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Test: Shadow Of The Tomb Raider – le meilleur des 3?

Shadow Of The Tomb Raider marque la fin d’une trilogie, celle qui a signé le grand retour de Lara Croft après des années d’errance. Bizarrement, pour cet épisode, Square-Enix a opéré plusieurs choix. Ce n’est plus le studio responsable du reboot de 2013 et de sa suite qui oeuvre sur ce nouveau Tomb Raider. De même, la scénariste principale est partie. Alors forcément, cela amène cette question: est-ce que Shadow Of The Tomb Raider est capable de chambouler et de clore en beauté cette trilogie?
En 2007, on disait que Uncharted: Drake’s Fortune était un Tomb Raider moderne. Puis en 2013, avec son reboot, le retour de Lara Croft semblait clairement inspiré des aventures de Nathan Drake. Il est certain que les deux franchises se ressemblent pas mal et Shadow Of The Tomb Raider n’est en aucun cas une exception: il existe encore beaucoup de similarités avec Uncharted. Ce sont quelques situations ou séquences bien précises qui nous font dire cela. Et malheureusement pour Lara Croft, il se dégage de Shadow Of The Tomb Raider un certain nombre de maladresses qui n’existe chez la concurrence. Quand il s’agit de décrire SotTR, on serait tenté d’évoquer chaque point en disant « c’est bien, mais…« .
Une écriture aussi bancale qu’autrefois
Du début à la fin, Shadow Of The Tomb Raider apparait comme une aventure bien ficelée. Mais quand on entre dans le détail, on se rend compte que ça manque encore de justesse. Il y a la narration, par exemple. De nombreuses cinématiques rythment l’aventure, Lara Croft est plutôt bavarde… On note aussi une VF décevante, à l’image des animations faciales.
Shadow Of The Tomb Raider évoque un immense pouvoir qui ne doit pas arriver dans les mains de n’importe qui, tout en s’intéressant au passé de Miss Croft. L’écriture de ce personnage est d’ailleurs toujours aussi étrange, bancale. Lara apparait comme naïve et on remarque une volonté de la rendre innocente. Mais au final, elle passe son temps à réussir d’incroyables prouesses et à éliminer des dizaines ennemis avec une violence inouïe. Par moment, on veut nous montrer qu’elle prend conscience de cela, mais cela tend à signifier que les précédents jeux n’ont jamais existé.
Bien sûr, Lara Croft ne fait là que se défendre. La jungle sud-américaine dans laquelle se déroule l’essentiel de Shadow Of The Tomb Raider, est très dangereuse. Lorsque le joueur échoue, il voit souvent Lara mourir d’une terrible manière. Mais le danger vient surtout des gardes lourdement armés. Pour leur faire face, Lara peut maintenant se mettre de la boue sur le visage —les ennemis la voient moins facilement— ou se cacher dans des murs végétaux. On retrouve aussi des flèches capables de rendre fou un adversaire. Ces ajouts visent à favoriser l’infiltration, alors que Lara a quand même sur elle, au cas où, un pistolet, un fusil d’assaut et un fusil à pompe, en plus de son arc.
Lara Croft range son flingue au placard
La mauvaise nouvelle est que ces affrontements armés ne sont guère palpitants car l’IA des ennemis est vraiment faible. La bonne est que Shadow Of The Tomb Raider ne mise clairement pas sur ses combats. Aussi surprenant que cela puisse paraître, les gunfights ont été relégués au second plan. Sur la bonne douzaine d’heures pour terminer le jeu —sans compter les nombreuses quêtes annexes—, Lara Croft passe surtout son temps à escalader, sauter, nager, faire du rappel… Alors que le jeu épouse clairement le genre de l’action-aventure, on passe le plus clair de son temps à explorer cette jungle et ses différentes grottes.
Les séquences sont variées et permettent d’éviter toute forme de répétition; il y a même de l’infiltration sous-l’eau pour éviter des piranhas. On note néanmoins que tout est automatisé. Lorsque Lara saute, on sait très bien qu’elle va s’accrocher —elle a certes parfois besoin de s’y prendre à deux fois. Il n’y pas cette tension que l’on retrouvait dans les premières aventure de Lara Croft.
Les énigmes font également partie intégrante de Shadow Of The Tomb Raider. Il y a ces tombeaux facultatifs, mais aussi des puzzles obligatoires au cours de l’histoire. Ils sont plutôt bien fichus même si on note rapidement les éléments importants. Il faut alors les activer dans le bon ordre, bien souvent en utilisant son arc à tout faire.
De l’XP et des collectibles partout
Une option permet de régler la difficulté des énigmes, afin que Lara balance plus ou moins des indices sur ce qu’il faut faire. Il est également possible de paramétrer les combats séparément (dégâts etc.) ou l’exploration. Dans ce cas-là, la vision détective ne sert plus à rien et les fameuses traces blanches sont désactivées; les mêmes qui donnaient l’impression dans Rise et son prédécesseur de jouer en pilotage automatique.
On note néanmoins que Shadow Of The Tomb Raider est bâti autour de ces indices visuels. Sans eux, on se retrouve bien souvent à essayer de s’accrocher à un endroit non-prévu par le titre. Il y a aussi quelques problèmes de lisibilité. Ce n’est pas étonnant si tout au long du jeu, même à la fin, on nous rappelle les commandes. Une manière comme une autre de préciser au joueur qu’à tel endroit, il faut utiliser telle technique.
Evoluer dans la jungle est plutôt réussie. On retrouve la même construction que dans les précédents épisodes, à savoir des couloirs et des zones très ouvertes. Il en ressort un jeu assez dirigiste, sans pour autant être linéaire. Il y a énormément de lieux à visiter et d’objets à ramasser. Finalement, on passe son temps à appuyer sur la touche Action, sans vraiment se soucier de ce qu’on récupère. C’est un peu comme ces points d’XP qui viennent sans cesse récompenser le joueur; cela fait un peu remplissage par moment. On apprécie en revanche les cryptes et tombeaux additionnels qui apportent vraiment un gros plus au jeu.
Agréable mais oubliable
Si la formule de Shadow Of The Tomb Raider n’est guère originale, la dernière aventure de Lara Croft reste efficace, notamment grâce à ce dosage entre action et exploration. Les séquences s’enchainent et réussissent à ne pas se répéter. Mais ce n’est pas pour autant un jeu capable de surprendre. Il est ainsi très prévisible et on prend rapidement l’habitude de voir le décors s’effondrer; c’est d’ailleurs un peu curieux de voire une amoureuse des anciennes civilisations toujours tout détruire sur son passage.
Shadow Of The Tomb Raider est également servi par de très bons graphismes. Par moment, le jeu est absolument sublime. A d’autres, il rame légèrement, notamment dans un des HUB qui se la joue village tibétain d’Uncharted 2, en moins bien. On note aussi une réalisation un peu confuse à cause de changements d’angles de caméra. Ceux-ci ont lieu dans des passages scriptés comme les éliminations au corps à corps. Les quelques changements de plans nuisent à la fluidité d’action et donc à l’immersion.
De l’ensemble de cette trilogie, Shadow Of The Tomb Raider est peut-être le meilleur épisode, même si le reboot de 2013 avait ce côté ‘nouveau’ à l’époque. Sans forcément révolutionner la série, il cherche à faire évoluer la formule en misant sur un joli contenu —il y a même un New Game +— et en se concentrant sur l’exploration. Tout n’est pas parfait, il souffre évidemment d’une comparaison avec les quelques blockbusters sortis ces derniers temps, mais il demeure au final une agréable expérience.
Shadow Of The Tomb Raider est développé par Eidos Montréal et édité par Square-Enix. Jeu disponible le 14 septembre sur Xbox One, PlayStation 4 et PC. Ce test de Shadow Of The Tomb Raider a été réalisé sur une PS4 ‘normale’. PEGI 18.

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La PS6 en approche, mais pour quoi faire ?

Le temps passe et on parle de plus en plus de la PlayStation 6. De premiers détails fuitent, et chacun se pose cette même question : a-t-on besoin d’une console next-gen ?
Cet article est écrit en collaboration avec la newsletter substack « le Résumé Jeu Vidéo par Xavier ».
Yoshi P jette un pavé dans la mare
Dans une interview donnée à Feed4Gamers, Yoshi P s’est exprimé au sujet de la prochaine génération de consoles. « Quand j’observe les choses avec le regard d’un joueur, je me dis que nous n’avons pas besoin de nouvelles consoles. A l’heure actuelle, les gens sont pleinement satisfaits de leur Xbox Series X, PS5 ou Switch 2. Et il faut bien le dire : les consoles coûtent vraiment chères.«
Les propos du producteur de Final Fantasy XIV et Final Fantasy XVI sont clairs. Et pourtant, chaque constructeur a en ligne de mire la next-gen. Au sujet de Sony, pas mal de rumeurs circulent ces derniers temps. On parle notamment d’une PlayStation 6 accompagnée d’une version portable, forcément moins puissante. Aucune date de sortie précise n’est partagée, mais on évoque souvent 2028. Ce ne serait pas illogique. Une génération de console dure généralement entre 6 et 8 ans. La PS5 est sortie en novembre 2020, le compte est bon.
Du côté de Sony, ces rumeurs n’ont jamais été commentées. Aucune console next-gen n’a été officialisée, aucun indice n’a été donné. Hideaki Nishino, PDG de PlayStation, a toutefois confirmé lors d’une réunion avec ses investisseurs que sa société réfléchissait activement à l’avenir de sa marque et de sa plateforme.
Quel héritage pour la PS5 ?
La PlayStation 5 est un immense succès pour Sony. Malgré un prix qui ne baisse pas —et qui au contraire augmente—, en dépit d’une pénurie de composants et du COVID, la PS5 suit les traces de la PS4 avec 80 millions de consoles en presque 5 ans. Plus fort encore, cette génération est celle qui a généré des bénéfices records pour le Japonais. La PS5 fait même mieux que toutes les précédentes consoles… additionnées.

La PS2 avait autrefois le lecteur DVD ; la PS3 le Bluray ; la PS4 ce gain de puissance supplémentaire… La PS5 est quant à elle la console du confort. Elle permet de jouer en 4K à une époque où la plupart des foyers est équipée d’un téléviseur UHD. Et surtout, elle réduit à peau de chagrin les temps de chargement. Ceux-ci ne durent désormais qu’une poignée de secondes, et sont même invisibles sur certains titres. Ces deux arguments peuvent paraître légers, mais il est difficile de retourner en arrière quand on a connu cela. Et surtout, les chiffres parlent pour eux-mêmes : la PS5 porte la marque PlayStation.
Une course à la puissance désuète
Une nouvelle génération de consoles est souvent marquée par de meilleurs graphismes. Ce sera évidemment le cas avec la PS6 où on s’approchera un peu plus du photo-réalisme. Le problème est que la course aux graphismes et à la puissance a de moins en moins d’intérêt.
Il faut désormais beaucoup de travails pour de simples détails ; cela demande beaucoup de temps pour un gain qui est plutôt faible. On reprend notre exemple avec les remakes de Final Fantasy VII. Entre le premier et le deuxième épisode, Cloud a doublé son nombre de polygones. Le jeu est-il pour autant deux fois plus beau ? La réponse est non.

Une console plus puissante signifie également une machine plutôt chère. Or, on vit à une époque où 5 ans après sa sortie, la PS5 coûte 550€ avec un lecteur de disque ; la PS5 Pro est quant à elle proposée à 800€… sans lecteur physique. A combien faudrait-il alors s’attendre si une PS6 devait sortir d’ici deux ou trois ans ? On ignore la réponse mais on se dit que ce serait forcément très élevé.
Cette génération est également marquée par deux phénomènes. Le premier est des temps de développement qui dure parfois 5 ou 7 ans. Par exemple, un studio comme Naughty Dog n’a toujours pas sorti de jeux originaux sur cette génération —uniquement des remasters ou remakes. Le deuxième phénomène est la popularité des jeux-services, souvent sous la forme de Free-To-Play. Environ 30% des joueurs console jouent à Fortnite, et le top 10 des jeux-service représente environ 50% du temps de jeu sur PlayStation et Xbox. Or, il s’agit souvent de jeux ayant un certain âge et donc un certain rendu : Apex, Minecraft, Fortnite, GTA…
Pour faire simple, les nouvelles générations se fichent des graphismes. Et c’est pour cela que la PlayStation 6 et la Xbox Next-Gen auront un sacré défi à relever à leur sortie.
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007 First Light : James Bond dévoile son premier gameplay, sortie prévue en mars 2026

007 First Light, le nouveau jeu vidéo James Bond développé par IO Interactive (Hitman) en partenariat avec Amazon MGM Studios, a révélé sa première séquence de gameplay lors du PlayStation State of Play.
Le titre sortira le 27 mars 2026 sur PS5, Xbox Series X|S, Nintendo Switch 2 et PC, et il est déjà disponible en précommande.
Une histoire originale qui explore les débuts de James Bond
Dans ce nouvel opus, James Bond n’est pas encore l’espion accompli que l’on connaît. Le jeu proposera une histoire inédite, centrée sur les origines du héros.
Le casting vocal et motion capture a été dévoilé :
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Patrick Gibson (Dexter: Original Sin, The OA) incarnera James Bond.
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M (Priyanga Burford), Q (Alastair Mackenzie) et Miss Moneypenny (Kiera Lester) feront partie de l’aventure.
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De nouveaux personnages apparaîtront, dont John Greenway (Lennie James, Fear the Walking Dead) et Miss Roth (Noemie Nakai).
Un gameplay pensé pour l’espionnage et la créativité
IO Interactive met en avant son Approche Créative, une philosophie de design qui laisse une grande liberté au joueur.
Spycraft
L’observation, la discrétion et l’infiltration seront essentielles pour atteindre ses objectifs.
Instinct
Une mécanique qui permet à Bond d’improviser, de piéger ses ennemis, de bluffer lors d’une détection ou d’améliorer sa précision en combat.
Gadgets de Q
Crochetage, piratage, diversions… Les outils emblématiques évolueront au fil du jeu et offriront de nouvelles options stratégiques.
Combats fluides et cinématographiques
Le système alterne entre tirs précis, combats rapprochés dynamiques et mises en scène spectaculaires, pour retranscrire le style unique de l’agent 007.
Des missions variées
La présentation a montré deux environnements emblématiques :
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Une mission d’infiltration lors d’un tournoi d’échecs en Slovaquie.
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Une séquence prestigieuse dans un gala londonien à Kensington.
Le jeu inclura également des séquences cinématographiques intenses : courses-poursuites, fusillades, affrontements dans un avion piraté ou encore sauts dans le vide.
Prix et bonus de précommande
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Édition Deluxe : 79,99 € incluant :
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un accès anticipé de 24 heures,
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des skins exclusifs pour gadgets et armes,
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quatre tenues supplémentaires.
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Toute précommande donne accès gratuitement à la mise à niveau vers l’édition Deluxe.
007 First Light, la nouvelle référence de James Bond ?
Avec ce projet, IO Interactive ambitionne de créer l’expérience James Bond ultime.
Si la promesse est tenue, 007 First Light pourrait devenir pour 007 ce que la saga Batman Arkham a été pour le Chevalier Noir : une référence incontournable du jeu vidéo d’action et d’espionnage.
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PlayStation Plus : les jeux de septembre 2025 disponibles aujourd’hui

Voici la liste des jeux offerts sur le PlayStation Plus Essential en septembre 2025.
C’est la rentrée pour tout le monde, et le PlayStation Plus donne envie de rester chez soi pour jouer. On a souvent connu des mois décevants. Septembre 2025 est différent. Il y a du bon et même du très bon… à condition de ne pas y avoir déjà joué.
Jeux PS4 et PS5 offerts sur le PS Plus en septembre 2025
A compter de ce mardi 2 septembre, tous les abonnés au PlayStation Plus peuvent télécharger sans surcoût :
- Psychonauts 2 (PS4)
- Stardew Valley (PS4)
- Viewfinder (PS4/PS5)
Ces trois titres succèdent à Lies Of P, DayZ et My Hero One’s Justice 2 qui avaient été offerts en août.
La sélection est intéressante. Psychonauts 2 est un excellent jeu de plateforme qui trône fièrement à 87/100 sur Metacritic. Ce jeu a été conçu par Double Fine, un studio dont la maison mère n’est autre que Microsoft.
Stardew Valley est quant à lui un classique, un titre qui date de 2016. Comme quoi, être patient paye par moment. C’est un jeu de rôle où on doit notamment gérer sa ferme. C’est également une belle histoire, celle d’un homme, Eric Barone, qui a développé seul ce jeu pendant 5 ans. Cela a été compliqué, il y a eu des hauts et des bas, mais grâce au soutien sans faille de sa compagne, il a réussi. Eric Barone a même eu droit à un chapitre entier dans Blood, Sweat & Pixels, un livre passionnant revenant sur les coulisses de nombreux jeux, dont Stardew Valley.
Beaucoup feront remarquer que Stardew Valley s’est vendu à 40 millions d’exemplaires. De ce fait, nombreux sont ceux qui possèdent déjà le jeu. Certes. Son inclusion sur le PlayStation Plus permettra toutefois de toucher un nouveau public —ceux qui pensent ne pas être intéressés par ce type de jeu— mais aussi les plus jeunes, ceux qui, en 2016, jouaient peu. On notera également que ce titre n’est offert que sur PS4 alors qu’autrefois, il était cross-buy PS Vita.
Enfin, le troisième et dernier jeu est Viewfinder. Il s’agit d’un jeu d’énigmes à la première personne dans lequel vous pouvez notamment vous balader dans les clichés pris à travers un appareil photos. C’est pour le moins original et ça dure environ 4 à 6h.