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Concord : l’exclu PS5 file-t-elle vers la catastrophe ?
A un mois de sa sortie, Concord ne fait pas le fier. Difficile de dire si ce sera un succès… Au contraire, plusieurs indicateurs montrent qu’on se dirige vers un échec.
Concord est la prochaine exclusivité PS5. Elle est prévue pour le 23 août 2024, et sortira le même jour sur PC. Qu’importe la plateforme, il faudra dépenser 40€ pour y jouer.
Son prix, son genre (GAAS), et son choix du multiplateforme rappellent forcément Helldivers 2. Ce dernier est sorti en février 2024 et a connu un immense succès avec plus de 12 millions de ventes. En ce qui concerne Concord, on est moins confiant.
La Beta de Concord a discrètement changé ses règles
Ces deux derniers week-end, Concord s’est retrouvé en beta. A l’origine, la première devait être privée et réservée à ceux qui avaient précommandé le jeu ; la seconde devait être ouverte à tous.
Au dernier moment, Sony a changé son fusil d’épaule. Le Japonais a décidé que tous les abonnés au PlayStation Plus auraient finalement accès à la beta privée.

En d’autres termes, celle-ci s’est transformée en une sorte de beta ouverte sur console puisque pour jouer au jeu final, il faudra le PS+. Ce service est en indispensable pour le jeu en ligne sur PS5.
Sony n’a pas précisé pourquoi il avait opéré un tel changement. Dans tous les cas, le signal envoyé n’est pas positif ; cela laisse clairement entendre que les précommandes sont faibles.
Rapidement, c’est quoi Concord ?
Concord est un FPS, un hero-shooter dont les matchs se font en 5v5. Le genre rappelle Overwatch ; son esthétique celle des Gardiens de la Galaxie.
Chaque personnage est véritablement unique, que ce soit au niveau de son apparence, de ses armes, ou de ses capacités. La prise en main est immédiate et le feeling assez arcade. Les mouvements sont assez lents, le Time To Kill plutôt élevé. Trois modes de jeu étaient disponibles pendant la beta : un Match à Mort en Equipe très classique, et deux avec objectifs avec ou sans respawn.

Sur les quelques parties faites, Concord propose une très bonne expérience avec notamment un gros accent sur le jeu en équipe. C’est aussi un titre compétitif où, avec la bonne stratégie —et du skill—, on peut facilement écraser l’adversaire.
L’interface est très soignée mais certaines informations importantes peinent à se démarquer. Il y a par exemple la notion de pouvoirs passifs (recul plus faible, meilleure mobilité…) qu’on débloque à mesure qu’on change de personnage —forçant à varier les plaisirs. A titre personnel, j’ai découvert cette fonctionnalité en lisant un article de GameDeveloper alors que j’avais déjà lancé la beta une ou deux fois.
Concord face à la concurrence
Si on se fie à cette beta, Concord est vraiment un bon jeu, même si un peu intimidant les premiers instants ; on fait face à un nouvel univers et il faut rapidement comprendre comment fonctionnent les 16 héros.
En temps normal, on devrait être confiant. Et malheureusement, on ne l’est pas. Outre les précommandes qui ne semblent pas satisfaisantes, il y a ce problème de la concurrence.
Concord coûte 40€ alors que plusieurs hero-shooters ont fait le choix du Free-To-Play. Overwatch 2 peut ainsi être téléchargé gratuitement. Marvel’s Rivals compte lui aussi suivre la voie du F2P. Il en va de même pour FragPunk (vu au Xbox Showcase). Enfin, on a aussi envie de citer l’exigeant Valorant dont les rumeurs évoquent une sortie console pour cette fin de semaine.
Sur Steam, on remarque assez facilement que la beta de Concord n’a pas attiré les foules. Au maximum, 2388 personnes étaient connectées en simultanée. Et de manière générale, il fallait souvent plusieurs dizaines de secondes pour trouver des parties. Dans ces conditions, difficile d’imaginer un futur communiqué de presse disant que X millions de joueurs ont lancé la Beta, comme d’autres éditeurs peuvent le faire.
Alors certes, ce sont les vacances et les gens ne sont pas forcément devant leur écran. Certes, la communication autour de ce titre est légère et peut-être que cela accélérera fin août pour sa sortie. Et certes, Sony est confiant puisqu’il a racheté le studio Firewalk. Mais en l’état, malgré les qualités évidentes de Concord, on est méfiant sur sa capacité à bâtir une communauté. Et c’est bien dommage.
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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir
Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?
Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty
Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.
