forcément rétrécies où il faut soit sauver deux otages ou escorter un VIP vers une des deux sorties. L’entraide et la communication sont alors indispensables pour bien quadriller la zone, sachant qu’il est possible parfois de gagner la partie sans même tirer un seul coup de feu suivant le niveau de l’équipe en face. Ces modes s’avèrent sympathiques, à condition de tomber sur les bons joueurs, mais restent éloignés de l’idée qu’on a d’un Battlefield, c’est-à-dire des affrontements à grande échelle sur des cartes vastes. Arrivent ainsi Braquage (Heist), Argent Sale (Blood Money) et Poursuite Infernale (Hotwire). Le premier cité demande aux voyous de récupérer deux sacs et de rapporter ce butin à un endroit précis, le deuxième sollicite les deux équipes qui doivent à la fois protéger leur base et récupérer des liasses de billets au centre de la carte tandis que le dernier exige de prendre le contrôle de voitures et de camions, et de les faire rouler à vive allure pour engranger des points.

test_battlefield_hardline_ps4_one_pc_5Dans tous les cas, on a affaire à un gameplay plus rapide, plus direct et forcément plus arcade avec des affrontements se faisant à courte distance. Il n’en est pas moins stratégique pour autant puisque le jeu d’équipe est notamment renforcé par cet impératif de contrôler au mieux la carte : protéger les points sensibles et mettre la main sur les quelques items disséminés un peu partout (tyroliennes, lance-roquettes, mitrailleuses lourdes. . .). Les véhicules n’ont plus le même rôle qu’auparavant et servent surtout à fuir avec le magot plutôt qu’à proposer un net avantage sur le champ de bataille, même si, bien utilisé, un hélicoptère peut rapidement faire le ménage dans les lignes ennemis. Enfin, mention spéciale à Poursuite Infernale (Hotwire) qui offre un véritable dépaysement, un spectacle presque drôle avec une armée de bolides jouant au chat et à la souris, et des ingénieurs au sol équipés de lance-grenades bien décidés à mettre fin à ce rodéo urbain.

Battlefield Hardline se distingue de ses prédécesseurs en essayant de choses nouvelles. Le FPS de Visceral Games ne vise cependant pas toujours juste et peine surtout à justifier son thème policier tout en se revendiquant être un véritable Battlefield. Ce n’est au final ni l’un ni l’autre et malgré sa réalisation parfois maladroite, il demeure un bon divertissement sans pour autant laisser un souvenir impérissable. Pour conclure ce test de Battlefield Hardline, un petit mot sur l’aspect technique du jeu. Mis à part un petit aliasing tenace et un ciel trop figé, le FPS de Visceral Games s’en sort plutôt bien avec notamment un gros travail sur le visage des personnages. Mais cela concerne uniquement le mode solo puisque le multi est plutôt décevant au niveau de ses graphismes, d’autant plus qu’il tourne seulement en 720p sur One et 900p sur PS4. C’est sans doute là le prix à payer pour afficher essentiellement du 60 images par seconde. Quant à la qualité du mode online, on assiste encore à des performances parfois aléatoires, tout en restant bien loin de ce qu’on avait pu vivre avec BF4.

Battlefield Hardline est édité par Electronic Arts et développé par Visceral Games. Jeu sorti le 19 mars sur PC, Xbox 360, Xbox One, PlayStation 3 et PlayStation 4. Version testée : PS4. PEGI 18.

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Sony a-t-il réussi sa politique de jeux-service ? Premier bilan

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En 2022, Sony rachetait Bungie pour près de 3 milliards de dollars. Le Japonais expliquait que le développeur américain lui apporterait une expertise en matière de jeux en ligne. Sony ajoutait même qu’il comptait sortir 12 jeux-service d’ici 2026. Et alors qu’on s’approche de cette date fatidique, on a décidé de dresser un petit bilan de cette stratégie.

Note : cet article est écrit en collaboration avec Le Résumé Jeu Vidéo, Par Xavier, une newsletter hebdomadaire gratuite. Il est difficile de suivre toute l’actualité jeu vidéo, alors, chaque semaine, une personne formidable (moi) vous résume ce qui s’est passé ces sept derniers jours, et plus encore. N’hésitez pas à y jeter un coup d’oeil et à vous y inscrire.

Pourquoi Sony s’est-il lancé dans la course aux jeux-service ?

Les jeux-service — Games As A Service (GAAS) en anglais — peuvent rapporter énormément d’argent s’ils sont populaires. Sur le PlayStation Store, plus des moitiés des revenus sont générés par ces GAAS, ou plus précisément leurs micro-transactions.

A l’époque, Sony souhaitait lancer une douzaine de jeux-service en près de 5 ans. Pour cela, il comptait s’appuyer sur ses studios internes. Mais force est de constater tout n’a pas marché comme prévu.

Quels jeux-service par Sony sont sortis ?

Les annulations en pagaille ont souvent fait les gros titres. On oublie toutefois que Sony a sorti pas mal de jeux-service ces dernières années ; on est toutefois loin de l’objectif fixé en 2022.

Helldivers 2

On peut considéré Helldivers 2 comme le grand champion des jeux-service de Sony, notamment parce qu’il s’agit d’une surprise. Avant son annonce, et même avant sa sortie, peu auraient pu prédire un tel succès.

Helldivers 2 est sorti en février 2024 sur PC et PS5, et s’est depuis écoulé à plus de 15 millions d’exemplaires. Preuve de sa bonne santé, il est fréquemment dans les meilleures ventes sur Steam, et ses micro-transactions représentent maintenant 50% des revenus générés par le jeu.

Helldivers 2 est en revanche l’oeuvre d’Arrowhead, un studio suédois indépendant. La licence appartient toutefois à Sony qui finance et édite ce jeu.

Fait intéressant : Sony sortira Helldivers 2 sur Xbox Series X|S à la fin du moins d’août.

MLB The Show

Autre succès, et même succès annuel : MLB The Show. Ce jeu de baseball sort chaque année et parvient à chaque fois à bien se classer dans les charts américains. Comme Helldivers, MLB The Show est non exclusif aux consoles PlayStation. Cela est certainement dû à l’accord négocié par la MLB.

Gran Turismo 7

Peut-être triche-t-on un peu en plaçant Gran Turismo 7 dans la liste des jeux-service. Le fait est qu’il est sorti en 2022, a reçu de nombreuses mises à jour de contenu, et possède des micro-transactions. Quant au jeu même, c’est un succès commercial.

Concord

On termine avec la catastrophe industrielle : Concord. Ce FPS compétitif —sorte de croisement entre les Gardiens de la Galaxie et Overwatch— a débranché ses serveurs 2 semaines après sa sortie. Ce n’était pas un mauvais jeu mais personne n’a voulu l’essayer. Et son studio, racheté en 2023, n’a pas survécu à cet échec.

Quels jeux-service sont en développement ?

Au sein des studios internes mais également partenaires, on dénombre une demi-douzaine de GAAS en production.

Marathon

On démarre avec le jeu qui a motivé l’écriture de ce dossier : Marathon. Ce titre conçu par Bungie a été repoussé à la suite de retour mitigés sur sa Beta. Souhaitant éviter un échec à la Concord, Sony a autorisé Bungie à revoir sa copie. En parallèle, le studio de Seattle continue d’explorer le monde de Destiny 2 à coup d’extensions.

FairGames

Comme Marathon, FairGames sera un extraction-shooter. Le jeu a été annoncé en 2023 et depuis, c’est silence radio. Fait inquiétant, Jade Raymond a quitté le studio Haven qu’elle avait autrefois fondé.

Marvel Tōkon: Fighting Souls 

Les jeux de combat sont devenus des GAAS et fonctionnent à coup de saisons. On suppose que Marvel Tokon suivra ce chemin là, lui qui est chapeauté par Arc System Works et qui promet des affrontements en 4v4.

Marvel Tokon n’a pas encore de date de sortie si ce n’est un vague 2026.

Les projets non encore annoncés

Difficile de mettre des mots sur ce qui n’existe pas officiellement. On sait ainsi que TeamLFG travaille sur un titre multijoueur s’inspirant à la fois des MOBA et des simulateurs de vie.

Dark Outlaw conçoit un nouveau jeu avec à sa tête Jason Blundell (ex-Treyarch), et on ignore de quoi il s’agira.

Quant à Guerrilla Games, on sait qu’un jeu en ligne Horizon est en développement depuis un petit moment.

Au cas où, on rappellera que TeamLFG et Dark Outlaw sont de nouveaux studios internes de PlayStation.

Quels jeux-service ont été annulés par Sony ?

Plus haut, on a évoqué le cas Concord. Ce fut une catastrophe mais au moins, il aura vu le jour. Pas mal de jeux n’ont pas eu cette chance, avec parfois des conséquences désastreuses.

The Last Of Us : Factions 2

Naughty Dog a toujours joué la carte de la transparence. Il avait annoncé que Faction, la composante multijoueur de The Last Of Us, ne serait pas inclus avec ce second épisode. Le studio avait également confirmé continuer de travailler dessus. Puis il a révélé les raisons de son annulation : soutenir un tel projet aurait demandé beaucoup trop de ressources pour un studio comme Naughty Dog qui aurait dû abandonner tout autre projet à côté.

Firesprite, Bend et Bluepoint, même combat

Jamais, Firesprite, Bend Studio ou Bluepoint n’auront pu annoncer leurs projets de jeux-service. Selon Bloomberg, tous ont été annulé avec parfois, des licenciements à la clé.

Selon les rumeurs, Firesprite travaillait sur un jeu Twisted Metal ; Bluepoint oeuvrait quant à lui sur un jeu God Of War. Dans le même genre, il se dit qu’un Spider-Man Online aurait lui aussi été annulé du côté d’Insomniac.

Ils ont fermé leurs portes

L’annulation d’un projet peut parfois être fatal à son équipe. C’est ce qui est arrivé à London Studio qui a fermé en même temps que son projet était annulé. Il s’agissait alors de l’une des structures les plus anciennes de Sony.

Enfin, Deviation Games était une structure indépendante montée par Jason Blundell (ex-Treyarch). Ce studio planchait sur un FPS avec le financement de Sony. Puis le Japonais a mis fin à ce partenariat. Le projet a été annulé, le studio fermé, et Jason Blundell a directement rejoint Sony à travers la nouvelle structure Dark Outlaw.

Seul artwork existant pour le projet maintenant annulé de London Studio.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

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A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.

Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.

Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?

Le Game Pass montre ses limites

« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.

En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.

Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.

Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.

Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.

Le Game Pass assure de meilleures ventes

Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.

L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.

Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.

Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.

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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

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Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.

Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.

Pourquoi Marathon est-il repoussé ?

L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.

Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.

Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.

Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.

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