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Test : Hitman Absolution

Six ans. Six années ont passé depuis Blood Money. Un titre parfaitement maitrisé qui a pu accueillir sereinement avec le temps le statut de jeu culte grâce à son level design et gameplay hors-pairs. Six ans. Six années que les fans attendent une suite. Et Hitman Absolution, le cinquième épisode de la série, est enfin là, avec son lot de nouveautés et sa nouvelle approche. L’attente en vaut-elle la chandelle?
La formule avait beau être bien rodée, IO Interactive, les développeurs historiques de la licence, donnent l’impression d’être partis sur de nouvelles bases avec Absolution, à commencer par l’Agent 47. N’hésitant plus à mettre au placard son emblématique cravate rouge, le célèbre tueur à gage au code barre est bien plus mis en valeur lors des nombreuses cinématiques. L’aventure est également plus personnelle et le clône est affiché de manière plus humaine pendant l’enchainement assez fouillis des missions. La mise en scène fait également sa petite révolution avec des passages parfois spectaculaires, créant une réelle fracture avec ce que l’on connaissait autrefois. De façon générale, c’est l’esprit même du jeu qui a changé. Autrefois prédateur invisible, 47 est devenu une proie. Un thème déjà abordé dans les anciens épisodes, mais de manière plus légère.
Le divin chauve est donc plus vulnérable, et les choix opérés par IO Interactive dans le gameplay renforcent ce sentiment. Les nombreux costumes à endosser ne remplissent ainsi plus un rôle aussi primordial. Le développeur danois s’est rangé du côté de la logique et, désormais, porter le même accoutrement qu’un autre groupe de personnes entrainera une suspicion de leur part. Il est certes normal dans un garage comportant une dizaine d’employés que chaque salarié se connaisse, mais lorsqu’il s’agit d’une soixantaine de policiers tous issus de divisions différentes, il est très agaçant de se faire remarquer de dos à plusieurs mètres. Il en va de même lorsque 47 porte une combinaison presque intégrale ou une cagoule. . .Il existe pourtant une astuce pour passer inaperçu: mettre la main sur son visage.
Cependant, cette action anodine demande un effort considérable à 47 puisque ce dernier refuse de lever le bras lorsque les doutes commencent à s’installer sérieusement. Et surtout, cela consomme la jauge d’Instinct. Un mécanisme extrêmement frustrant donc puisqu’une fois la barre vide, son effet s’estompe immédiatement, mettant dans l’embarras l’assassin. Cet Instinct développé par 47 est l’une des grandes nouveautés d’Absolution et permet en quelque sorte de rendre le jeu plus accessible : une fois qu’il est activé, les objets clefs sont en surbrillance, la ronde des gardes est affichée, on peut voir à travers les murs, ou encore réaliser un Mark & Execute. Bien entendu, suivant le mode de difficulté choisi (5 au total), cette vision détective bleutée révèle plus ou moins de secrets, et la jauge fond plus rapidement en expert qu’en normal. De ce fait, il est souvent question de réaliser des actions furtives afin de la remplir à nouveau, quitte à supprimer silencieusement un ennemi qui n’avait finalement rien demandé.
Toujours sur ses gardes, l’Intelligence Artificielle d’Hitman Absolution a ses hauts et ses bas. Dans l’ensemble, elle réagit bien malgé l’indisposante paranoïa expliquée plus haut, et on note quelques coups d’éclats, notamment en expert où l’IA jouit d’une ouïe ultra-développée. Cependant, certains scripts demeurent mal cachés, et elle reste facile à berner en créant des diversions avec des objets venant percuter le sol ou un mur. De même, certains comportements peuvent faire sourire lorsqu’un policier tape à la porte d’un appartement, porte que l’on a précédemment ouverte et qui l’est toujours, ou bien lorsque les forces de l’ordre n’hésitent pas à tirer dans le tas si elle voit 47 au milieu de la foule. . . La bonne surprise demeure quand même qu’en jouant dans une difficulté élevée, les ennemis sont à la fois plus vigilants et plus nombreux, changeant du tout au tout certaines missions qui avaient l’air de balade de santé en normal. De quoi permettre une bonne rejouabilité, pour peu que l’on accepte donc de mettre les déguisements au placard.
A l’image de la mission du carnaval de Blood Money, la foule dans Absolution est une véritable réussite et le jeu affiche quelques fois une centaine de passants à l’écran sans broncher. Vivante, dynamique, cette masse humaine permet de renforcer l’immersion dans l’aventure dès lors qu’il s’agit de se faufiler discrètement au milieu de tout ce monde. Mais d’une manière générale, c’est toute l’ambiance du jeu qui est excellente. Chaque recoin, chaque pièce, chaque bâtiment ont bénéficié d’un soin tout particulier de la part d’IO Interactive. Chaque lieu fourmille de détails, de références et tous les PNJ ont un véritable rapport avec le niveau. De même, les individus n’hésitent pas à converser entre eux: les dialogues sont généralement savoureux et donnent en plus des informations sur la zone. Mais le succès de cette ambiance repose aussi sur son nouveau moteur appelé Glacier 2, et capable parfois de prouesses remarquables, certains passages explosifs étant bluffants. En revanche, la surenchère des filtres, avec des transitions non discrètes, est parfois gênante, avec notamment un goût trop prononcé pour le sépia.
Au total, Hitman Absolution embarque vingt missions et demande entre 15 et 20h pour voir la dernière cinématique qui appelle à une suite. En souhaitant raconter une histoire plus personnelle, IO Interactive a pris le risque de chambouler le déroulement des missions. Si autrefois on était envoyé à droite à gauche pour éliminer divers malfrats, on suit désormais un itinéraire plus classique avec, en fond, le même fil rouge. Les assassinats font toujours partie intégrante du jeu, mais n’ont pas le même rôle qu’avant. Les objectifs évoluent et peuvent même surprendre lorsqu’il est question de retrouver des fusibles dans un bâtiment infesté de bandits. Il s’agit donc très souvent de s’infiltrer discrètement dans un complexe en longeant des murets plutôt que de se mêler à la foule et de piéger un lieu incognito. Le style est donc bien différent et ferait presque penser à un Splinter Cell, la souplesse en moins.
Heureusement, certaines missions redonnent le sourire et permettent de retrouver les sensations du passé. On analyse la zone, les habitudes de la cible, les possibilités offertes par le décor, et on passe à l’action en sortant la corde à piano ou en créant un malencontreux accident. Malheureusement, avant de goûter à cette excellence, il faut souvent passer par des niveaux très dirigistes et linéaires, même si on retrouve à chaque fois plusieurs alternatives parfois bien cachées. On note aussi des choix surprenant au niveau du gameplay. Outre la disparition de la vue à la première personne ou l’impossibilité de regarder par le trou d’une serrure, on ne peut plus choisir son équipement avant de partir en mission. De même, la très classe malette à sniper s’est évaporée et 47 peut désormais ranger dans sa poche de pantalon un fusil à pompe. Sans doute là encore la volonté de vouloir rendre l’expérience plus accessible, comme l’attestent les nombreux coffres et autres placards disposés partout. Mais pour finir sur une bonne note, précisons qu’Hitman Absolution embarque un mode online. Nulle question ici de joutes entre 12 membres de l’Agence, mais plutôt de défier le monde entier en visitant chaque niveau du solo et en désignant ainsi de nouvelles cibles à exécuter. Un mode bien fait, qui permettra à chacun de rallonger l’expérience et de faire travailler son imagination.
TL;DR: Six ans. Six années que Blood Money attend son digne successeur et ce n’est malheureusement pas Absolution qui le détrônera. Avec cet épisode, IO Interactive a finalement amorcé une mini-révolution en se focalisant davantage sur la narration et l’envie de proposer une véritable aventure. Et il en oublie l’essentiel: la profondeur de ses missions, la richesse des assassinats. Qu’on ne s’y trompe pas, Hitman Absolution est un bon jeu d’action/infiltration avec des passages très réussis et une ambiance hors-norme, mais cet épisode risque aussi de diviser une bonne partie de ses fans par certains de ces choix.
Hitman Absolution est développé par IO Interactive et édité par Square-Enix. Jeu sorti le 20 novembre 2012 sur PC, Xbox 360 et PlayStation 3. PEGI 18. Version testée: X360.

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La PS6 en approche, mais pour quoi faire ?

Le temps passe et on parle de plus en plus de la PlayStation 6. De premiers détails fuitent, et chacun se pose cette même question : a-t-on besoin d’une console next-gen ?
Cet article est écrit en collaboration avec la newsletter substack « le Résumé Jeu Vidéo par Xavier ».
Yoshi P jette un pavé dans la mare
Dans une interview donnée à Feed4Gamers, Yoshi P s’est exprimé au sujet de la prochaine génération de consoles. « Quand j’observe les choses avec le regard d’un joueur, je me dis que nous n’avons pas besoin de nouvelles consoles. A l’heure actuelle, les gens sont pleinement satisfaits de leur Xbox Series X, PS5 ou Switch 2. Et il faut bien le dire : les consoles coûtent vraiment chères.«
Les propos du producteur de Final Fantasy XIV et Final Fantasy XVI sont clairs. Et pourtant, chaque constructeur a en ligne de mire la next-gen. Au sujet de Sony, pas mal de rumeurs circulent ces derniers temps. On parle notamment d’une PlayStation 6 accompagnée d’une version portable, forcément moins puissante. Aucune date de sortie précise n’est partagée, mais on évoque souvent 2028. Ce ne serait pas illogique. Une génération de console dure généralement entre 6 et 8 ans. La PS5 est sortie en novembre 2020, le compte est bon.
Du côté de Sony, ces rumeurs n’ont jamais été commentées. Aucune console next-gen n’a été officialisée, aucun indice n’a été donné. Hideaki Nishino, PDG de PlayStation, a toutefois confirmé lors d’une réunion avec ses investisseurs que sa société réfléchissait activement à l’avenir de sa marque et de sa plateforme.
Quel héritage pour la PS5 ?
La PlayStation 5 est un immense succès pour Sony. Malgré un prix qui ne baisse pas —et qui au contraire augmente—, en dépit d’une pénurie de composants et du COVID, la PS5 suit les traces de la PS4 avec 80 millions de consoles en presque 5 ans. Plus fort encore, cette génération est celle qui a généré des bénéfices records pour le Japonais. La PS5 fait même mieux que toutes les précédentes consoles… additionnées.

La PS2 avait autrefois le lecteur DVD ; la PS3 le Bluray ; la PS4 ce gain de puissance supplémentaire… La PS5 est quant à elle la console du confort. Elle permet de jouer en 4K à une époque où la plupart des foyers est équipée d’un téléviseur UHD. Et surtout, elle réduit à peau de chagrin les temps de chargement. Ceux-ci ne durent désormais qu’une poignée de secondes, et sont même invisibles sur certains titres. Ces deux arguments peuvent paraître légers, mais il est difficile de retourner en arrière quand on a connu cela. Et surtout, les chiffres parlent pour eux-mêmes : la PS5 porte la marque PlayStation.
Une course à la puissance désuète
Une nouvelle génération de consoles est souvent marquée par de meilleurs graphismes. Ce sera évidemment le cas avec la PS6 où on s’approchera un peu plus du photo-réalisme. Le problème est que la course aux graphismes et à la puissance a de moins en moins d’intérêt.
Il faut désormais beaucoup de travails pour de simples détails ; cela demande beaucoup de temps pour un gain qui est plutôt faible. On reprend notre exemple avec les remakes de Final Fantasy VII. Entre le premier et le deuxième épisode, Cloud a doublé son nombre de polygones. Le jeu est-il pour autant deux fois plus beau ? La réponse est non.

Une console plus puissante signifie également une machine plutôt chère. Or, on vit à une époque où 5 ans après sa sortie, la PS5 coûte 550€ avec un lecteur de disque ; la PS5 Pro est quant à elle proposée à 800€… sans lecteur physique. A combien faudrait-il alors s’attendre si une PS6 devait sortir d’ici deux ou trois ans ? On ignore la réponse mais on se dit que ce serait forcément très élevé.
Cette génération est également marquée par deux phénomènes. Le premier est des temps de développement qui dure parfois 5 ou 7 ans. Par exemple, un studio comme Naughty Dog n’a toujours pas sorti de jeux originaux sur cette génération —uniquement des remasters ou remakes. Le deuxième phénomène est la popularité des jeux-services, souvent sous la forme de Free-To-Play. Environ 30% des joueurs console jouent à Fortnite, et le top 10 des jeux-service représente environ 50% du temps de jeu sur PlayStation et Xbox. Or, il s’agit souvent de jeux ayant un certain âge et donc un certain rendu : Apex, Minecraft, Fortnite, GTA…
Pour faire simple, les nouvelles générations se fichent des graphismes. Et c’est pour cela que la PlayStation 6 et la Xbox Next-Gen auront un sacré défi à relever à leur sortie.
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007 First Light : James Bond dévoile son premier gameplay, sortie prévue en mars 2026

007 First Light, le nouveau jeu vidéo James Bond développé par IO Interactive (Hitman) en partenariat avec Amazon MGM Studios, a révélé sa première séquence de gameplay lors du PlayStation State of Play.
Le titre sortira le 27 mars 2026 sur PS5, Xbox Series X|S, Nintendo Switch 2 et PC, et il est déjà disponible en précommande.
Une histoire originale qui explore les débuts de James Bond
Dans ce nouvel opus, James Bond n’est pas encore l’espion accompli que l’on connaît. Le jeu proposera une histoire inédite, centrée sur les origines du héros.
Le casting vocal et motion capture a été dévoilé :
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Patrick Gibson (Dexter: Original Sin, The OA) incarnera James Bond.
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M (Priyanga Burford), Q (Alastair Mackenzie) et Miss Moneypenny (Kiera Lester) feront partie de l’aventure.
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De nouveaux personnages apparaîtront, dont John Greenway (Lennie James, Fear the Walking Dead) et Miss Roth (Noemie Nakai).
Un gameplay pensé pour l’espionnage et la créativité
IO Interactive met en avant son Approche Créative, une philosophie de design qui laisse une grande liberté au joueur.
Spycraft
L’observation, la discrétion et l’infiltration seront essentielles pour atteindre ses objectifs.
Instinct
Une mécanique qui permet à Bond d’improviser, de piéger ses ennemis, de bluffer lors d’une détection ou d’améliorer sa précision en combat.
Gadgets de Q
Crochetage, piratage, diversions… Les outils emblématiques évolueront au fil du jeu et offriront de nouvelles options stratégiques.
Combats fluides et cinématographiques
Le système alterne entre tirs précis, combats rapprochés dynamiques et mises en scène spectaculaires, pour retranscrire le style unique de l’agent 007.
Des missions variées
La présentation a montré deux environnements emblématiques :
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Une mission d’infiltration lors d’un tournoi d’échecs en Slovaquie.
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Une séquence prestigieuse dans un gala londonien à Kensington.
Le jeu inclura également des séquences cinématographiques intenses : courses-poursuites, fusillades, affrontements dans un avion piraté ou encore sauts dans le vide.
Prix et bonus de précommande
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Édition Deluxe : 79,99 € incluant :
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un accès anticipé de 24 heures,
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des skins exclusifs pour gadgets et armes,
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quatre tenues supplémentaires.
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Toute précommande donne accès gratuitement à la mise à niveau vers l’édition Deluxe.
007 First Light, la nouvelle référence de James Bond ?
Avec ce projet, IO Interactive ambitionne de créer l’expérience James Bond ultime.
Si la promesse est tenue, 007 First Light pourrait devenir pour 007 ce que la saga Batman Arkham a été pour le Chevalier Noir : une référence incontournable du jeu vidéo d’action et d’espionnage.
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PlayStation Plus : les jeux de septembre 2025 disponibles aujourd’hui

Voici la liste des jeux offerts sur le PlayStation Plus Essential en septembre 2025.
C’est la rentrée pour tout le monde, et le PlayStation Plus donne envie de rester chez soi pour jouer. On a souvent connu des mois décevants. Septembre 2025 est différent. Il y a du bon et même du très bon… à condition de ne pas y avoir déjà joué.
Jeux PS4 et PS5 offerts sur le PS Plus en septembre 2025
A compter de ce mardi 2 septembre, tous les abonnés au PlayStation Plus peuvent télécharger sans surcoût :
- Psychonauts 2 (PS4)
- Stardew Valley (PS4)
- Viewfinder (PS4/PS5)
Ces trois titres succèdent à Lies Of P, DayZ et My Hero One’s Justice 2 qui avaient été offerts en août.
La sélection est intéressante. Psychonauts 2 est un excellent jeu de plateforme qui trône fièrement à 87/100 sur Metacritic. Ce jeu a été conçu par Double Fine, un studio dont la maison mère n’est autre que Microsoft.
Stardew Valley est quant à lui un classique, un titre qui date de 2016. Comme quoi, être patient paye par moment. C’est un jeu de rôle où on doit notamment gérer sa ferme. C’est également une belle histoire, celle d’un homme, Eric Barone, qui a développé seul ce jeu pendant 5 ans. Cela a été compliqué, il y a eu des hauts et des bas, mais grâce au soutien sans faille de sa compagne, il a réussi. Eric Barone a même eu droit à un chapitre entier dans Blood, Sweat & Pixels, un livre passionnant revenant sur les coulisses de nombreux jeux, dont Stardew Valley.
Beaucoup feront remarquer que Stardew Valley s’est vendu à 40 millions d’exemplaires. De ce fait, nombreux sont ceux qui possèdent déjà le jeu. Certes. Son inclusion sur le PlayStation Plus permettra toutefois de toucher un nouveau public —ceux qui pensent ne pas être intéressés par ce type de jeu— mais aussi les plus jeunes, ceux qui, en 2016, jouaient peu. On notera également que ce titre n’est offert que sur PS4 alors qu’autrefois, il était cross-buy PS Vita.
Enfin, le troisième et dernier jeu est Viewfinder. Il s’agit d’un jeu d’énigmes à la première personne dans lequel vous pouvez notamment vous balader dans les clichés pris à travers un appareil photos. C’est pour le moins original et ça dure environ 4 à 6h.