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Test : The Last Of Us
Après Uncharted 3, on imaginait que Naughty Dog embraierait sur la PlayStation 4. Perdu. Simplement 3 semaines après la sortie de Drake’s Deception fin 2011, le développeur californien a annoncé The Last Of Us, conçu par une seconde équipe aussi talentueuse que secrète. Trois ans et demi auront été nécessaires pour concevoir The Last Of Us. Trois ans et demi auront été nécessaires pour créer une formidable expérience proche du chef d’oeuvre.
Joel, cheveux poivre et sel et barbe grisonnante, n’a pas toujours été un homme bien. Mais il a l’occasion de se racheter en livrant un colis à l’autre bout des Etats-Unis. Le quadragénaire part donc avec Ellie, téméraire gamine de 14 ans, et quitte la zone de quarantaine. Dehors, la nature a repris ses droits. Dehors, le danger est omniprésent. Dehors, pour suvivre, il faut éviter les mauvaises rencontres.
Un jour, le monde a basculé. Un champignon, le cordyceps, a attaqué une partie de la population et a transformé les humains. Certains sont devenus des runners, des monstres aussi violents que rapides, d’autres des clickers, des créatures aveugles se repérant à l’écholocalisation. Des zones de quarantaine ont ainsi été créées afin de protéger les survivants. A l’intérieur, l’armée traque la moindre personne susceptible de muter et distribue quelques rares tickets de rationnement. La vie est devenue un enfer pour les réfugiés, mais ailleurs, c’est pire.
Passées les frontières de barbelés, on découvre alors les infectés, mais pas seulement. On retrouve aussi d’autres survivants, organisés en bande, prêts à tuer leurs semblables pour récupérer leur équipement. L’homme est un loup pour l’homme, The Last Of Us le confirme. Le sentiment d’insécurité fait partie de la vie de Joel et Ellie, et le moindre bruit est peut-être synonyme d’une mort imminente. Une seule morsure d’un clicker et c’est le game-over. Pour survivre, il faut alors fouiller l’environnement, essayer de débusquer quelques balles et cartouches, et ramasser des bandages, des objets pointus etc. afin de crafter ensuite ses propres armes ou kits de soin. Mais il faut aussi être malin.
A l’instar des chauves-souris, les clickers se répèrent au son. Il est ainsi possible d’éviter certains affrontements en créant des diversions. Mais lorsque runners et clickers sont mélangés, les choses se compliquent. Les premiers cités sont généralement très excités et, dès qu’ils repèrent leur cible, ils ont la mauvaise idée de leur foncer dessus. La meilleure riposte possible est alors de leur tirer dessus. Problème : les détonations vont attirer les clickers. . .
Foncer dans le tas relève généralement du suicide. Il faut alors se faire discret et assassiner silencieusement avec un poignard de fortune ses adversaires. Puis compter ses munitions avant d’attaquer un groupe qui bloque la sortie. Seulement cinq balles dans le chargeur pour cinq ennemis? Il faudra viser juste. Mais quand ces monstres se ruent sur vous, la tâche n’est pas toujours aisée. The Last Of Us sait créer une vraie tension reposant sur un gameplay à la fois simple, accrocheur et exigeant.
Contre les humains, les choses sont différentes. Certains attaquent au corps à corps, d’autres à distance. Une fois que Joel est repéré, tout se complique alors, surtout lorsque les bandits essayent de contourner le quadra’. Si l’IA des infectés est vraiment bonne, celle des autres ennemis est un peu plus en retrait. Lorsqu’ils sont alertés, ils sont plutôt bons, mais en phase de recherche, ils sont plus décevants. Ils n’ouvrent pas toujours l’oeil et ignorent très souvent Ellie et les autres alliés. De là à casser l’immersion? Non, mais cela représente un petit point noir tout de même. Heureusement, on peut compter sur des gunfights d’une très haute qualité aux impacts bien violents. Les corps mutilés après un coup de fusil à pompe en sont le parfait reflet.
Au début de l’aventure, Joel ignore tout d’Ellie. Puis un lien père-fille s’installe délicatement, les deux apprennent à se découvrir comme deux personnes qui auraient été longuement séparées. Il pardonne ses bêtises, prête l’oreille à chacune de ses découvertes sur le monde extérieur mais hausse le ton lorsque le danger approche. La relation entre ces deux protagonistes est un immense succès dans The Last Of Us, à l’instar de son univers crédible et cruel ne faisant pas dans la surenchère inutile, et soutenu par des personnages toujours justes pendant les 15h nécessaires pour terminer le jeu.
The Last Of Us est tout simplement une réussite. Une réussite sonore, narrative et visuelle qui donne presque envie de repousser l’arrivée de la prochaine génération. Les niveaux sont plutôt ouverts et regorgent d’un nombre indécent de détails. Mais The Last Of Us se paye aussi le luxe d’avoir un gameplay chiadé et pourtant classique : cela reste un TPS, mais le peu de munitions, le personnage plus lourd et plus lent ainsi que l’ambiance générale font de ce titre un jeu exceptionnel. Et même son multi est très bon.
Longtemps gardé secret, le multijoueur repose sur les mêmes bases du solo à part que les infectés sont malheureusement absents. On retrouve ainsi deux formes de Team Deathmatch (avec ou sans réapparition) en 4v4. Les arènes assez larges proposent de nombreux recoins et quelques caisses contenant divers produits afin de se confectionner des kits de soin ou des grenades. Le craft est donc présent, tout comme la progression lente, le peu de munition, et la faible vie de chacun des personnages (2 ou 3 balles suffisent). L’expérience diffère largement de ce qu’on peut connaître, est moins bourrine mais peut vite être gâchée par un bouton : R2.
Comme dans le mode solo, en appuyant sur la gâchette droite, on peut voir les adversaires à travers les murs. Dans le mode histoire, il est largement conseillé de s’en passer (ou de le désactiver via les options) puisqu’il ruine une grande partie de l’intérêt du jeu, à savoir ignorer ce qui nous entoure. En multi, il est en revanche difficile d’imaginer un gentlemen agreement entre tous les joueurs. Et c’est sans surprise que tout un groupe qui progresse discrètement peut se faire repérer sans raison. Certes, ce mode ‘instinct’ ne dure que quelques petites secondes, mais cela peut suffire à gâcher un effet de surprise. Sans ça, ce mode multi reste très bon.
C’est finalement une bonne chose que The Last Of Us arrive si tardivement. Trop tôt, il aurait mis la barre trop haut. En sortant à quelques mois de la commercialiasation de la next-gen, il permet de clore en beauté cette génération. Et s’il ne devait en rester qu’un, il serait l’un des très sérieux candidats à ce poste.
The Last Of Us est édité par Sony Computer Entertainment et développé par Naughty Dog. Jeu sorti le 14 juin sur PlayStation 3. PEGI 18.
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Paranormal Activity: Threshold : le jeu qui ravive la peur façon found-footage
La célèbre franchise d’horreur revient… mais cette fois dans un jeu vidéo. Paranormal Activity: Threshold, développé par DarkStone Digital en collaboration avec DreadXP, offre un aperçu glaçant de ce à quoi ressemblera le passage du film au contrôle dans un univers interactif.
Une ambiance fidèlement horrifique
Le trailer suggère clairement l’atmosphère de la saga : caméra à la main, ombres menaçantes, couloirs étroits, objets qui bougent tout seuls… Le style found-footage est respecté, et l’on sent immédiatement le malaise monter. Chaque plan, chaque détail, renvoie aux moments marquants du film : ce n’est pas seulement un jeu d’horreur, c’est une expérience immersif de peur.
Gameplay et premières promesses
Dans le trailer on découvre que le joueur incarne un couple, Daniel et Jessica, qui documente une rénovation de maison… mais aussi la libération d’une présence malfaisante. Le gameplay semble mêler exploration, enquête, interactions avec des entités paranormales, et effets dynamiques :
- Le système « Paranormal Engine » promet de générer des événements imprévisibles à chaque partie.
- On devine une mécanique de caméra intégrée, d’objets déclencheurs, de tension psychologique accrue. Le tout sans date de sortie précise pour le moment, mais avec une attente forte pour 2026-2027.
Pourquoi ce jeu mérite l’attention
- Il s’appuie sur une licence culte de l’horreur, ce qui confère une légitimité immédiate.
- Le contexte « être témoin de l’horreur » permet un gameplay plus subtil que le simple « tuer ou fuir ».
- Pour les amateurs de frissons, ce jeu a le potentiel d’être un incontournable dans son genre.
- Le trailer montre que le studio veut dépasser la simple transposition : il veut provoquer la peur, d’une manière interactive.
Verdict
Paranormal Activity: Threshold s’annonce comme une adaptation ambitieuse. Il ne se contente pas de reprendre l’univers des films : il l’intègre dans un gameplay interactif qui pourrait faire mouche. Si tout est bien exécuté, ce jeu pourrait devenir une référence du genre horreur-found-footage. À suivre de très près, sortie prévue en 2026.
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Stone Simulator : vivre comme une pierre… désormais à plusieurs
Imagine un jeu où ton seul objectif est de ne rien faire. Et maintenant, imagine le faire avec des amis. Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, propose exactement cela : incarner une pierre, observer le monde changer autour de toi… en mode solo et maintenant multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
Key Takeaways
- Stone Simulator, développé sur Unreal Engine 5, te permet d’incarner une pierre, en solo ou en multijoueur jusqu’à 4 joueurs.
- Le jeu offre une expérience minimaliste et hypnotique, où l’immobilité devient fascinante grâce à des graphismes soignés.
- Le mode multijoueur permet de partager des moments absurdes avec des amis, rendant l’expérience encore plus amusante.
- Cependant, le gameplay est extrêmement minimaliste, ce qui peut dérouter ceux qui préfèrent l’action rapide.
- Stone Simulator est une curiosité à tester pour ceux qui cherchent une expérience zen et décalée.
Un concept minimaliste, mais singulièrement hypnotique
Sorti en août 2025, Stone Simulator t’invite à « juste être une roche ». Le temps passe, les saisons défilent, tu observes, sans bouger, avec une sérénité presque méditative. Le jeu se décrit comme une expérience zen… ou absurde, selon ton humeur.
Le rendu visuel, grâce à Unreal Engine 5, ajoute une vraie profondeur : l’eau, les montagnes, la végétation autour de ta pierre sont d’un soin esthétique qui rend l’immobilité fascinante.
Et maintenant… le multijoueur !
La grande nouveauté ? On ne reste plus seul dans sa roche : le mode multijoueur permet désormais à jusqu’à 4 joueurs de partager l’expérience. Tu peux créer un lobby privé ou rejoindre un public, et être une pierre avec des potes. Oui, c’est aussi drôle que ça en a l’air.
Tu peux même te téléporter, changer de position de repos et débloquer des succès absurdes (oui, “changer de place 10 fois pour un succès”, ça existe).
Pourquoi ce jeu vaut le détour
- Pour les amateurs d’expériences différentes : pas de grand affrontement, pas de rush, juste… le temps.
- Pour les streamers ou créateurs : un concept “meme” parfait : “Tu es une pierre”.
- Pour les communautés ou amis : le multijoueur repose sur un humour discret et l’absurde, mais ça fonctionne.
- Pour la technique : Unreal Engine 5 donne à ce jeu “assis dans une pierre” une vraie mise en scène.
Quelques bémols à noter
- Le gameplay est extrêmement minimaliste : si tu cherches de l’action non-stop, ce n’est pas ici.
- Le concept repose énormément sur l’humour ou l’absurdité : pour certains cela peut manquer de “substance”.
- Le côté contemplatif et lent peut être déroutant après des jeux hyper-dynamiques.
Verdict
Stone Simulator ne cherche pas à révolutionner le jeu vidéo traditionnel. Il revendique son statut d’expérience différente, légère et décalée. Le passage en multijoueur lui donne encore plus de charme : partager ce “être une pierre” avec d’autres rend l’immobilisme… communautaire.
Si tu es prêt à ralentir, à te poser, à observer… avec des potes, alors ce jeu est une belle curiosité à tester.
Ma note : 7/10
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Satisfactory : arrive cette semaine sur PS5 & Xbox Series
Bonne nouvelle pour les fans d’usines automatisées : Satisfactory débarque sur PS5 et Xbox Series cette semaine, le 4 novembre 2025. Le lancement console s’accompagne des améliorations déjà introduites par la mise à jour 1.1 : support manette peaufiné, mode photo repensé, optimisations de perfs et qualité de vie pour construire plus vite et mieux.
Une version console attendue
Après un long succès sur PC, Satisfactory s’ouvre enfin aux joueurs console. Objectif : proposer la même expérience d’automatisation géante, d’exploration et d’optimisation logistique — depuis son canapé, manette en main.
Ce qu’apporte la mise à jour 1.1
- Support manette complet (idéal pour PS5 & Xbox Series)
- Mode Photo retravaillé pour sublimer vos mégafactories
- Améliorations de performance et ergonomie de construction (outils, placements, logistique)
- Ajustements et optimisations pour un démarrage console plus fluide
Ce qu’il faudra surveiller au lancement
- Fluidité & chargements sur consoles next-gen
- Ergonomie des outils de construction à la manette
- Sauvegardes cloud / fonctionnalités en ligne et stabilité en coop
Verdict
Avec son mélange d’action, de planification et d’optimisation XXL, Satisfactory sur consoles a tout pour séduire une nouvelle vague de pionniers. La 1.1 pose des bases solides : si l’adaptation manette tient ses promesses, on tient un lancement de la semaine à ne pas rater.
