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Test : Metal Gear Solid – Ground Zeroes
Près de six années se sont écoulées depuis le long final de Metal Gear Solid 4, dernier opus à être sorti sur console de salon. L’épopée de Solid Snake est désormais terminée et il est maintenant temps de revenir à Big Boss, son père, et de comprendre sa véritable trajectoire dans sa lutte contre toutes les différentes organisations.
Metal Gear Solid : Ground Zeroes n’est pas une démo mais bien un prologue; un prologue extrêmement court constitué d’une seule et unique mission principale se terminant en moins d’une heure. Elle est certes accompagnée de 5 quêtes secondaires, mais leur intérêt scénaristique est bien moindre et elles ne durent pas non plus bien longtemps, environ 25 minutes chacune. La durée de vie de cette introduction à The Phantom Pain, dont la date de sortie reste inconnue, est donc assez rachitique d’autant plus que chaque mission se déroule dans le camp Omega. Bref, même si l’espace de jeu est assez important, on a vite fait le tour de cette base militaire, que ce soit de jour ou de nuit.
Après avoir expérimenté des zones plus élargies dans Guns Of the Patriots, Metal Gear épouse définitivement l’open-world et renouvelle, voire même révolutionne, le gameplay de la série. Place à la liberté désormais et à la modernité. Certaines situations peuvent ainsi être abordées de différentes façons tandis que Big Boss, doublé par le peu loquace Kiefer ‘Jack Bauer‘ Sutherland, a gagné en agilité comme en témoignent les nouvelles animations, encore perfectibles au passage. Le héros de Snake Eater rampe, saute dans les buissons, escalade les bâtiments et clotures, et se met automatiquement à couvert dès qu’un abri s’offre à lui. L’objectif est bien entendu de passer inaperçu et d’accomplir chacun des objectifs sans se faire repérer. Ground Zeroes renoue d’ailleurs définitivement avec l’infiltration après un MGS4 assez bancal. Et cela va de pair avec une IA plutôt convaincante.
On recense une quarantaine de soldats dans le camp Omega. Par rapport à la superficie globale, cela est assez faible mais les unités ennemies quadrillent finalement assez bien la zone et ont surtout un comportement crédible qui rend l’infiltration parfois imprévisible. Il leur arrive ainsi de discuter, de patrouiller à deux ou bien même d’utiliser un véhicule, sans oublier les gardes postés dans des miradors. Des soldats sont également amenés à vérifier une zone lorsqu’une caméra de surveillance ne fonctionne plus ou quand un générateur électrique n’alimente plus de façon correcte. Enfin, leur champ de vision a été amélioré et le radar a été définitivement supprimé. Big Boss est en quelque sorte livré à lui même dans une base hostile. Toutefois, et puisqu’on est en 2014, un arc de cercle indique lorsqu’un ennemi a des doutes et il est possible de mettre en surbrillance les adversaires. De même, le jeu passe en bullet-time dès qu’un ennemi a remarqué la présence du Boss afin de lui laisser quelques secondes pour réagir. Une option assez sympathique et qui est désactivable, histoire de rassurer les puristes. Toutefois, cela implique alors que toute la base passe en phase d’alerte au moindre faux pas.
Progresser furtivement est donc redevenu jouissif. Il ne s’agit pas simplement d’éviter les sources lumineuses ou de chercher les endroits touffus mais aussi de jouer directement avec l’IA. Le freeze! introduit dans Sons Of Liberty est un peu plus souple et le CQC permet à nouveau d’interroger les soldats attrapés. Sous la menace d’une lame, ces derniers révèlent la position d’armes sur le terrain, ou donnent des indications sur l’objectif à atteindre. En revanche, quand il faut cacher les corps, une conclusion s’impose : le tout manque d’interaction. Il est ainsi impossible de les dissimuler dans des coffres, bennes ou casiers qui sont pourtant nombreux sur le camp. De même, on ne peut pas entrer dans tous les bâtiments. La règle est simple et frustrante : si la porte n’est pas rouge ou grillagée, alors BB ne peut pas la crocheter. On note aussi qu’on ne peut éventrer les nombreuses bâches alors que cela aurait pu créer quelques situations sympathiques à la Splinter Cell. Mais surtout, Ground Zeroes a supprimé le ‘Toc-Toc’ : Big Boss, le soldat ultime, ne peut plus taper contre un mur. Ce geste emblématique de la série a disparu sans qu’on sache pourquoi alors qu’à plusieurs reprises il aurait pu s’avérer efficace. Les gardes ayant souvent un oeil les uns sur les autres, il est souvent judicieux de les séparer. On peut alors envoyer un chargeur vide afin de créer une diversion mais la différence est notable. Dans un cas on attire l’ennemi vers nous, dans l’autre on l’éloigne.
Malgré ces quelques petits accrocs, le gameplay de Ground Zeroes demeure d’une excellente qualité et d’une bonne fluidité. Metal Gear oblige, la mission principale est encadrée par des cinématiques à la mise-en-scène très soignée même si on regrette de les avoir presque déjà toutes vues au cours des trailers diffusés ces derniers mois. Le scénario, sans en trop en dévoiler, reprend là où Peace Walker s’était arrêté et parle comme toujours de trahison et d’espionnage avec Zero en point d’orgue, tout en sachant que le codec est enfin moins intrusif. Pour ceux qui se sentent perdus, un résumé écrit est proposé et permet de raccrocher les wagons avec toutes les différentes organisations et personnages. Enfin, parlons technique : sur PS4 le jeu tourne en 1080p à 60FPS et offre vraiment une agréable expérience, surtout de nuit et sous la pluie. Le rendu est très propre mais souffre en revanche d’un clipping peu discret. Il ne s’agit pas du jeu le plus impressionnant sur next-gen à l’heure actuelle, il n’y a pas de claque visuelle, mais le résultat demeure quand même très satisfaisant. Sur les machines d’ancienne génération, le jeu en 720p (upscalé) à 30FPS et sur Xbox One, en 720p natif à 60FPS. (cf – MGS : GZ comparaison de chacune des versions)
Que penser alors de ce Metal Gear Solid : Ground Zeroes? On ne peut nier que c’est un très bon jeu d’infiltration. Toutefois, son prix (entre 20 et 30€) peine fortement à justifier un contenu aussi réduit avec seulement une ‘vraie’ mission et un seul environnement. On aurait sans doute été plus indulgent si GZ contenait au moins 3 ou 4 missions principales de plus et plusieurs camps militaires à explorer mais ce n’est définitivement pas le cas. Et à moins de se forcer à remplir tous les défis et essayer de claquer le meilleur score/rang possible, on se rend facilement compte qu’on boucle trop rapidement l’affaire.
Metal Gear Solid : Ground Zeroes est développé par Kojima Productions et édité par Konami. Jeu sorti le 20 mars sur PS3, PS4, Xbox 360 et Xbox One. Version testée : PlayStation 4. PEGI 18.
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Metroid Prime 4 fera-t-il passer un cap à la série de Nintendo ?
La sortie de Metroid Prime 4 : Beyond approche à grands pas. C’est un soi un événement ; son prédécesseur, Metroid Prime 3 date de 2007. Et pourtant, il y a un risque que cet épisode passe inaperçu. Car malheureusement, depuis ses débuts, la série est boudée par le public.
En janvier 2019, Nintendo annonçait le reboot de Metroid Prime 4. Le jeu était alors en développement du côté de Bandai Namco et se voyait finalement transféré du côté de Retro. C’était un retour aux sources presque logique. Ce studio texan est en effet l’auteur de trois jeux Metroid Prime.
Rebooter un projet n’est pas anodin. Ce n’est pas un simple report comme bon nombre de jeux peuvent connaître. C’est un retour à zéro, un développement qui recommence pour repartir sur des bases saines.
Près de six ans après ce retournement de situation, Metroid Prime 4 : Beyond est enfin prêt à en découdre. Le jeu sera disponible dans 3 semaines, de premières previews sont disponibles, et les retours sont mitigés. Est-ce alors inquiétant ?
Metroid ne parvient pas à être au niveau de Mario et Zelda
Metroid est une licence culte du jeu vidéo. Mais le grand public s’en fout totalement. Cet été, la Newsletter Le Résumé Jeu Vidéo rappelait justement le paradoxe Metroid. C’est une franchise historique pour Nintendo, mais elle n’a jamais su s’imposer.
L’histoire de Metroid remonte à 1986 sur NES, la même année que The Legend Of Zelda. Metroid a alors inventé un genre —qu’on associera aux Castlevania pour devenir le Metroidvania— et repose sur une héroïne. A l’époque, c’était rare.

La série des Metroid a connu de nombreux titres, parfois en 2D, en 3D, sur portable ou consoles de salon. Mais jamais ses ventes n’ont explosé. L’épisode le plus vendu est ainsi Metroid Dread, titre sorti en 2021 sur Switch, et vendu à près de 3 millions d’exemplaires. Certes, c’est pas mal, mais si on compare à d’autres séries, c’est faible. Les Mario, Zelda et Pokémon dépassent facilement les 20 millions sur cette même machine. Luigi’s Mansion 3 a quant à lui franchi la barre des 14 millions d’exemplaires écoulés.
Metroid ne parvient pas à s’imposer et pourtant, la presse est unanime. Sur Metacritic, les premiers Metroid Prime affichent un score égal ou supérieur à 90/100. Metroid Dread est quant à lui à 88/100, ce qui reste excellent.
Metroid Prime 4 peut-il s’imposer ?
La communication autour de Metroid Prime 4 : Beyond est curieuse. Il donne parfois l’impression que Nintendo ne cherche pas à pousser ce titre. Kirby Air Riders, suite d’un jeu passé inaperçu sur GameCube, a ainsi eu droit à deux Nintendo Direct, chacun durant près d’une heure. Certes, ce Kirby est traité comme une nouvelle licence et est aidé par l’aura de Masahiro Sakurai, mais Metroid aurait pu lui aussi bénéficier de la même visibilité.
A la place, on le retrouve coincé au milieu d’autres jeux, à l’image de ce trailer qui révélait pourtant la moto et sa date de sortie. De même, on s’étonne que la trilogie Metroid Prime n’ait pas été entièrement remasterisée. Ce sont d’excellents jeux et seul le premier épisode a eu droit à ce traitement de faveur.
Des previews de Metroid Prime 4 sont tombées hier. Les retours manquent d’enthousiasme. VGC pointe notamment du doigt un side-kick imposé, du moins au cours de cette session de jeu. Miles MacKenzie —c’est son nom, serait un acolyte très bavard, essayant de temps en temps de faire de l’humour ou donnant fréquemment des indications à Samus. Le site anglais explique que cela tranche grandement avec l’esprit de la série qui repose sur l’exploration et ce sentiment d’isolation. Metroid Prime 4 semble être un jeu solide selon les dires du testeur, mais ce PNJ gâcherait l’expérience globale.
Difficile de dire ce qu’il en sera quand le jeu final sortira. Peut-être que le début est poussif mais que la suite est bien plus intéressante. Le choix d’ajouter un compagnon à Samus est en tout cas intéressant. Nintendo semble vouloir changer les règles de Metroid. Ça déplaira peut-être aux fans de la licence, mais c’est peut-être aussi comme ça que la série pourra s’ouvrir au plus grand nombre en devenant plus accessible.
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Malgré le Cloud Gaming, le PlayStation Portal ne peut remplacer la PS5
Le PlayStation Portal a hérité d’une grosse mise à jour. Désormais, il permet de jouer à des milliers de jeux en cloud gaming. C’est une excellente nouvelle pour les possesseurs de cet accessoire qui reste malgré tout un complément à la PS5 et non un remplaçant.
Deux ans après son lancement et après une beta de plusieurs mois, le PlayStation Portal se met enfin au cloud gaming. Jusque-là, il s’agissait d’une console remote ; elle servait à se connecter à distance à sa PS5 pour jouer à des jeux PlayStation installés sur cette machine. Avec cette mise à jour gratuite, le PlayStation Portal s’émancipe et gagne en indépendance. Depuis n’importe où, avec une simple connexion internet, vous pouvez jouer à des milliers de jeux vidéo. C’est bien, mais ce n’est pas encore parfait.
Comment fonctionne le cloud gaming sur le PlayStation Portal ?
Après avoir fait la mise à jour, vous découvrirez un nouvel écran d’accueil. Le PlayStation Portal dispose alors de 3 onglets. Le premier est la lecture à distance (remote) afin de se connecter à votre PS5. Le deuxième onglet est dédié au cloud gaming avec un accès direct à un large catalogue de jeux. Et le dernier est un moteur de recherche.
Il suffit ensuite de cliquer sur l’un des jeux pour le lancer et y jouer normalement.
L’option Remote du PlayStation Portal est accessible à tous. En revanche, pour accéder aux jeux en cloud gaming, il est obligatoire de posséder un compte PlayStation Plus Premium. Il s’agit de l’abonnement le plus onéreux, celui qui coûte 151,99€ par an, soit 12,66€/mois. Il offre cette option de streaming, en plus d’un accès au catalogue de jeux dits classiques, de versions d’essai pour certains titres et la possibilité de regarder des dizaines de films Sony Pictures.
Quels sont les jeux compatibles sur le PlayStation Portal ?
Au total, plus de 2800 jeux sont jouables en cloud gaming sur le PlayStation Portal. Il s’agit à la fois de certains titres du catalogue PlayStation Plus Premium, et de certains titres de votre propre bibliothèque de jeux numériques.

Dans les faits, on retrouve des jeux PS1, PS2, PSP, PS4 et PS5. Clair Obscur : Expedition 33, Ghost Of Yotei, Helldivers 2 et Fortnite sont par exemple compatibles. En revanche, des titres comme EA FC 26, Stardew Valley ou Death Stranding 2 ne peuvent pas être joués en Cloud Gaming. Il faudra alors passer par l’option Remote.
Naturellement, les jeux en réalité virtuelle ne sont pas non plus compatibles avec le PlayStation Portal.
Pourquoi l’expérience Portal n’est pas encore optimale ? Que manque-t-il à cette console ?
Le PlayStation Portal est un excellent accessoire. La qualité de l’écran est bonne et la prise en main excellente —il s’agit en fait d’une DualSense avec un large écran au milieu. En revanche, le Portal n’est pas encore prêt à remplacer la PS5.
Comme dit plus haut, il manque encore pas mal de jeux, même si on suppose que la liste des titres compatibles augmentera avec le temps.
Autre souci, le PlayStation Store n’est pas intégré nativement au Portal. Si on souhaite acheter un jeu, il faut alors passer par son téléphone ou un ordinateur, ce qui est forcément moins pratique.
On regrette aussi l’absence de consultation de ses trophées. On peut toujours en gagner, mais impossible de voir de quoi il s’agit exactement. Dans le même genre, on ne peut regarder ceux qui nous manquent.
Enfin, la gestion des sauvegardes peut parfois nous jouer des tours. Il faudrait une option de synchronisation pour être sûr que le jeu charge notre dernière sauvegarde. Sur un titre que j’ai fini récemment, il m’a remis au début de l’aventure, et a écrasé ma sauvegarde dans le Cloud. En rallumant la PS5 et uploadant la sauvegarde présente sur la console, cela a tout corrigé. Mais cela montre qu’il est nécessaire d’avoir une PS5 à ses côtés.
Quel bilan pour le PlayStation Portal et l’option Cloud Gaming ?
Il y a des manques qui sont évidents. Mais il faut bien admettre que le PlayStation Portal est devenu encore plus intéressant. Il repose tout de même sur un joli catalogue, et jouer dessus est hyper agréable.
Si vous êtes souvent en déplacement et que vous avez un abonnement PlayStation Plus Premium, alors le Portal est un merveilleux accessoire.
En revanche, si vous n’avez jamais eu de console PlayStation, et que vous souhaitez vous y mettre à travers le Portal et un abonnement Premium, je serais moins enthousiaste, la faute notamment à pas mal de jeux récents manquants. Ce peut être une porte d’entrée intéressante, à condition de se laisser porter par la liste des jeux PlayStation Plus, et donc une sélection imposée. Elle reste toutefois alléchante avec pas mal d’exclusivités dans le lot. Mais pour jouer à des titres bien précis, vérifiez au préalable la liste des jeux compatibles avec le PlayStation Portal.
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PS Plus : les jeux gratuits de novembre 2025 à ne pas manquer
Le service d’abonnement PS Plus gâte à nouveau ses membres : pour le mois de novembre 2025, trois nouveaux jeux gratuits sont disponibles pour les formules Essential, Extra et Premium. Ces titres s’ajoutent à votre bibliothèque et restent accessibles tant que vous conservez votre abonnement.
Une sélection variée pour tous les profils
Stray : l’indé française qui charme
Le premier titre mis à l’honneur est Stray, un jeu indépendant français développé par BlueTwelve Studio et édité par Annapurna Interactive. Vous incarnez un chat séparé de sa portée, dans une cité futuriste peuplée de robots, et devez trouver votre chemin en résolvant des énigmes environnementales.
Ce jeu mêle exploration, ambiance soignée et originalité narrative : un excellent ajout à votre catalogue.
EA Sports WRC 24 : l’expérience rallye
Pour les amateurs de course, EA Sports WRC 24 est proposé gratuitement ce mois-ci. Cette simulation de rallye inclut plus de 200 spéciales à travers le monde, de la Monte-Carlo au Japon, en passant par le Kenya ou le Portugal.
Pilotez des modèles emblématiques comme la Ford Fiesta Rally3 Evo ou la Toyota Yaris Rally1 Hybrid ’24 – un titre idéal pour les fans de sensations et de conduite technique.
Totally Accurate Battle Simulator : fun multijoueur garanti
Enfin, Totally Accurate Battle Simulator (TABS) : un jeu délirant mêlant stratégie, humour et création de contenu. Prenez la tête d’armées loufoques, jouez en solo ou en multi, et même créez vos propres cartes pour prolonger l’expérience.
Un excellent titre pour des sessions relax entre amis ou en famille.
À noter avant de les récupérer
• Les jeux sont disponibles pour tous les abonnés PS Plus (Essential, Extra, Premium) ; 
• Il faut les ajouter à votre bibliothèque avant le début du mois suivant pour en profiter.
• Même si l’accès est actif tant que l’abonnement est maintenu, certains contenus ou extensions peuvent être payants en supplément.
Conclusion
En novembre 2025, PS Plus propose une belle fournée de jeux gratuits : Stray, EA Sports WRC 24 et Totally Accurate Battle Simulator. Trois titres très différents mais chacun pertinent à sa façon, que vous soyez amateur d’ambiance narrative, de course ou de fun multijoueur. Pensez à les récupérer rapidement pour ne pas les manquer.
