mardi, novembre 12, 2024
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Test: DiRT Rally VR — Plus rapide que Driveclub VR?

Petit à petit, le catalogue de jeux PlayStation VR se remplit et la concurrence s’installe. Seul sur la ligne de départ en octobre dernier, Driveclub VR doit désormais faire face à DiRT Rally et son extension (payante) qui permet de jouer en réalité virtuelle. Reste désormais à savoir lequel de ces deux jeux va regarder l’autre dans son rétro.

  • Genre: Gauche six sur crête direction fossé
  • Intérêt de la VR: Elevé
  • Gerbomètre: Faible (en désactivant les mouvements de caméra; élevé sinon)
  • Accessoires: Manette Dualshock 4, Volant et pédalier (liste des périphériques compatibles)
  • Poids: 43,75Go

Contrairement à Driveclub VR, DiRT Rally n’a pas été pensé dès le départ comme une expérience en réalité virtuelle. Cela se ressent dès les premières secondes lorsqu’on lance le jeu puisque aucun des menus n’est disponible en VR. C’est comme si on jouait en ayant activé le mode cinéma; ce dernier donne l’impression de se retrouver face à un gigantesque écran dans une pièce plongée dans l’obscurité. Les choses sont en revanche différentes lorsqu’on démarre une course. Là, on est totalement immergé et la magie de la réalité virtuelle agit immédiatement. On est derrière son volant, on regarde dans les rétroviseurs les adversaires et avant le top départ, on se surprend à jeter un rapide coup d’oeil sur les feuilles de notes du co-pilote. Les indications de ce dernier sont d’ailleurs indispensables lors des spéciales.

DiRT Rally VR est un jeu très exigeant, là où Driveclub VR est très accessible; en 2014, nous évoquions même l’auto-tune des jeux de voitures pour le titre d’Evolution. Dans DiRT Rally et sa déclinaison en Réalité Virtuelle, l’échec n’est pas autorisé. Il n’existe d’ailleurs pas d’option permettant de rembobiner afin d’oublier une mauvaise trajectoire. Il n’y a pas non plus de mode entraînement qui nous enseigne les bases de la conduite. Il faut donc assumer chacune de ses erreurs et apprendre par soi-même à négocier chacun des virages, tout en apprivoisant les différents revêtements. Le jeu de course de Codemasters penche du côté de la simulation et la difficulté ne vient pas uniquement de la conduite, mais aussi d’une IA impitoyable, ou tout simplement des tracés. Sans doute désireux de torturer sans cesse le joueur, le studio anglais a glissé de nombreux petits pièges allant de l’obstacle indestructible en plein virage à des routes aussi étroites qu’une piste de bobsleigh, tout en passant par un goût prononcé pour les virages à 180°, les fameuses épingles. Quand on maîtrise parfaitement son véhicule, c’est un régal; pour les néophytes, cela peut vite avoir un goût de calvaire. Mais cela signifie aussi qu’il y a une jolie courbe de progression.

La conduite de DiRT Rally vise donc le réalisme, contrairement à ses graphismes en réalité virtuelle. Les claques visuelles avec le PlayStation VR ne sont pas légion et DiRT Rally n’est pas une exception. Tant au niveau de ses textures ou de son éclairage, il peine à impressionner. On serait même tenté de dire qu’il est moins beau qu’un Driveclub VR, sauf qu’il est plus lisible que le jeu de feu Evolution Studios dont l’aliasing et probablement la faible résolution donnent un rendu bien plus pixelisé. La modélisation des véhicules de DiRT Rally est quant à elle de bonne qualité, si on occulte le fait que seuls les habitacles ont été reproduits. Ces quelques déceptions au niveau des graphismes s’effacent dès que le chronomètre se déclenche. On ne fait plus attention à ces petits détails. A vrai dire, on n’a plus le temps. Il faut absolument se concentrer sur la route.

Si beaucoup de titres en Réalité Virtuelle prennent la forme de courtes expériences ou de mini-jeux, DiRT Rally VR fait partie de ces rares jeux complets. Alors certes, il va directement à l’essentiel, mais la production de Codemasters embarque des courses et défis en ligne, et propose des épreuves personnalisées, en plus d’un mode carrière non-scénarisé dont la progression se fait grâce aux crédits gagnés à la fin des championnats, ce qui permet d’acquérir de nouveaux véhicules (une quarantaine au total) ou d’embaucher des ingénieurs pour réparer son bolide. Jouer avec le PlayStation VR sur la tête débloque aussi un nouveau mode copilote pour un second joueur qui, grâce à des informations s’affichant sur le téléviseur —Sony appelle ça l’écran social— peut avertir le conducteur de la dangerosité des virages. L’idée est sympathique, mais cela reste anecdotique car l’intérêt du mode VR reste avant tout cette parfaite immersion et cette capacité à mieux appréhender les virages, à ressentir les dénivelés ou à apprécier l’excellent travail sonore. Les sensations sont là et c’est ce qui importe. Quant à la terrible question, Driveclub VR ou DiRT Rally VR, il n’y a pas de réponse, si ce n’est que ce sont deux jeux complets très différents. L’un repose sur un gameplay très accessible avec des voitures de rêve tandis que l’autre est bien plus pointu, plus élitiste, et s’intéresse à un genre, le rallye, qui se fait de plus en plus rare de nos jours; un survivant qui montre qu’il en a encore sous la pédale.

Dirt Rally est développé et édité par Codemasters. Jeu disponible depuis le 7 décembre 2015 sur PC, et le 5 avril 2016 sur Xbox One et PlayStation 4. La compatibilité avec le PlayStation VR est arrivée en février 2017. Seules les versions PC et PlayStation 4 permettent de jouer en réalité virtuelle. Version testée: PS4 ‘normale’ avec le PlayStation VR. PEGI 3.

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