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Test: Hitman (Episode 3 Marrakech) – La cage dorée
Un mois après avoir fait une escapade à Sapienza, l’Agent 47 réapparaît au Maroc, à Marrakech, où l’attendent deux cibles à éliminer afin que le pays ne sombre pas dans le chaos. Dès le début, le ton de ce nouvel épisode est donné: cette troisième partie d’Hitman se veut plus sérieuse et tranche de ce fait avec la dernière mission en Italie qui était un peu plus légère, tout en étant surtout très réussie. Le premier grand faux pas de l’homme au code barre?
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Si Sapienza pouvait donner envie de flâner dans le centre-ville ou de se poser sur la plage et de regarder les bateaux à l’horizon, Marrakech ne se prête pas vraiment au tourisme. Il est bien possible de visiter un club privé ou les souks, mais face à la rue qui gronde, on aura vite fait de s’intéresser directement à nos deux cibles. L’une est un Général prêt à faire un coup d’Etat, l’autre est un banquier suédois ayant dérobé quelques milliards. L’une se cache dans une ancienne école en mauvais état transformée en QG militaire, l’autre s’est réfugiée dans le consulat de Suède où, devant l’entrée principale, de nombreux manifestants réclament la tête du voleur. Et entre ces deux lieux, il y a donc ce vaste marché.
Deux cibles, un seul et unique Agent 47 et des dizaines de possibilités pour éliminer plus ou moins discrètement ces deux individus par la voie d’un accident, d’une corde à piano ou d’une détonation provenant d’un pistolet, d’un fusil sniper ou d’une bombe à déclenchement manuel. Pour progresser plus facilement, 47 peut bien entendu enfiler différents costumes, certains lui donnant alors un accès à des zones bien gardées. Mais l’une des meilleures armes de notre grand chauve, comme à Paris et à Sapienza, reste ses oreilles. Les habitants de Marrakech sont eux aussi très bavards et distillent de nombreuses informations importantes sur les opportunités à saisir. Il y a donc un véritable travail d’enquête à faire sur le terrain et face à la tension qui règne dans les rues, on peut avoir l’impression que 47, dans ce nouvel épisode d’Hitman, est plus un espion ayant le permis de tuer qu’un tueur à gage.
Ce sentiment que la ville est à deux doigts de faire sa révolution s’évapore néanmoins rapidement. Malgré des slogans criés à tue-tête, les manifestants sont finalement très calmes, peu hostiles envers les militaires qui gardent le bâtiment ou qui patrouillent un peu partout. De manière générale, la foule, que ce soit celle agglutinée devant le consulat ou celle déambulant dans le marché, est uniquement là pour faire illusion. Contrairement à un Hitman Blood Money, il n’est ainsi pas question de procéder à une filature dans une rue bondée, par exemple. Cela donne néanmoins l’impression d’évoluer dans un quartier qui grouille de vie, bien que Marrakech fasse pâle figure si on la compare à la ville de Sapienza. Cette dernière est ainsi bien plus grande —ou du moins semble l’être— et propose de nombreuses petites histoires au sein même du jeu. Ce troisième épisode dispose lui aussi de plusieurs scénarios, mais au final, il est moins riche que Sapienza, et souffre aussi d’une map plus cloisonnée et plus plate, ce qui lui enlève forcément du charme.
Ce nouveau chapitre d’Hitman paraît certes moins réussi que la dernière aventure dans la Botte, mais il dispose toujours de cette jolie liberté d’action, et il subsiste ce besoin de s’approprier les lieux avant de procéder à une exécution. Naturellement, cette mission embarque un système d’XP qui permet, après avoir terminé des défis, de débloquer des points de réapparition ou des gadgets inédits fonctionnant avec les anciens et futurs épisodes d’Hitman. Le mode Escalade, qui consiste à éliminer la même cible 5 fois avec des objectifs plus ou moins contraignants (ne tuer aucun innocent, limite de temps, utiliser telle arme etc.), est bien entendu une nouvelle fois présent et toujours aussi répétitif, tandis que le mode en ligne Contrat —assassiner une cible désignée par d’autres joueurs— reste sympathique.
Enfin, malgré la diffusion de plusieurs patchs, on note toujours les mêmes problèmes et autres regrets. L’IA d’Hitman, bien sûr, est loin d’être optimale. Elle se fait toujours aussi facilement berner en jetant une pièce à 2 mètres d’elle, et lorsqu’elle est en mode Recherche, on assiste à des réactions parfois navrantes. Il est également nécessaire d’être connecté aux serveurs de Square-Enix pour profiter de toute l’expérience solo (progression etc.). Quant au rayon des déceptions, on note que la mallette servant à transporter un fusil sniper reste tristement absente et qu’au moment de partir en mission, le choix des gadgets reste limité. On ne peut en effet en choisir que 2, et il est surprenant de voir qu’une simple pièce de monnaie prend autant de place qu’une bombe tandis que sur le terrain, 47 peut cacher dans ses poches magiques des dizaines d’objets différents.
Hitman – Episode 3: Marrakech est développé par IO Interactive et édité par Square Enix. Jeu disponible depuis le 31 mai sur PC, Xbox One et PlayStation 4 en dématérialisé. Une version boîte sortira en 2017. PEGI 18. Version testée : PS4.
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Malgré le Cloud Gaming, le PlayStation Portal ne peut remplacer la PS5
Le PlayStation Portal a hérité d’une grosse mise à jour. Désormais, il permet de jouer à des milliers de jeux en cloud gaming. C’est une excellente nouvelle pour les possesseurs de cet accessoire qui reste malgré tout un complément à la PS5 et non un remplaçant.
Deux ans après son lancement et après une beta de plusieurs mois, le PlayStation Portal se met enfin au cloud gaming. Jusque-là, il s’agissait d’une console remote ; elle servait à se connecter à distance à sa PS5 pour jouer à des jeux PlayStation installés sur cette machine. Avec cette mise à jour gratuite, le PlayStation Portal s’émancipe et gagne en indépendance. Depuis n’importe où, avec une simple connexion internet, vous pouvez jouer à des milliers de jeux vidéo. C’est bien, mais ce n’est pas encore parfait.
Comment fonctionne le cloud gaming sur le PlayStation Portal ?
Après avoir fait la mise à jour, vous découvrirez un nouvel écran d’accueil. Le PlayStation Portal dispose alors de 3 onglets. Le premier est la lecture à distance (remote) afin de se connecter à votre PS5. Le deuxième onglet est dédié au cloud gaming avec un accès direct à un large catalogue de jeux. Et le dernier est un moteur de recherche.
Il suffit ensuite de cliquer sur l’un des jeux pour le lancer et y jouer normalement.
L’option Remote du PlayStation Portal est accessible à tous. En revanche, pour accéder aux jeux en cloud gaming, il est obligatoire de posséder un compte PlayStation Plus Premium. Il s’agit de l’abonnement le plus onéreux, celui qui coûte 151,99€ par an, soit 12,66€/mois. Il offre cette option de streaming, en plus d’un accès au catalogue de jeux dits classiques, de versions d’essai pour certains titres et la possibilité de regarder des dizaines de films Sony Pictures.
Quels sont les jeux compatibles sur le PlayStation Portal ?
Au total, plus de 2800 jeux sont jouables en cloud gaming sur le PlayStation Portal. Il s’agit à la fois de certains titres du catalogue PlayStation Plus Premium, et de certains titres de votre propre bibliothèque de jeux numériques.

Dans les faits, on retrouve des jeux PS1, PS2, PSP, PS4 et PS5. Clair Obscur : Expedition 33, Ghost Of Yotei, Helldivers 2 et Fortnite sont par exemple compatibles. En revanche, des titres comme EA FC 26, Stardew Valley ou Death Stranding 2 ne peuvent pas être joués en Cloud Gaming. Il faudra alors passer par l’option Remote.
Naturellement, les jeux en réalité virtuelle ne sont pas non plus compatibles avec le PlayStation Portal.
Pourquoi l’expérience Portal n’est pas encore optimale ? Que manque-t-il à cette console ?
Le PlayStation Portal est un excellent accessoire. La qualité de l’écran est bonne et la prise en main excellente —il s’agit en fait d’une DualSense avec un large écran au milieu. En revanche, le Portal n’est pas encore prêt à remplacer la PS5.
Comme dit plus haut, il manque encore pas mal de jeux, même si on suppose que la liste des titres compatibles augmentera avec le temps.
Autre souci, le PlayStation Store n’est pas intégré nativement au Portal. Si on souhaite acheter un jeu, il faut alors passer par son téléphone ou un ordinateur, ce qui est forcément moins pratique.
On regrette aussi l’absence de consultation de ses trophées. On peut toujours en gagner, mais impossible de voir de quoi il s’agit exactement. Dans le même genre, on ne peut regarder ceux qui nous manquent.
Enfin, la gestion des sauvegardes peut parfois nous jouer des tours. Il faudrait une option de synchronisation pour être sûr que le jeu charge notre dernière sauvegarde. Sur un titre que j’ai fini récemment, il m’a remis au début de l’aventure, et a écrasé ma sauvegarde dans le Cloud. En rallumant la PS5 et uploadant la sauvegarde présente sur la console, cela a tout corrigé. Mais cela montre qu’il est nécessaire d’avoir une PS5 à ses côtés.
Quel bilan pour le PlayStation Portal et l’option Cloud Gaming ?
Il y a des manques qui sont évidents. Mais il faut bien admettre que le PlayStation Portal est devenu encore plus intéressant. Il repose tout de même sur un joli catalogue, et jouer dessus est hyper agréable.
Si vous êtes souvent en déplacement et que vous avez un abonnement PlayStation Plus Premium, alors le Portal est un merveilleux accessoire.
En revanche, si vous n’avez jamais eu de console PlayStation, et que vous souhaitez vous y mettre à travers le Portal et un abonnement Premium, je serais moins enthousiaste, la faute notamment à pas mal de jeux récents manquants. Ce peut être une porte d’entrée intéressante, à condition de se laisser porter par la liste des jeux PlayStation Plus, et donc une sélection imposée. Elle reste toutefois alléchante avec pas mal d’exclusivités dans le lot. Mais pour jouer à des titres bien précis, vérifiez au préalable la liste des jeux compatibles avec le PlayStation Portal.
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PS Plus : les jeux gratuits de novembre 2025 à ne pas manquer
Le service d’abonnement PS Plus gâte à nouveau ses membres : pour le mois de novembre 2025, trois nouveaux jeux gratuits sont disponibles pour les formules Essential, Extra et Premium. Ces titres s’ajoutent à votre bibliothèque et restent accessibles tant que vous conservez votre abonnement.
Une sélection variée pour tous les profils
Stray : l’indé française qui charme
Le premier titre mis à l’honneur est Stray, un jeu indépendant français développé par BlueTwelve Studio et édité par Annapurna Interactive. Vous incarnez un chat séparé de sa portée, dans une cité futuriste peuplée de robots, et devez trouver votre chemin en résolvant des énigmes environnementales.
Ce jeu mêle exploration, ambiance soignée et originalité narrative : un excellent ajout à votre catalogue.
EA Sports WRC 24 : l’expérience rallye
Pour les amateurs de course, EA Sports WRC 24 est proposé gratuitement ce mois-ci. Cette simulation de rallye inclut plus de 200 spéciales à travers le monde, de la Monte-Carlo au Japon, en passant par le Kenya ou le Portugal.
Pilotez des modèles emblématiques comme la Ford Fiesta Rally3 Evo ou la Toyota Yaris Rally1 Hybrid ’24 – un titre idéal pour les fans de sensations et de conduite technique.
Totally Accurate Battle Simulator : fun multijoueur garanti
Enfin, Totally Accurate Battle Simulator (TABS) : un jeu délirant mêlant stratégie, humour et création de contenu. Prenez la tête d’armées loufoques, jouez en solo ou en multi, et même créez vos propres cartes pour prolonger l’expérience.
Un excellent titre pour des sessions relax entre amis ou en famille.
À noter avant de les récupérer
• Les jeux sont disponibles pour tous les abonnés PS Plus (Essential, Extra, Premium) ; 
• Il faut les ajouter à votre bibliothèque avant le début du mois suivant pour en profiter.
• Même si l’accès est actif tant que l’abonnement est maintenu, certains contenus ou extensions peuvent être payants en supplément.
Conclusion
En novembre 2025, PS Plus propose une belle fournée de jeux gratuits : Stray, EA Sports WRC 24 et Totally Accurate Battle Simulator. Trois titres très différents mais chacun pertinent à sa façon, que vous soyez amateur d’ambiance narrative, de course ou de fun multijoueur. Pensez à les récupérer rapidement pour ne pas les manquer.
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Biped 2 : le retour des petits robots dans une aventure coopérative aussi fun que maligne
Sorti le 5 novembre 2025 sur PC, PS5, Xbox Series et Nintendo Switch, Biped 2 signe le grand retour des robots Aku et Sila dans une nouvelle aventure pleine d’humour et de coopération. Développé par NEXT Studios et édité par META Publishing, ce second épisode pousse encore plus loin les mécaniques de plateforme et de puzzle qui avaient fait le succès du premier opus.
Un concept simple et efficace
Dans Biped 2, les joueurs incarnent deux robots bipèdes chargés d’explorer une planète inconnue après la réception d’un mystérieux signal. Le concept est identique à celui du premier jeu : progresser à travers des niveaux truffés d’énigmes, d’obstacles physiques et de passages coopératifs à résoudre en duo.
Chaque jambe du robot est contrôlée indépendamment via les sticks analogiques, une idée originale qui donne au jeu une identité unique et un vrai challenge d’adresse. Cette mécanique reste au cœur du gameplay, mais le studio y ajoute désormais des nouveautés : grappin, deltaplane, glissades et interactions environnementales inédites.
Coopération renforcée et gameplay évolutif
L’un des grands plaisirs de Biped 2, c’est sa dimension coopérative. Le titre a été conçu pour être joué à deux, mais il intègre désormais un mode à quatre joueurs, de quoi multiplier les fous rires et les situations imprévisibles.
Certaines énigmes reposent entièrement sur la synchronisation entre les partenaires. L’un actionne un levier pendant que l’autre maintient une plateforme, ou les deux doivent bouger leurs jambes en rythme pour franchir un gouffre. Le tout demande coordination, communication et un vrai sens du timing.
En solo, le jeu reste accessible : les deux robots sont contrôlables par le même joueur, mais l’expérience reste plus exigeante qu’à plusieurs.
Un univers coloré et apaisant
Biped 2 mise sur un ton léger et une direction artistique très colorée. Loin du réalisme, le jeu propose des environnements variés — forêts, montagnes, planètes de glace ou déserts lumineux — avec un rendu visuel simple mais chaleureux.
Chaque biome réserve ses propres mécaniques, de nouveaux obstacles et parfois même des mini-boss à résoudre par la logique ou la coopération. La bande-son, discrète mais bien intégrée, renforce cette sensation de voyage et d’exploration détendue.
Du contenu et de la rejouabilité
Le jeu propose une campagne principale jouable seul ou en coopération, mais aussi des défis chronométrés et un éditeur de niveaux. Ce dernier permet à la communauté de créer et partager ses propres puzzles, garantissant une excellente rejouabilité.
Avec la possibilité de jouer à quatre, Biped 2 s’inscrit dans la lignée des grands jeux coopératifs modernes : simple à prendre en main, mais exigeant à maîtriser.
Un jeu accessible à tous les profils
- En duo local ou en ligne : idéal pour les soirées entre amis ou en famille.
- En solo : plus technique, mais toujours amusant.
- En communauté : les niveaux créés par d’autres joueurs prolongent la durée de vie.
Le ton général reste bienveillant et accessible, ce qui en fait une porte d’entrée idéale vers les jeux de plateforme modernes.
Plateformes : PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch
