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ITW EA Sports : la morsure de Suarez incompatible avec le PEGI 3+

Quelques heures avant que l’Allemagne n’étrille le Brésil, Electronic Arts nous a conviés dans un pub dans le 15è arrondissement de la capitale. L’intention était bien entendu de nous faire essayer la nouvelle version de FIFA 15; un build plus avancé que celui que l’on avait vu il y a plusieurs semaines et correspondant à celui montré à Los Angeles.
De manière générale, les sensations étaient à peu près identiques à celles éprouvées en mai. On a quand même noté des améliorations graphiques comme sur les coups de pied arrêtés où le tireur bougeait nerveusement les doigts. Il y a aussi eu quelques petites retouches au niveau du gameplay par rapport à notre précédente preview. Les dégagements au pied avec le gardien étaient par exemple beaucoup moins laborieux qu’auparavant. Un bon point, mais cela ne nous fait pas oublier que les contrôles, pourtant souvent très simples, ralentissaient énormément la construction du jeu. On verra si tout cela se confirme lors de la sortie de FIFA 15, fin septembre.
Outre quelques parties (et victoires bien sûr) sur FIFA 15, j’ai profité de cette séance pour m’entretenir avec Antoine Cohet, Marketing Manager à EA Sports France. Après une victoire sur le fil contre Pierre Menès, Antoine, fervent supporteur de Lyon, m’a rejoint à l’étage de l’établissement, à l’écart des enceintes crachant du Arctic Monkeys et du Coldplay. Une interview fleuve dans laquelle il a gentiment accepté de parler de la Wii U, de FIFA Street, d’Hervé Mathoux, de Pro Evolution Soccer, ou encore de revenir sur quelques détails liés à la conception même du jeu.
julientellouck.com : FIFA est donc développé au Canada qui est, comme chacun sait, une grande nation du foot. Aux dernières nouvelles, on retrouvait Di Vaio à Montréal ainsi que Nesta mais celui-ci a maintenant pris sa retraite.
Antoine Cohet : Les studios de développement à Vancouver s’occupent de FIFA mais pas seulement. Ils développent aussi NHL, SSX, UFC. . . Il y a donc pas mal de jeux de sport qui sont développés là-bas et l’équipe chargée de FIFA est vraiment composée de toutes les nations : Nick Channon et David Rutter (NDLR: les producteurs de la série FIFA) sont Anglais et dans l’équipe on retrouve des Colombiens, des Français. . . Il y a un peu toutes les nationalités donc et ce n’est pas exclusivement développé par des Canadiens.
On sait combien de nationalités différentes il y a à EA Vancouver?
Je ne sais pas vraiment, mais c’est beaucoup. Entre 20 et 30.
J’ai entendu le mot SSX il y a quelques instants. Cela signifie-t-il qu’un nouvel épisode est en développement?
Je citais simplement les jeux qui ont été développés là-bas. Pour l’instant, je n’ai pas d’informations dessus.
Quelle influence à EA France sur le développement de FIFA?
On n’invite pas que des journalistes spécialisés [lors des présentations]. On invite Pierre Menès, des gens de la communauté, tous les gens qui aiment jouer à FIFA et ils participent de près ou de loin à améliorer le jeu chaque année parce qu’ils peuvent aussi parfois rencontrer des développeurs. A l’E3, ou en mai dernier, ils ont eu l’occasion de croiser Nick Channon et de faire remonter leur avis. On a aussi des community managers qui sont en prise direct avec les gens de la communauté et qui suivent les forums. Donc, toutes les améliorations que vous voyez sur FIFA sont le fruit du partage de la communauté. C’est aussi la force de FIFA depuis plusieurs années : être vraiment à l’écoute des joueurs. Ce n’est pas qu’un simple outil marketing, c’est une vraie chose qui permet d’améliorer le jeu que ce soit en France, en Italie, en Allemagne, en Angleterre, en Espagne. . . Pour améliorer le jeu, il faut de toute façon écouter les joueurs que ce soit un jeu de foot ou un autre jeu, et c’est hyper important pour nous.
Vous travaillez aussi avec la FIFA. Est-ce que cela peut vous empêcher de faire certaines choses? Je me souviens qu’à l’époque, il y avait un code pour remplacer le ballon par la tête d’un joueur dans Le Monde Des Bleus; on pouvait aussi donner des high-kicks aux adversaires dans Adidas Power Soccer. Plus récemment on a vu, lors d’Uruguay – Italie, Suarez mordre Giorgio Chiellini. . .
La FIFA veut que le jeu soit le plus authentique possible. C’est pour cela que l’on a les vrais stades, les vrais joueurs. . . On essaye que le jeu soit le plus réaliste au niveau de la jouabilité aussi. FIFA est également un titre auquel on peut jouer à partir de 3 ans, c’est marqué sur la jaquette. On ne peut donc pas avoir d’insultes ou de violence. Je ne pense pas qu’on puisse alors mettre une morsure dans le jeu, même si c’est arrivé 3 fois avec Suarez. La FIFA a un droit de regard et il faut donc faire attention à ce que ce soit pour tous les publics.
Au niveau des statistiques des joueurs, est-ce que la FIFA pourrait avoir son mot à dire?
Pas à ce que je sache. Je sais qu’une équipe basée en Allemagne met à jour chaque semaine les stats des joueurs, en collaboration avec le Canada. Pour les joueurs du championnat de France, on utilise les notes du journal L’Équipe pour que les caractéristiques des joueurs soient liées à leurs vraies prestations sur le terrain.
Comment sont choisies les chansons EA Trax que l’on entend dans les menus? Est-ce que vous pouvez demander à ce qu’un artiste soit inclus?
Il y a une équipe basée à Los Angeles, avec des gens issus du monde de la musique qui travaillent de près ou de loin avec les maisons de disque pour savoir quels artistes exploseront l’année suivante. C’est vraiment un travail de collaboration avec les maisons de disque pour avoir les chansons qui seront à la mode quand FIFA sortira. On a pu par le passé faire intervenir des chanteurs français comme Soprano par exemple. L’importance c’est d’avoir quelque chose d’assez coloré, des musiques rocks, pop ou hip-pop pour que tous les styles soient représentés.
Pour rester dans l’ambiance sonore, les commentateurs seront toujours Hervé Mathoux et Franck Sauzée cette année?
Oui, tout à fait.
C’est vous qui les aviez choisis à l’époque?
C’était un choix fait entre l’équipe du studio et nous. On travaille avec Hervé Mathoux et Franck Sauzée depuis un certain nombre d’années et on a une relation de confiance importante avec eux; Hervé Mathoux bosse beaucoup sur les scripts pour les améliorer tous les ans. Si vous faites 500, 600 ou 700 parties chaque année, vous aurez à un moment l’impression que les mêmes commentaires reviennent. . . Pour chaque situation, il y en a cinq, six ou sept différents et si vous jouez beaucoup, forcément vous les réentendez. Des gens nous disent qu’ils aimeraient qu’on change de commentateurs, mais il ne faut pas oublier qu’Hervé Mathoux et Franck Sauzée passent chaque année six ou sept jours en studio pour enrichir le contenu. Si on devait en changer, il faudrait que la personne passe entre 30 et 40 jours en studio pour avoir la même densité de commentaires qu’on a jusqu’à présent.
Pour Hervé Mathoux et Franck Sauzée, c’est donc FIFA pour la vie?
Non pas forcément. Peut-être qu’ils n’auront plus envie ou que nous-mêmes aurons la volonté de faire autre chose. Pour l’instant ça se passe bien et je trouve que dans le jeu les commentaires sont plutôt assez bons.
Les précédentes années, on avait souvent 3 joueurs sur la pochette. Je me souviens même de Français comme Guillaume Hoarau ou Philippe Mexès par exemple. Maintenant, j’ai l’impression que l’on n’aura que Lionel Messi.
Il faut savoir que c’était seulement sur FIFA 14 qu’il n’y avait que Messi, en France du moins. Avant, on a eu Benzema qui était sur la pochette de FIFA 09 à FIFA 13. On avait fait plein de choses avec lui et on était un peu arrivé au bout de cette relation. La jaquette n’est pas encore annoncée et donc vous verrez qu’il y a peut-être des surprises à venir dans les prochaines semaines.
Est-ce qu’on peut imaginer des pochettes à personnaliser que l’on pourrait ensuite télécharger sur le site d’EA? Pour certains clubs anglais, FIFA 12 le faisait par exemple.
Il y a quand même eu des jaquettes clubs sur FIFA 11, 12, 13 et 14.
Mais c’était juste un logo. . .
Pour le PSG, sur FIFA 12 et 13, on avait 5 joueurs du club dont Zlatan et Thiago Silva lors de la dernière année. Les jaquettes club restent quelque chose de difficile car les transferts se font jusqu’à fin août et il faut qu’on décide début juillet; c’est assez compliqué.
Pour l’instant, l’accent est mis sur les versions next-gen : PS4, PC, Xbox One. Est-ce qu’on peut dire que les versions PS3 et 360 auront droit aux mêmes nouveautés qui ont été récemment présentées?
Tout à fait. Il y a encore une équipe de développement dédiée à la PS3 et à la 360. Beaucoup de gens jouent encore sur ces consoles et tout le monde n’est pas encore équipé en consoles nouvelles générations. Si on regarde ne serait-ce que les ventes de cette année, je pense que la PS3 et de la 360 seront devant celles de la PS4 et de la One. Il faut savoir qu’on a vendu des versions PS2 jusqu’à l’année dernière. . . Il faut continuer à améliorer le jeu, beaucoup de gens ne peuvent s’offrir une console next-gen et c’est important de répondre au plus grand nombre.
On a une idée des chiffres de FIFA 14 en France?
On sait qu’on en a vendu à peu près 10% de plus que l’année d’avant.
Pas de chiffres, donc?
On ne donne pas de chiffres malheureusement.
Et en répartition, combien représentaient les versions next-gen?
Il y a eu pas mal de bundles avec la Xbox One, donc c’est difficile pour nous de sortir des chiffres. Je dirais que c’était environ 20 à 25% des ventes.
C’était une bonne surprise?
C’était une très, très bonne surprise. Les constructeurs ont beaucoup poussé leur console ce qui a bien participé à FIFA qui était en plus plutôt bon, voire même très bon pour une première version sur une nouvelle console. Et il ne faut pas se le cacher : il n’y avait pas énormément de jeux cette année.
Finalement, il y en a une qui se retrouve à chaque fois toute seule, celle à qui EA avait promis un partenariat sans précédent : la Wii U. Aux yeux d’EA Sports, la Wii U est morte?
Je ne sais pas si elle morte mais c’est vrai que les jeux de foot ne se prêtent pas forcément le mieux à la Wii U.
Il y a une version Wii en revanche. . .
Il y a une version Wii, il n’y a pas de version Wii U car ça demandait des ressources de développement trop importantes par rapport au marché qu’on avait estimé sur le jeu de foot. On a sorti FIFA 13 sur Wii U, et ça n’a pas forcément très bien fonctionné. Donc pour l’instant, on a un peu mis ça en stand-by pour se concentrer sur les versions PS3 et 360, et faire de grosses améliorations sur PS4 et Xbox One qui sont le gros focus de cette année.
Sur VITA, FIFA sort chaque année mais ce n’est qu’une simple mise-à-jour des effectifs et des maillots; c’est même inscrit sur la boîte. Est-ce qu’il serait possible alors d’imaginer la mise en place d’un DLC, ce qui éviterait de repayer, à plein tarif, le jeu à chaque fois?
Je n’ai pas eu d’informations par rapport à ça donc je peux difficilement commenter ce point là.
Est-ce qu’on reverra un jour FIFA Street?
C’est possible, mais je n’ai pas d’info. Le dernier est arrivé en fin de vie sur les consoles car il est destiné à un public un peu plus mainstream. En début de génération, c’est plutôt des jeux gamers comme UFC. Pour des jeux plus mainstream comme FIFA Street, ou SSX puisqu’on en parlait tout à l’heure, ils arriveront un peu plus tard mais je n’ai véritablement aucune information par rapport à cela.
Vous avez un accord avec Microsoft au niveau de FIFA. Lors de vos compétitions, vous utilisez des Xbox One et FIFA Ultimate Team Legends est exclusif à la Xbox. Sait-on sur combien d’années tient ce contrat? Peut-on imaginer un jour FUT Legends sur PlayStation?
On ne sait pas. . . On travaille avec Microsoft, on a un gros partenariat avec eux. . . Pour les années futures, c’est difficile à dire. Le jeu vidéo change très vite et on peut faire évoluer les choses assez rapidement. C’est hyper prématuré de dire que sur FIFA 16 on fera des choses différentes. Pour l’instant, on se concentre sur FIFA 15 et on essaye d’améliorer le jeu année après année.
Avez-vous peur de PES?
Ce n’est pas une question d’avoir peur. On a vécu des années où la concurrence était beaucoup plus rude, où on était vraiment face-à-face. L’année dernière, le fait d’être seul sur le marché des nouvelles générations nous a donné un peu d’avance par rapport à eux mais on ne s’endort jamais sur nos lauriers. Le but c’est d’améliorer notre jeu qu’ils soient là ou pas. On écoute la communauté, c’est vraiment notre leitmotiv. Dans les studios, les gens sont à l’écoute et, trois semaines après la sortie du jeu, ils nous demandent ce qu’il faut améliorer. C’est vraiment ce qui fait la force de FIFA depuis des années et c’est pour cela que l’on a sorti des très bons jeux sur PS3 et 360. Comme dans toute compétition, il faut regarder ce que fait l’autre mais on se concentre notamment sur les améliorations à effectuer de notre côté.
A chaque news sur PES, on retrouve souvent dans les commentaires des internautes l’expression « le retour du roi ». C’est devenu un running gag bien sûr, mais on a aussi l’impression que, finalement, les gens jouent à FIFA en attendant que PES redevienne le leader. . .
A un moment donné, PES vendait plus que nous et les gens jouaient donc plus à PES. Mais FIFA avait été le jeu d’avant, donc le retour du roi, c’était aussi le retour de FIFA. Maintenant, FIFA a pris le devant par ses qualités et sa jouabilité. Après, les gens joueront au meilleur jeu, c’est tout. Et on fera tout pour que FIFA soit le meilleur.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.