Jeux Vidéo
Conférence E3 2013 de Sony : La PS4 à 399€

Il est 3h00 du matin en France et la conférence américaine de Sony ne démarre pas. C’est 15 minutes plus tard que Jack Tretton débarque sur scène. Lui pardonnera-t-on ce quart d’heure de politesse qui vient empiéter un peu plus sur notre sommeil? Cela dépendra de ce qu’il a à nous offrir. On veut des jeux et des précisions sur la PlayStation 4. Jack s’exécute mais déçoit quand il s’agit de présenter les diffrents titres. En revanche, pour tout ce qui est informations complémentaires, il régale. Au grand dam de Microsoft.
Le design définitif a été dévoilé : la PS4 ressemble à un gros vaisseau spatial.
Qu’on se le dise, sans être forcément exceptionnel, Microsoft a (très) bien réussi sa conférence. Le constructeur américain est directement allé à l’essentiel et a présenté plusieurs exclusivités, même si l’immense majorité avait déjà fuité. Sony se devait donc de réagir et montrer le savoir faire de ses studios first-party. Malheureusement, le projet secret de Guerrilla n’a pas encore été dévoilé et le trailer de Killzone Shadow Fall ne fut guère enchanteur. Présents dans la salle, Evan Wells et Christophe Balestra (Naughty Dog) ne sont pas non plus montés sur scène. Même constat pour MediaMolecule ou la team ICO (The Last Guardian).
Du côté de Sucker Punch et de Santa Monica, le son de cloche diffère. Le premier cité a dévoilé un chouette trailer d’inFamous Second Son et le deuxième a officialisé 1886 : The Order, en collaboration avec Ready At Dawn.
Quant à la PlayStation Vita, aucune grosse annonce n’a eu lieu, si ce n’est God Of War HD Collection et le très bon Dead Nation, tous deux sortis il y a fort longtemps sur PS3. On commence à s’inquiéter. . .
Finalement, Sony a préféré montrer à cet E3 qu’il avait l’appui des tiers. Ubisoft a ainsi tenu à exhiber de nouveaux extraits de gameplay d’Assassin’s Creed IV et Watch Dogs, quitte à tirer un peu en longueur. Activision et Bungie ont quant à eux dévoilé pour la première fois Destiny. Ce n’est pas un hasard si ces trois jeux ont été mis en avant puisqu’ils contiendront chacun du contenu exclusif sur PS4. De même, Mad Max (par Avalanche), tout juste annoncé, offrira aux joueurs PS4 le kit Road Warrior. On ignore ce que c’est, mais on se doute que ça faisait bien de l’annoncer sur scène.
Le MMORPG The Elder Scrolls Online fera aussi un détour par la case PS4. Sans surprise, TESO sera aussi sur Xbox One mais les possesseurs de cette dernière devront patienter plus longtemps que les joueurs PS4 pour toucher à la beta. Enfin, Square-Enix avait aussi quelques annonces : FFXIV sortira bien sur PS3 et PS4 et Kingdom Hearts 3 est prévu sur Xbox One et PS4. En revanche, petit coup de tonnerre : Final Fantasy Versus XIII devient FFXV et passe multisupport.
Vous l’aurez compris, la présentation des jeux n’a pas offert de grandes surprises. Mais Sony s’est alors rattrapé en s’attaquant de plein fouet à Microsoft.
Première étape : Montrer que les développeurs indépendants qui ont autrefois fait le succès du Xbox Live ont été séduits par la politique de Sony. Chose faite en invitant sur scène une petite dizaines de personnes de la scène indé’.
Deuxième étape : Expliquer la politique de Sony vis-à-vis d’une connexion obligatoire et du jeu en ligne. Une nouvelle fois, ce fut chose faite : il n’y aura aucune activation en ligne, aucune vérification quotidienne en ligne et les jeux d’occasion ne seront pas bloqués. De même, chaque jeu pourra être librement prêté à un ami/membre de sa famille. Sony s’est fendu d’une vidéo explicative :
Troisième et dernière étape : Annoncer un prix et une date. Microsoft a d’ores et déjà déclaré que la Xbox One serait disponible en novembre contre 499€. Sony a quant à lui indiquer que sa console sortirait pour Noël au prix de. . . 399€. Il y aura donc bien 100€ de différence entre les deux machines, à moins que la firme de Redmond ne change d’avis d’ici l’automne.
Contre 399€, la PlayStation 4 sera vendue avec une manette Dualshock 4, un micro-casque et un câble HDMI/USB/alimentation. La PlayStation 4, qui ne sera pas zonée, sera livrée avec un disque dur de 500Go (upgradable comme sur PS3) et disposera de 2 ports USB 3.0. Une manette DS4 vendue seule vaudra 59€ et le PlayStation Eye 49€.
En revanche, une mauvaise nouvelle : le jeu en ligne nécessitera un abonnement au PlayStation Plus.
Sans être flamboyant, Sony réussit donc le test difficile de la conférence E3. Reste à voir comment le public réagira, car si le prix de la PS4 est bien inférieur et ses fonctionnalités moins contraignantes, au final, ce sont encore et toujours les jeux qui feront la différence.

Jeux Vidéo
Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
Jeux Vidéo
Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
Jeux Vidéo
Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.