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Anniversaire : Max Payne a 20 ans et oui, on rêve d’un nouvel épisode

Il y a tout juste 20 ans, Max Payne flinguait tout ce qui bouge au ralenti. Depuis, il a disparu de la circulation. Impossible toutefois de l’oublier. Max Payne appartient au patrimoine du jeu vidéo. Et un retour serait plus que mérité.
Il a déposé les armes et a rendu son insigne. On ne l’entend plus, mais autrefois, il faisait parler la poudre. Max Payne, c’était ce flic dépressif. Il lui arrivait pas mal de malheurs, et ses ennemis finissaient toujours par payer. Généralement, ils terminaient criblés de balles. Mais attention, avec style. Max Payne, c’est le jeu ambassadeur du Bullet Time. On plonge dans tous les sens au ralenti, et on arrose tout le monde avec précision. C’est spectaculaire, c’est jouissif, et ça a disparu.

Il y a 20 ans, Max Payne entamait sa descente aux enfers
On célèbre ce mois-ci le vingtième anniversaire de Max Payne. Et l’an prochain, ce sera les 10 ans du troisième et dernier épisode.
A l’heure actuelle, rien n’indique que Take Two compte créer une suite. Il avait pourtant sorti le chéquier pour récupérer la licence. La transaction avec 3D Realms lui avait coûté 34 millions. Cela avait eu lieu en mars 2002, peu avant la sortie du second jeu. Remedy était toujours aux commandes mais son temps était compté.
Mais revenons-en aux débuts. Max Payne, c’est 5 ans de développement et une sortie en juillet 2001. Le jeu suit les aventures d’un flic dont la femme et le bébé ont été massacrés par des camés. Dès lors, Max remonte la filière et bute toute personne se mettant sur son chemin.
L’aventure est racontée par des cinématiques façon comic book ; Max commente tout avec un ton très cynique ; des cauchemars accentuent ses tourments. Mais ce que l’on retient, ce sont ces excellentes scènes d’action. Oui, c’est un jeu sombre, mais c’est avant tout un excellent défouloir.
Max Payne s’inspire du cinéma hongkongais et surfe sur la vague Matrix. Tout est lié au Bullet-Time. Les ennemis sont en surnombre mais qu’importe. Vous, vous pouvez plonger au ralenti et les dézinguer en un clin d’oeil. C’est spectaculaire, c’est violent, c’est jouissif. Bref, c’est Max Payne. Et dire qu’au départ, Remedy voulait limiter tout ça à des passages scriptés…
Il y a aussi un côté kitch qui ressort du jeu. Il n’y a qu’à voir la tronche de tous les personnages; ils tirent tous une gueule d’enfer.
A sa sortie en 2001, le jeu est un succès et une suite est aussitôt mise en chantier. Le studio hérite d’un plus gros budget et en profite pour engager un véritable acteur. Car à la base, Max Payne, c’est Sam Lake, Directeur Créatif chez Remedy.
Malgré des moyens plus importants, cette suite ne fait pas l’unanimité. Elle n’est pas moins intéressante mais est plus courte. Et surtout, elle propose grosso modo la même chose qu’avant; il n’y a donc plus ce sentiment de nouveauté.
Rockstar a repris le flambeau… puis l’a lâché
The Fall Of Max Payne est un titre prémonitoire pour Remedy. C’est la dernière fois qu’il touchera la série qu’il a créée. Après la sortie du jeu, Rockstar rapatrie la licence en interne. Il la confie alors son studio de Vancouver, auteur de Bully.
Max Payne 3 est annoncé en 2009 pour une sortie la même année. Finalement, cet ultime épisode voit le jour en mai 2012. Rockstar a préféré prendre son temps, ou bien le développement a été compliqué. La seconde hypothèse est la plus probable.
Avec un nouveau développeur à sa tête, Max Payne est forcément différent. La narration est plus présente, plus maitrisée. On retrouve à l’écriture Dan Houser, l’auteur des GTA. Il en ressort un histoire violente, rappelant beaucoup le film Man Of Fire.
Au Brésil, Max change de vie. Et de style. Il se rase le crâne et se met aux chemises à fleur. Il n’a en revanche rien perdu de son style inimitable. Max Payne 3, c’est un déluge d’action, une mise en scène maitrisée de bout en bout.
En soi, c’est la même chose qu’avant. Mais tout a pris une autre dimension avec le temps. Les affrontements sont en fait beaucoup plus impressionnants. Le décor vole en éclat à chaque combat, et avec Euphoria, tout est plus réaliste. Ce moteur physique fait la différence. Les animations sont incroyables et les les ennemis réagissent tous de manière uniques aux impacts reçus.
Max Payne 3, ça reste ce jeu où on tire sur tout le monde au ralenti. La formule n’a pas évolué, si ce n’est l’arrivé d’un mode multi. C’est une expérience intéressante mais ça s’arrête là. Pour Rockstar, c’était sans doute la parfaite opportunité de vendre des DLC. Et aussi trouver comment conjuguer Bullet Time et multijoueur. Pour faire simple, quand un joueur l’active, tous les joueurs dans son champ de vision passent eux-aussi au ralenti.
C’était sympathique mais anecdotique. Le coeur même de Max Payne, c’est cette aventure en solo. Et à l’heure actuelle, il ne nous reste que des souvenirs. On lui souhaite un joyeux vingtième anniversaire, sans savoir s’il a un avenir. Max Payne, c’était excellent, mais face à GTA ou Red Dead, il ne fait pas le poids.
Avec le temps, Rockstar a changé. Avant, chaque studio bossait sur son propre projet. Désormais, ils sont tous unis pour créer des blockbusters, des titres capables de dépasser le milliard de revenu. Hélas, Max Payne n’appartient pas à ce petit club privé; rien d’étonnant pour quelqu’un qui a toujours préféré faire bande à part.

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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.
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Officiel : Electronic Arts racheté pour plus de 50 milliards de dollars !

Le géant américain Electronic Arts a confirmé son rachat par plusieurs fonds d’investissement.
MAJ lundi 29 septembre : c’est désormais officiel. Ci-dessous, l’article original. On a simplement modifié le titre de l’article et quatrième paragraphe. Bonne lecture !
Electronic Arts est à ce jour une entreprise cotée en bourse, au NASDAQ. Sa capitalisation avoisine les 50 milliards de dollars. Et c’est justement cette somme que pourraient débourser plusieurs fonds afin de s’offrir l’éditeur de Battlefield, EA FC, Madden, Apex ou encore Les Sims.
Qui rachèterait vraiment Electronic Arts ? Et dans quel but ?
Souvent, quand on parle de rachat dans le jeu vidéo, les ogres se nomment Microsoft, Sony ou bien une entreprise de la tech’ comme Amazon. Selon les informations du Wall Street Journal et du Financial Times, les futurs acheteurs d’Electronic Arts sont tout autre. Il s’agirait de plusieurs fonds d’investissement dont Silver Lake —spécialisé dans les investissements technologiques, le PIF —le fond d’investissement public saoudien, et Affinity Partner —le fond de Jared Kushner, gendre de Donald Trump.
Cette transaction à près de 50 milliards de dollars pourrait être officialisée en début de semaine prochaine.
Le FT rapporte qu’il s’agit là d’un pari sur l’avenir. Un avenir notamment dominé par l’intelligence artificielle qui pourrait réduire les coûts de développement. Le New York Times précise que le but serait également de transformer en profondeur Electronic Arts en misant sur les Free-To-Play et les jeux mobiles. En d’autres termes, chasser un plus large public et se rémunérer à travers les microtransactions.
Il est difficile d’opérer ce genre de pivot en étant une entreprise publique —la fameuse pression des marchés. En redevenant une société privée, Electronic Arts pourrait plus librement opérer une tel changement de stratégie, sans avoir à publier des bilans financiers chaque trimestre, explique le média new-yorkais.
Le rachat d’Electronic Arts est-il une surprise ?
Ces derniers temps, les fusions et acquisitions se multiplient. On a notamment vu Microsoft racheter les éditeurs Bethesda puis Activision pour près de 90 milliards de dollars. Sony a quant à lui fait l’acquisition de plusieurs studios de développement dont Bungie pour une poignée de milliards. Dans le milieu du cinéma, Skydance s’est offert Paramount et lorgnerait désormais sur Warner Bros.
Le rachat d’Electronic Arts n’est donc pas une si grande surprise. D’autant plus qu’en 2022, des bruits de couloir disaient que l’Américain cherchait activement un acheteur. Des discussions avec Disney, Apple, Amazon et NBC Universal auraient même eu lieu, mais aucune n’aurait abouti.
Qu’est-ce que cela devrait changer ?
Pour les joueurs, le rachat d’Electronic Arts ne devrait rien changer à court et même moyen terme. EA FC, Battlefield, Apex et consorts resteront jouables sur le plus grand nombre de consoles possibles. La question se pose uniquement lorsque c’est un constructeur qui s’offre un éditeur ; on peut alors imaginer un système d’exclusivité se mettre en place.
Du côté de la direction d’Electronic Arts, on suppose que des changements auront lieu, avec quelques gros chèques pour ceux invités à partir.
Le cas Electronic Arts est intéressant. C’est un puissant éditeur, à la tête de licences très populaires. Il apparaît toutefois fragile. Il a multiplié les licenciements ces derniers temps. Certaines franchises comme Battlefield ont perdu de leur superbe ; Apex devrait connaître une refonte pour regagner en popularité ; EA FC 25 a vu une baisse de ses revenus ; et plusieurs jeux ont été annulés, dont Black Panther.