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A qui s’adressent les nouvelles Switch?

Après des mois de rumeurs, Nintendo a officialisé la Switch Lite, une console uniquement portable. Puis, le constructeur japonais a pris quelques jours pour révéler une version revue du modèle de base de la Switch. Mais en 2019, qui peut être étonné par de telles annonces?
Il faudra s’y faire: la notion de console unique n’existe plus. Sony a sorti la PS4 Pro, en attendant la PS5. Microsoft a commercialisé la Xbox One X, bien plus puissante que la S. Et Nintendo a l’habitude de multiplier les modèles. Ou plutôt, d’étendre sa gamme. A chacun sa 3DS, pouvait-on ainsi lire. Il en sera de même pour la Switch.

La Switch est sorti le 3 mars 2017. Depuis ce jour, elle connaît un immense succès, porté par des jeux First Party qui écrasent tout sur leur passage: Mario Kart 8 Deluxe, Zelda BOTW, Super Mario Odyssey, Splatoon 2, Smash Bros Ultimate… La Switch plaît pour son catalogue, mais aussi pour ses promesses: c’est une console de salon portable. Elle a l’apparence d’une portable, mais quand on la range dans son dock, en un clin d’oeil, elle renvoie le jeu vers un téléviseur sans interrompre pour autant la partie en cours. On peut également détacher les Joy-Con jouer facilement à deux sur un même écran, sans acheter une seconde manette. Mais ça, c’était avant.
La Switch Lite, une console uniquement portable
A la rentrée, Nintendo proposera la Switch Lite. C’est une Switch, sans cette possibilité de Switcher. En d’autres termes, c’est une console exclusivement portable, comme le sont la 3DS ou la PSVita. Faut-il pour autant crier au scandale ? Non. Nintendo ne fait là que proposer une alternative à ceux qui le souhaitent. Et ce que la Switch Lite perd en fonctionnalité, elle le gagne en prix. Logique.
La Switch Lite sera ainsi proposée à un prix conseillé de 199€, soit grosso modo 100€ de moins que le modèle de base. Pour ce prix —petit ou pas, chacun sera libre de l’interpréter comme il l’entend— il faudra aussi faire une croix sur des joycon détachables, les vibrations HD et donc certains jeux. Pour profiter de Arms ou de Mario Party, voire du multi en écran partagé, il faudra acheter une autre paire de joycon. L’addition sera tout de suite plus salée.
C’est pour cette raison que la Switch Lite ne s’adresse pas à tout le monde. Chacun devra se demander comment il souhaite se servir de sa Switch, puis choisir le modèle adapté à ses envies.
La 3DS a son successeur: la Switch Lite
Nintendo n’a toutefois pas fait les choses au hasard. Si la Switch Lite sort maintenant, c’est qu’il y a une raison. Il s’agit ni plus ni moins de la remplaçante de la 3DS. Dans les résultats financiers de Nintendo, on voit ainsi que cette portable à double écran est en bout de course: lors de la dernière année fiscale, la 3DS ne représentait que 5% des revenus du japonais. Cette ancienne console portable aura eu une belle vie avec 75 millions de ventes, soit légèrement moins que les 81 millions de la GBA.
La 3DS n’est plus d’actualité et la Switch Lite sera donc sa remplaçante. Le catalogue de jeux Switch de cette rentrée 2019 devrait l’aider à s’imposer facilement. La grosse sortie de cette fin d’année, c’est naturellement Pokémon Épée/Bouclier. Il s’agit d’un jeu essentiellement solo, issu d’une série dont les épisodes majeurs ont uniquement visé les consoles portables. Pokémon est également une saga qui s’adresse à tous les joueurs, aussi bien les plus jeunes que les plus aguerris. Avec son prix inférieur au modèle standard et ce design légèrement retravaillé, la Switch Lite devrait cartonner auprès de toutes les cibles. Cela rappelle un peu le cas de la 2DS qui a été un gros succès pour Nintendo. C’était pourtant une 3DS sans la 3D. L’histoire se répète.

La Switch Lite sera lancée le 20 septembre 2019, aux côtés de The Legend Of Zelda: Link’s Awakening. Ce n’est pas si surprenant: il s’agit d’un remake d’un jeu Game Boy et d’un jeu solo. Il aurait par exemple été bancal de sortir la Switch Lite en bundle avec Mario Kart 8 Deluxe, si ce n’est pour promouvoir le jeu en ligne…
Quelques semaines avant Noël, Nintendo sera en position de redonner un coup d’accélérateur aux ventes de la Switch. Il offrira aux consommateurs un plus grand choix, pour toucher encore plus de monde. Mais pour relancer les ventes de sa console, il espère aussi que les possesseurs d’un modèle standard repasseront à la caisse.
Une nouvelle Switch plus intéressante qui n’est pas un modèle Pro
En juin 2017, soit près de 8 mois après la sortie de la PS4 Pro, Sony révélait que 40% des acheteurs de cette console surpuissante possédait déjà une PS4. Ces derniers voulaient monter en gamme et profiter de la 4K. Sony n’est pas le premier constructeur à réussir une telle prouesse: vendre deux consoles à un même utilisateur. Il y a fort à parier que pas mal de possesseurs d’une 3DS XL avaient dans le passé une 3DS classique.
En plus de la Switch Lite, Nintendo s’apprête à sortir une nouvelle Switch. Ce n’est pas une Switch XL, ni une Switch Pro. Elle héritera du même nom que le modèle standard actuel mais bénéficiera d’une meilleure autonomie —grosso modo 50% de plus. Ainsi, Nintendo évoque 5h30 de jeu sur Zelda: Breath Of The Wild avec cette nouvelle Switch, contre 3h avec le modèle sorti en 2017 et 4h pour la Switch Lite. Plus généralement, Nintendo déclare une autonomie pouvant aller jusqu’à 9h contre 6h30 pour le tout premier modèle et 7h pour la Lite.
Nouvelle Switch Nouvelle Switch Ancienne Switch Ancienne Switch
Cette nouvelle Switch héritera d’un packaging sur fond rouge et d’un nouveau numéro de série HAC-001-01, contre HAC-001 pour le modèle de 2017. Il s’agit d’une petite évolution, et non d’une révolution. Elle vise ceux qui critiquaient la faible autonomie du modèle de base. Cette Switch pourrait convaincre ceux qui hésitaient, et refaire passer à la caisse les personnes possédant déjà la dernière console de Nintendo. Comme c’était le cas avec la 3DS XL et la PS4 Pro.
On notera que la Switch héritant d’une meilleure autonomie n’est donc pas le modèle portable —la Lite— mais bien le futur modèle standard, disponible normalement pour cette rentrée. Ce n’est pas très logique, mais n’oublions pas que cette Switch sera plus chère que la Lite. Elle aura aussi les vibrations HD. Ou bien des Joy-Con détachables. Tout est donc une question de porte-monnaie et de besoin. Il y a maintenant, ou presque, deux Switch sur le marché. Pour toucher le plus grand monde possible. Pour répondre au mieux aux attentes de chacun.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.