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Manga : Lost Paradise, tome 1 – Notre avis

Lost Paradise est un manga… spécial. Outre son titre ayant -pour le moment- très peu de rapport avec le sujet de la série (vous le verrez, il n’y a rien de paradisiaque dans Lost Paradise), on reste partagé lors de la lecture du manga. Entre un malaise permanent face à la violence faites aux personnages féminins, et une envie de plonger avec une curiosité presque malsaine dans son univers oscillant entre misogynie exacerbée, ultra-féminisme revendiqué et homosexualité féminine latente, et à peine masquée. Car oui, il y a de tout ça dans Lost Paradise.
Utopia. Une académie unique au monde, acceptant uniquement les élèves les plus doués. Construite sur une île artificielle par une multinationale renommée (la société Iwahijiri), cette école promet un avenir brillant dans le secteur de son choix à n’importe quel élève qui en sort diplômé. Mais Utopia cache un étrange secret : l’Hexagram, son jeu virtuel grandeur nature, où les hommes uniquement peuvent s’affronter en utilisant les femmes comme armes. Chaque lycéen remportant un combat devient propriétaire de l’arme du perdant et peut faire ce qu’il veut de la jeune fille, devenue comme son esclave. C’est dans cet univers aux règles archaïques que débarque Sora, une jeune fille au caractère bien trempé et qui aime à se rêver en chevalier. Ça tombe bien : elle est étrangement la seule fille à pouvoir affronter les hommes dans l’Hexagram. Elle se trouve donc un but : délivrer de l’oppression des hommes toutes les jeunes filles du lycée et faire en sorte que la paix revienne à Utopia. Mais est-ce aussi simple de changer les mentalités ?
Enfer ou Paradis ?
A la lecture de ce premier tome, on pourrait de prime abord être choqué par la manière dont les femmes sont traitées dans Lost Paradise : ces dernières ne sont en effet rien d’autre que des faire-valoir pour les hommes, reléguées au rang de simples objets de loisir qu’on s’échange comme autant de cartes Pokémon. La violence physique et morale est le lot quotidien de ces pauvres lycéennes, dont on se demande forcément pour quelle raison elles acceptent d’être traitées de la sorte. Le fait de s’assurer un avenir confortable ne suffit évidemment pas pour justifier de tels actes et on préférera évoquer un certain masochisme du sexe- forcément- faible dans ce manga. Surtout lorsque Tsuki, la meilleure amie de Sora, évoque les règles du jeu avec une froideur et un détachement étonnant de fatalisme, sans évoquer une quelconque volonté de quitter les lieux. Les hommes sont tous (sans exception) des monstres sans visages (et surtout sans yeux) qui se rejoignent en une sorte d’entité sans nom dont le seul but est de torturer et d’humilier les femmes.
Et dans tout ça, il y a Sora, l’héroïne de cette histoire et petit grain de sable dans la machine, qui tente de renverser la vapeur et de changer les règles dans cette micro-société où l’égalité homme-femmes n’est qu’une utopie. Sora est forte, belle, rebelle et défonce les mecs à coups de latte. Une féministe pur jus, dont l’auteur, Tôru Noamura, force d’ailleurs un peu trop le trait : on pourrait aisément remplacer Sora par un jeune homme (du moins au niveau de son caractère) tant sa masculinité est mise en avant entre chaque mésaventure. Sora passe ainsi son temps à jouer un match qui semble perdu d’avance, défendant chaque jeune fille en détresse contre l’oppresseur masculin. Des hommes dont aucun ne semble vouloir rallier sa cause. A part peut-être un…
Ainsi, si les personnages féminins sont en souffrance permanente dans Lost Paradise, les hommes en prennent en réalité, encore plus pour leur grade : mesquins, lâches, violents, stupides et se complaisant dans cette pseudo-société misogyne, on peut se laisser attendrir par leurs victimes, mais on sera sans pitié pour les mecs qui ne sont, de toute façon, pas du tout à leur avantage dans ce manga. Sora prend alors le rôle d’une militante de la libération des droits des femmes, prête à tout pour changer les règles.
Enfin, le troisième élément (et pas des moindres) c’est évidemment l’homosexualité sous-jacente et l’érotisme à peine masqué qui se dégage de Lost Paradise. Souhaitant à tout prix délivrer toutes les jeunes filles d’Utopia de l’oppression masculine, Sora se constitue peu à peu un harem 100% féminin, avec des filles totalement dévouées à sa cause. Toutes les lycéennes de l’académie l’admirent, mais certaines se montrent peut-être un peu trop… expressives, pour que ce ne soit pas intentionnel de la part de l’auteur. Un cocktail de fan-service et de situations gênantes suffiront donc à Lost Paradise pour constituer un lectorat de choix dès ce premier tome.
Et pourtant… Tous ces éléments rassemblés ici pourraient paraître comme des arguments à charge contre Lost Paradise, mais le scénario, habilement mis en scène par l’auteur vous invitera à vous intéresser de près à cette nouvelle série. Les questions soulevées dès le premier tome sont légions : qui est réellement Tsuki ? Pourquoi ne semble-t-elle pas avoir de « propriétaire » ? Quel est donc ce mystérieux conseil des élèves, et quel est le but de son charismatique leader, L ? Évidemment, on se plaît également à vouloir connaître le fin mot de l’histoire et la manière dont Sora réussira, ou non, à mener à bien sa mission, et enfin devenir le chevalier qu’elle rêve d’être.
Et puis les dessins restent magnifiques, ce qui ne gâche rien.
A suivre, donc !

Manga
My Hero Academia Saison 7 : Une sortie prévue pour mai 2024

La très attendue saison 7 de My Hero Academia a officiellement une date de sortie : le 7 mai 2024. Cette annonce fait suite à la conclusion de la saison 6 en mars 2023, qui a laissé les fans impatients de découvrir la suite des aventures de leurs héros préférés.
Dans la dernière saison, les protagonistes ont affronté le Front de libération du paranormal dirigé par Shigaraki, laissant présager des développements passionnants pour Deku et son One For All. Alors que les attentes sont élevées, les fans devront patienter jusqu’à l’année prochaine pour la suite de cette saga animée populaire.
Par ailleurs, un projet live-action de My Hero Academia est également en cours de développement, mais les détails sur sa nature (film ou série) restent encore flous.
Manga
Akira Toriyama dévoile la maman de San Goku dans Dragon Ball

Si comme moi vous avez lu tous les tomes du Manga Dragon Ball d’Akira Toriyama, alors vous êtes tombé sur la même constatation que moi : la maman du héros San Goku n’est jamais mentionnée.
Pour les 30 ans du manga Dragon Ball (et oui déjà 30 ans de Kaméhaméha), Akira Toriyama a offert un cadeau aux fans en révélant l’identité de la mère de Goku dans le dernier opus sorti le 4 avril au Japon. Perso, je soupçonne le mangaka d’avoir gardé secrètement ce personnage pendant 30 ans afin de le révéler que maintenant.
La maman de Goku s’appelle donc Gine, et elle aurait rencontré le père de San Goku (Baddack) en intégrant son équipe de guerriers Saiyens. Comme vous le savez déjà, les noms des guerriers Saiyans sont tous inspirés des noms de légumes, ainsi le père de SanGoku Baddack fait référence au nom d’une plante baptisée Bardane, Raditz au légume radis, et enfin Gine (à prononcer “guiné”) n’est autre que l’anagramme de Negi, qui signifie poireau ou oignon en japonais. Au passage, je vous rappelle que le nom Saiyan de San Goku n’est autre que Kakarotto, dérivé de kyarotto qui signifie carotte.
En attendant une sortie en France, je vous laisse savourer les screens du mangas qui ont envahi les réseaux sociaux Facebook et Twitter.
via Konbini
Manga
Barakamon : Encrez dans la danse !

Barakamon, c’est l’une des nouveautés de la rentrée annoncées cet été par Ki-oon. Cette série de Satsuki Yoshino a l’originalité de prendre pour héros un jeune calligraphe. Si ce thème donne le sentiment d’être assez peu exploité dans le manga, ne vous fiez pas à cette première impression : Barakamon n’est pas un manga sur la calligraphie. De quoi ça parle, alors ? Réponse dans cette chronique…
Synopsis : Seishu Handa, étoile montante de la calligraphie japonaise, collectionne les prix d’excellence pour son travail. Beau et jeune, mais surtout d’une arrogance sans bornes, il met sa carrière en péril le jour où, excédé, il assomme un éminent conservateur de musée qui juge son travail “formaté et sans saveur”… Sanction immédiate pour ce coup de sang : Seishu est puni et contraint d’aller expier son crime sur une petite île, au fin fond de la campagne nippone !
Le jeune citadin, qui espérait au moins pouvoir pratiquer son art dans le calme, ne tarde pas à déchanter : entre les voisins qui débarquent à l’improviste et la bande de gamins qui a choisi son atelier comme terrain de jeu, la partie s’annonce compliquée… Attachants, irritants, farfelus et pleins de vie, les habitants du village vont chambouler son quotidien bien réglé.
“Barakamon” est une expression du sud du Japon qui signifie “avoir la pêche” ! Avec sa ribambelle de héros hauts en couleur et touchants à la fois, ce manga est un concentré furieusement communicatif de bonne humeur !
Barakamon : un trailer pour vous mettre de bonne… par Ki-oon
Garde la pêche !
Effectivement, Barakamon n’est pas un manga sur la calligraphie. J’en veux pour preuve le simple fait qu’il soit possible de remplacer le héros, Seishû Handa, par un peintre en mal d’inspiration, ou un écrivain frappé du syndrome de la page blanche… N’importe quel autre art aurait ainsi pu se substituer à celui que pratique notre héros. Pour une raison bien simple (et l’auteur le confirme dans la première de couverture) : les véritables héros du manga sont en réalité la province japonaise dans son ensemble, la simplicité de son quotidien et ses personnages aux centres d’intérêts très éloignées des préoccupations des gens de la ville.
Satsuki Yoshino nous le dit clairement : “J’espère bien vous transmettre tout l’amour que j’ai pour ma région natale“. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Car la nouvelle vie de Seishû, quelque peu chamboulé par l’était d’esprit positif des habitants du village, est racontée avec tant d’humour, de simplicité et de fraîcheur que l’on ne peut que se laisser séduire par ce concentré de bonne humeur. Certes, le héros a quelque peu tendance à broyer du noir de temps en temps, à détester (un peu) les passages intempestifs de la jeune Naru, la candeur de son gardien ou le côté frondeur des adolescentes Miwa et Tama.
Mais la bonne humeur ambiante nous fait vite oublier tout ce qui chez Seishû rappellera la grisaille citadine et, surtout, son ambition aveugle et sa volonté d’être premier à tout prix. A ce titre, on se doute de la manière dont le manga se terminera, mais cela n’enlève rien au charme de Barakamon.
Cette nouvelle série est donc une suite de petites histoires, un peu à l’image des yonkoma (des petites scénettes humoristiques qui se racontent en quatre cases, très populaires au Japon). Pas vraiment besoin de plus pour apprécier ce manga, dont l’humour omniprésent fait mouche presque à chaque fois. Le dessin de Satsuki Yoshino se prête d’ailleurs extrêmement bien aux délires de la petite Naru, dont on arrive très facilement à distinguer les moments où elle reste “normale” (sans pour autant rester calme dans son coin) et les moments où elle passe en mode “re-lou” (cf. les yeux en forme de billes).
Les enfants sont d’ailleurs omniprésents dans le manga, et l’on accueille avec plaisir la manière dont l’auteur projette ses souvenirs d’enfance en eux : leur quotidien dans une école de seulement neuf élèves, les légendes qu’ils se créent pour se faire peur, etc.
Le tout raconté avec une simplicité, une fraîcheur et une bonne humeur communicative.
Un manga parfait pour résister à la grisaille actuelle et à l’arrivée de l’hiver… 🙂