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Test : Devil’s Third – L’exclusivité dont n’avait pas besoin la Wii U
Signé puis abandonné par THQ qui invoquait alors un budget trop élevé, Devil’s Third s’est finalement retrouvé entre les mains de Nintendo, bien content d’offrir à sa Wii U une nouvelle exclusivité. Mais le développement à rallonge du jeu —plus de 5 ans!— a longtemps soulevé bien des questions sur la qualité globale de ce titre créé par le fameux Tomonobu Itagaki. L’attente en valait-elle la chandelle? La réponse est malheureusement négative. Devil’s Third appartient à cette catégorie de jeux dont on n’attend pas grand-chose et qui réussissent quand-même à décevoir.
Condamné à une peine de 850 années et emprisonné à Guantanamo, le terrible Ivan est finalement libéré pour la bonne cause : sauver le monde et éliminer au passage ses anciens camarades qui s’amusent actuellement à semer le chaos sur Terre. Le scénario de Devil’s Third est finalement à l’image de la dernière production d’Itagaki, c’es- à-dire tristement banal. Il ne s’agit pas en soi d’un mauvais jeu d’action, mais d’un titre extrêmement moyen qui manque cruellement de profondeur et qui, par conséquent, est répétitif à l’excès puisque le gameplay n’évolue à aucun moment. On note cependant bien quelques efforts visant à proposer des situations nouvelles comme des séquences en véhicule, derrière une tourelle ou même en slow motion, mais la réalisation du jeu aussi maladroite qu’affreusement datée met rapidement un terme à ces bonnes intentions.
Cela se voyait dans les trailers, cela se confirme sur notre écran : Devil’s Third est moche. Il y a bien quelques gros plans sur le visage marqué d’Ivan qui donnent un minimum de satisfaction, mais dans l’ensemble, on se retrouve face à un jeu Wii HD qui se permet en plus de ramer de temps à autre. Derrière cet air tristement vieillot et cette technique à la ramasse, on détecte cependant une envie de proposer une petite touche de modernité à travers le gameplay, mais les choix ne sont pas forcément toujours très judicieux. Ivan sait ainsi se mettre à couvert derrière un abri pour régénérer automatiquement sa santé et il passe directement en vue à la première personne quand il vise tandis que le recul des armes est très faible, les hitmakers sont omniprésents et une flèche guide sans cesse le joueur. On ne sait jamais, Devil’s Third n’étant qu’un immense couloir, celui qui tient la manette pourrait facilement se perdre.
Entre ses combats au sabre ou au fusil d’assaut, la dernière production d’Itagaki avait de quoi séduire, mais dans les faits, le tout manque de saveur. Les combats au corps à corps se résument à bourriner Y et X (touches pour attaquer) et à marteler de temps en temps L (touche pour les esquives) lorsqu’un ennemi attaque. La vue FPS est quant à elle problématique. Elle apporte forcément une meilleure précision, mais elle nuit terriblement au rythme du jeu qui, de base, se veut rapide. Viser ralentit les mouvements et réduit forcément considérablement le champ de vision. L’absence d’une vue à l’épaule est vraiment surprenante, d’autant plus que la visée « ironsight » manque totalement de sensation, sans même évoquer des bruitages sonores à l’image des graphismes du jeu.
Devil’s Third est au final un jeu d’action insipide qui oublie de jouer la carte du second degré alors que cela lui aurait convenu à merveille. La durée de vie du jeu est quant à elle honnête. Le solo est constitué de 9 niveaux que l’on traverse en sprintant, en glissant et en dégommant tout ce qui bouge, ce qui prend un peu plus de 7 heures en difficulté normale. Le jeu n’est pas très exigeant. L’IA est assez bas de gamme —les ennemis éprouvent des difficultés à bien se cacher et adoptent parfois des comportements assez étranges— et les affrontements sont heureusement assez courts pour éviter qu’un trop grand ennui ne s’installe. On recense cependant quelques pics de difficulté assez surprenants, notamment face à certains boss qui peuvent parfois nous tuer avec 2 coups totalement quelconques. Enfin, ceux qui aiment fouiller les quatre coins d’une pièce avant de passer à la prochaine seront ravis d’apprendre que des collectibles ont été disséminés un peu partout et qu’ils semblent au passage procurer des bonus pour le multi.
Avec un contenu tellement important qu’il serait malhonnête de ne pas en parler, le mode multijoueur de Devil’s Third est presque un véritable jeu à part entière. La bonne nouvelle est qu’il est bâti autour d’excellentes idées. La mauvaise est qu’il reste pénalisé par un gameplay trop basique et brouillon, sans même évoquer à nouveau la réalisation graphique qui a au moins une génération de retard. A l’heure actuelle, 5 modes en 8 contre 8 sont disponibles dont les classiques Deathmatch, Team Death Match ou encore un Capture The Flag assez curieux puisque les drapeaux ont été remplacés par des. . . poules. En l’état, c’est assez complet —5 autres devraient être en plusdébloqués prochainement—, mais on fait toutefois face à des problèmes plus ou moins handicapants : la visée à la première personne reste un choix largement discutable alors que tout le monde court dans tous les sens; la régénération automatique et le time to kill rendent les frags à distance assez difficiles (et donc frustrants); le mode autorisant uniquement les armes blanches est un joyeux bazar et lancer son sabre est bien trop efficace; et en Deathmatch le respawn est assez mal fichu puisqu’on se retrouve souvent devant un joueur venant de réapparaître et bénéficiant alors d’une invincibilité de plusieurs secondes. On vous laisse alors deviner l’issue de l’affrontement.
Mais Devil’s Third a la bonne idée de vouloir impliquer au maximum le joueur dans son mode multi. La première fois qu’on le lance, il lui est ainsi demandé de créer son personnage parmi un choix d’options très restreint, puis, à mesure qu’il gagne des points d’expérience, il est alors possible de créer ou de rejoindre un clan avec lequel il pourra défendre son territoire qu’il aura auparavant protégé en ajoutant des bunkers, des tourelles etc., ou bien attaquer d’autres groupes de joueurs pour piquer leurs ressources. Ce mode Siege est vraiment bien fait et dans les phases de défense, la vue FPS est bien plus adaptée puisqu’il s’agit en fin de compte de camper sur ses positions, mais dès que les combats se font à courte distance, les mêmes griefs reviennent à nouveau. Petite précision, il n’est pas nécessaire d’être dans un clan pour profiter du mode Siège; on peut aussi agir en tant que mercenaire et renforcer les rangs d’attaquants ou défenseurs de manière occasionnelle.
On ne savait pas vraiment à quoi s’attendre avec Devil’s Third, et on est au final déçu. Car c’est un jeu avec un beau potentiel, mais de manière incroyable, il est totalement incapable de l’exploiter. Il avait tout pour être une bonne surprise avec une orientation 100% action et un online séduisant, mais il n’est au final qu’un jeu très moyen qui se sabote lui même par une technique désastreuse, un gameplay bien trop simple et des choix de design très douteux. Si on met de côté les jeux Mario et Zelda, les exclusivités Wii U ne sont pas très nombreuses mais elles ont généralement le bon goût d’être de très bon jeux à l’image de Bayonetta 2. Pour le coup, ici, c’est raté.
Note : Devil’s Third va être décliné sur PC, mais il s’agira uniquement de son mode multijoueur. Son nom? Devil’s Third Online. Son modèle économique? Un F2P. Sur Wii U, on retrouve bien des micro-transactions mais après avoir passé plusieurs heures sur le multi, à aucun moment je n’ai ressenti le besoin d’aller faire un tour sur l’e-shop. Peut-être est-ce la version Wii U qui diffère de son homologue PC, mais le jeu était même presque généreux en récompense même s’il est certain que passer par la caisse permet de gagner du temps et de débloquer plus rapidement des armes ou accessoires.
Note (bis) : Devil’s Third est largement jouable avec le Wii U Gamepad, mais il est fort probable qu’une manette Wii U Pro apportera un meilleur confort. L’écran tactile est quant à lui inutile mais il permet toutefois de profiter de l’excellente fonction off-tv.
Devil’s Third est développé par Valhalla Game Studios et édité par Nintendo. Jeu sorti le 28 août 2015 en exclusivité sur Wii U. PEGI 18. Testé en version dématérialisée (près de 14Go).
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Malgré le Cloud Gaming, le PlayStation Portal ne peut remplacer la PS5
Le PlayStation Portal a hérité d’une grosse mise à jour. Désormais, il permet de jouer à des milliers de jeux en cloud gaming. C’est une excellente nouvelle pour les possesseurs de cet accessoire qui reste malgré tout un complément à la PS5 et non un remplaçant.
Deux ans après son lancement et après une beta de plusieurs mois, le PlayStation Portal se met enfin au cloud gaming. Jusque-là, il s’agissait d’une console remote ; elle servait à se connecter à distance à sa PS5 pour jouer à des jeux PlayStation installés sur cette machine. Avec cette mise à jour gratuite, le PlayStation Portal s’émancipe et gagne en indépendance. Depuis n’importe où, avec une simple connexion internet, vous pouvez jouer à des milliers de jeux vidéo. C’est bien, mais ce n’est pas encore parfait.
Comment fonctionne le cloud gaming sur le PlayStation Portal ?
Après avoir fait la mise à jour, vous découvrirez un nouvel écran d’accueil. Le PlayStation Portal dispose alors de 3 onglets. Le premier est la lecture à distance (remote) afin de se connecter à votre PS5. Le deuxième onglet est dédié au cloud gaming avec un accès direct à un large catalogue de jeux. Et le dernier est un moteur de recherche.
Il suffit ensuite de cliquer sur l’un des jeux pour le lancer et y jouer normalement.
L’option Remote du PlayStation Portal est accessible à tous. En revanche, pour accéder aux jeux en cloud gaming, il est obligatoire de posséder un compte PlayStation Plus Premium. Il s’agit de l’abonnement le plus onéreux, celui qui coûte 151,99€ par an, soit 12,66€/mois. Il offre cette option de streaming, en plus d’un accès au catalogue de jeux dits classiques, de versions d’essai pour certains titres et la possibilité de regarder des dizaines de films Sony Pictures.
Quels sont les jeux compatibles sur le PlayStation Portal ?
Au total, plus de 2800 jeux sont jouables en cloud gaming sur le PlayStation Portal. Il s’agit à la fois de certains titres du catalogue PlayStation Plus Premium, et de certains titres de votre propre bibliothèque de jeux numériques.

Dans les faits, on retrouve des jeux PS1, PS2, PSP, PS4 et PS5. Clair Obscur : Expedition 33, Ghost Of Yotei, Helldivers 2 et Fortnite sont par exemple compatibles. En revanche, des titres comme EA FC 26, Stardew Valley ou Death Stranding 2 ne peuvent pas être joués en Cloud Gaming. Il faudra alors passer par l’option Remote.
Naturellement, les jeux en réalité virtuelle ne sont pas non plus compatibles avec le PlayStation Portal.
Pourquoi l’expérience Portal n’est pas encore optimale ? Que manque-t-il à cette console ?
Le PlayStation Portal est un excellent accessoire. La qualité de l’écran est bonne et la prise en main excellente —il s’agit en fait d’une DualSense avec un large écran au milieu. En revanche, le Portal n’est pas encore prêt à remplacer la PS5.
Comme dit plus haut, il manque encore pas mal de jeux, même si on suppose que la liste des titres compatibles augmentera avec le temps.
Autre souci, le PlayStation Store n’est pas intégré nativement au Portal. Si on souhaite acheter un jeu, il faut alors passer par son téléphone ou un ordinateur, ce qui est forcément moins pratique.
On regrette aussi l’absence de consultation de ses trophées. On peut toujours en gagner, mais impossible de voir de quoi il s’agit exactement. Dans le même genre, on ne peut regarder ceux qui nous manquent.
Enfin, la gestion des sauvegardes peut parfois nous jouer des tours. Il faudrait une option de synchronisation pour être sûr que le jeu charge notre dernière sauvegarde. Sur un titre que j’ai fini récemment, il m’a remis au début de l’aventure, et a écrasé ma sauvegarde dans le Cloud. En rallumant la PS5 et uploadant la sauvegarde présente sur la console, cela a tout corrigé. Mais cela montre qu’il est nécessaire d’avoir une PS5 à ses côtés.
Quel bilan pour le PlayStation Portal et l’option Cloud Gaming ?
Il y a des manques qui sont évidents. Mais il faut bien admettre que le PlayStation Portal est devenu encore plus intéressant. Il repose tout de même sur un joli catalogue, et jouer dessus est hyper agréable.
Si vous êtes souvent en déplacement et que vous avez un abonnement PlayStation Plus Premium, alors le Portal est un merveilleux accessoire.
En revanche, si vous n’avez jamais eu de console PlayStation, et que vous souhaitez vous y mettre à travers le Portal et un abonnement Premium, je serais moins enthousiaste, la faute notamment à pas mal de jeux récents manquants. Ce peut être une porte d’entrée intéressante, à condition de se laisser porter par la liste des jeux PlayStation Plus, et donc une sélection imposée. Elle reste toutefois alléchante avec pas mal d’exclusivités dans le lot. Mais pour jouer à des titres bien précis, vérifiez au préalable la liste des jeux compatibles avec le PlayStation Portal.
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PS Plus : les jeux gratuits de novembre 2025 à ne pas manquer
Le service d’abonnement PS Plus gâte à nouveau ses membres : pour le mois de novembre 2025, trois nouveaux jeux gratuits sont disponibles pour les formules Essential, Extra et Premium. Ces titres s’ajoutent à votre bibliothèque et restent accessibles tant que vous conservez votre abonnement.
Une sélection variée pour tous les profils
Stray : l’indé française qui charme
Le premier titre mis à l’honneur est Stray, un jeu indépendant français développé par BlueTwelve Studio et édité par Annapurna Interactive. Vous incarnez un chat séparé de sa portée, dans une cité futuriste peuplée de robots, et devez trouver votre chemin en résolvant des énigmes environnementales.
Ce jeu mêle exploration, ambiance soignée et originalité narrative : un excellent ajout à votre catalogue.
EA Sports WRC 24 : l’expérience rallye
Pour les amateurs de course, EA Sports WRC 24 est proposé gratuitement ce mois-ci. Cette simulation de rallye inclut plus de 200 spéciales à travers le monde, de la Monte-Carlo au Japon, en passant par le Kenya ou le Portugal.
Pilotez des modèles emblématiques comme la Ford Fiesta Rally3 Evo ou la Toyota Yaris Rally1 Hybrid ’24 – un titre idéal pour les fans de sensations et de conduite technique.
Totally Accurate Battle Simulator : fun multijoueur garanti
Enfin, Totally Accurate Battle Simulator (TABS) : un jeu délirant mêlant stratégie, humour et création de contenu. Prenez la tête d’armées loufoques, jouez en solo ou en multi, et même créez vos propres cartes pour prolonger l’expérience.
Un excellent titre pour des sessions relax entre amis ou en famille.
À noter avant de les récupérer
• Les jeux sont disponibles pour tous les abonnés PS Plus (Essential, Extra, Premium) ; 
• Il faut les ajouter à votre bibliothèque avant le début du mois suivant pour en profiter.
• Même si l’accès est actif tant que l’abonnement est maintenu, certains contenus ou extensions peuvent être payants en supplément.
Conclusion
En novembre 2025, PS Plus propose une belle fournée de jeux gratuits : Stray, EA Sports WRC 24 et Totally Accurate Battle Simulator. Trois titres très différents mais chacun pertinent à sa façon, que vous soyez amateur d’ambiance narrative, de course ou de fun multijoueur. Pensez à les récupérer rapidement pour ne pas les manquer.
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Biped 2 : le retour des petits robots dans une aventure coopérative aussi fun que maligne
Sorti le 5 novembre 2025 sur PC, PS5, Xbox Series et Nintendo Switch, Biped 2 signe le grand retour des robots Aku et Sila dans une nouvelle aventure pleine d’humour et de coopération. Développé par NEXT Studios et édité par META Publishing, ce second épisode pousse encore plus loin les mécaniques de plateforme et de puzzle qui avaient fait le succès du premier opus.
Un concept simple et efficace
Dans Biped 2, les joueurs incarnent deux robots bipèdes chargés d’explorer une planète inconnue après la réception d’un mystérieux signal. Le concept est identique à celui du premier jeu : progresser à travers des niveaux truffés d’énigmes, d’obstacles physiques et de passages coopératifs à résoudre en duo.
Chaque jambe du robot est contrôlée indépendamment via les sticks analogiques, une idée originale qui donne au jeu une identité unique et un vrai challenge d’adresse. Cette mécanique reste au cœur du gameplay, mais le studio y ajoute désormais des nouveautés : grappin, deltaplane, glissades et interactions environnementales inédites.
Coopération renforcée et gameplay évolutif
L’un des grands plaisirs de Biped 2, c’est sa dimension coopérative. Le titre a été conçu pour être joué à deux, mais il intègre désormais un mode à quatre joueurs, de quoi multiplier les fous rires et les situations imprévisibles.
Certaines énigmes reposent entièrement sur la synchronisation entre les partenaires. L’un actionne un levier pendant que l’autre maintient une plateforme, ou les deux doivent bouger leurs jambes en rythme pour franchir un gouffre. Le tout demande coordination, communication et un vrai sens du timing.
En solo, le jeu reste accessible : les deux robots sont contrôlables par le même joueur, mais l’expérience reste plus exigeante qu’à plusieurs.
Un univers coloré et apaisant
Biped 2 mise sur un ton léger et une direction artistique très colorée. Loin du réalisme, le jeu propose des environnements variés — forêts, montagnes, planètes de glace ou déserts lumineux — avec un rendu visuel simple mais chaleureux.
Chaque biome réserve ses propres mécaniques, de nouveaux obstacles et parfois même des mini-boss à résoudre par la logique ou la coopération. La bande-son, discrète mais bien intégrée, renforce cette sensation de voyage et d’exploration détendue.
Du contenu et de la rejouabilité
Le jeu propose une campagne principale jouable seul ou en coopération, mais aussi des défis chronométrés et un éditeur de niveaux. Ce dernier permet à la communauté de créer et partager ses propres puzzles, garantissant une excellente rejouabilité.
Avec la possibilité de jouer à quatre, Biped 2 s’inscrit dans la lignée des grands jeux coopératifs modernes : simple à prendre en main, mais exigeant à maîtriser.
Un jeu accessible à tous les profils
- En duo local ou en ligne : idéal pour les soirées entre amis ou en famille.
- En solo : plus technique, mais toujours amusant.
- En communauté : les niveaux créés par d’autres joueurs prolongent la durée de vie.
Le ton général reste bienveillant et accessible, ce qui en fait une porte d’entrée idéale vers les jeux de plateforme modernes.
Plateformes : PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch
