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Red Dead Redemption 2: Pourquoi un simple teasing crée l’événement

La semaine dernière, Rockstar a publié sur ses réseaux sociaux une simple image. Sur celle-ci, on peut découvrir une date et un horaire. Jeudi 28 septembre 2017, 17 heure. Il est actuellement impossible de savoir ce qui se passera ce jour-là à cette heure-ci. Rockstar ne précise même pas quelle sera la nature de cette annonce. Mais ce rouge vif sur lequel sont inscrits ces données temporelles donne plus qu’un petit indice: il s’agit forcément de Red Dead Redemption 2.
https://twitter.com/RockstarGames/status/911228595644837888
Dès que ce message a été posté, la plupart des médias ont relayé l’information. L’annonce a beau être mystérieuse, elle reste un événement. Pourquoi? Parce que Rockstar, tout simplement. C’est un développeur à part. Il verrouille sa communication du début à la fin dans le but de tout maitriser. C’est aussi le créateur de quelques-uns des plus grands jeux de ces dernières décennies; et accessoirement, il se plante assez rarement. Mais Rockstar, c’est aussi une immense équipe qui a ralenti la cadence ces derniers temps. Entre 2008 et 2013, Rockstar a sorti: GTA IV et ses DLC, Midnight Club: Los Angeles, GTA Chinatown Wars, Red Dead Redemption et son DLC, Max Payne 3 et GTA V. Depuis 2014, il y a eu quelques portages, dont GTA V sur PS4, One et PC, et beaucoup de contenus additionnels pour GTA Online. Bref, rien de bien nouveau.
L’arrivée d’un nouveau jeu Rockstar est donc en soi exceptionnelle. Et le fait qu’il s’agisse de la suite de Red Dead Redemption ajoute un peu plus de tension. Cet épisode a été un gros succès avec environ 15 millions de ventes. Un excellent résultat pour cette presque nouvelle licence —presque, car il y a eu auparavant Red Dead Revolver— se déroulant au far west. C’est en effet un thème assez peu commun dans les jeux vidéo. Peut-être parce qu’il risque de dérouter les joueurs. A cette époque, il n’y avait pas de fusils mitrailleurs, de viseurs holographiques, ni de voitures pour rouler à toute vitesse et enchaîner les cascades. Dans Red Dead Redemption, le rythme est plus posé et c’est (en partie) l’ambiance qui compte.
- A lire également: Red Dead Redemption 2, un titre logique
Jeudi, en fin d’après-midi, on ne sait pas ce que proposera Rockstar. Mais puisque ce sera lié à RDR 2, on sait que ce sera important. Il s’agira peut-être d’une simple date de sortie avec une ouverture des précommandes. Pour beaucoup, ce serait enfin l’occasion de mettre cette croix sur leur calendrier. Il est peut-être néanmoins encore trop tôt pour avoir une date de sortie de Red Dead Redemption 2. On se souvient que le jeu était prévu pour cette fin d’année 2017. Il a finalement été repoussé au printemps 2018. Red Dead 2 est sans doute un immense jeu en terme de contenu et il n’est pas étonnant que les développeurs réclament alors plus de temps pour peaufiner leur bébé. Franchement, on ne serait pas étonné si on devait apprendre dans les prochaines semaines que cette suite est désormais prévue pour l’automne 2018.
Si on devait faire un pari, on dirait que ce jeudi, une bande-annonce de Red Dead Redemption 2 sera diffusée. C’est même l’hypothèse la plus probable. Reste à savoir ce qu’elle contiendra. Avec son trailer diffusé en octobre 2016 (!), Rockstar a déjà posé l’ambiance du jeu. Il ne lui reste plus que trois éléments à dévoiler: le scénario de ce jeu, les caractéristiques du solo et la forme que prendra son multi. L’histoire du premier Red Dead Redemption a bouleversé de nombreux joueurs grâce à ses personnages impeccables. GTA V a quant à lui ouvert de nouvelles voies, tant en solo qu’en multi.
Pour résumer très sommairement GTA V, on pourrait évoquer un mode solo où on peut à tout moment choisir de jouer avec Trevor, Franklin ou Michael, et un mode multi au contenu gigantesque. Red Dead Redemption 2 voudra-t-il adopter quelque chose de plus classique ou bien au contraire, pousser cela encore plus loin? En solo, on peut très bien imaginer la gestion d’un gang ou bien une aventure plus personnelle. Quant au multi, on sait que le jeu en ligne aura une grande importance. Dès l’officialisation du jeu, Rockstar l’a mentionné: une suite qui posera « les fondations d’une toute nouvelle expérience multijoueur en ligne” dixit le site officiel. Ce n’est pas surprenant. La mode est aux Games As A Service et GTA Online continue de rapporter gros chaque trimestre.
https://twitter.com/ZhugeEX/status/893139159275237376
Ces derniers temps, la série GTA génère environ 200 millions de dollars lors de chaque trimestre. Cela comprend la vente des jeux (GTA V, réédition d’anciens épisodes…) et les micro-transactions présentes dans GTA Online. C’est absolument colossal. Cela équivaut à la vente de 5 millions de jeux à 60$ tous les trois mois; les boutiques en ligne récupèrent environ 30% sur chaque vente. Il est difficile de penser à l’heure actuelle que Red Dead Redemption 2 et Red Dead Online pourront faire aussi bien. GTA V s’est vendu à plus de 60 millions d’unités et il n’est pas sûr que RDR 2 soit capable d’atteindre de tels sommets. Il est en revanche évident que Rockstar est déterminé à pousser ce mode en ligne, rien que pour diversifier ses revenus. Ce sera aussi un moyen d’expérimenter de nouvelles choses; on suppose en effet que le développement de GTA VI accélérera après la sortie de Red Dead 2.
Plus anecdotique, Rockstar pourrait très bien uniquement poster la pochette de Red Dead Redemption 2 ce jeudi. Rien de plus, rien de moins. Certains seront forcément un peu déçus car le jeu est encore très mystérieux à l’heure actuelle. Mais cette simple jaquette suffirait à faire le tour des sites et des réseaux sociaux, et serait l’objet de nombreuses analyses. Rockstar peut tout se permettre car il est unique et intouchable.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.