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Fortnite vs Apple et Google : Comprendre pourquoi Epic Games porte plainte

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Hier soir, Apple et Google ont supprimé Fortnite de l’AppStore et du Play Store. En conséquence, les joueurs iPhone et iOS ne peuvent plus télécharger ce jeu. Epic Games a alors lancé la campagne #FreeFortnite, accompagnée d’une plainte envers Apple et Google. Mais que s’est-il passé exactement? Pourquoi cette guerre existe-t-elle? On résume tout ça le plus clairement possible.

La règle des 30% sur les boutiques en ligne

Dans une telle histoire, il est important de rappeler les faits. Sur la majorité des boutiques en ligne, le propriétaire des lieux prend 30% sur chaque transaction. Par exemple, quand vous achetez un jeu 40€ sur le Store Switch, Xbox ou PlayStation, alors Nintendo, Microsoft et Sony touchent 12€. L’éditeur récupère 28€ puis il se débrouille avec son développeur. Sur mobile, c’est la même chose. A chaque achat, Google et Apple prennent 30% de la somme dépensée.

Sur PC, Steam a longtemps opéré ainsi. Désormais, les choses sont un peu différentes et ce pourcentage diminue selon les revenus générés par le jeu. A partir de 50 millions de dollars de chiffre d’affaire, Steam ne prend plus que 20%, par exemple. C’est un geste généreux pour les puissants éditeurs. Pour les indés, ça ne change presque rien en revanche.

Si Steam a été obligé d’opérer ainsi, c’est parce qu’il a été attaqué de toute part, et notamment par d’Epic Games. Le papa de l’Unreal Engine a lancé sa boutique fin 2018. Et pour convaincre les utilisateurs de passer dessus, Epic Games a été hyper agressif. C’est le seul endroit où on peut télécharger Fortnite sur PC. Il offre aussi des jeux chaque semaine. Actuellement, c’est Total War: Troy et il affiche plus d’un millions de téléchargements. L’Epic Games Store possède aussi des exclusivités. A l’époque, obtenir les droits temporaires de Control a coûté 9 millions d’euros.

Ces opérations ont permis de séduire des millions de joueurs et pas mal d’éditeurs. Pourquoi? Parce qu’en plus, Epic Games ne prélève que 12% au lieu de 30% sur chaque vente. Bref, votre jeu acheté 40€, il rapporte 4,80€ à Epic et 35,20€ à l’éditeur. La différence avec Steam est de ce fait colossal.

L’Opération V-Bucks, celle qui a déclenché cette guerre entre Epic Games, Apple et Google

Epic Games n’aime pas cette règle des 30%. Ou plutôt, il n’aime pas être obligé de s’y plier. Sur iOS et Android, pour intégrer des micro-transactions, on peut uniquement utiliser la fonctionnalité in app purchase gérée par Apple et Google. Ces derniers récupèrent alors 30% sur chaque vente, et il n’y a aucune autre alternative.

Hier, Epic Games, créateur de Fortnite, a lancé une immense opération promotionnelle sur ses V-Bucks, une monnaie virtuelle indispensable pour acheter des skins dans ce Battle Royale. Cette baisse de 20% sur les prix des packs a concerné tout le monde. Que vous jouiez à Fortnite sur PC, consoles ou mobiles, vous pouvez en bénéficier. Cela dit, sur mobile, il y avait une condition: utiliser l’option paiement direct. Bref, passer outre la fonctionnalité d’achat intégré d’iOS et d’Android, et donc éviter la taxe des 30%.

En faisant une telle opération, Epic Games a indirectement rompu le contrat qui le liait à Apple mais aussi à Google. Dans les conditions d’utilisation, il est interdit d’esquiver la fonctionnalité d’achat intégré d’iOS et d’Android. Apple, puis Google, ont alors pris la décision de supprimer purement et simplement l’application Fortnite de l’AppStore et du Play Store.

#FreeFortnite sur les réseaux sociaux, et des plaintes dans les tribunaux

Dans un communiqué envoyé à MacRumors, Apple indique que Epic Games a violé le contrat qui vise en temps normal à assurer la sécurité de chacun des utilisateurs iOS. La compagnie dirigée par Tim Cook se désole d’une telle situation et rappelle qu’Epic Games utilise l’App Store depuis des années, et espère pouvoir trouver une solution à l’avenir avec un retour de Fortnite.

Sur son site internet, Epic Games a contre-attaqué en lançant la campagne #FreeFortnite. Celle-ci est accompagnée d’une FAQ qui explique que ceux ayant déjà téléchargé Fortnite sur iOS peuvent continuer à y jouer. En revanche, cela posera problème quand la saison 4 du chapitre 2 (merci!) sera lancée. Les utilisateurs iOS seront alors bloqués sur la version actuelle et ne pourront pas bénéficier des nouveautés. On suppose que c’est la même chose sur Android.

Epic Games a également mis en ligne une vidéo parodiant une ancienne pub d’Apple. Il interpelle aussi sa communauté afin de faire bouger les choses. En parallèle, il passe aux choses sérieuses: une plainte a été déposée contre Apple et une autre contre Google. On découvre que Epic Games est alors représentée par Christine Varney qui siégeait autrefois à la FTC, organisme aimant pointer du doigt les pratiques anticoncurrentielles. Car au final, c’est bien ça le problème soulevé par Epic Games: le monopole de Google et Apple.

iOS et Android ne fonctionnent pas comme des PC ou des Mac classiques

Epic Games réclame ainsi une plus grande liberté, un plus grand choix. Il prend en exemple l’environnement Mac. Pour télécharger un logiciel, les propriétaire d’un Mac peuvent passer par l’App Store ou n’importe quel site. L’Epic Games Store est par exemple disponible sur Mac, et ça ne gène en aucun cas Apple. Sur iOS, en revanche, il n’y a qu’une seule possibilité: passer par l’AppStore.

Le duel avec Google est légèrement différent puisqu’il est possible de télécharger librement Fortnite sur Android; il est également disponible sur la boutique Samsung.

Dans sa plainte, Epic Games précise bien, en page 2, ne demander aucune compensation financière. Ce n’est pas une histoire de gros sous mais bien une cause finalement plus noble. Il souhaite mettre un terme à ce monopole et veut une compétition plus juste grâce à des eco-systèmes plus ouverts. Cela bénéficierait, selon Epic Games, à des milliers de développeurs et des millions d’utilisateurs.

A noter également qu’Apple a déjà été dans le passé amené à baisser la barrière des 30%. Depuis 2017, Prime Video est disponible sur l’AppStore. Amazon a réussi à négocier qu’Apple ne prenne que 15% sur chacune des transactions. Il reste en revanche intransigeant en ce qui concerne l’hébergement d’autres boutiques en ligne. En conséquence, le xCloud ne sera pas disponible sur iOS. Apple explique qu’accepter le Game Pass sur sa plateforme signifierait qu’il doive valider un à un chaque titre disponible sur ce service…

Microsoft, Sony et Nintendo ne seront peut-être jamais en guerre avec Epic Games

Il sera intéressant de suivre cette guerre qui oppose Epic Games à Apple et Google. Certains se demanderont pourquoi le papa de Fortnite ne s’attaque ni à Nintendo, Sony ou Microsoft. Selon Tim Sweeney, le patron d’Epic Games, le monde des consoles est différent. Chaque constructeur dépense des sommes folles en recherche et développement, et ces machines sont ensuite vendues à perte, contrairement à l’iPhone par exemple.

La fameuse taxe des 30% permet d’avoir un retour sur investissement pour nos 3 constructeurs. Peut-être qu’à l’avenir, Epic Games se retournera contre Nintendo, Sony et Microsoft, mais actuellement on a un peu de mal à y croire. D’autant plus que Sony a par exemple acquis 1,4% d’Epic Games en dépensant 250 millions de dollars.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

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Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.

Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle

Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.

https://dai.ly/x9s2xly

Les technologies qui font parler

  • Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
  • Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
  • Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.

Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.

Ce que cela laisse entrevoir

  • Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
  • Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
  • Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
  • Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?

Pourquoi cette opération de teasing est stratégique

Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.

Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable

On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.

Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.

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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

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Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?

Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?

Quels sont désormais les avantages du Game Pass?

Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.

Voici comment se décomposent désormais les offres :

  • Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
    • jeu en ligne
    • accès une cinquantaine de jeux
  • Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
    • accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
  • Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
    • accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
    • Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
    • Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
    • Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois

A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.

Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.

Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?

Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.

Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.

Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.

Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.

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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

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Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.

Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.

Battlefield 6 se moque de Call Of Duty

Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.

Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.

A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.

Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?

Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.

Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.

Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.

Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.

La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.

Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.

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