Connect with us

Jeux Vidéo

Entretien avec Mathijs de Jonge (Game Director de KillZone 3)

Publié il y a

le

Assis à une table au rez-de-chaussée du Laser Ouest, Mathijs de Jonge, le Game Director de Killzone 3, termine de répondre à quelques questions. La place se libère, et je demande si je peux m’asseoir à mon tour et l’interroger. L’entretien va durer une bonne dizaine de minutes pendant lesquelles Mathijs répondra à mes interrogations sur le développement de ce troisième opus, certains choix faits sur les précédents épisodes, et enfin, l’avenir de Guerrilla.

En m’installant à la table, je sors mon carnet avec toutes mes petites questions, je m’excuse pour mon accent très français, et je lui demande si prénommer le héros de Killzone 2 et 3 Thomas Sevchenko était une façon de rendre hommage à l’un des plus grands attaquants de football de ces dernières années (Andriy Shevchenko). Je dois admettre que cette question l’a un peu destabilisé… Mais moi, ça fait des mois que cette question me trotte dans la tête! Après avoir ri, Mathijs me répond qu’il ne sait pas, et qu’il aurait fallu demander cela aux scénaristes du jeu. C’est noté!

« Varier les gameplays, créer le jeu pour le joueur afin que ce dernier ne s’ennuie pas… »

J’ai souhaité ensuite axé l’entretien sur Killzone 3. Lorsque je lui demande quel fut le plus grand challenge pour Killzone 3, après avoir fait un KZ2 encensé par la critique, il me répond très simplement qu’il s’agissait d’améliorer le jeu sur tous les points. L’un des points importants dans cette amélioration était la variété des situations. Ils ont souhaité varier les gameplays, créer vraiment un jeu pour le joueur afin que ce dernier ne s’ennuie à aucun moment. Finalement, il fallait qu’à chaque détour, il se passe quelque chose.

Comme je l’avais écrit fin décembre, ce premier semestre va être rempli de F.P.S. On se rend en effet compte que Killzone 3 va affronter plus ou moins directement des jeux comme Crysis 2, Brink, Homefront ou encore Bulletstorm. A ce propos, Mathijs a semblé assez confiant. Selon lui, Killzone 3 se différencie de tous les jeux cités auparavant grâce à sa variété de situations et à l’intégration du PlayStation Move et de la 3D relief. Un jeu complet donc. De plus, le jeu mise beaucoup sur son mode multijoueur, m’a-t-il dit, avec les différents modes et classes. Et enfin, l’univers particulier du jeu. De la science-fiction, dans un futur à dimension humaine. Le Game Director de Guerrilla a d’ailleurs beaucoup insisté sur ces deux aspects.

Ensuite, j’ai posé trois petites questions sur le mode multijoueur de Killzone 3. Tout d’abord, l’une des choses que j’ai adorée dans Killzone 2 était le système de couverture. Malheureusement, ce dernier n’était pas disponible en mode multi’. Et donc, avec Killzone 3, je m’attendais à ce qu’il soit présent. Mathijs de Jonge m’a alors répondu que lui aussi adorait ce système de couverture et qu’ils avaient cherché à l’inclure dans le mode multi. Mais après avoir réalisé quelques tests auprès de joueurs, ils se sont rendus compte que cela n’était pas adapté, que les tests n’avaient pas été concluants. Finalement, dans le mode multijoueur de Killzone 3, ils ont recherché à ce qu’il y ait plus de mouvement.

« Ce n’est pas une question de taille, mais de fun… »

Quant à savoir pourquoi ils avaient décidé de passer le nombre maximum de joueurs de 32 (KZ2) à 24 (KZ3) et pas plutôt augmenter la taille des maps afin d’accueillir au mieux tous ces joueurs, j’ai eu finalement la réponse à laquelle je m’attendais : ce n’est pas une question de taille, mais de fun. D’après Mathijs, l’objectif a été d’optimiser au mieux chaque partie pour 24 joueurs afin que tout le monde puisse s’amuser le mieux possible…

Enfin, ma dernière question sur le multijoueur a porté sur le mode coop’. A l’époque de Killzone 2, les gens avaient été déçus de ne pouvoir faire l’aventure à 2. Désormais, avec Killzone 3, c’est possible. Mais seulement en écran partagé. Et lorsque je lui ai demandé si on pouvait imaginer un patch voire un DLC pour du coop en ligne, il m’a répondu que non, ce n’était pas prévu, et que forcément, il ne pouvait me parler des futurs DLC. Bon, il a quand même annoncé implicitement, et sans trop de surprises, que des DLC pour Killzone 3 étaient prévus. Mais on ne connait pas encore leur nature.

Je ne sais pas si vous avez joué à Killzone premier du nom, sur PlayStation 2, mais sachez que le jeu proposait une « feature » très intéressante : celle de pouvoir refaire le même niveau avec différents personnages, et 4 gameplay différents. On pouvait en effet jouer avec Templar (qui apparait dans Killzone 2), Rico (armes lourdes), Luger (couteau + silencieux) et Hakha  (un Helghast plus ou moins allié avec l’ISA). Cela permettait ainsi de varier les situations et de voir certaines missions sous d’autres angles. D’où ma question : pourquoi ne pas avoir repris cela pour Killzone 3? Mathijs de Jonge m’a alors répondu qu’ils ont préféré mettre l’accent sur un seul personnage, afin de proposer le meilleur gameplay possible. En effet, selon lui, en proposant 3 ou 4 gameplay différents, il aurait été difficile de proposer une expérience optimale.

« Guerrilla travaille actuellement sur deux nouveaux projets… »

Enfin, alors que l’entretien allait toucher à sa fin, je lui ai posé rapidement quelques questions sur le futur de Guerrilla, à savoir par exemple s’il supervisait le travail qu’effectuait le studio de Sony Cambridge avec Killzone NGP. Sans surprise, il m’a affirmé qu’ils discutaient beaucoup avec eux, qu’ils allaient parfois les voir, et que de toute manière, ils avaient confiance en eux car c’est un très bon studio qui a notamment travaillé sur LittleBigPlanet PSP.

Puis, avant d’en terminer, je lui ai demandé s’il était vrai que Guerrilla Games avait ouvert un second studio et travaillait sur un nouveau jeu. Il m’a alors répondu que non, Guerrilla n’a pas ouvert de second studio, en revanche, ils travaillent effectivement non pas sur un, mais bien deux projets, en plus du contenu additionnel pour Killzone 3. Evidemment, impossible d’en savoir plus. On peut penser que Killzone 4 est actuellement en pre-production, et qu’on découvrira dans les prochains mois le futur jeu de ceux que l’on surnomme GG. Une nouvelle licence? Ou bien un « reboot » d’une série abandonnée par Sony (MediEvil, Syphon Filter?)? Sur PS3 ou sur NGP?

Je tiens à remercier PlayStation France pour m’avoir permis de m’entrenir avec Mathijs de Jonge. Et bien entendu, je souhaite remercier ce dernier pour sa disponibilité.

La sortie de Killzone 3 est prévue pour mercredi 23 février, exclusivement sur PlayStation 3. Et le test arrive très prochainement sur julientellouck.com

Jeux Vidéo

Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Publié il y a

le

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.

Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle

Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.

https://dai.ly/x9s2xly

Les technologies qui font parler

  • Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
  • Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
  • Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.

Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.

Ce que cela laisse entrevoir

  • Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
  • Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
  • Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
  • Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?

Pourquoi cette opération de teasing est stratégique

Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.

Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable

On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.

Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.

Continuer à lire

Jeux Vidéo

Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Publié il y a

le

Par

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?

Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?

Quels sont désormais les avantages du Game Pass?

Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.

Voici comment se décomposent désormais les offres :

  • Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
    • jeu en ligne
    • accès une cinquantaine de jeux
  • Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
    • accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
  • Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
    • accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
    • Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
    • Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
    • Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois

A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.

Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.

Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?

Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.

Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.

Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.

Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.

Continuer à lire

Jeux Vidéo

Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Publié il y a

le

Par

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.

Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.

Battlefield 6 se moque de Call Of Duty

Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.

Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.

A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.

Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?

Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.

Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.

Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.

Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.

La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.

Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.

Continuer à lire