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Test : Rainbow Six Siege — L’envie de tout casser
Plus de sept ans séparent Rainbow Six Vegas 2 de Rainbow Six Siege. Ubisoft a bien tenté de relancer la franchise au cours de ces derniers temps, mais Patriots n’a semble-t-il jamais vraiment convaincu les dirigeants du studio français, malgré plusieurs reboots et une annonce officielle en 2011 aux VGA. Ce projet a donc été définitivement annulé et Siege a pu voir le jour, lui qui adopte une toute autre vision : des affrontements rapprochés en 5 contre 5. La bonne solution pour un retour en grâce de Rainbow Six?
S’il entend avant tout conquérir le coeur des joueurs par son mode multi, Rainbow Six Siege n’oublie pas d’intégrer également du solo, mais en faible quantité. Cette dizaine de missions, appelées Situations, font en fait office de gros didacticiel face à une IA bien peu maligne mais qui a cependant le bon goût de ne pas être omnisciente. Mieux vaut donc dès le départ choisir un mode de difficulté avancé afin de ne pas trop s’ennuyer. Ce simili mode entraînement reste toutefois une étape assez importante avant de plonger dans le mode multi car il permet de faire connaissance avec plusieurs maps, les opérateurs et les bases du jeu : du CQB, des murs qui n’offrent aucune protection et la nécessité de toujours être sur ses gardes. D’autant plus que cette partie solo affiche des adversaires différents du multi avec notamment des kamikazes équipés de ceintures d’explosifs. Enfin, chaque Situation comporte des objectifs différents comme désamorcer une bombe, protéger une zone ou bien extraire un otage.
Le mode coopératif en ligne Chasse aux terroristes reprend le même principe que ces Situations sauf qu’ici, ce sont 5 joueurs qui doivent éliminer tous les adversaires ou sécuriser certains lieux. Là encore, c’est l’occasion de découvrir un peu plus en profondeur les spécificités de ce Rainbow Six Siege: une approche lente et la nécessité de bien s’entendre avec ses collègues pour une progression optimale. Une nouvelle fois, on ne saurait trop vous conseiller d’opter pour une difficulté élevée, pour ne pas dire « réaliste, » afin d’avoir un minimum de challenge et de forcer les ennemis à viser juste. Bien que leur comportement reste encore souvent incohérent, ces adversaires gagneront alors en efficacité, rajoutant ainsi une plus grande tension pour les joueurs. Mais au final, que l’IA soit redoutable ou pas n’a que peu d’importance; le mode principal de Siege reste avant tout ce multi compétitif opposant 10 joueurs répartis dans deux équipes. Et petit bonus, cela se joue à 60fps alors que les deux modes décrits ci-dessus sont bizarrement bloqués à 30fps sur PS4 et Xbox One.
Comme on pouvait largement s’y attendre, Rainbow Six Siege propose un feeling arcade où le joueur a sans-cesse le contrôle de son arme. La prise en main est alors très facile tandis que les armes ont un recul assez faible une fois qu’elles ont été un minimum personnalisées. Le gameplay du FPS d’Ubisoft reste cependant exigeant —chaque agent pouvant se retrouver au tapis après une grosse rafale— et offre une véritable courbe de progression. Cela passe bien sûr par la nécessité de bien connaître son équipement et plus particulièrement ce fameux gadget unique : masse, barbelés électrifiés, bouclier. . . On note aussi qu’un gros travail a été fait sur l’aspect sonore afin de retranscrire au mieux l’intensité des combats et de proposer une solide immersion, tandis qu’un perpétuel sentiment d’insécurité se fait sentir grâce à ce très bon level design. Camper ne signifie pas pour autant gagner dans Rainbow Six Siege quand la plupart des murs peuvent être éclatés ou quand les attaquants peuvent soudainement surgir du plafond ou par les fenêtres.
La mise en scène de ce R6 reste cependant très minimaliste. Si on se réfère à la première vidéo dévoilée par Ubisoft, on remarque ainsi de grosses différences avec le jeu final. L’hélicoptère est absent et l’opposition entre l’unité d’élite et l’équipe de terroristes a été remplacée par des agents du FBI et du GIGN qui s’attaquent par exemple à des membre du SAS. Une idée étrange voire même ridicule qui nuit en plus à la lisibilité puisqu’il est difficile, dans le feu de l’action de distinguer qui est qui. Cela incite en fait surtout à conserver ce HUD déjà bien chargé et de se fier alors aux indications visuelles comme par exemple ce réticule de visée qui change de couleur ou le nom de l’ennemi qui est inscrit en rouge. Rainbow Six Siege ne cherche pas forcément à faire dans le réalisme et c’est ainsi que la notion de Double-Tap n’existe pas —on envoie plutôt de bonnes grosses rafales—, on recharge par balles et non par chargeurs et chaque joueur débute avec pas mal de munitions. Le jeu de nuit n’apporte quant à lui aucun changement de gameplay et il est impossible de plonger dans l’obscurité une pièce avant de lancer un assaut.
Un autre gros changement que l’on peut voir dans la vidéo ci-dessus, c’est cette possibilité qu’ont les terroristes à fuir avec l’otage. Dans la version finale de Rainbow Six Siege, cela n’existe pas ce qui signifie qu’il est impossible de vraiment se replier ailleurs. L’affrontement aura forcément lieu dans la pièce où se trouve l’objectif et les 3 modes de jeu (protection de zone, otage et bombes) tendent à se ressembler fortement : les assaillants doivent toujours prendre d’assaut une pièce fortifiée. L’immense majorité des rounds se termine alors par une équipe qui a neutralisé l’autre; rares sont les fois où un camp réussit à désarmer une bombe ou sauver un otage. Ces objectifs ont alors ce petit côté inutile, mais ils servent en fait à éviter qu’un trop grand nombre de défenseurs ait envie de se la jouer loup solitaire. L’idée de se placer à l’autre bout du bâtiment pour prendre à revers les attaquants est une idée séduisante. Mais cela met terriblement dans l’embarras ceux qui doivent protéger l’objectif et qui se retrouvent en infériorité numérique.
Rainbow Six Siege n’est pas une véritable simulation et semble assumer ce petit côté arcade qui lui va bien. Les temps de chargement sont rapides, les rounds sont courts et hyper intenses, et les styles de jeu diffèrent suivant les opérateurs choisis. Le FPS d’Ubisoft parvient au final à proposer un jeu addictif dans lequel on s’ennuie difficilement, bien que la dizaine de maps disponible ait tendance à beaucoup se ressembler ou que des problèmes de finitions soient à déplorer. Le jeu a beau avoir été repoussé, on note ainsi plusieurs soucis, parfois mineurs —l’interface n’est pas exempte de tout reproche— et parfois plus importants comme ces personnages qui se coincent sans raison dans le décor (pensez à vous allonger pour repartir). Le matchmaking est de temps à autre capricieux et est bien loin d’être aussi efficace que celui de Star Wars Battlefront, tandis que les bugs de collision peuvent faire gagner/perdre une partie. Un conseil : si vous êtes le seul en vie dans votre équipe et que vous voyez le pied d’un joueur passer inexplicablement à travers un mur, alors n’hésitez pas et tirez à travers ce mur.
Ubisoft semble beaucoup croire en son FPS et promet un gros suivi. On espère alors des patchs pour améliorer les performances réseau et éliminer les quelques bugs restants, mais l’éditeur et développeur français a surtout indiqué que les maps additionnelles seraient toutes gratuites et que de nouveaux opérateurs seraient bientôt ajoutés. Ces derniers pourront être débloqués avec la monnaie du jeu ou bien en passant directement par la boutique en ligne. C’est forcément agaçant de voir des micro-transactions dans un jeu fortement axé multijoueur et vendu plein tarif, mais il s’agit —pour le moment— d’un modèle économique qui ne force pas à passer à la caisse. En terminant les missions du solo et en faisant quelques parties multi, on accumule largement assez de points pour débloquer plusieurs opérateurs dans chaque camp et Rainbow Six Siege a la bonne idée de laisser le joueur choisir à chaque fois quel personnage il souhaite débloquer. Il faut bien plusieurs heures pour accéder au casting complet, mais il n’y a pas ce sentiment qu’on nous prive de tel ou tel opérateur sous prétexte que l’on n’a pas encore atteint un niveau assez élevé.
Rainbow Six Siege est loin d’être parfait. Ce n’est pas le jeu le plus joli de l’année et il possède plusieurs défauts agaçants. Et pourtant, il réussit à être un titre accrocheur au gameplay bien ficelé et embelli par une destruction des décors aussi jouissive qu’intéressante, un jeu en équipe presque indispensable et des opérateurs suffisamment variés pour influer sur le déroulement d’une partie. Même s’il demande à être encore affiné, Rainbow Six Siege a largement les armes pour se faire une place au milieu des mastodontes Halo, Call Of Duty et Star Wars Battlefront en cette fin d’année.
Rainbow Six Siege est développé et édité par Ubisoft. Jeu sorti le 1 décembre 2015 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Version testée: PS4. PEGI 18.
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PS Plus : les jeux gratuits de novembre 2025 à ne pas manquer
Le service d’abonnement PS Plus gâte à nouveau ses membres : pour le mois de novembre 2025, trois nouveaux jeux gratuits sont disponibles pour les formules Essential, Extra et Premium. Ces titres s’ajoutent à votre bibliothèque et restent accessibles tant que vous conservez votre abonnement.
Une sélection variée pour tous les profils
Stray : l’indé française qui charme
Le premier titre mis à l’honneur est Stray, un jeu indépendant français développé par BlueTwelve Studio et édité par Annapurna Interactive. Vous incarnez un chat séparé de sa portée, dans une cité futuriste peuplée de robots, et devez trouver votre chemin en résolvant des énigmes environnementales.
Ce jeu mêle exploration, ambiance soignée et originalité narrative : un excellent ajout à votre catalogue.
EA Sports WRC 24 : l’expérience rallye
Pour les amateurs de course, EA Sports WRC 24 est proposé gratuitement ce mois-ci. Cette simulation de rallye inclut plus de 200 spéciales à travers le monde, de la Monte-Carlo au Japon, en passant par le Kenya ou le Portugal.
Pilotez des modèles emblématiques comme la Ford Fiesta Rally3 Evo ou la Toyota Yaris Rally1 Hybrid ’24 – un titre idéal pour les fans de sensations et de conduite technique.
Totally Accurate Battle Simulator : fun multijoueur garanti
Enfin, Totally Accurate Battle Simulator (TABS) : un jeu délirant mêlant stratégie, humour et création de contenu. Prenez la tête d’armées loufoques, jouez en solo ou en multi, et même créez vos propres cartes pour prolonger l’expérience.
Un excellent titre pour des sessions relax entre amis ou en famille.
À noter avant de les récupérer
• Les jeux sont disponibles pour tous les abonnés PS Plus (Essential, Extra, Premium) ; 
• Il faut les ajouter à votre bibliothèque avant le début du mois suivant pour en profiter.
• Même si l’accès est actif tant que l’abonnement est maintenu, certains contenus ou extensions peuvent être payants en supplément.
Conclusion
En novembre 2025, PS Plus propose une belle fournée de jeux gratuits : Stray, EA Sports WRC 24 et Totally Accurate Battle Simulator. Trois titres très différents mais chacun pertinent à sa façon, que vous soyez amateur d’ambiance narrative, de course ou de fun multijoueur. Pensez à les récupérer rapidement pour ne pas les manquer.
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Biped 2 : le retour des petits robots dans une aventure coopérative aussi fun que maligne
Sorti le 5 novembre 2025 sur PC, PS5, Xbox Series et Nintendo Switch, Biped 2 signe le grand retour des robots Aku et Sila dans une nouvelle aventure pleine d’humour et de coopération. Développé par NEXT Studios et édité par META Publishing, ce second épisode pousse encore plus loin les mécaniques de plateforme et de puzzle qui avaient fait le succès du premier opus.
Un concept simple et efficace
Dans Biped 2, les joueurs incarnent deux robots bipèdes chargés d’explorer une planète inconnue après la réception d’un mystérieux signal. Le concept est identique à celui du premier jeu : progresser à travers des niveaux truffés d’énigmes, d’obstacles physiques et de passages coopératifs à résoudre en duo.
Chaque jambe du robot est contrôlée indépendamment via les sticks analogiques, une idée originale qui donne au jeu une identité unique et un vrai challenge d’adresse. Cette mécanique reste au cœur du gameplay, mais le studio y ajoute désormais des nouveautés : grappin, deltaplane, glissades et interactions environnementales inédites.
Coopération renforcée et gameplay évolutif
L’un des grands plaisirs de Biped 2, c’est sa dimension coopérative. Le titre a été conçu pour être joué à deux, mais il intègre désormais un mode à quatre joueurs, de quoi multiplier les fous rires et les situations imprévisibles.
Certaines énigmes reposent entièrement sur la synchronisation entre les partenaires. L’un actionne un levier pendant que l’autre maintient une plateforme, ou les deux doivent bouger leurs jambes en rythme pour franchir un gouffre. Le tout demande coordination, communication et un vrai sens du timing.
En solo, le jeu reste accessible : les deux robots sont contrôlables par le même joueur, mais l’expérience reste plus exigeante qu’à plusieurs.
Un univers coloré et apaisant
Biped 2 mise sur un ton léger et une direction artistique très colorée. Loin du réalisme, le jeu propose des environnements variés — forêts, montagnes, planètes de glace ou déserts lumineux — avec un rendu visuel simple mais chaleureux.
Chaque biome réserve ses propres mécaniques, de nouveaux obstacles et parfois même des mini-boss à résoudre par la logique ou la coopération. La bande-son, discrète mais bien intégrée, renforce cette sensation de voyage et d’exploration détendue.
Du contenu et de la rejouabilité
Le jeu propose une campagne principale jouable seul ou en coopération, mais aussi des défis chronométrés et un éditeur de niveaux. Ce dernier permet à la communauté de créer et partager ses propres puzzles, garantissant une excellente rejouabilité.
Avec la possibilité de jouer à quatre, Biped 2 s’inscrit dans la lignée des grands jeux coopératifs modernes : simple à prendre en main, mais exigeant à maîtriser.
Un jeu accessible à tous les profils
- En duo local ou en ligne : idéal pour les soirées entre amis ou en famille.
- En solo : plus technique, mais toujours amusant.
- En communauté : les niveaux créés par d’autres joueurs prolongent la durée de vie.
Le ton général reste bienveillant et accessible, ce qui en fait une porte d’entrée idéale vers les jeux de plateforme modernes.
Plateformes : PC, PS5, Xbox Series, Nintendo Switch
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Le streaming dans le cloud débarque sur PlayStation Portal : une révolution pour les joueurs PS5
Dès le 6 novembre 2025, le streaming dans le cloud fait son entrée sur le PlayStation Portal, ouvrant une nouvelle ère pour les joueurs PlayStation Plus Premium.
Concrètement, il sera désormais possible de jouer à ses jeux PS5 directement depuis le cloud, sans passer par le Remote Play ni allumer sa console à la maison. Une avancée majeure pour le jeu nomade signé Sony.
Jouer à ses jeux PS5 partout, sans console allumée
Grâce à cette mise à jour, les abonnés PlayStation Plus Premium pourront profiter de leurs jeux PS5 en streaming, où qu’ils soient : à l’hôtel, dans un café ou chez un ami.
Le service permet de se connecter directement au cloud PlayStation pour lancer ses jeux, même si la PS5 est éteinte ou utilisée par un autre compte.
Des milliers de jeux compatibles dès le lancement
Dès le déploiement du service, les joueurs auront accès à une large sélection de titres compatibles avec le cloud gaming sur PS Portal, dont :
Astro Bot, Final Fantasy VII Rebirth, Fortnite, Resident Evil 4 ou encore GTA V.
Les abonnés au PlayStation Plus Game Catalog et au Classics Catalog retrouveront également plusieurs centaines de titres streamables, comme :
- Cyberpunk 2077
- God of War Ragnarök
- Hogwarts Legacy
- Sword of the Sea
- The Last of Us Part II Remastered
Une offre colossale qui rapproche encore un peu plus Sony du cloud gaming à grande échelle.
Une interface repensée pour le PlayStation Portal
Le PlayStation Portal profite aussi d’une interface modernisée articulée autour de trois onglets clairs :
- Remote Play : pour jouer aux jeux installés localement sur la PS5.
- Streaming dans le cloud : pour lancer instantanément les jeux compatibles.
- Recherche : pour trouver rapidement un titre et y accéder via QR code.
Les nouveautés à retenir
Cette mise à jour ne se limite pas au cloud. Sony ajoute aussi une série de fonctionnalités très attendues :
- Audio 3D sur les jeux compatibles (casques Pulse Explore & Pulse Elite)
- Verrouillage par mot de passe
- Écran d’état réseau pour surveiller la connexion
- Boutique intégrée pendant le streaming
- Options d’accessibilité (lecteur d’écran, taille du texte ajustable)
- Invitations en jeu directement accessibles depuis le menu rapide
Tout est pensé pour fluidifier l’expérience, du confort visuel à la sécurité.




Une sortie mondiale dès le 6 novembre
Le streaming cloud sur PlayStation Portal sera disponible en France et dans toutes les régions proposant PlayStation Plus Premium à partir du 6 novembre 2025, à 15h.
Les joueurs pourront alors découvrir une nouvelle façon de profiter de leur bibliothèque PlayStation, sans contrainte matérielle.
Sony franchit un cap historique avec l’arrivée du cloud gaming sur PlayStation Portal. Une avancée qui rapproche les joueurs d’un futur où la puissance de la PS5 tiendra littéralement dans la main — sans console, sans câble, et sans limite.
