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Battlefield V: des précommandes qui déçoivent

Les précommandes de Battlefield V seraient faibles, selon une société de conseils en investissement.
Avec son statut de blockbuster, on serait tenté de penser que tout se passe parfaitement bien pour Battlefield V. Sauf que dans les faits, ce n’est visiblement pas le cas. Ce FPS historique peinerait à convaincre les joueurs. Résultat, les précommandes seraient faibles, dixit Cowen. Comme le rapporte le Wall Street Journal, cette société de conseils en investissement aurait appris —on imagine de sources sûres— que Battlefield V ne connaitraient pas actuellement un grand succès en boutique. Cowen précise également que le jeu est coincé entre Call Of Duty Black Ops 4 et Red Dead Redemption II, deux titres dont les précommandes fonctionneraient très bien.
Battlefield V boudé avant son lancement, c’est grave docteur?
C’est inquiétant, bien sûr, mais non, ce n’est pas grave. Pour un éditeur, les précommandes donnent une idée du volume des ventes en « Day 1 », c’est-à-dire pour le lancement du jeu. Mais désormais, nous sommes en 2018 et le marché du jeu vidéo a évolué. On rappelle que maintenant, on parle essentiellement de jeux-service. Ce sont des produits qui évoluent avec le temps et reçoivent constamment de nouvelles mises à jour avec, à la clef, du contenu inédit —souvent gratuit. Avec ce nouveau modèle économique qui plait beaucoup à EA, les ventes s’étalent donc dans le temps.
On peut prendre l’exemple de Rainbow Six Siege. Lors de son lancement, en décembre 2015, aux Etats-Unis, il s’est retrouvé à la 7è place, derrière Call Of Duty, Battlefront, GTA V, Fallout 4… Grâce aux efforts d’Ubisoft, ce FPS compétitif ne cesse de recevoir des ajouts plus ou moins gratuits. La communauté reste ainsi active et de nouveaux joueurs rejoignent le combat tout au long de l’année. Il est ainsi intéressant de voir que Rainbow Six Siege est sans cesse bien classé dans les charts chaque mois; il ne quitte plus le haut du classement.
Bref, si Battlefield 1 ne parvient pas à percer lors de son lancement, il aura alors la possibilité de réussir sur le long terme… chose que n’a pas vraiment réussi à faire Titanfall 2, cela dit.
Pourquoi Battlefield V est-il mal aimé?
Si ce lancement raté se confirme, Battlefield V partira quand même avec un joli petit retard. Mais la question que l’on peut se poser est pourquoi les gens ne précommandent pas Battlefield V? Alors certes, il peut y avoir un changement de mentalité, mais les données secrètes de Cowen semblent indiquer que Black Ops 4 ne connait pas ce même genre de mésaventure.
L’heure des suppositions est donc arrivée. On peut évoquer le thème du jeu. Après un Battlefield 1 (2016) axé sur la Grande Guerre et un Call Of Duty: WWII (2017), Battlefield V ne réussit pas à créer la surprise en misant sur la Seconde Guerre mondiale. Il ressemble beaucoup à son prédécesseur et Activision nous a déjà replongés dans ce conflit il y a près de 10 mois.
Au moment de son annonce, lors d’une mini-conférence animée par Trevor Noah, Battlefield V a également eu du mal à détailler ses principales nouveautés. Il y a certes de nouvelles animations, des ondes de choc qui jettent au sol les joueurs, des fortifications à déployer… Mais au final, l’expérience devrait rester assez proche de ce que l’on connait. En soi, ce n’est pas vraiment un défaut car la formule Battlefield est excellente. Cependant, cet épisode n’a pas, semble-t-il, cette fonctionnalité inédite prête à tout chambouler. Il y a bien un mode Battle Royale qui a été annoncé mais on ne l’a pas vu et ça fait un an que tout le monde joue déjà à Fortnite et PUBG.
Une annonce ratée?
Enfin, il y a cette première bande-annonce de Battlefield V. Au moment d’écrire ces lignes, on recense 450 000 avis négatifs contre 333 000 positifs. A titre de comparaison, le trailer de Battlefield 1, c’étaient 2,2 millions de pouces levés contre 44 000 tournés vers le bas. Et accessoirement, cinq fois plus de vues au total.
Cette vidéo de Battlefield V a pu décevoir à cause de ce côté très arcade qui s’en dégageait. Il y a fort à parier pour que le jeu final ne propose pas du tout cette expérience de jeu. Ce trailer s’efforce aussi de montrer que ce titre proposera de nombreuses options (skins payants?) pour personnaliser son avatar. Alors que Battlefield a souvent misé sur une certaine forme de réalisme, cela a pu agacer certains joueurs.
Lors de l’E3, Electronic Arts et DICE ont dévoilé une autre bande-annonce de Battlefield V. Celle-ci semblait davantage refléter le jeu final. Un nouveau trailer du jeu sera d’ailleurs diffusé aujourd’hui. De quoi peut-être rebooster les précommandes.
MAJ: Voici la nouvelle bande-annonce de Battlefield V, à l’occasion de la Gamescom. On notera qu’une énième fois, c’est une reprise qui a été choisie pour rythmer ce trailer et qu’à la fin de celui-ci, il y a un petit aperçu du mode Battle Royale. Il y a bien une tempête pour réduire la taille de la map et ce sera une tempête de feu!

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.