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Ubisoft dévoile ses plans pour l’avenir

De l’autre côté de la Manche, Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft, a présenté hier devant de nombreux investisseurs la stratégie à moyen-terme de sa société. Un redoutable plan qui devrait aboutir à un chiffre d’affaires en nette hausse grâce essentiellement à la sortie de titres multijoueur.
Alors que la menace Vivendi continue de planer au dessus d’Yves Guillemot, le dirigeant et fondateur d’Ubisoft a révélé à Londres sa feuille de route pour les 3 prochains exercices financiers. Un discours qui a visiblement convaincu puisque l’action d’Ubisoft a alors terminé en hausse. Il faut dire que Yves Guillemot se veut ambitieux pour les années à venir et prévoit un chiffre d’affaires de 2,2 milliards pour 2018/2019, soit un résultat 60% supérieur à celui réalisé lors du dernier bilan. Pour parvenir à ses fins, Ubisoft entend accroître la notoriété de ses marques en dépassant le cadre du jeu vidéo et se positionner davantage sur les titres multijoueur.
Cette stratégie a d’ailleurs déjà débuté. Afin d’élargir son audience, la société française s’est lancée dans la commercialisation de produits dérivés et a annoncé l’ouverture en 2020 d’un parc d’attractions à Kuala Lumpur en Malaisie. Il n’est cependant pas nécessaire de partir en Asie pour découvrir un divertissement lié à une licence d’Ubisoft ; le Futuroscope accueille depuis décembre 2013 « La Machine à voyager dans le temps » , une attraction mettant en scène les Lapins Crétins.
Ces animaux à grandes oreilles ont aussi envahi le petit écran à la suite d’une collaboration avec France Télévisions et Nickelodeon, et un film Lapins Crétins est prévu avec le soutien de Columbia Pictures. Cette filiale de Sony Pictures travaille également sur un autre projet lié à Ubisoft : l’adaptation cinématographique de Watch Dogs. La compagnie d’Yves Guillemot a en effet émis le souhait depuis plusieurs années de voir ses plus grandes licences arriver sur grand écran, tout en veillant à être parfaitement entourée. C’est ainsi que la FOX produira les films Splinter Cell et Assassin’s Creed tandis que Warner Bros a récupéré Ghost Recon.
Ubisoft compte aussi se positionner davantage sur les jeux multijoueur et mieux les accompagner après leur sortie. Cela passe par la création d’événements éphémères, la diffusion de patchs après avoir échangé avec la communauté et, surtout, la commercialisation de DLC/extensions. L’objectif étant bien sûr de fidéliser au mieux les joueurs et de s’assurer des revenus supplémentaires. Au cours de sa conférence londonienne, l’éditeur français a ainsi annoncé qu’il avait l’intention de soutenir pendant longtemps The Crew et Rainbow Six Siege, et qu’il en allait de même pour les futurs The Division, Ghost Recon Wildlands, For Honor et une nouvelle licence qui sera prochainement révélée.
Si les jeux multijoueur représentent une nouvelle source de revenus pour Ubisoft, ce dernier n’entend pas abandonner de si tôt les titres principalement axés sur le solo. Toujours aussi attiré par les jeux en monde ouvert, l’éditeur est ravi des performances de sa licence Far Cry qui ne cesse de grandir et a à nouveau confirmé Watch Dogs 2 pour la prochaine année fiscale — celui-ci pourrait sortir pour Noël 2016. Assassin’s Creed a quant à lui été confirmé pour 2017 et un nouveau jeu de rôle South Park est actuellement en développement. Au final, la firme française prévoit de sortir 4 à 5 jeux par an, tout en continuant de s’occuper de ses jeux multijoueur déjà disponibles.
En présentant la stratégie d’Ubisoft pour les prochaines années, Yves Guillemot en a également profité pour adresser un message : c’est en restant indépendant que la société, qui fêtera cette année son 30ème anniversaire, réussira. Une prise de contrôle par Vivendi n’en serait que dangereuse pour la pérennité d’Ubisoft alors que son plan de route est déjà tout tracé ; une intervention extérieure risquerait donc d’enrayer la machine, sans oublier une possible fuite des cerveaux. Cela décourage-t-il Vivendi? Pas sûr. Hier, la société présidée par Vincent Bolloré à lancé une OPA sur Gameloft, entreprise fondée par un autre Guillemot, Michel, le frère ainé de Yves.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.