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Test: Need For Speed Payback – à fond la caisse

A une époque, Need For Speed nous avait habitués à un rythme de sortie annuel. Le jeu de course d’Electronic Arts s’est calmé. Il prend son temps. En 2016, il y a eu un épisode sans sous-titre, comme un reboot, un nouveau départ. Ce Need For Speed avait des qualités, mais au final, il n’a pas convaincu. Deux ans après, Payback est prêt à faire chauffer la gomme. Il veut montrer qu’il en a sous le capot. Mais malgré ses belles intentions, il n’en demeure pas moins trop classique.
Need For Speed Payback se déroule à Fortune Valley, une zone de jeu offrant plusieurs types de paysages. Les routes sinueuses au milieu des bois laissent ainsi place à des pistes poussiéreuses au milieu de nul part. On n’oublie pas non plus ces tracés aux pieds de bâtiments bourrés de néons qui illuminent cette ville façon Las Vegas, donc très artificielle. C’est d’ailleurs ce mot « artificiel » qui résume assez bien ce NFS Payback, tant au niveau de ses enjeux que de son gameplay.
Le jeu de course d’EA se sent ainsi obligé de proposer une histoire avec divers personnages. Pas de FMV cette fois-ci —des vidéos avec des acteurs en chair et en os—, mais des cinématiques plus classiques, arrosés par des dialogues insipides qui se veulent dans l’air du temps avec des références aux réseaux sociaux. L’objectif ultime est de renverser un vilain cartel qui contrôle Fortune Valley. Son nom est extrêmement terrifiant: le Clan. Pour les défier et se venger —c’est le thème du jeu—, on ne prendra pas les armes mais le volant en participant à de nombreux événements différents.
A l’instar du précédent épisode, Need For Speed Payback opte pour un monde ouvert. Cela permet d’offrir à ce titre un joli contenu avec de nombreuses courses et pas mal de défis annexes. Cela va des panneaux à détruire aux mini-épreuves qui demandent d’affoler les compteurs sur une courte distance. Les vraies missions demandent quant à elles de participer à des courses contre d’autres bolides, de semer des poursuivants, de multiplier les drifts ou de bien gérer les rapport de sa boite de vitesse sur une ligne droite.
Le contenu est là, sans oublier ce mode multi qui permet d’affronter d’autres pilotes en ligne. Comme dit plus haut, cela n’empêche pas de trouver un côté artificiel à l’ensemble de l’expérience. Les tracés de Need For Speed Payback manquent souvent de folie et paraissent trop plats. La conduite peine aussi à convaincre. C’est arcade et trop assisté. On a parfois l’impression que le bolide ajuste lui même sa trajectoire à la sortie d’un dérapage. Les collisions sont quant à elles peu punitives. Cela se ressent aussi sur les dégâts visuels des véhicules qui sont très aléatoires. Malgré de gros impacts, les carrosseries peuvent être intactes. Cela fait forcément tâche surtout sur les takedowns qui activent néanmoins un joli ralenti.
A cette liste, on peut aussi ajouter une difficulté bizarrement calibrée. Plus on progresse dans l’aventure, plus il faut avoir dans son garage un puissant bolide. On peut aller chez un concessionnaire mais le plus important reste de modifier les pièces de sa voiture. Il faut alors passer dans des ateliers qui revendent en fait des cartes. Toutes les 10 minutes le stock change; il est sinon possible d’échanger des jetons contre une carte aux caractéristiques aléatoires. Après tout, le jeu se déroule dans un vrai-faux Las Vegas.
Cela confère à ce Need For Speed Payback un aspect très confus qui augmente en plus la difficulté du jeu de manière artificielle —on y revient encore. Il faut ainsi parfois se montrer patient ou participer à des quêtes secondaires pour ensuite renforcer son véhicule. Cela donne l’impression que le plus important dans le jeu n’est pas le talent au volant mais le niveau de sa voiture. Bien sûr, pour accélérer sa progression, il est possible de passer par des micro-transactions via des cargaisons Premium. Elle confère notamment des jetons additionnels pour récupérer des cartes qui amélioreront, en théorie, notre bolide. On n’oubliera pas de rappeler que cette opération est bien entendu facultative.
L’étape des pièces à changer est véritablement au coeur même de ce NFS Payback puisque des épaves à retaper sont à retrouver dans cette grande map. A certains moments, le titre offre au joueur un indice sur la position de ce véhicule hors service. S’ensuit alors une petite enquête pour trouver précisément où il est échoué. Il est souvent question d’endroits inaccessibles et il faut de temps en temps trouver un tremplin pour ensuite les acquérir. Pour avoir le droit des utiliser, il faut également dénicher des objets précis, eux aussi disséminés un peu partout sur la carte.
L’idée des épaves est très sympathique et tranche avec le côté trop classique de ce Need For Speed Payback qui n’a toujours pas de vue volant par exemple. Visuellement, ce titre est également moins impressionnant que son prédécesseur qui, par son choix de courses nocturnes et l’ajout de filtres à l’écran, proposait du photo-réalisme. Need For Speed Payback reste agréable sans pour autant être inoubliable. Il pourra contenter les fans de jeux de courses arcade en monde ouvert avec différents types d’épreuve, mais la licence historique d’Electronic Arts peut largement faire mieux.
Need For Speed Payback est développé par Ghost et édité par Electronic Arts. Jeu sorti le 10 novembre sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Ce test de Need For Speed Payback a été réalisé sur une PS4 classique. PEGI 12.

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Le Xbox Game Pass a-t-il tué les studios internes de Microsoft ?

A la suite de la nouvelle vague de licenciements qui a touché les studios Xbox, des voix s’élèvent afin de désigner le Game Pass comme l’un des coupables.
Pour les consommateurs, le Xbox Game Pass est une merveilleux service. Contre dix-huit euros par mois, on a accès à un immense catalogue de jeux. Parmi eux, toutes les productions Microsoft, Activision, Blizzard et Bethesda, et ce, le jour même de leur sortie.
Pour les joueurs, c’est un vrai bonheur. Mais pour les studios, cela est-il vraiment intéressant ?
Le Game Pass montre ses limites
« Je pense que le Gamepass est un modèle intenable qui, depuis une décennie, nuit de plus en plus à l’industrie du jeu vidéo, subventionné par « l’argent illimité » de Microsoft, jusqu’à ce que la réalité nous rattrape. » Ces mots récents proviennent de Raphaël Colantonio. Le co-fondateur d’Arkane, désormais à la tête de WolfEye, n’a jamais été un grand fan du Game Pass, et il a profité de ces licenciements pour le rappeler.
En 2022, Phil Spencer déclarait pourtant que le Game Pass était rentable. En d’autres termes, il rapportait plus qu’il ne coûtait. S’il le dit, c’est que c’est vrai. Il y a toutefois une petite supercherie derrière cette affirmation. Dans ses résultats, la branche Game Pass oublie de prendre en compte les studios First Party. Cela signifie que les développement coûteux d’un Starfield, Call Of Duty ou Fable ne sont pas pris en charge. Si c’était le cas, le Game Pass serait-il toujours rentable ? Apparemment oui, mais les marges sont forcément plus faibles.
Avec ces restructurations et ces annulations de jeux, on se demande si « l’argent illimité » a atteint ses limites. Il serait logique que Microsoft exige que sa division Xbox génère de plus grands revenus, recherche la rentabilité et la croissance, surtout après les acquisitions de Bethesda et Activision qui s’approchent des 100 milliards de dollars.

Le problème est que, sur Xbox, le Game Pass cannibalise les ventes des jeux First-Party. Après l’avoir nié pendant un certain temps, Microsoft l’a admis. Selon Christopher Dring, on parle de 80% de ventes en moins. Pour trouver de l’argent, Microsoft est alors obligé d’envoyer ses propres productions chez la concurrence.
Par la force des choses, Microsoft est devenu un éditeur tiers : ses jeux sortent désormais sur PlayStation et Switch. Et cela concerne même les licences emblématiques de l’Americain. Forza Horizon 5 roule sur PS5 ; Gears of War débarquera en août ; Halo pourrait lui aussi atterrir sur la console de Sony.
Le constat que l’on peut faire est simple. Huit ans après sa mise en service, le Game Pass n’a pas aidé la Xbox à passer un cap. Et désormais, Microsoft s’adapte et oblige à se serrer la ceinture.
Le Game Pass assure de meilleures ventes
Pour un développeur tiers, le Game Pass a toutefois d’immenses avantages. Il y a tout d’abord une somme d’argent importante à la clé. Microsoft paye pour acquérir ces différents contenus. Avec le temps, ces chèques tendent toutefois à diminuer. « Il y a plusieurs années, les sommes proposées étaient assez grosses pour faire la différence. Mais de nos jours, à moins d’être un jeu issu d’une marque extrêmement connue, ce n’est plus autant » a ainsi déclaré Alex Hutchinson. Le fondateur de Raccoon Logic vient de sortir Revenge Of The Savage Planet, jeu disponible dès son lancement sur le Game Pass.
L’Australien assure que « Microsoft est un partenaire incroyable » et être « très heureux de travailler avec lui. » Il trouve néanmoins que le Game Pass tend à dévaluer les jeux. « Les gens sont de moins en moins enclin à payer » pour ces contenus. Selon lui, il faudrait que seuls les jeux d’un certain âge arrivent sur le Game Pass ou le PlayStation Plus. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Sony. « Notre stratégie consiste à trouver 4 ou 5 indépendants qu’on aura le jour même de leur sortie, et de combiner ces contenus à des titres de plus d’un an » assure Nick Maguire, VP au sein de PlayStation.

Lancer son jeu sur le Game Pass offre néanmoins une belle visibilité. Au printemps, Rebellion a sorti Atomfall sur PC, PlayStation et Xbox, et a succombé aux sirènes du Game Pass. « L’un des grands défis pour un studio comme le nôtre est la ‘découverte’ » explique Jason Kingsley, fondateur et dirigeant de cette équipe anglaise. « Avec le Game Pass, les gens vont essayer votre jeu, ils vont l’aimer, et ils en parleront à leurs amis sur les réseaux sociaux. Certains d’entre eux ont déjà le Game Pass et y joueront. Mais d’autres ne l’ont pas et voudront faire partie de la conversation. Alors, ils l’achèteront. » C’est de la pub gratuite qui amène ensuite à des ventes.
Du côté de Clair Obscur : Expedition 33, le discours tourne aussi autour de l’exposition offerte. « Le Game Pass nous a ouvert les portes à de nombreuses opportunités, notamment celles du Xbox Showcase et du Xbox Developer Direct. » indique Pierre Sciama-Twardowski, directeur marketing au sein de Kepler Interactive.
Le Xbox Game Pass serait donc un excellent outil marketing pour les développeurs tiers. Outre engranger un chèque, il permettrait alors de générer davantage de ventes sur les autres plateformes. Microsoft a semble-t-il retenu la leçon puisque désormais, c’est ce qui devrait arriver pour ses anciennes exclusivités, elles-aussi soumises à un objectif de rentabilité.
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Marathon voit sa date de sortie repoussée à on ne sait quand

Marathon, le FPS de Bungie, ne sortira pas le 23 septembre 2025 comme prévu initialement.
Bungie a confirmé ce qui flottait dans l’air depuis quelques temps : le report de Marathon. Cet extraction-shooter n’a pas de nouvelle date de sortie ; pour le moment, on supposera que ce sera avant le 31 mars 2026, date de la fin d’année fiscale.
Pourquoi Marathon est-il repoussé ?
L’Alpha Test d’avril avait soulevé des interrogations, notamment sur son contenu jugé léger. Au cours de ces prochains mois, Bungie promet d’améliorer cela, notamment en ajoutant plus de profondeur à l’expérience Marathon.
Parmi les priorités du studio, on retrouve notamment une difficulté plus élevée pour des affrontements plus intenses et stratégiques, et de meilleurs loots et événements dynamiques.
Visuellement, Bungie entend aussi faire mieux, en plus de retravailler ses maps pour un meilleur storytelling à travers l’environnement. Enfin, le ton général de Marathon devrait être plus sombre afin de mieux coller aux jeux originaux.
Bref, un beau chantier attend Bungie afin de transformer Marathon en un cador du jeu-service. Pour rappel, Sony avait racheté ce studio en 2022 pour plus de 3 milliards de dollars. C’est beaucoup, et il faut forcément que derrière, ça suive.
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007 First Light: Premier trailer avec… Tom Cruise en James Bond ?

La première bande-annonce de gameplay de 007 First Light est tombée quelques jours avant le début du Summer Game Fest.
Tout au long de la semaine, éditeurs et développeurs enchaineront les annonces. Lundi, IO Interactive avait prévenu qu’il dévoilerait 007 First Light. Ce qu’il n’avait pas dit en revanche, c’est qu’on le verrait dès ce mercredi soir à travers le State Of Play de Sony.
Quand 007 est le sosie de Tom Cruise
Comme convenu, on jouera bien un James Bond plutôt jeune, ce qui est plutôt logique dans une origin-story. Ce qui est en revanche surprenant, c’est son visage. On ne parle pas de sa cicatrice sur la joue droite — cela vient des romans. Ce qui nous trouble, c’est que l’Agent 007 a les traits de Tom Cruise.
De toute évidence, ce n’est pas la star de Mission Impossible. Il faut toutefois admettre qu’il y a une véritable similarité entre l’acteur américain et l’agent britannique dans ce jeu vidéo.
Conçu par les équipes d’Hitman, 007 First Light sera un jeu d’action-infiltration fortement scénarisé. On y retrouvera des gadgets pour éliminer furtivement les gardes, du combat au corps à corps, pas mal de flingues, et des courses poursuites avec le volant à droite. Et bien sûr, une petite touche d’humour so british.
Le site officiel a également été mis à jour. On y apprend que James Bond sera amené à beaucoup voyager et qu’il sera possible de refaire les missions en y ajoutant différents modificateurs. De quoi assurer, sur le papier, une belle durée de vie.
007 First Light sortira en 2026 sur PC, PS5, Switch 2 et Xbox Series X|S. Aucune date précise n’a été annoncée, mais on suppose que ce sera bien après l’arrivée de GTA VI.