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Quand l’annonce d’un jeu met en danger son studio de développement

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Certains préfèrent s’en passer, mais dans de nombreux cas, la présence d’un éditeur facilite la vie d’un studio. C’est lui qui va financer le jeu, s’occuper des RP et du marketing, et ses contacts privilégiés avec les constructeurs (Nintendo, Microsoft et Sony) arrangent bien souvent les choses. Les relations entre les équipes de développement et celui qui finalement joue le rôle de producteur sont toutefois souvent complexes et parfois émaillées de divers incidents, à l’image de Rockstar qui, après la publication de L.A. Noire, a refusé de collaborer à nouveau avec la Team Bondi. Les accrochages n’ont cependant pas toujours lieu au milieu ou en fin de développement, ils peuvent aussi intervenir au tout début, au moment même de l’annonce du jeu, chose que l’on a pu remarquée récemment avec Phantom Dust et il y a quelques années avec Motorstorm.

La mise en ligne du premier trailer d’un jeu vidéo entraine généralement un sentiment d’émerveillement mais aussi de méfiance, ce qui se comprend assez facilement : on a alors fréquemment droit à des phases de jeu scriptées bénéficiant en plus de graphismes revus à la hausse. Ce petit mensonge tend cependant à révéler les réelles intentions du studio de développement alors qu’il lui reste encore plusieurs mois de travail. Le véritable problème est finalement lorsque cette première vidéo, souvent un teaser en image de synthèse, est commandée par l’éditeur à un tiers, sans que les équipes de dev’ ne soient au courant de ce qui se passe dans leur dos.

C’est exactement la mésaventure qui est arrivée à Darkside, un studio méconnu qui a planché pendant des années dans l’ombre sur de prestigieux titres comme Gears Of War Judgment, Borderlands ou encore le récent Sunset Overdrive. Puis, à l’orée de 2014, Darkside décide de concevoir son propre jeu et entre alors en contact avec Microsoft, ce dernier souhaitant relancer d’anciennes licences. Le studio indépendant compte bien saisir sa chance et pense alors à Battletoads, ce que refuse le constructeur américain —Rare serait déjà sur les rangs—, et son choix se porte finalement sur Phantom Dust. Une décision assez surprenante puisqu’il s’agit là d’un titre ayant eu un succès commercial assez discret à l’époque de la toute première Xbox. Au printemps 2014, le deal est conclu : Microsoft alloue à Darkside un budget de 5 millions de dollars pour le développement d’un jeu multijoueur compétitif visant l’été 2015. Cette idylle semble partir sur de bons rails, mais elle va néanmoins connaître un sérieux coup de mou seulement quelques jours après le début de cette union.

Une semaine après que l’affaire a été conclue, Microsoft revient (déjà) voir Darkside et lui annonce vouloir une campagne solo en plus d’un mode multijoueur. La charge de travail s’intensifie, mais le budget et la fenêtre de sortie de la résurrection de Phantom Dust demeurent identiques. Darkside accepte sans broncher. Puis vient l’E3 2014 : Microsoft révèle à Los Angeles ce projet par le biais d’un CG Teaser. Le souci est que Darkside n’a aucunement été concerté et que la firme de Redmond n’a jamais mentionné qui était derrière ce reboot. A la suite de la diffusion de cette vidéo, la pression des joueurs s’installe et les développeurs, probablement un peu assommés par ce qui vient de se passer, se rendent bien compte que les images diffusées ne correspondent pas à leur propre vision du jeu. Il ne s’agit là que du début des ennuis. Microsoft va ensuite multiplier les demandes tandis que l’interlocuteur privilégié de Darkside au sein de l’éditeur quitte son poste. Mais surtout, Darkside sait pertinemment qu’au niveau du budget, ça coince.

Début 2015, quelques membres de Darkside se rendent près de Seattle, au siège de Microsoft, dans l’espoir d’obtenir une rallonge de 2 ou 3 millions de dollars. Celle-ci est alors refusée et en février, l’éditeur et constructeur américain leur retire le projet de Phantom Dust sans que l’on sache pour autant si le jeu est annulé, en stand-by, ou bien confié à une autre équipe. Microsoft a au final dépensé 2 millions de dollars et souhaite arrêter les frais. Et Darkside n’a d’autre choix que de mettre la clef sous la porte.

Microsoft n’est ni le premier ni le dernier à annuler un jeu ou bien à mettre dans l’embarras un studio de développement avec lequel il travaille. On retrouve une certaine similarité avec l’affaire Motorstorm. A l’E3 2005, alors que Sony présente sa PlayStation 3, le constructeur japonais dévoile un target-render tout bonnement incroyable de Motorstorm. Il s’agit toutefois là d’une vidéo réalisée par la société Real Time UK alors qu’Evolution Studios ne connait même pas encore les spécificités de la PlayStation 3. En novembre de la même année, Evolution montre pour la première fois Motorstorm aux dirigeants de Sony dans une version vraiment peu avancée. Quelques jours après cette présentation, Phil Harrison, alors à la tête de SCE Worldwide Studios, dira aux équipes d’Evo’ qu’ils sont les pires au monde, sous entendu les plus mauvais développeurs. Au final, Evolution Studios aura eu plus de chance que Darkside, et la firme anglaise a pu terminer et livrer en 2006, au Japon, une première itération de Motorstom avant de développer plusieurs suites souvent généreuses, mais au succès commercial très inégal.

En illustration, une image issue du teaser de Phantom Dust.

Sources :

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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

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Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.

Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.

Battlefield 6 se moque de Call Of Duty

Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.

Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.

A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.

Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?

Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.

Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.

Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.

Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.

La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.

Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.

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Officiel : Electronic Arts racheté pour plus de 50 milliards de dollars !

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Le géant américain Electronic Arts a confirmé son rachat par plusieurs fonds d’investissement.

MAJ lundi 29 septembre : c’est désormais officiel. Ci-dessous, l’article original. On a simplement modifié le titre de l’article et quatrième paragraphe. Bonne lecture !

Electronic Arts est à ce jour une entreprise cotée en bourse, au NASDAQ. Sa capitalisation avoisine les 50 milliards de dollars. Et c’est justement cette somme que pourraient débourser plusieurs fonds afin de s’offrir l’éditeur de Battlefield, EA FC, Madden, Apex ou encore Les Sims.

Qui rachèterait vraiment Electronic Arts ? Et dans quel but ?

Souvent, quand on parle de rachat dans le jeu vidéo, les ogres se nomment Microsoft, Sony ou bien une entreprise de la tech’ comme Amazon. Selon les informations du Wall Street Journal et du Financial Times, les futurs acheteurs d’Electronic Arts sont tout autre. Il s’agirait de plusieurs fonds d’investissement dont Silver Lake —spécialisé dans les investissements technologiques, le PIF —le fond d’investissement public saoudien, et Affinity Partner —le fond de Jared Kushner, gendre de Donald Trump.

Cette transaction à près de 50 milliards de dollars pourrait être officialisée en début de semaine prochaine.

Le FT rapporte qu’il s’agit là d’un pari sur l’avenir. Un avenir notamment dominé par l’intelligence artificielle qui pourrait réduire les coûts de développement. Le New York Times précise que le but serait également de transformer en profondeur Electronic Arts en misant sur les Free-To-Play et les jeux mobiles. En d’autres termes, chasser un plus large public et se rémunérer à travers les microtransactions.

Il est difficile d’opérer ce genre de pivot en étant une entreprise publique —la fameuse pression des marchés. En redevenant une société privée, Electronic Arts pourrait plus librement opérer une tel changement de stratégie, sans avoir à publier des bilans financiers chaque trimestre, explique le média new-yorkais.

Le rachat d’Electronic Arts est-il une surprise ?

Ces derniers temps, les fusions et acquisitions se multiplient. On a notamment vu Microsoft racheter les éditeurs Bethesda puis Activision pour près de 90 milliards de dollars. Sony a quant à lui fait l’acquisition de plusieurs studios de développement dont Bungie pour une poignée de milliards. Dans le milieu du cinéma, Skydance s’est offert Paramount et lorgnerait désormais sur Warner Bros.

Le rachat d’Electronic Arts n’est donc pas une si grande surprise. D’autant plus qu’en 2022, des bruits de couloir disaient que l’Américain cherchait activement un acheteur. Des discussions avec Disney, Apple, Amazon et NBC Universal auraient même eu lieu, mais aucune n’aurait abouti.

Qu’est-ce que cela devrait changer ?

Pour les joueurs, le rachat d’Electronic Arts ne devrait rien changer à court et même moyen terme. EA FC, Battlefield, Apex et consorts resteront jouables sur le plus grand nombre de consoles possibles. La question se pose uniquement lorsque c’est un constructeur qui s’offre un éditeur ; on peut alors imaginer un système d’exclusivité se mettre en place.

Du côté de la direction d’Electronic Arts, on suppose que des changements auront lieu, avec quelques gros chèques pour ceux invités à partir.

Le cas Electronic Arts est intéressant. C’est un puissant éditeur, à la tête de licences très populaires. Il apparaît toutefois fragile. Il a multiplié les licenciements ces derniers temps. Certaines franchises comme Battlefield ont perdu de leur superbe ; Apex devrait connaître une refonte pour regagner en popularité ; EA FC 25 a vu une baisse de ses revenus ; et plusieurs jeux ont été annulés, dont Black Panther.

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State Of Play (24 sept. 2025) : toutes les annonces et tous les trailers dont Wolverine et Saros !

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Le dernier State Of Play a notamment été marqué par le premier trailer de Wolverine et du gameplay pour Saros.

Quelques heures avant le début du Tokyo Game Show, Sony a pris la parole pour montrer essentiellement des jeux occidentaux. Comme d’habitude, ce sont les productions internes qui ont raflé la mise (Saros, Wolverine) tandis que d’autres acteurs ont tenté de se faire une place de choix. A noter également un petit point hardware avec de nouveaux accessoires, et un la très belle sélection de jeux PlayStation Plus pour octobre 2025.

Le grand résumé des tous les jeux annoncés au State Of Play du 24 septembre 2025

Saros s’offre une date et du gameplay

Saros est présenté comme une nouvelle licence mais entre nous, on a envie de l’appeler Returnal 2. Ce n’est pas une critique mais un compliment. Returnal est une merveille de gameplay, et Saros en est très proche. Que ce soit au niveau de la gestion des armes, des déplacements ou des aspects rogue-like, les deux titres sont très proches.

Mené par l’acteur Rahul Kohli, Saros sortira le 20 mars 2026.

Flight Simulator reprend son envol

En rumeur depuis un bon petit moment, Microsoft Flight Simulator 2024 a été confirmé sur PS5 pour le 8 décembre 2025. Le jeu sera également compatible avec le PS VR2 à travers une mise à jour gratuite quelque part en 2026.

Battlefield 6 la joue solo

Si la star de Battlefield 6 sera son mode multi, on ne dira jamais non à un bon mode solo. On ignore s’il sera si bien que ça mais cette bande-annonce confirme qu’il sera explosif.

Halloween vise la rentrée 2026

Le jeu Halloween de Illfonic (Predator, Vendredi 13) s’annonce longtemps à l’avance. Ce jeu d’action multijoueur sortira le 8 septembre 2026 —soit 50 jours avant Halloween.

Nioh 3 sortira en début d’année, forcément

Comme ses prédécesseur, Nioh 3 sortira en début d’année — ce sera plus précisément le 6 février 2026. Une nouvelle bande-annonce a été déployée à cette occasion.

Crimson Desert révèle enfin sa date de sortie

Après des années de retard, Crimson Desert prend enfin date : ce sera pour le 19 mars 2026. Cette nouvelle bande-annonce est toujours aussi alléchante pour ce RPG en monde ouvert qui mélange les influences.

Wolverine tranche dans le tas

Insomniac a dévoilé sa vision de Wolverine, un jeu d’action-aventure spectaculaire rappelant God Of War pour son combat violent au corps à corps, et Spider-Man pour sa mise en scène spectaculaire. Sortie prévue en fin d’année 2026.

Mais aussi… :

  • ZA/UM, le studio derrière Disco Elysium, a dévoilé un nouveau trailer de Zero Parades
  • Le tout premier jeu vidéo Deus Ex s’offrira un remaster le 5 février 2026
  • Un remaster très travaillé de Dynasty Warriors 3 tabassera tout sur son passage le 19 mars 2026
  • Code Vein 2 sortira le 30 janvier 2026
  • La licence Let It Die est toujours en vie et son nouvel épisode, intitulé Inferno, arrivera le 3 décembre
  • Chronoscript est un nouveau jeu mélangeant action et plateforme en 2D et une direction artistique très chargée. Peut-être même un peu trop.
  • A traver sa gamme Pulse, Sony va proposer des enceinte sans fil sur PC, PS5 et PS Portal
  • Les jeux PS Plus d’octobre : Alan Wake 2, Cocoon et Goat Simulator 3. Pour les abonnés Extra / Premium, The Last Of Us 2, dans sa version simple ou remasterisé, fera aussi une apparition.
  • Gran Turismo 7 fêtera les 100 millions de ventes pour la franchise avec une grosse mise à jour en décembre qui fera passer le jeu en SPEC III.
  • A l’occasion des 20 ans de God Of War, une manette rappelant l’épopée grecque sera prochainement mise en vente.
  • Last Epoch sort sur PS5 avec son extension Orobyss
  • Le Free To Play The Seven Deadly Sins Origins arrivera le 28 janvier 2026 sur PS5
  • Sonic Racing CrossWorlds va accueillir un DLC dédié à Mega Man
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