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Test: LocoRoco Remastered vient glisser sur PS4

En 2017, Sony lance l’opération nostalgie et offre l’occasion à d’anciennes licences de briller sur PS4. Après PaRappa et juste avant Crash Bandicoot, c’est LocoRoco qui fait son grand retour. Ce titre avait autrefois connu son heure de gloire sur PSP. On peut toutefois se demander si la PS4 est le lieu idéal pour que les LocoRocos s’épanouissent.
C’était en 2006. Quelques semaines avant que sa PSP ne souffle sa première bougie, Sony dégainait LocoRoco, une nouvelle licence taillée pour cette console. Onze ans plus tard, ces petites boules jaunes, roses, rouges, noires et vertes viennent rouler et glisser sur PS4 dans une version remasterisée. Inutile de faire durer le suspens, l’expérience est identique, à quelques exceptions puisque LocoRoco Remastered essaye d’utiliser au mieux les caractéristiques de la PlayStation 4 et de sa manette.
Les temps de chargement sont ainsi brefs. Le jeu est affiché en 1080p ou en 4K pour ceux qui ont une Pro. Du côté de la Dualshock 4, on ressent des vibrations lors de certains passages. On peut aussi utiliser la détection de mouvements d’un simple clic sur le pavé tactile… ou jouer avec les boutons de tranche pour une meilleure réactivité. On entend également les LocoRocos chanter depuis le haut-parleur de la manette. Et surtout, il y a maintenant des trophées qui viennent récompenser le joueur.
- A lire également: Crash, WipEout, PaRappa, LocoRoco et Patapon sur PS4
En quittant la PSP pour s’installer sur PS4, LocoRoco gagne naturellement en finesse. Le jeu est vraiment très joli, mais c’est lié à sa direction artistique et ses graphismes plutôt simples. Cela ressemble presque à un dessin animé et lorsque les LocoRocos virevoltent au gré de courants d’airs ou bien glissent pendant de longues secondes, cela donne l’impression de voir un joli écran de veille interactif. Cette remasterisation a en revanche un gros défaut, celui de ne pas avoir retouché ses cinématiques. Elles apparaissent comme floue à l’écran —heureusement, elles sont peu nombreuses.
TOUT ROULE POUR LES LOCOROCOS, OU PRESQUE
Ceux qui sont venus à bout de LocoRoco sur PSP ne seront pas dépaysés. C’est toutefois une jolie opportunité pour des millions de joueurs de découvrir ce sympathique jeu de plateforme. Dans LocoRoco, on ne joue pas vraiment l’une de ces créatures qui ressemblent à des Barbapapas. On dirige en fait une planète en l’inclinant et en la forçant à faire bondir notre personnage. En jeu, cela donne l’impression que les LocoRocos glissent vers la droite ou la gauche ou bien sautent. On retrouve au total 5 mondes, tous composés de 8 niveaux durant entre 5 et 10 minutes. On vous laisse faire le calcul, tout en sachant qu’on retrouve aussi un éditeur de niveaux peu complet et des mini-jeux peu passionnants.
Les niveaux de ce LocoRoco Remastered sont très colorés et accompagnés d’une musique souvent aussi surprenante que géniale. Passer la ligne d’arrivée est assez simple. Mais l’objectif est ailleurs. Le titre de Japan Studio vise ceux qui aiment tout collectionner, tout dénicher. Au début de l’aventure, notre LocoRoco est seul. En mangeant des fruits, il grossit ou bien se divise, c’est au choix. D’une simple pression sur la touche « O », un éclair surgit et démultiplie en plein de petits LocoRoco cette grosse boule. Cela permet alors d’atteindre par exemples des passages étroits.
Les différents collectibles sont plutôt bien cachés et on peut dire que LocoRoco est un jeu qui regorge de secrets. Certains sont évidents, d’autres beaucoup moins. Il faut fouiller chaque zone mais également faire attention aux obstacles et aux ennemis. Ils sont peu nombreux, mais ils aiment kidnapper voire avaler tout cru un LocoRoco, ce qui empêche forcément de réaliser un perfect au moment de terminer un niveau.
En soi, le passage sur PS4 de LocoRoco est une agréable surprise. Mais c’est plus un jeu que l’on aurait vu sur PSVita. Car c’est un titre taillé pour portable(s) et les petites sessions. Il y a en effet un côté répétitif qui se dégage du jeu. Les situations évoluent, il y a souvent de bonnes idées, mais dans l’ensemble, le gameplay est identique tout au long de l’aventure. Ça n’en reste pas moins une expérience très plaisante, voire même hypnotisante et reposante par moment, grâce à ce côté tout mignon et cette délicieuse bande-son.
LocoRoco Remastered est développé par Japan Studio et édité par Sony Computer Interactive Entertainment. Jeu disponible depuis le 9 mai 2017 sur PlayStation 4. Ce test de LocoRoco a été réalisé sur une PS4 ‘normale’ et sur PSVita en Remote Play. PEGI 3.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.