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Entretien avec les développeurs de God Of War Ascension

Le rendez-vous était donné dans une cave parisienne: lumières tamisées, chaînes anciennes accrochées aux murs. . . Au milieu de cette intrigante ambiance, Kratos, en chair et en os, rôde dans les parages, pas loin de deux nymphes. Dans un recoin, à l’abri de nombreuses bornes faisant tourner God Of War Ascension, Mark Simon et Jason McDonald, respectivement Lead Designer et Combat Designer sur le soft, se prêtent au jeu des questions-réponses. Après quelques minutes d’attente, c’est à notre tour de pouvoir évoquer avec eux cette nouvelle épopée de Kratos mais également Sony Santa Monica Studio.
L’aventure Sony Santa Monica (SSM) a commencé en 1999 mais c’est véritablement en 2005 que le studio a acquis ses lettres de noblesse avec God Of War, un jeu développé à l’époque par une cinquantaine de personnes. Depuis, l’équipe a grandement grossi et a continué sur sa lancée en livrant 2 suites à Kratos, et s’apprête maintenant à révéler les origines du divin chauve avec GOW : Ascension. « Entre 150 et 200 personnes issues de Sony Santa Monica Studio ont travaillé sur le jeu » indique Mark Simon. Cependant, cela ne représente pas l’effectif total de SSM.
Le studio californien n’est pas uniquement voué à Kratos et de nombreux groupes sont recensés au sein de l’entité américaine. Certains sont destinés à aider des développeurs indépendants sur des jeux tels que Journey, ou The Unfinished Swan, tandis qu’un noyau interne s’occupe des jeux conçus par les studios first party : « ils parlent entre eux de chacun des jeux sur lesquels ils planchent et donnent respectivement leurs avis. C’est l’une des choses formidables avec Sony, nous travaillons tous ensemble ».
Jason McDonald prend alors la parole : « Sony Santa Monica est plus important que la God Of War Team, et il se passe plein de choses dans le studio ». Le Combat Designer sur Ascension laisse donc entendre qu’une deuxième équipe à SSM pourrait avoir été créée. A ce sujet, la position au sein du studio de Stig Asmussen est assez énigmatique. Game Director sur God Of War III, il n’a pas été reconduit à ce poste pour Ascension. Pourrait-il être sur un projet parallèle? Mark Simon réplique simplement que « Stig est extrêmement occupé, donc Todd [Papy] a récupéré ce rôle. Stig a travaillé sur de nombreuses cinématiques que l’on retrouve dans le jeu afin qu’elles épousent les standards d’exigence de God Of War ». Mais travaille-t-il sur un nouveau jeu? Les rumeurs font même état d’un shooter. « Stig? Non, je n’en ai aucune idée » répond-il en souriant.
Le développement de God Of War Ascension a duré 3 ans. Mark Simon voit en ce titre le jeu le plus grand projet jamais réalisé par Sony Santa Monica, surtout par l’ajout du multijoueur. Un multi qui « aurait pu être un jeu à lui tout seul » précise le développeur américain. Sans que cela ne gêne le développement du solo: « La campagne solo est vraiment énorme. Ce n’est pas une petite aventure, c’est une véritable expérience God Of War avec ses moments épiques et des combats incroyables. Définitivement ce en quoi on est en droit de s’attendre ».
Ascension se veut donc ambitieux et garde les recettes qui ont fait le succès de la série. Outre une démesure dans la mise-en-scène, comme l’attestent les trailers, on retrouve toujours cette même caméra. A-t-il été question de modifier cela en proposant une aventure à la première personne? Après tout, cela avait été discuté pendant le développement de God Of War 3. « Si vous vous souvenez de God Of War 3, nous avions cette vue subjective sur certains passages » rappelle Mark Simon avant d’expliquer pourquoi ils ont conservé le même système de caméra : « Ces passages étaient spéciaux. Si on avait tout le temps gardé la vue à la première personne, l’effet se serait alors dissipé, et n’aurait plus été aussi efficace ». Jason McDonald assure de son côté avoir une totale liberté: « Avec Kratos, nous n’avons pas peur de manipuler la caméra afin de rendre la séquence la plus cinématographique possible. Et si on a besoin de faire ça à la première personne, alors on le fait ».
Les minutes s’écoulant bien rapidement, il est déjà presque temps de se quitter, et d’évoquer la PlayStation 4. Une nouvelle fois, c’est Mark Simon qui prend la parole: « Je suis très excité par la PS4. Je suis un joueur, mais également un développeur, et j’ai hâte de mettre les mains dessus. Mais nous, l’équipe de GOW:A à Sony Santa Monica, avons encore à travailler sur le jeu. Et même une fois le jeu sorti, on continuera à développer des choses pour lui ». Patchs, suite aux commentaires de la communauté, et DLC sont donc fortement pressentis, et la transition PS3-PS4 attendra.
Interview réalisée le 27 février.

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La PS6 en approche, mais pour quoi faire ?

Le temps passe et on parle de plus en plus de la PlayStation 6. De premiers détails fuitent, et chacun se pose cette même question : a-t-on besoin d’une console next-gen ?
Cet article est écrit en collaboration avec la newsletter substack « le Résumé Jeu Vidéo par Xavier ».
Yoshi P jette un pavé dans la mare
Dans une interview donnée à Feed4Gamers, Yoshi P s’est exprimé au sujet de la prochaine génération de consoles. « Quand j’observe les choses avec le regard d’un joueur, je me dis que nous n’avons pas besoin de nouvelles consoles. A l’heure actuelle, les gens sont pleinement satisfaits de leur Xbox Series X, PS5 ou Switch 2. Et il faut bien le dire : les consoles coûtent vraiment chères.«
Les propos du producteur de Final Fantasy XIV et Final Fantasy XVI sont clairs. Et pourtant, chaque constructeur a en ligne de mire la next-gen. Au sujet de Sony, pas mal de rumeurs circulent ces derniers temps. On parle notamment d’une PlayStation 6 accompagnée d’une version portable, forcément moins puissante. Aucune date de sortie précise n’est partagée, mais on évoque souvent 2028. Ce ne serait pas illogique. Une génération de console dure généralement entre 6 et 8 ans. La PS5 est sortie en novembre 2020, le compte est bon.
Du côté de Sony, ces rumeurs n’ont jamais été commentées. Aucune console next-gen n’a été officialisée, aucun indice n’a été donné. Hideaki Nishino, PDG de PlayStation, a toutefois confirmé lors d’une réunion avec ses investisseurs que sa société réfléchissait activement à l’avenir de sa marque et de sa plateforme.
Quel héritage pour la PS5 ?
La PlayStation 5 est un immense succès pour Sony. Malgré un prix qui ne baisse pas —et qui au contraire augmente—, en dépit d’une pénurie de composants et du COVID, la PS5 suit les traces de la PS4 avec 80 millions de consoles en presque 5 ans. Plus fort encore, cette génération est celle qui a généré des bénéfices records pour le Japonais. La PS5 fait même mieux que toutes les précédentes consoles… additionnées.

La PS2 avait autrefois le lecteur DVD ; la PS3 le Bluray ; la PS4 ce gain de puissance supplémentaire… La PS5 est quant à elle la console du confort. Elle permet de jouer en 4K à une époque où la plupart des foyers est équipée d’un téléviseur UHD. Et surtout, elle réduit à peau de chagrin les temps de chargement. Ceux-ci ne durent désormais qu’une poignée de secondes, et sont même invisibles sur certains titres. Ces deux arguments peuvent paraître légers, mais il est difficile de retourner en arrière quand on a connu cela. Et surtout, les chiffres parlent pour eux-mêmes : la PS5 porte la marque PlayStation.
Une course à la puissance désuète
Une nouvelle génération de consoles est souvent marquée par de meilleurs graphismes. Ce sera évidemment le cas avec la PS6 où on s’approchera un peu plus du photo-réalisme. Le problème est que la course aux graphismes et à la puissance a de moins en moins d’intérêt.
Il faut désormais beaucoup de travails pour de simples détails ; cela demande beaucoup de temps pour un gain qui est plutôt faible. On reprend notre exemple avec les remakes de Final Fantasy VII. Entre le premier et le deuxième épisode, Cloud a doublé son nombre de polygones. Le jeu est-il pour autant deux fois plus beau ? La réponse est non.

Une console plus puissante signifie également une machine plutôt chère. Or, on vit à une époque où 5 ans après sa sortie, la PS5 coûte 550€ avec un lecteur de disque ; la PS5 Pro est quant à elle proposée à 800€… sans lecteur physique. A combien faudrait-il alors s’attendre si une PS6 devait sortir d’ici deux ou trois ans ? On ignore la réponse mais on se dit que ce serait forcément très élevé.
Cette génération est également marquée par deux phénomènes. Le premier est des temps de développement qui dure parfois 5 ou 7 ans. Par exemple, un studio comme Naughty Dog n’a toujours pas sorti de jeux originaux sur cette génération —uniquement des remasters ou remakes. Le deuxième phénomène est la popularité des jeux-services, souvent sous la forme de Free-To-Play. Environ 30% des joueurs console jouent à Fortnite, et le top 10 des jeux-service représente environ 50% du temps de jeu sur PlayStation et Xbox. Or, il s’agit souvent de jeux ayant un certain âge et donc un certain rendu : Apex, Minecraft, Fortnite, GTA…
Pour faire simple, les nouvelles générations se fichent des graphismes. Et c’est pour cela que la PlayStation 6 et la Xbox Next-Gen auront un sacré défi à relever à leur sortie.
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007 First Light : James Bond dévoile son premier gameplay, sortie prévue en mars 2026

007 First Light, le nouveau jeu vidéo James Bond développé par IO Interactive (Hitman) en partenariat avec Amazon MGM Studios, a révélé sa première séquence de gameplay lors du PlayStation State of Play.
Le titre sortira le 27 mars 2026 sur PS5, Xbox Series X|S, Nintendo Switch 2 et PC, et il est déjà disponible en précommande.
Une histoire originale qui explore les débuts de James Bond
Dans ce nouvel opus, James Bond n’est pas encore l’espion accompli que l’on connaît. Le jeu proposera une histoire inédite, centrée sur les origines du héros.
Le casting vocal et motion capture a été dévoilé :
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Patrick Gibson (Dexter: Original Sin, The OA) incarnera James Bond.
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M (Priyanga Burford), Q (Alastair Mackenzie) et Miss Moneypenny (Kiera Lester) feront partie de l’aventure.
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De nouveaux personnages apparaîtront, dont John Greenway (Lennie James, Fear the Walking Dead) et Miss Roth (Noemie Nakai).
Un gameplay pensé pour l’espionnage et la créativité
IO Interactive met en avant son Approche Créative, une philosophie de design qui laisse une grande liberté au joueur.
Spycraft
L’observation, la discrétion et l’infiltration seront essentielles pour atteindre ses objectifs.
Instinct
Une mécanique qui permet à Bond d’improviser, de piéger ses ennemis, de bluffer lors d’une détection ou d’améliorer sa précision en combat.
Gadgets de Q
Crochetage, piratage, diversions… Les outils emblématiques évolueront au fil du jeu et offriront de nouvelles options stratégiques.
Combats fluides et cinématographiques
Le système alterne entre tirs précis, combats rapprochés dynamiques et mises en scène spectaculaires, pour retranscrire le style unique de l’agent 007.
Des missions variées
La présentation a montré deux environnements emblématiques :
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Une mission d’infiltration lors d’un tournoi d’échecs en Slovaquie.
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Une séquence prestigieuse dans un gala londonien à Kensington.
Le jeu inclura également des séquences cinématographiques intenses : courses-poursuites, fusillades, affrontements dans un avion piraté ou encore sauts dans le vide.
Prix et bonus de précommande
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Édition Deluxe : 79,99 € incluant :
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un accès anticipé de 24 heures,
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des skins exclusifs pour gadgets et armes,
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quatre tenues supplémentaires.
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Toute précommande donne accès gratuitement à la mise à niveau vers l’édition Deluxe.
007 First Light, la nouvelle référence de James Bond ?
Avec ce projet, IO Interactive ambitionne de créer l’expérience James Bond ultime.
Si la promesse est tenue, 007 First Light pourrait devenir pour 007 ce que la saga Batman Arkham a été pour le Chevalier Noir : une référence incontournable du jeu vidéo d’action et d’espionnage.
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PlayStation Plus : les jeux de septembre 2025 disponibles aujourd’hui

Voici la liste des jeux offerts sur le PlayStation Plus Essential en septembre 2025.
C’est la rentrée pour tout le monde, et le PlayStation Plus donne envie de rester chez soi pour jouer. On a souvent connu des mois décevants. Septembre 2025 est différent. Il y a du bon et même du très bon… à condition de ne pas y avoir déjà joué.
Jeux PS4 et PS5 offerts sur le PS Plus en septembre 2025
A compter de ce mardi 2 septembre, tous les abonnés au PlayStation Plus peuvent télécharger sans surcoût :
- Psychonauts 2 (PS4)
- Stardew Valley (PS4)
- Viewfinder (PS4/PS5)
Ces trois titres succèdent à Lies Of P, DayZ et My Hero One’s Justice 2 qui avaient été offerts en août.
La sélection est intéressante. Psychonauts 2 est un excellent jeu de plateforme qui trône fièrement à 87/100 sur Metacritic. Ce jeu a été conçu par Double Fine, un studio dont la maison mère n’est autre que Microsoft.
Stardew Valley est quant à lui un classique, un titre qui date de 2016. Comme quoi, être patient paye par moment. C’est un jeu de rôle où on doit notamment gérer sa ferme. C’est également une belle histoire, celle d’un homme, Eric Barone, qui a développé seul ce jeu pendant 5 ans. Cela a été compliqué, il y a eu des hauts et des bas, mais grâce au soutien sans faille de sa compagne, il a réussi. Eric Barone a même eu droit à un chapitre entier dans Blood, Sweat & Pixels, un livre passionnant revenant sur les coulisses de nombreux jeux, dont Stardew Valley.
Beaucoup feront remarquer que Stardew Valley s’est vendu à 40 millions d’exemplaires. De ce fait, nombreux sont ceux qui possèdent déjà le jeu. Certes. Son inclusion sur le PlayStation Plus permettra toutefois de toucher un nouveau public —ceux qui pensent ne pas être intéressés par ce type de jeu— mais aussi les plus jeunes, ceux qui, en 2016, jouaient peu. On notera également que ce titre n’est offert que sur PS4 alors qu’autrefois, il était cross-buy PS Vita.
Enfin, le troisième et dernier jeu est Viewfinder. Il s’agit d’un jeu d’énigmes à la première personne dans lequel vous pouvez notamment vous balader dans les clichés pris à travers un appareil photos. C’est pour le moins original et ça dure environ 4 à 6h.