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Test : Splinter Cell Blacklist
Après un épisode fortement tourné vers l’action, Sam Fisher reprend du service et retrouve enfin sa combinaison furtive et ses emblématiques lunettes à vision nocturne. L’ambition est claire pour Ubisoft Toronto : tourner la page Conviction, un opus malmené par les fans. Alors, est-ce que Splinter Cell Blacklist remet la série sur les rails de l’infiltration? La réponse dans ce test.
Une explosion retentit. Puis deux. Puis trois. Puis quatre. . . Les Etats-Unis sont victimes d’une attaque dans une de leur propre base militaire; un événement d’une grande violence comparé à celui de Pearl Harbor par les médias. Mais ce n’est que le début. Le début de la Blacklist. Les Ingénieurs, mystérieux groupe terroriste auteur de ce crime, ont mis en place un compte à rebours avant une prochaine série d’attentats. Et comme souvent dans ces cas là, c’est ce bon vieux Sam Fisher qui est chargé de sauver le monde
Le scénario de Blacklist n’est pas des plus passionnants mais il a le mérite de faire voyager notre quadra’ aux quatre coins du globe pendant environ 9h de jeu. Des lieux aussi variés que dangereux et partageant tous la même structure linéaire mélangeant passages en intérieur et extérieur dans des zones assez ouvertes. En fin de compte, ce Splinter Cell offre à plusieurs reprises une jolie liberté d’action que ce soit dans les itinéraires ou bien au niveau du gameplay : de nombreuses voies aériennes sont à privilégier et la grande panoplie de gadgets/améliorations permet de voir chaque situation sous un nouvel angle.
Bien entendu, l’assaut frontal est à éviter même s’il demeure une possibilité comme une autre. Le jeu encourage en effet les différentes approches en indiquant, à la fin de chaque mission, une sorte de classement dans lequel se situe le joueur : fantôme, panthère ou assaut justement. Il est donc possible de jouer à Blacklist comme à un simple TPS : on avance, on se met à couvert et on dégaine l’AK47. Cependant, le titre perd alors naturellement de son charme. C’est véritablement sous une optique plus furtive que le jeu d’Ubisoft Toronto trouve son intérêt. Il faut progresser lentement et déterminer s’il est préférable de contourner les gardes ou bien de les attaquer silencieusement. Pour ce faire, rester tapi dans l’ombre est la méthode la plus efficace. Dès que les très lumineux spots verts s’éclairent, cela signifie que Fisher est dans l’obscurité la plus totale. Ce n’est certes pas très logique, mais c’est plus facile pour le repérer et surtout, on évite l’affreux filtre Noir & Blanc mis en place par Conviction.
Le gameplay général du titre reste sensiblement identique à l’ancien épisode. Que ce soit dans le système de couverture, le fameux Mark & Execute bien pratique pour placer des combos silencieux, ou la redoutable agilité de Fisher. Ce dernier est capable de tout escalader avec encore plus de facilité qu’un Ezio Auditore. De quoi en devenir troublant. La franchise Splinter Cell a toujours voulu avoir une approche réaliste mais c’est justement son héros, Sam Fisher, qui manque de crédibilité. Cela se remarque sur les animations trop simplistes lorsqu’il escalade à tout va des falaises/immeubles, ou bien dans les CQC, ces attaques au corps à corps afin d’assommer l’adversaire. Dans ce dernier cas, tout manque cruellement d’impact et on a l’impression qu’une simple touchette suffit à étourdir l’ennemi. De plus, les gardes mettent souvent quelques instants avant de réaliser que Sam Fisher est devant eux, laissant au héros tout le temps d’agir. Mais qu’on ne s’y trompe pas, l’IA de Blacklist reste correcte malgré sa cécité : elle remarque les portes ouvertes, fait attention aux lumières, s’inquiète quand un garde ne répond plus et peut tuer Fisher en quelques balles. Si Sam a ce côté surpuissant, il n’en reste pas moins humain et succombe rapidement lorsqu’il est équipé de sa combinaison furtive.
Splinter Cell Blacklist reste loin des premiers épisodes qui étaient moins rapides et moins tournés vers l’action, mais il reste très agréable à jouer. Certes, le jeu est finalement assez classique dans la forme comme dans le fond, mais il demeure maitrisé et surtout, très complet. Car en plus d’une campagne solo de bonne facture, on note la présence d’une dizaine de missions secondaires jouables en solo ou en coop (écran splitté ou en ligne). Plus courtes que celles de l’aventure principale, elles proposent, dans de nouveaux environnements, différents défis : interdiction de se faire repérer, tuer tous les ennemis, mode survie. . . Et puis il y a le fameux retour du Spy Vs Mercs, un mode multijoueur faisant la part belle au gameplay asymétrique avec, d’un côté, les Spies se jouant avec une vue à la troisième personne et, de l’autre, les Mercenaires qui se contrôlent comme dans un FPS. L’un doit accomplir un objectif, l’autre l’en empêcher.
En plus d’un champ visuel réduit, les soldats sont aussi assez lents mais ils compensent cet handicap par une très lourde puissance de frappe histoire d’anéantir en un rien de temps toutes les tentatives d’intrusion de la part des Spies. Ces derniers sont très fragiles mais bénéficient de la même aisance que Fisher au corps à corps et à l’escalade. Au final, on assiste souvent à un cache-cache mortel très tactique où une grande tension s’installe dès lors qu’un objectif est en passe d’être réalisé. Tout n’est pas parfait puisqu’on ne compte que 6 maps et qu’on note la présence de nombreuses lampes incassables, mais ce mode multijoueur n’en reste pas moins très accrocheur et surprenant, venant rompre avec un solo trop lisse.
Splinter Cell Blacklist est développé et édité par Ubisoft. Jeu disponible le 22 août sur PC, Wii U, Xbox 360 et PlayStation 3. Version testée : PS3. PEGI 18+
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Malgré le Cloud Gaming, le PlayStation Portal ne peut remplacer la PS5
Le PlayStation Portal a hérité d’une grosse mise à jour. Désormais, il permet de jouer à des milliers de jeux en cloud gaming. C’est une excellente nouvelle pour les possesseurs de cet accessoire qui reste malgré tout un complément à la PS5 et non un remplaçant.
Deux ans après son lancement et après une beta de plusieurs mois, le PlayStation Portal se met enfin au cloud gaming. Jusque-là, il s’agissait d’une console remote ; elle servait à se connecter à distance à sa PS5 pour jouer à des jeux PlayStation installés sur cette machine. Avec cette mise à jour gratuite, le PlayStation Portal s’émancipe et gagne en indépendance. Depuis n’importe où, avec une simple connexion internet, vous pouvez jouer à des milliers de jeux vidéo. C’est bien, mais ce n’est pas encore parfait.
Comment fonctionne le cloud gaming sur le PlayStation Portal ?
Après avoir fait la mise à jour, vous découvrirez un nouvel écran d’accueil. Le PlayStation Portal dispose alors de 3 onglets. Le premier est la lecture à distance (remote) afin de se connecter à votre PS5. Le deuxième onglet est dédié au cloud gaming avec un accès direct à un large catalogue de jeux. Et le dernier est un moteur de recherche.
Il suffit ensuite de cliquer sur l’un des jeux pour le lancer et y jouer normalement.
L’option Remote du PlayStation Portal est accessible à tous. En revanche, pour accéder aux jeux en cloud gaming, il est obligatoire de posséder un compte PlayStation Plus Premium. Il s’agit de l’abonnement le plus onéreux, celui qui coûte 151,99€ par an, soit 12,66€/mois. Il offre cette option de streaming, en plus d’un accès au catalogue de jeux dits classiques, de versions d’essai pour certains titres et la possibilité de regarder des dizaines de films Sony Pictures.
Quels sont les jeux compatibles sur le PlayStation Portal ?
Au total, plus de 2800 jeux sont jouables en cloud gaming sur le PlayStation Portal. Il s’agit à la fois de certains titres du catalogue PlayStation Plus Premium, et de certains titres de votre propre bibliothèque de jeux numériques.

Dans les faits, on retrouve des jeux PS1, PS2, PSP, PS4 et PS5. Clair Obscur : Expedition 33, Ghost Of Yotei, Helldivers 2 et Fortnite sont par exemple compatibles. En revanche, des titres comme EA FC 26, Stardew Valley ou Death Stranding 2 ne peuvent pas être joués en Cloud Gaming. Il faudra alors passer par l’option Remote.
Naturellement, les jeux en réalité virtuelle ne sont pas non plus compatibles avec le PlayStation Portal.
Pourquoi l’expérience Portal n’est pas encore optimale ? Que manque-t-il à cette console ?
Le PlayStation Portal est un excellent accessoire. La qualité de l’écran est bonne et la prise en main excellente —il s’agit en fait d’une DualSense avec un large écran au milieu. En revanche, le Portal n’est pas encore prêt à remplacer la PS5.
Comme dit plus haut, il manque encore pas mal de jeux, même si on suppose que la liste des titres compatibles augmentera avec le temps.
Autre souci, le PlayStation Store n’est pas intégré nativement au Portal. Si on souhaite acheter un jeu, il faut alors passer par son téléphone ou un ordinateur, ce qui est forcément moins pratique.
On regrette aussi l’absence de consultation de ses trophées. On peut toujours en gagner, mais impossible de voir de quoi il s’agit exactement. Dans le même genre, on ne peut regarder ceux qui nous manquent.
Enfin, la gestion des sauvegardes peut parfois nous jouer des tours. Il faudrait une option de synchronisation pour être sûr que le jeu charge notre dernière sauvegarde. Sur un titre que j’ai fini récemment, il m’a remis au début de l’aventure, et a écrasé ma sauvegarde dans le Cloud. En rallumant la PS5 et uploadant la sauvegarde présente sur la console, cela a tout corrigé. Mais cela montre qu’il est nécessaire d’avoir une PS5 à ses côtés.
Quel bilan pour le PlayStation Portal et l’option Cloud Gaming ?
Il y a des manques qui sont évidents. Mais il faut bien admettre que le PlayStation Portal est devenu encore plus intéressant. Il repose tout de même sur un joli catalogue, et jouer dessus est hyper agréable.
Si vous êtes souvent en déplacement et que vous avez un abonnement PlayStation Plus Premium, alors le Portal est un merveilleux accessoire.
En revanche, si vous n’avez jamais eu de console PlayStation, et que vous souhaitez vous y mettre à travers le Portal et un abonnement Premium, je serais moins enthousiaste, la faute notamment à pas mal de jeux récents manquants. Ce peut être une porte d’entrée intéressante, à condition de se laisser porter par la liste des jeux PlayStation Plus, et donc une sélection imposée. Elle reste toutefois alléchante avec pas mal d’exclusivités dans le lot. Mais pour jouer à des titres bien précis, vérifiez au préalable la liste des jeux compatibles avec le PlayStation Portal.
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PS Plus : les jeux gratuits de novembre 2025 à ne pas manquer
Le service d’abonnement PS Plus gâte à nouveau ses membres : pour le mois de novembre 2025, trois nouveaux jeux gratuits sont disponibles pour les formules Essential, Extra et Premium. Ces titres s’ajoutent à votre bibliothèque et restent accessibles tant que vous conservez votre abonnement.
Une sélection variée pour tous les profils
Stray : l’indé française qui charme
Le premier titre mis à l’honneur est Stray, un jeu indépendant français développé par BlueTwelve Studio et édité par Annapurna Interactive. Vous incarnez un chat séparé de sa portée, dans une cité futuriste peuplée de robots, et devez trouver votre chemin en résolvant des énigmes environnementales.
Ce jeu mêle exploration, ambiance soignée et originalité narrative : un excellent ajout à votre catalogue.
EA Sports WRC 24 : l’expérience rallye
Pour les amateurs de course, EA Sports WRC 24 est proposé gratuitement ce mois-ci. Cette simulation de rallye inclut plus de 200 spéciales à travers le monde, de la Monte-Carlo au Japon, en passant par le Kenya ou le Portugal.
Pilotez des modèles emblématiques comme la Ford Fiesta Rally3 Evo ou la Toyota Yaris Rally1 Hybrid ’24 – un titre idéal pour les fans de sensations et de conduite technique.
Totally Accurate Battle Simulator : fun multijoueur garanti
Enfin, Totally Accurate Battle Simulator (TABS) : un jeu délirant mêlant stratégie, humour et création de contenu. Prenez la tête d’armées loufoques, jouez en solo ou en multi, et même créez vos propres cartes pour prolonger l’expérience.
Un excellent titre pour des sessions relax entre amis ou en famille.
À noter avant de les récupérer
• Les jeux sont disponibles pour tous les abonnés PS Plus (Essential, Extra, Premium) ; 
• Il faut les ajouter à votre bibliothèque avant le début du mois suivant pour en profiter.
• Même si l’accès est actif tant que l’abonnement est maintenu, certains contenus ou extensions peuvent être payants en supplément.
Conclusion
En novembre 2025, PS Plus propose une belle fournée de jeux gratuits : Stray, EA Sports WRC 24 et Totally Accurate Battle Simulator. Trois titres très différents mais chacun pertinent à sa façon, que vous soyez amateur d’ambiance narrative, de course ou de fun multijoueur. Pensez à les récupérer rapidement pour ne pas les manquer.
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Biped 2 : le retour des petits robots dans une aventure coopérative aussi fun que maligne
Sorti le 5 novembre 2025 sur PC, PS5, Xbox Series et Nintendo Switch, Biped 2 signe le grand retour des robots Aku et Sila dans une nouvelle aventure pleine d’humour et de coopération. Développé par NEXT Studios et édité par META Publishing, ce second épisode pousse encore plus loin les mécaniques de plateforme et de puzzle qui avaient fait le succès du premier opus.
Un concept simple et efficace
Dans Biped 2, les joueurs incarnent deux robots bipèdes chargés d’explorer une planète inconnue après la réception d’un mystérieux signal. Le concept est identique à celui du premier jeu : progresser à travers des niveaux truffés d’énigmes, d’obstacles physiques et de passages coopératifs à résoudre en duo.
Chaque jambe du robot est contrôlée indépendamment via les sticks analogiques, une idée originale qui donne au jeu une identité unique et un vrai challenge d’adresse. Cette mécanique reste au cœur du gameplay, mais le studio y ajoute désormais des nouveautés : grappin, deltaplane, glissades et interactions environnementales inédites.
Coopération renforcée et gameplay évolutif
L’un des grands plaisirs de Biped 2, c’est sa dimension coopérative. Le titre a été conçu pour être joué à deux, mais il intègre désormais un mode à quatre joueurs, de quoi multiplier les fous rires et les situations imprévisibles.
Certaines énigmes reposent entièrement sur la synchronisation entre les partenaires. L’un actionne un levier pendant que l’autre maintient une plateforme, ou les deux doivent bouger leurs jambes en rythme pour franchir un gouffre. Le tout demande coordination, communication et un vrai sens du timing.
En solo, le jeu reste accessible : les deux robots sont contrôlables par le même joueur, mais l’expérience reste plus exigeante qu’à plusieurs.
Un univers coloré et apaisant
Biped 2 mise sur un ton léger et une direction artistique très colorée. Loin du réalisme, le jeu propose des environnements variés — forêts, montagnes, planètes de glace ou déserts lumineux — avec un rendu visuel simple mais chaleureux.
Chaque biome réserve ses propres mécaniques, de nouveaux obstacles et parfois même des mini-boss à résoudre par la logique ou la coopération. La bande-son, discrète mais bien intégrée, renforce cette sensation de voyage et d’exploration détendue.
Du contenu et de la rejouabilité
Le jeu propose une campagne principale jouable seul ou en coopération, mais aussi des défis chronométrés et un éditeur de niveaux. Ce dernier permet à la communauté de créer et partager ses propres puzzles, garantissant une excellente rejouabilité.
Avec la possibilité de jouer à quatre, Biped 2 s’inscrit dans la lignée des grands jeux coopératifs modernes : simple à prendre en main, mais exigeant à maîtriser.
Un jeu accessible à tous les profils
- En duo local ou en ligne : idéal pour les soirées entre amis ou en famille.
- En solo : plus technique, mais toujours amusant.
- En communauté : les niveaux créés par d’autres joueurs prolongent la durée de vie.
Le ton général reste bienveillant et accessible, ce qui en fait une porte d’entrée idéale vers les jeux de plateforme modernes.
Plateformes : PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch
