Manga
Manga – Prophecy : Je tweete, tu tweetes, il tue…

Avec un petit peu de retard, voici (enfin), notre avis sur le dernier blockbuster de chez Ki-oon : Prophecy. Et on ne pourra pas dire que l’éditeur aura lésiné sur les moyens de faire la promotion de cette œuvre originale signé Tetsuya Tsutsui. Non fier d’avoir produit cette exclusivité en étroite collaboration avec l’auteur de Dud’s Hunt, Manhole et Reset, Ki-oon a mis les bouchées doubles pour promouvoir son nouveau manga phare, notamment en invitant Tsutsui sensei à la dernière édition de la Japan Expo, pour qu’il révèle en personne les secrets de cette collaboration exceptionnelle. Mais ce manga -si exceptionnel soit-il- en vaut-il vraiment la peine ?
La section de lutte contre la cybercriminalité de Tokyo est sur les dents. Un individu coiffé d’un masque en papier journal poste sur internet des vidéos menaçantes où il prédit les pires crimes : incendies, agressions, viols… Le problème ? Dès le lendemain, ses prophéties se réalisent à la une des journaux télévisés.
Qui est-il, comment procède-t-il, quelles sont ses motivations ? C’est le début d’une course contre la montre qui mène les inspecteurs jusqu’au siège vide d’un cybercafé de la banlieue de Tokyo. Mais tandis que l’enquête piétine, contre toute attente, le soutien populaire grandit autour du mystérieux personnage. Marginaux, employés tyrannisés par leur hiérarchie, internautes qui hantent les forums de discussions : ils sont de plus en plus nombreux à se retrouver dans son combat…
Prophecy : la bande-annonce ! par Ki-oon
Chronique d’un monde moderne
Les première pages de Prophecy n’ont effet rien de si extraordinaire. Le synopsis aura même un air de déjà-vu et rappellera d’autres mangas dans lequel un tueur implacable et insaisissable se fait justice lui-même, le tout logiquement suivi d’un vaste jeu du chat et de la souris (Death Note en premier lieu). On suit donc les premiers crimes commis par ce fameux “Paperboy” et les enquêtes qui s’ensuivent. Les amateurs de CSI (Les Experts, en français) en auront donc pour leur argent, même si les autres risquent de s’ennuyer quelque peu.
Mais la situation est toute autre dès la moitié de ce premier tome, alors que l’auteur s’attache à nous révéler la véritable identité “Paperboy” et surtout l’origine de cette volonté de punir et de se faire justice lui-même. Et c’est véritablement à ce moment que commence le manga et que les bases d’un excellent thriller psychologique se posent en bonne et due forme. L’enquête en tant que telle n’est cependant pas complètement reléguée au second plan, mais l’équilibre entre les deux genres (policier et thriller) est bien plus appréciable et porte à croire que Prophecy a des bonnes chances de plaire au plus grand nombre. On déplorera un style graphique un peu pauvre, même si relativement (et volontairement) réaliste et plutôt proche de ce que la bande dessinée européenne propose.
L’autre point fort de Prophecy est son ancrage dans la vie contemporaine, et notamment en ce qui concerne rapport de notre société à Internet. “Paperboy” se sert en effet de tous les réseaux sociaux pour tenter de faire passer son message et nombreux sont les outils utilisée dans notre vie quotidienne qui se retrouvent cités dans Prophecy. Ce premier tome aborde de ce fait de nombreux thèmes mettant en exergue les travers d’Internet, en particulier le “flaming” (véritable lynchage public d’une personne via les réseaux sociaux, après un dérapage de cette dernière).
Tsutsui fait de “Paperboy” un internaute -presque- lambda, et on aura tôt de s’identifier à lui, malgré ses actes plus que répréhensibles.
Des thèmes populaires qui garantissent le succès d’un manga bien écrit, passionnant et réaliste.
Un autre bon point pour Ki-oon ! 🙂

Manga
My Hero Academia Saison 7 : Une sortie prévue pour mai 2024

La très attendue saison 7 de My Hero Academia a officiellement une date de sortie : le 7 mai 2024. Cette annonce fait suite à la conclusion de la saison 6 en mars 2023, qui a laissé les fans impatients de découvrir la suite des aventures de leurs héros préférés.
Dans la dernière saison, les protagonistes ont affronté le Front de libération du paranormal dirigé par Shigaraki, laissant présager des développements passionnants pour Deku et son One For All. Alors que les attentes sont élevées, les fans devront patienter jusqu’à l’année prochaine pour la suite de cette saga animée populaire.
Par ailleurs, un projet live-action de My Hero Academia est également en cours de développement, mais les détails sur sa nature (film ou série) restent encore flous.
Manga
Akira Toriyama dévoile la maman de San Goku dans Dragon Ball

Si comme moi vous avez lu tous les tomes du Manga Dragon Ball d’Akira Toriyama, alors vous êtes tombé sur la même constatation que moi : la maman du héros San Goku n’est jamais mentionnée.
Pour les 30 ans du manga Dragon Ball (et oui déjà 30 ans de Kaméhaméha), Akira Toriyama a offert un cadeau aux fans en révélant l’identité de la mère de Goku dans le dernier opus sorti le 4 avril au Japon. Perso, je soupçonne le mangaka d’avoir gardé secrètement ce personnage pendant 30 ans afin de le révéler que maintenant.
La maman de Goku s’appelle donc Gine, et elle aurait rencontré le père de San Goku (Baddack) en intégrant son équipe de guerriers Saiyens. Comme vous le savez déjà, les noms des guerriers Saiyans sont tous inspirés des noms de légumes, ainsi le père de SanGoku Baddack fait référence au nom d’une plante baptisée Bardane, Raditz au légume radis, et enfin Gine (à prononcer “guiné”) n’est autre que l’anagramme de Negi, qui signifie poireau ou oignon en japonais. Au passage, je vous rappelle que le nom Saiyan de San Goku n’est autre que Kakarotto, dérivé de kyarotto qui signifie carotte.
En attendant une sortie en France, je vous laisse savourer les screens du mangas qui ont envahi les réseaux sociaux Facebook et Twitter.
via Konbini
Manga
Barakamon : Encrez dans la danse !

Barakamon, c’est l’une des nouveautés de la rentrée annoncées cet été par Ki-oon. Cette série de Satsuki Yoshino a l’originalité de prendre pour héros un jeune calligraphe. Si ce thème donne le sentiment d’être assez peu exploité dans le manga, ne vous fiez pas à cette première impression : Barakamon n’est pas un manga sur la calligraphie. De quoi ça parle, alors ? Réponse dans cette chronique…
Synopsis : Seishu Handa, étoile montante de la calligraphie japonaise, collectionne les prix d’excellence pour son travail. Beau et jeune, mais surtout d’une arrogance sans bornes, il met sa carrière en péril le jour où, excédé, il assomme un éminent conservateur de musée qui juge son travail “formaté et sans saveur”… Sanction immédiate pour ce coup de sang : Seishu est puni et contraint d’aller expier son crime sur une petite île, au fin fond de la campagne nippone !
Le jeune citadin, qui espérait au moins pouvoir pratiquer son art dans le calme, ne tarde pas à déchanter : entre les voisins qui débarquent à l’improviste et la bande de gamins qui a choisi son atelier comme terrain de jeu, la partie s’annonce compliquée… Attachants, irritants, farfelus et pleins de vie, les habitants du village vont chambouler son quotidien bien réglé.
“Barakamon” est une expression du sud du Japon qui signifie “avoir la pêche” ! Avec sa ribambelle de héros hauts en couleur et touchants à la fois, ce manga est un concentré furieusement communicatif de bonne humeur !
Barakamon : un trailer pour vous mettre de bonne… par Ki-oon
Garde la pêche !
Effectivement, Barakamon n’est pas un manga sur la calligraphie. J’en veux pour preuve le simple fait qu’il soit possible de remplacer le héros, Seishû Handa, par un peintre en mal d’inspiration, ou un écrivain frappé du syndrome de la page blanche… N’importe quel autre art aurait ainsi pu se substituer à celui que pratique notre héros. Pour une raison bien simple (et l’auteur le confirme dans la première de couverture) : les véritables héros du manga sont en réalité la province japonaise dans son ensemble, la simplicité de son quotidien et ses personnages aux centres d’intérêts très éloignées des préoccupations des gens de la ville.
Satsuki Yoshino nous le dit clairement : “J’espère bien vous transmettre tout l’amour que j’ai pour ma région natale“. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Car la nouvelle vie de Seishû, quelque peu chamboulé par l’était d’esprit positif des habitants du village, est racontée avec tant d’humour, de simplicité et de fraîcheur que l’on ne peut que se laisser séduire par ce concentré de bonne humeur. Certes, le héros a quelque peu tendance à broyer du noir de temps en temps, à détester (un peu) les passages intempestifs de la jeune Naru, la candeur de son gardien ou le côté frondeur des adolescentes Miwa et Tama.
Mais la bonne humeur ambiante nous fait vite oublier tout ce qui chez Seishû rappellera la grisaille citadine et, surtout, son ambition aveugle et sa volonté d’être premier à tout prix. A ce titre, on se doute de la manière dont le manga se terminera, mais cela n’enlève rien au charme de Barakamon.
Cette nouvelle série est donc une suite de petites histoires, un peu à l’image des yonkoma (des petites scénettes humoristiques qui se racontent en quatre cases, très populaires au Japon). Pas vraiment besoin de plus pour apprécier ce manga, dont l’humour omniprésent fait mouche presque à chaque fois. Le dessin de Satsuki Yoshino se prête d’ailleurs extrêmement bien aux délires de la petite Naru, dont on arrive très facilement à distinguer les moments où elle reste “normale” (sans pour autant rester calme dans son coin) et les moments où elle passe en mode “re-lou” (cf. les yeux en forme de billes).
Les enfants sont d’ailleurs omniprésents dans le manga, et l’on accueille avec plaisir la manière dont l’auteur projette ses souvenirs d’enfance en eux : leur quotidien dans une école de seulement neuf élèves, les légendes qu’ils se créent pour se faire peur, etc.
Le tout raconté avec une simplicité, une fraîcheur et une bonne humeur communicative.
Un manga parfait pour résister à la grisaille actuelle et à l’arrivée de l’hiver… 🙂