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PS4 NEO : Une fausse bonne idée?

Sauf retournement de situation, Sony devrait commercialiser en fin d’année une toute nouvelle PlayStation 4. Répondant au nom de code NEO, ce modèle afficherait de meilleures performances que la console actuelle. Pour le constructeur japonais, il ne s’agit cependant pas de remplacer la « première » PlayStation 4 mais tout simplement d’élargir son offre. Une sorte de produit premium qui serait avant tout destiné à un public souhaitant profiter de la 4K ou d’un rendu visuel supérieur à ce qui se fait en ce moment même. Mais depuis la multiplication de ces fuites, ça gronde sur les forums et les réseaux sociaux.
- A lire également: Nouvelles informations sur la PS4K / PS4 NEO
Il faut dire que choix surprend et peut même paraître illogique. Sony n’a pas besoin de redynamiser les ventes de sa PS4. Celles-ci sont excellentes puisque sa console caracole largement en tête dans les 3 grands territoires: l’Europe, les Etats-Unis et le Japon. A titre d’exemple, en Angleterre où la Xbox 360 dominait autrefois la PS3, plus de 70% des ventes de Dark Souls 3 ont été réalisées sur PlayStation 4, preuve de la popularité de la machine nipponne outre-Manche. Si on continue d’opposer la PS4 à la Xbox One, la dernière console de Sony ne pâtit pas non plus d’un manque de puissance. Au contraire, elle est même plus performante que son adversaire; bon nombre de jeux comme The Division, Star Wars Battlefront, Call Of Duty : Black Ops 3 ou la dernière production de From Software bénéficient ainsi d’une résolution plus élevée sur PS4 que sur Xbox One. Enfin, difficile de parler d’une future confrontation avec la Nintendo NX dont on ne sait pas grand chose.
D’après des documents officiels sur lesquels ont mis la main Giantbomb et Eurogamer, la PS4 NEO permettrait de faire tourner des jeux en 4K. Cette nouvelle console serait-elle uniquement une PS4K? Non. Ceux qui jouent sur un écran Full HD (1080p) verraient leurs jeux bénéficier d’une framerate plus élevée (ou plus stable) et tout simplement de meilleurs graphismes en règle générale. La PS4 NEO pourrait donc être destinée aux premiers acheteurs de la PS4 qui souhaiteraient alors obtenir un meilleur rendu visuel sur les jeux de cette génération, ou bien à un public déçu par les performances actuelles des consoles de salon. Toujours selon ces documents, Sony n’envisagerait pas de séparer les joueurs. La PS4 NEO et le modèle commercialisé depuis novembre 2013 devront donc cohabiter et les jeux en ligne devront accueillir tous les joueurs PS4 sans distinction.
Si la PlayStation 4 NEO se veut être une console premium ou haut de gamme, cela tend à signifier que la PS4 actuelle est un modèle moyen de gamme ou du moins par définition inférieure. Les 35,9 millions de possesseurs de PlayStation 4 (chiffre arrêté au 3 janvier 2016) risquent de se sentir trahis et pourraient à l’avenir se méfier. Certes, la première PS4 va continuer de recevoir chaque mois de nouveaux jeux, mais dans quel état seront-ils? Doit-on s’attendre à des jeux qui rament un peu, qui sont trop ambitieux et qui, au contraire, tournent parfaitement bien sur NEO? Le cas inverse est également à prévoir. Si la PS4 NEO peine à décoller, les développeurs pourraient alors décider de ne pas se consacrer pleinement à ce nouveau modèle. D’après les informations de Giantbomb, chaque jeu disponible à partir du mois d’octobre devra être compatible avec ces deux consoles. Cela ne signifie pas pour autant que la NEO (ou PS4K, appelez-la comme vous voudrez) sera commercialisée cet automne, mais cela nous donne toutefois un indice sur sa fenêtre de sortie. Une fois cette nouvelle machine disponible, il sera alors intéressant de se pencher sur deux cas : les jeux en réalité virtuelle grâce au PlayStation VR et Horizon Zero Dawn. Ce dernier, de par son statut de jeu First Party —il est développé par Guerrilla (Killzone)— devra montrer tout le potentiel de la NEO sans pour autant mettre sur la touche la PS4 version 2013. On pourrait aussi citer The Last Guardian ou Gran Turismo. . .
L’un des griefs qui revient le plus souvent à propos de la PS4 NEO est que cette machine va à l’encontre de ce que l’on attend des consoles de jeu. C’est-à-dire des produits qui fonctionnent par génération et qui ont une durée de vie d’environ 6 ans, même s’il y a eu jadis quelques exceptions —SEGA par exemple. Phil Spencer, patron de la branche Xbox au sein de Microsoft, déclarait ainsi à Game Informer au début du mois ne pas être très à l’aise avec l’idée d’une version améliorée de la Xbox One, bien que des rumeurs existent à ce sujet depuis un petit moment. Du côté des développeurs, l’arrivée d’une PS4 plus puissante en plus du modèle actuel n’est pas forcément bien perçue. Selon Colin Moriarty, ex-IGN et co-fondateur de KindaFunny, cela devrait engendrer une plus grande charge de travail et des dépenses supplémentaires. Co-créateur de Bioware, Greg Zeschuk s’est lui aussi montré très critique vis à vis de ce possible projet, déclarant en substance que forcer les studios à plancher sur différents hardwares était une mauvaise idée.
A trusted source tells me most developers are not happy with PS4.5, and having to develop around it. Extra cost, planning, other nonsense.
— Colin Moriarty (@longislandviper) April 19, 2016
Malgré ces nombreuses rumeurs et les affirmations émanant de sites réputés sérieux, Sony se mure dans le silence et attend sans doute l’E3 2016 pour officialiser cette nouvelle console. Certains consommateurs préférant attendre un modèle plus performant, cela pourrait avoir un petit impact sur les ventes. Un petit impact car le grand public n’est pas forcément au courant de ces histoires et parce que le mois de mai sera marqué par la sortie d’un très sérieux candidat au titre de Jeu de l’année : Uncharted 4 – A Thief’s End. Une production signée Naughty Dog qui devrait permettre à la PlayStation 4 de rayonner un peu plus au cours de ce printemps et de montrer que cette machine en a définitivement dans le ventre.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.