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Test: Mirror’s Edge Catalyst — This is Parkour, Internet sensation of 2004

Plus de sept ans après la sortie du premier Mirror’s Edge, un titre au succès commercial plutôt modeste, Electronic Arts a décidé d’offrir une seconde chance à Faith Connors en sortant un nouvel épisode sous-titré Catalyst. « Ce n’est pas une suite, ce n’est pas Mirror’s Edge 2 » précise-t-on chez DICE. Ce Mirror’s Edge Catalyst est en fait une préquelle aux faux airs de reboot, un opus qui n’a qu’un seul objectif, celui de faire grandir la licence en la propulsant dans un monde ouvert. Mais Faith peut-elle vraiment réussir ce grand saut?
Fraîchement sortie de prison, Faith n’entend pas pour autant arrêter de courir. Sur les toits de Glass, la pression du Conglomérat qui domine la ville est moins forte. Les coursiers sont libres d’agir comme bon leur semble, jusqu’au jour où les choses dérapent. L’histoire de Mirror’s Edge Catalyst essaye alors d’explorer le passé de Faith et évoque le contrôle des libertés, mais l’ensemble peut vite paraître complexe à suivre, voire confus, à cause des nombreux intervenants différents. Tout n’est finalement que prétexte à envoyer Faith à droite à gauche afin qu’elle exerce au mieux son métier de messagère. Les quelques mois de prison ont cependant quelque peu rouillé notre héroïne, ce qui explique assez maladroitement ce long didacticiel au début de l’aventure, ainsi que ce système d’XP qui verrouille, au début de l’aventure, plusieurs compétences comme la roulade après un saut.
Ce tuto’ vise également à présenter les nouveaux combats à mains nues —toujours à la première personne—, Faith ne pouvant plus récupérer les armes au sol. Exécuter quelques prises au corps à corps donne lieu à de jolies chorégraphies tandis que les coups puissants déstabilisent les adversaires, notamment s’ils sont effectués après une longue course. Rester en mouvement et conserver son élan sont extrêmement importants dans cet épisode, notamment parce que cela permet en plus d’éviter les balles ou plutôt de charger une sorte de bouclier invisible. Malgré ces bonnes intentions et ces efforts, Mirror’s Edge Catalyst peine à proposer des combats intéressants, la faute à une IA souvent passive et un immense manque de punch. C’est terriblement mou, ça manque clairement de dynamisme et on assiste parfois à des moments consternants lorsque deux ennemis sont KO après s’être percutés au ralenti. Heureusement, ces affrontements sont souvent facultatifs et peuvent donc être facilement évités dans la majeure partie des cas.
Après tout, le coeur même du jeu reste le free-running ou plutôt le Parkour! comme diraient Michael, Andy et Dwight. On court, on glisse, on saute, on se suspend, on escalade. . . On retrouve facilement les sensations d’autrefois même si Electronic Arts a tenu à faire évoluer la formule en proposant un monde-ouvert et quelques gadgets, ou plutôt un seul puisqu’il s’agit d’un grappin qui, suivant les situations, permet de se balancer, d’être tracté ou d’arracher des planches en bois. L’arrivée de cet appareil ne transcende cependant en rien l’expérience puisqu’il s’utilise principalement avec la même touche que celle du saut et qu’il ne peut être actionné librement —seuls certains endroits depuis une certaine position bien précise donnent l’occasion d’utiliser ce grappin. Cela donne au final l’impression de ne jamais pouvoir évoluer comme on le souhaite dans cette ville, mais plutôt d’en être le prisonnier.
Progresser dans cette cité de verre peut s’avérer extrêmement frustrant par moment tant il est difficile de se repérer ou de naviguer facilement. Certains passages ressemblent à de vrais labyrinthes et il faut en plus très souvent faire de grands détours pour arriver à destination, les passerelles au dessus des grands boulevards n’étant pas très fréquentes. Ces soucis se remarquent particulièrement lorsqu’il faut se rendre à l’autre bout de la ville afin d’activer par exemple une mission issue du mode histoire. La quête principale est elle aussi touchée par ces problèmes de lisibilité, notamment à cause de ces nombreuses portes fermées, de ces vitres transparentes qu’on ne remarque parfois qu’au dernier moment ou de ces chutes injustement mortelles alors que la hauteur n’était pas si élevée. Cela nuit terriblement à la fluidité d’action et rend au final la progression hachée. Pour remédier à ces problèmes, il est possible de faire un tour dans les options et d’activer le sens urbain qui fait apparaître en rouge les objets importants (tremplins, tuyaux, barrières. . .) et peut même ajouter un nuage rouge qui indique exactement le chemin à suivre. Ces aides sont cependant beaucoup trop intrusives et donnent l’impression d’évoluer alors en pilotage automatique. L’intérêt du jeu avec ce sens urbain est donc plutôt limité —nous avons d’ailleurs principalement fait le jeu sans— mais heureusement, certaines missions, comme la sixième, sont extrêmement bien conçues et réussissent, via de subtiles indications et un jeu de couleurs sciemment choisi, à proposer une excellente expérience où tout paraît naturel et instinctif.
Les missions principales sont très inégales, capables de proposer des passages extrêmement bien pensés et d’autres bien plus agaçants. Le monde ouvert de Mirror’s Edge Catalyst n’a également que peu d’intérêt dans cette campagne solo, mais il se révèle en revanche très intéressant pour tous ses à-côtés. On passera sur les innombrables collectibles à ramasser pour évoquer des quêtes additionnelles parfois très inspirées comme les excellents GridNode qui mêlent plateforme et réflexion, ou plusieurs chronos à battre à la difficulté assez relevée. Sans vie et techniquement loin d’être flamboyant, ce monde ouvert vise également à faire le bonheur des amateurs de contre-la-montre, le jeu donnant la possibilité de créer facilement ses propres courses et de les mettre en ligne. Une sorte de challenge infini alors se crée au sein de cette ville au level design parfois maladroit, ce qui résume parfaitement l’essence même de ce Mirror’s Edge Catalyst: un jeu ambitieux qui, en visant trop haut, a manqué son atterrissage. Le potentiel est là, mais il est mal exploité. Dommage.
Mirror’s Edge Catalyst est développé par DICE et édité par Electronic Arts. Jeu sorti le 9 juin 2016 sur PC, Xbox One et PlayStation 4. Version testée: PS4. PEGI: 16.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.