mardi, décembre 10, 2024
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Test: Uncharted : Golden Abyss

Fer de lance du line-up de la PlayStation Vita, Uncharted : Golden Abyss doit à lui seul montrer toutes les capacités techniques de la nouvelle portable de Sony. A la baguette, on ne retrouve non pas Naughty Dog, auteur des 3 premiers épisodes, mais Bend Studio déjà à l’œuvre sur Resistance Retribution et les Syphon Filter PSP. Pour quel résultat?

Se déroulant avant les événements de Drake’s Fortune, Uncharted : Golden Abyss relate les péripéties de Nathan Drake parti sur les traces du grand-père architecte de Marisa Chase, le nouveau personnage féminin qui accompagne notre héros durant son périple en Amérique Centrale. Cette aventure ne chamboulera pas les fans de la saga puisque cet épisode garde l’ADN de la série avec une alternance de plate-forme, énigmes et gunfights, le tout ponctué de nombreuses cinématiques. On pourrait même dire que le jeu ressemble pas mal au premier Uncharted dans la mesure où cet épisode sur Vita partage les mêmes environnements, à savoir la jungle et cavernes, et une grande partie de la bande originale.

La question que tout le monde se posait avant de mettre définitivement les mains sur Golden Abyss était de savoir si on aurait là un nouvel étalon graphique sur portable comme le furent les autres jeux de la série lors de leur sortie sur PS3. Et la réponse est: oui. Un grand OUI même. Certains passages sont tout simplement somptueux. Evidemment, l’écran est plus petit ce qui aide beaucoup, mais le travail réalisé est franchement impressionnant. Seuls les explosions un peu cheap, les flammes, et quelques détails (léger aliasing et flou) viennent nous rappeler que l’on joue sur portable, tout comme les passages se faisant via l’écran tactile.

Jeu de lancement oblige, le tactile est (sur)utilisé, mais souvent de façon facultative, heureusement. Les phases de plate-forme peuvent ainsi se faire rien qu’en touchant l’écran. En combat, cela peut servir à régler le zoom de la lunette du fusil, à lancer des grenades ou à recharger. Dans la majorité  des cas, le tactile ne fait que proposer des alternatives, et le joueur a ainsi le choix de jouer comme il le souhaite. En revanche, impossible d’échapper à des QTE pas forcément intuitifs pour des actions contextuelles avec la personne qui nous accompagne (courte échelle, défoncer un mur…) ou bien pour effectuer des contre-attaques lors de combats au corps-à-corps.

Comme dit précédemment, Golden Abyss est très proche des 3 premiers épisodes, et c’est donc sans surprise que l’on retrouve à peu prêt les mêmes défauts. L’aventure est par exemple toujours très dirigiste, l’IA sourde et aveugle en phase d’infiltration et les niveaux linéaires. Cela dit, on retrouve pas mal de petits chemins afin d’accéder à différents bonus. En plus des traditionnels trésors, de nombreux puzzles et mystères sont cachés un peu partout. Généralement, pour les résoudre, il suffira simplement d’user de l’écran tactile pour, par exemple, dépoussiérer des reliques, ou bien photographier certaines preuves. La durée de vie s’en retrouve donc agrandie, surtout pour les amateurs du 100%, alors que cet épisode est plutôt long avec 34 chapitres qui se terminent en environ 9-10h. Un point très positif donc et qui permet de faire oublier l’absence de multi.

C’est une nouvelle fois l’excellent Nolan North qui prête son corps et sa voix à Drake, pour un résultat dépassant toutes les attentes avec notamment des dialogues savoureux. Toujours vêtu de son jean et d’un T-shirt pare-balles, Nathan est infatigable dans l’effort et aucune paroi ne semble pouvoir lui résister, tout comme des sauts très (trop?) souvent improbables. Naturellement, Drake va affronter de nombreux ennemis tous bien armés. Et heureusement, il l’est également. On retrouve d’ailleurs exactement le même arsenal que dans les opus PS3, à savoir pistolets, lance-grenades, fusils mitrailleurs et pompes. Les maps étant légèrement plus étroites et les ennemis moins agressifs, les combats se retrouvent être légèrement moins dynamiques qu’à l’accoutumé, mais demeurent quand même de bonne facture.

Si Golden Abyss est très proche des opus PS3, notamment en ce qui concerne la construction des niveaux, voire même du rythme dans certains cas, il lui manque cependant ce souffle épique avec des scènes vraiment marquantes, ou bien des personnages légèrement plus attachants. Cette version PSVita a quand même quelques passages qui lui sont propres, notamment grâce aux différentes fonctionnalités de la console, mais l’absence d’affrontements mémorables se fait un peu ressentir, tout comme quelques scènes-clefs d’Among Thieves ou L’Illusion de Drake. Cela dit, le plaisir de retrouver Nathan Drake sur portable dans une aventure maitrisée et magnifique graphiquement est intact. Et Bend Studio a réussi son pari de porter Uncharted sur Vita, ce qui n’était pas forcément gagné d’avance.

TL;DR: Moins épique que ses ainés sur PS3, Uncharted Golden Abyss n’en reste pas moins une grande aventure bourrée de charme sur petit écran. Une vraie réussite.

Uncharted Golden Abyss est édité par Sony Computer Entertainment et développé par Bend Studio. Le jeu est sorti le 22 février sur PlayStation Vita. PEGI 16.  

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