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Test – Paranormal Activity: The Lost Soul (PSVR)

Paranormal Activity: The Lost Soul débute par un long message. Sur plusieurs pages, il rappelle que la Réalité Virtuelle n’est pas adapté à tous les publics. Mais surtout, il indique que ce titre est déconseillé aux moins de 18 ans. C’est souvent le cas pour les jeux d’horreur, et c’est parfois exagéré. Mais après avoir lancé le jeu, on comprend mieux pourquoi VRWerx tient à avertir les joueurs. Ici, c’est du sérieux.
- Genre: Visite d’une maison hantée
- Intérêt de la VR: Grand
- Gerbomètre: Faible
- Accessoires: Obligatoirement deux PlayStation Move (et prévoir 2m50 de recul)
On lit souvent que Paranormal Activity: The Lost Soul est le jeu le plus terrifiant parmi tous les titres disponibles sur le marché de la réalité virtuelle. A titre personnel, je ne sais pas si c’est le cas; je n’ai pas testé tous ses concurrents. Il est en revanche certain qu’il est très efficace dans ce qu’il propose.
S’ils boxent dans la même catégorie, Paranormal Activity: The Lost Soul est très différent d’un Resident Evil VII. On ne se balade pas avec un fusil à pompe et un pistolet pour se défendre. C’est également un jeu moins violent, moins gore. Dans Paranormal Activity: The Lost Soul, on ne se sent jamais en sécurité, on a toujours l’impression d’être surveillé. Les actions du joueur sont limitées —marcher et récupérer des objets—, ce qui fait qu’on est presque face à une certaine forme de terreur psychologique.
- A lire également: Resident Evil VII, la killer-app du PlayStation VR
L’aventure Paranormal Activity: The Lost Soul débute dans un jardin, en pleine nuit. A côté d’une tombe, on repère une lampe torche que l’on peut récupérer. Les piles sont faibles, mais c’est largement suffisant pour se diriger jusqu’à cette impressionnante demeure. Un panneau indique qu’elle est à vendre. En entrant à l’intérieur, on comprend vite pourquoi les propriétaires veulent s’en débarrasser. Cette maison est hantée.
Pour le joueur, Paranormal Activity: The Lost Soul va se résumer à une visite minutieuse des lieux. En progressant dans l’aventure, on note assez vite que le but est de dénicher certains objets bien précis. Ce n’est pas pour autant que l’on est totalement libre de nos mouvements. Le jeu est assez dirigiste. De nombreuses portes sont fermées. Il faut trouver des clefs ou bien déclencher les bons événements. Cela reste scripté, mais c’est aussi lié au genre.
Son genre justement, à Paranormal Activity: The Lost Soul, c’est l’horreur. Tout est fait pour faire peur au joueur, pour le surprendre. Cela va des petits bruits, aux portes qui se claquent, en passant par un téléviseur qui s’allume sans raison. Plongé dans la pénombre, le joueur ne sait jamais vraiment à quoi s’attendre. Enfin, les déplacements lents favorisent ce sentiment d’oppression voire de claustrophobie par moment.
Sur PlayStation 4, Paranormal Activity: The Lost Soul nécessite obligatoirement deux PS Move. Presque chaque bouton de ces deux manettes sont utilisés. Ils permettent d’avancer, de reculer, de se baisser, de passer en revue les objets de son inventaire ou encore de pivoter de 30, 45 ou 90 degrés. Cela demande forcément un petit temps d’adaptation et on regrette qu’il n’y ait pas de joysticks sur ceux manettes. Mais au final, cela fonctionne très bien.
Il y a bien cependant quelques problèmes, directement liés au jeu. Il est ainsi parfois difficile de repérer quels sont les objets importants, ceux avec lesquels on peut interagir. Résultat, on passe son temps à essayer d’attraper des bricoles qui sont finalement collées à des meubles. Autre souci, la main du joueur peut passer à travers le décor. Dans les jeux en réalité virtuelle, c’est courant et même finalement normal. Cela complique néanmoins les choses. Ainsi, lorsqu’on doit pousser du bout des doigts un mécanisme, il faut faire preuve d’une remarquable précision. Au moment d’ouvrir une porte, un action très fréquente dans Paranormal Activity: The Lost Soul, il faut là aussi faire attention. Souvent, on la referme alors qu’on souhaite uniquement la pousser pour entrer. Résultat: on peut presque se faire peur et on s’agace aussi un peu.
VRWerx, le studio américain responsable de Paranormal Activity: The Lost Soul, nous affirme que le jeu va évoluer avec le temps. Une importante mise à jour serait ainsi dans les tuyaux. Si celle-ci n’a pas encore de date (« dans les prochaines semaines« ), on connait en revanche une partie de son contenu. Elle entend améliorer les graphismes et les sons du jeu, en plus de corriger quelques bugs et de revoir certains scripts aléatoires. Il est vrai que certains se répètent et surprennent donc un peu moins.
Tant au niveau de sa gestion du son ou de sa réalisation, Paranormal Activity: The Lost Soul propose toutefois déjà un très bon rendu. Il est en revanche très difficile de lire les notes (en anglais) disséminées un peu partout. Ces dernières permettent d’en apprendre plus sur cette histoire originale.
Avec ce genre de jeu, la Réalité Virtuelle fait naturellement des miracles. C’est terrible car on se croit vraiment perdu dans cette demeure où il se passe des choses étranges. L’absence d’interface et d’indications visuelles pour progresser est à double tranchant. Cela renforce l’immersion mais par moment, parce qu’on n’a vu un objet à ramasser, on peut tourner en rond pendant plusieurs minutes et ne pas comprendre pourquoi toutes les portes sont mystérieusement closes.
Au final, Paranormal Activity dure environ deux heures, contrairement aux piles de notre lampe torche qui se vident en quelques minutes. Si on a déjà fait le jeu, on peut facilement passer sous les 40 minutes. Ceux qui souhaitent découvrir tous les secrets de ce lieu hanté mettront bien sûr bien plus de temps. Il y a d’ailleurs une fin alternative à débloquer. La présence de 3 modes de difficultés ne change pas grand chose en revanche. Cela donne simplement un nombre de vie plus ou moins limité. Sans trop en dire, il est en effet parfois nécessaire de fuir ou de se cacher.
En cas d’échec, on est alors renvoyé à une précédente sauvegarde. Celle-ci se fait de manière automatique, à certains endroits précis, sans qu’on ne s’en rende compte. En quittant le jeu, on peut donc perdre une partie de sa progression. C’est plutôt frustrant. Pour cette raison, on conseillera de faire le jeu en une ou deux sessions. Encore faut-il avoir le courage de remettre le casque une fois qu’on l’a posé. Paranormal Activity: The Lost Soul est certes classique dans ses mécanismes, mais il réussit parfaitement sa mission: nous effrayer du début à la fin.
Paranormal Activity: The Lost Soul (l’âme perdue) est développé et édité par VRWerx. Jeu disponible depuis le 16 août 2017 sur PlayStation 4 (PlayStation Vr) et le 15 août sur PC (Oculus Rift et HTC Vive). Il était avant en accès-anticipé sur Steam. Version testée: PS4 (normale). PEGI 18.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.