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Preview : Pro Evolution Soccer 2015
Écrire une preview sur un jeu vidéo est toujours un excercice délicat car il s’agit à chaque fois d’une version en cours de développement qui est donc amenée à évoluer. En bien comme en mal. L’an passé, on ne cachera pas que la version preview de PES 2014 nous avait particulièrement séduits, mais le jeu final n’avait pas su concrétiser les jolies promesses aperçues quelques semaines auparavant. Une déception dont on se serait bien passé et que l’on espère ne pas croiser à nouveau avec Pro Evolution 2015, car en l’état, le jeu de Konami est vraiment bon, même si plusieurs points restent à revoir.
La version Preview de PES 2015 était à un stade assez peu avancée. Pour donner une idée assez concrète, seules deux équipes étaient disponibles (Manchester United et la Juventus — un hommage touchant à Patrice Evra) et il était impossible de réaliser un remplacement. Voire même de modifier la composition d’équipe. La raison était simple : il n’y avait aucun banc de touche. On pouvait en revanche changer de formations et stratégies tandis que les menus étaient assez sommaires. L’écran titre était simplement composé d’un (très réussi) wallpaper montrant Old Trafford, et amenait ensuite directement à l’écran de sélection des manettes puis des équipes. Une fois tout cela validé, aucune cinématique ne montrait les joueurs rentrer sur la pelouse. Une version brute de décoffrage donc où l’objectif était bien de montrer les efforts faits dans le gameplay de ce PES 2015.
Mais avant de parler gameplay, un petit tour par la case graphisme. L’an passé, seul Electronic Arts avait osé sortir son jeu de foot à la fois sur PS3 / 360, et sur PS4 / One. Cette année, Konami compte bien investir le terrain des consoles next-gen et le résultat ne se remarque pas tellement. C’est joli, c’est fin, la framerate stable, mais il n’y a pas de vraie baffe graphique; chez le concurrent non plus d’ailleurs. La modélisation des joueurs reste de très bonne qualité mais on attendra de voir le jeu final pour se prononcer définitivement, cette version ne proposant finalement que 22 joueurs. Quant aux animations, elles sont dans l’ensemble intéressantes, mais les transitions entre chacune d’elles sont bien trop grossières et manquent de liant. Enfin, les collisions, même si elles ne gênaient pas les matchs, étaient souvent à l’ouest.
Manette en main, ce PES 2015 est agréable. Très agréable même. Le jeu est fluide, les passes s’enchaînent, les appels des coéquipiers sont bons et il est nécessaire de construire afin de se créer des occasions. Le jeu a même tendance à facilement passer sur les ailes pour se terminer par un centre, les têtes étant toujours aussi réussies au demeurant. Cependant, passer dans l’axe est également très efficace après un jeu en triangle conclu par une subtile passe en profondeur. Au sol, bien sûr. La voix des airs a en effet ses limites. Les L1 Triangles, comme on les appelle, ont tendance à partir fort devant puis la balle ralentit juste après le premier rebond. Résultat, on se rend vite compte que les gardiens sortent de leurs zones et dégagent la balle, tel un Neuer pendant la Coupe du Monde. La première fois, cela frustre un peu, mais on réalise que ce choix de la part de Konami et de ses équipes japonaise et anglaise permet finalement de limiter l’abus des L1 Triangles.
La fluidité du gameplay est étroitement liée à des passes qui partent beaucoup plus rapidement qu’autrefois. Par conséquent, on peut facilement faire circuler la balle entre les joueurs mais on note à nouveau une certaine lenteur dans les contrôles ou une vitesse de pointe qui baisse drastiquement lorsqu’un joueur commence à s’échapper le cuir au pied. Pour pallier ces contrôles mollassons, on peut toujours utiliser la gachette droite afin de parfaire chaque toucher et s’emmener plus aisément la balle. R2, puisque l’on rappelle que dans PES on court avec R1 même sur PS4, octroie aussi des changements de direction rapides ou une protection de balle accrue dans les espaces confinés. Cela rend alors le jeu plus technique mais aussi un peu arcade. Inutile de croire en revanche qu’il est possible de faire de longues chevauchées et de marquer après avoir dribblé toute l’équipe. Un bon gros pressing permet de récupérer le ballon. Défendre reste toutefois encore peu intuitif et on reste loin de la défense tactique de FIFA. On peut bien sûr contenir l’adversaire et tendre la jambe au dernier moment pour lui piquer la balle, mais cela se résume généralement à bloquer l’ennemi puis le percuter pour récupérer le ballon ce qui n’est pas très gracieux, disons-le.
Pour éviter cela, on peut sinon décider de miser sur ce bon vieux tacle glissé. Cependant, l’arbitre veille au grain et est très sévère : terminer un match à 10 (ou à 9) était presque banal pendant notre séance de jeu. Suite à ces fautes, on note que les coups de pied arrêtés sont identiques au 2014 sauf qu’il est maintenant possible de feinter son adversaire. Le principe de pointillé est à nouveau là et indique exactement là où le joueur compte frapper. Toutefois, on peut désormais « bloquer » une direction. Dès lors, le ballon ira forcément dans cette direction « bloquée » même si on vise un tout autre endroit. On remarquera aussi la possibilité de faire des passes aériennes en profondeur sur les coups francs lointains ou de bouger le gardien sur sa ligne, chose déjà présente dans le précédent épisode.
Malgré des imperfections évidentes, la sauce prend avec cet épisode, ou plutôt avec cette version preview de PES 2015. Le feeling est vraiment bon, on prend plaisir à construire des actions, centrer, jouer avec le stick droit (pour les feintes de corps ou le jeu à l’épaule) ou tenter des frappes lointaines clichyesques. Toutefois, le degré de finition laisse encore à désirer, surtout si on le compare à FIFA. Il faut dire qu’EA Sports parfait sa poule aux oeufs d’or depuis 2007 maintenant, alors que PES n’a entamé sa mue que l’an passé. C’est ainsi que les transitions entre les animations et la défense manquent de finesse, que le rendu de la pelouse paraît old-gen, que les collisions étaient parfois plus drôles que réalistes ou qu’on pouvait faire face à des comportements étranges : des joueurs oubliaient parfois la balle tandis que frapper sans mettre de direction était largement plus efficace qu’en visant à droite à ou gauche. Mais encore une fois, c’était une version peu avancée du jeu et beaucoup de choses pourraient être améliorées et corrigées d’ici sa sortie définitive. En espérant ne pas avoir de mauvaise surprise car en l’état, Konami tient véritablement le bon bout. La balle est dans son camp.
Version testée : PS4. PES 2015 sortira cet automne sur PC, PS3, Xbox 360, PS4 et Xbox One.
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Malgré le Cloud Gaming, le PlayStation Portal ne peut remplacer la PS5
Le PlayStation Portal a hérité d’une grosse mise à jour. Désormais, il permet de jouer à des milliers de jeux en cloud gaming. C’est une excellente nouvelle pour les possesseurs de cet accessoire qui reste malgré tout un complément à la PS5 et non un remplaçant.
Deux ans après son lancement et après une beta de plusieurs mois, le PlayStation Portal se met enfin au cloud gaming. Jusque-là, il s’agissait d’une console remote ; elle servait à se connecter à distance à sa PS5 pour jouer à des jeux PlayStation installés sur cette machine. Avec cette mise à jour gratuite, le PlayStation Portal s’émancipe et gagne en indépendance. Depuis n’importe où, avec une simple connexion internet, vous pouvez jouer à des milliers de jeux vidéo. C’est bien, mais ce n’est pas encore parfait.
Comment fonctionne le cloud gaming sur le PlayStation Portal ?
Après avoir fait la mise à jour, vous découvrirez un nouvel écran d’accueil. Le PlayStation Portal dispose alors de 3 onglets. Le premier est la lecture à distance (remote) afin de se connecter à votre PS5. Le deuxième onglet est dédié au cloud gaming avec un accès direct à un large catalogue de jeux. Et le dernier est un moteur de recherche.
Il suffit ensuite de cliquer sur l’un des jeux pour le lancer et y jouer normalement.
L’option Remote du PlayStation Portal est accessible à tous. En revanche, pour accéder aux jeux en cloud gaming, il est obligatoire de posséder un compte PlayStation Plus Premium. Il s’agit de l’abonnement le plus onéreux, celui qui coûte 151,99€ par an, soit 12,66€/mois. Il offre cette option de streaming, en plus d’un accès au catalogue de jeux dits classiques, de versions d’essai pour certains titres et la possibilité de regarder des dizaines de films Sony Pictures.
Quels sont les jeux compatibles sur le PlayStation Portal ?
Au total, plus de 2800 jeux sont jouables en cloud gaming sur le PlayStation Portal. Il s’agit à la fois de certains titres du catalogue PlayStation Plus Premium, et de certains titres de votre propre bibliothèque de jeux numériques.

Dans les faits, on retrouve des jeux PS1, PS2, PSP, PS4 et PS5. Clair Obscur : Expedition 33, Ghost Of Yotei, Helldivers 2 et Fortnite sont par exemple compatibles. En revanche, des titres comme EA FC 26, Stardew Valley ou Death Stranding 2 ne peuvent pas être joués en Cloud Gaming. Il faudra alors passer par l’option Remote.
Naturellement, les jeux en réalité virtuelle ne sont pas non plus compatibles avec le PlayStation Portal.
Pourquoi l’expérience Portal n’est pas encore optimale ? Que manque-t-il à cette console ?
Le PlayStation Portal est un excellent accessoire. La qualité de l’écran est bonne et la prise en main excellente —il s’agit en fait d’une DualSense avec un large écran au milieu. En revanche, le Portal n’est pas encore prêt à remplacer la PS5.
Comme dit plus haut, il manque encore pas mal de jeux, même si on suppose que la liste des titres compatibles augmentera avec le temps.
Autre souci, le PlayStation Store n’est pas intégré nativement au Portal. Si on souhaite acheter un jeu, il faut alors passer par son téléphone ou un ordinateur, ce qui est forcément moins pratique.
On regrette aussi l’absence de consultation de ses trophées. On peut toujours en gagner, mais impossible de voir de quoi il s’agit exactement. Dans le même genre, on ne peut regarder ceux qui nous manquent.
Enfin, la gestion des sauvegardes peut parfois nous jouer des tours. Il faudrait une option de synchronisation pour être sûr que le jeu charge notre dernière sauvegarde. Sur un titre que j’ai fini récemment, il m’a remis au début de l’aventure, et a écrasé ma sauvegarde dans le Cloud. En rallumant la PS5 et uploadant la sauvegarde présente sur la console, cela a tout corrigé. Mais cela montre qu’il est nécessaire d’avoir une PS5 à ses côtés.
Quel bilan pour le PlayStation Portal et l’option Cloud Gaming ?
Il y a des manques qui sont évidents. Mais il faut bien admettre que le PlayStation Portal est devenu encore plus intéressant. Il repose tout de même sur un joli catalogue, et jouer dessus est hyper agréable.
Si vous êtes souvent en déplacement et que vous avez un abonnement PlayStation Plus Premium, alors le Portal est un merveilleux accessoire.
En revanche, si vous n’avez jamais eu de console PlayStation, et que vous souhaitez vous y mettre à travers le Portal et un abonnement Premium, je serais moins enthousiaste, la faute notamment à pas mal de jeux récents manquants. Ce peut être une porte d’entrée intéressante, à condition de se laisser porter par la liste des jeux PlayStation Plus, et donc une sélection imposée. Elle reste toutefois alléchante avec pas mal d’exclusivités dans le lot. Mais pour jouer à des titres bien précis, vérifiez au préalable la liste des jeux compatibles avec le PlayStation Portal.
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PS Plus : les jeux gratuits de novembre 2025 à ne pas manquer
Le service d’abonnement PS Plus gâte à nouveau ses membres : pour le mois de novembre 2025, trois nouveaux jeux gratuits sont disponibles pour les formules Essential, Extra et Premium. Ces titres s’ajoutent à votre bibliothèque et restent accessibles tant que vous conservez votre abonnement.
Une sélection variée pour tous les profils
Stray : l’indé française qui charme
Le premier titre mis à l’honneur est Stray, un jeu indépendant français développé par BlueTwelve Studio et édité par Annapurna Interactive. Vous incarnez un chat séparé de sa portée, dans une cité futuriste peuplée de robots, et devez trouver votre chemin en résolvant des énigmes environnementales.
Ce jeu mêle exploration, ambiance soignée et originalité narrative : un excellent ajout à votre catalogue.
EA Sports WRC 24 : l’expérience rallye
Pour les amateurs de course, EA Sports WRC 24 est proposé gratuitement ce mois-ci. Cette simulation de rallye inclut plus de 200 spéciales à travers le monde, de la Monte-Carlo au Japon, en passant par le Kenya ou le Portugal.
Pilotez des modèles emblématiques comme la Ford Fiesta Rally3 Evo ou la Toyota Yaris Rally1 Hybrid ’24 – un titre idéal pour les fans de sensations et de conduite technique.
Totally Accurate Battle Simulator : fun multijoueur garanti
Enfin, Totally Accurate Battle Simulator (TABS) : un jeu délirant mêlant stratégie, humour et création de contenu. Prenez la tête d’armées loufoques, jouez en solo ou en multi, et même créez vos propres cartes pour prolonger l’expérience.
Un excellent titre pour des sessions relax entre amis ou en famille.
À noter avant de les récupérer
• Les jeux sont disponibles pour tous les abonnés PS Plus (Essential, Extra, Premium) ; 
• Il faut les ajouter à votre bibliothèque avant le début du mois suivant pour en profiter.
• Même si l’accès est actif tant que l’abonnement est maintenu, certains contenus ou extensions peuvent être payants en supplément.
Conclusion
En novembre 2025, PS Plus propose une belle fournée de jeux gratuits : Stray, EA Sports WRC 24 et Totally Accurate Battle Simulator. Trois titres très différents mais chacun pertinent à sa façon, que vous soyez amateur d’ambiance narrative, de course ou de fun multijoueur. Pensez à les récupérer rapidement pour ne pas les manquer.
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Biped 2 : le retour des petits robots dans une aventure coopérative aussi fun que maligne
Sorti le 5 novembre 2025 sur PC, PS5, Xbox Series et Nintendo Switch, Biped 2 signe le grand retour des robots Aku et Sila dans une nouvelle aventure pleine d’humour et de coopération. Développé par NEXT Studios et édité par META Publishing, ce second épisode pousse encore plus loin les mécaniques de plateforme et de puzzle qui avaient fait le succès du premier opus.
Un concept simple et efficace
Dans Biped 2, les joueurs incarnent deux robots bipèdes chargés d’explorer une planète inconnue après la réception d’un mystérieux signal. Le concept est identique à celui du premier jeu : progresser à travers des niveaux truffés d’énigmes, d’obstacles physiques et de passages coopératifs à résoudre en duo.
Chaque jambe du robot est contrôlée indépendamment via les sticks analogiques, une idée originale qui donne au jeu une identité unique et un vrai challenge d’adresse. Cette mécanique reste au cœur du gameplay, mais le studio y ajoute désormais des nouveautés : grappin, deltaplane, glissades et interactions environnementales inédites.
Coopération renforcée et gameplay évolutif
L’un des grands plaisirs de Biped 2, c’est sa dimension coopérative. Le titre a été conçu pour être joué à deux, mais il intègre désormais un mode à quatre joueurs, de quoi multiplier les fous rires et les situations imprévisibles.
Certaines énigmes reposent entièrement sur la synchronisation entre les partenaires. L’un actionne un levier pendant que l’autre maintient une plateforme, ou les deux doivent bouger leurs jambes en rythme pour franchir un gouffre. Le tout demande coordination, communication et un vrai sens du timing.
En solo, le jeu reste accessible : les deux robots sont contrôlables par le même joueur, mais l’expérience reste plus exigeante qu’à plusieurs.
Un univers coloré et apaisant
Biped 2 mise sur un ton léger et une direction artistique très colorée. Loin du réalisme, le jeu propose des environnements variés — forêts, montagnes, planètes de glace ou déserts lumineux — avec un rendu visuel simple mais chaleureux.
Chaque biome réserve ses propres mécaniques, de nouveaux obstacles et parfois même des mini-boss à résoudre par la logique ou la coopération. La bande-son, discrète mais bien intégrée, renforce cette sensation de voyage et d’exploration détendue.
Du contenu et de la rejouabilité
Le jeu propose une campagne principale jouable seul ou en coopération, mais aussi des défis chronométrés et un éditeur de niveaux. Ce dernier permet à la communauté de créer et partager ses propres puzzles, garantissant une excellente rejouabilité.
Avec la possibilité de jouer à quatre, Biped 2 s’inscrit dans la lignée des grands jeux coopératifs modernes : simple à prendre en main, mais exigeant à maîtriser.
Un jeu accessible à tous les profils
- En duo local ou en ligne : idéal pour les soirées entre amis ou en famille.
- En solo : plus technique, mais toujours amusant.
- En communauté : les niveaux créés par d’autres joueurs prolongent la durée de vie.
Le ton général reste bienveillant et accessible, ce qui en fait une porte d’entrée idéale vers les jeux de plateforme modernes.
Plateformes : PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch
