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PS5: 3 erreurs de communication par Sony qui surprennent

C’est ce que l’on appelle une communication maladroite. Si la conférence PlayStation 5 contenait de solides annonces, on se rend compte que Sony a en fait souvent manqué de clarté, quitte à revenir sur d’anciennes promesses.
Pourquoi avoir tardé à évoquer les jeux de lancement?
Si une personne a uniquement regardé la conférence PlayStation 5 d’hier soir, il lui manquera alors de précieuses informations. Parmi elles, les jeux de lancement. Connaître la date de sortie et le prix d’une console, c’est bien. Savoir avec quels jeux on jouera, c’est mieux.
Il aura fallu attendre le communiqué officiel, plusieurs longues minutes après cet événement, pour découvrir les jeux édités par Sony au lancement de la PS5. On en compte cinq : Destruction All Stars, Sackboy A Big Adventure, le remake de Demon’s Souls, Marvel’s Spider-Man: Miles Morales et Astro’s Playroom qui sera déjà pré-installé sur toutes les PS5.
Chose curieuse, Sony semble vouloir garder ses secrets le plus longtemps possible. Ainsi, la très jolie séquence de gameplay de Spider-Man : Miles Morales n’indique aucune date de sortie. A la fin du trailer, on parle d’un vague fin 2020, et il en va de même pour la description officielle de la vidéo. Pourquoi cacher que ce sera le 19 novembre en France? Mystère.
Un jeu de lancement inconnu, un autre absent de la conférence
On ignore si Sony tiendra un autre gros événement dédié à sa PlayStation 5 dans les prochains jours. On l’espère un peu puisque certains jeux restent mystérieux. C’est plutôt gênants puisqu’ils seront disponibles d’ici deux mois.
En matière de jeux de lancement, on a longuement vu Marvel’s Spider-Man: Miles Morales et Demon’s Souls. En revanche, on a aucune idée de ce qu’est Destruction All Stars. C’est un titre multijoueur que l’on a rapidement aperçu en juin dernier à travers une simple cinématique.
C’est un titre qui sera tout de même vendu 80€ chez nous. Ce n’est donc pas un petit jeu. Et pour le moment, on ne sait pas grand chose à son sujet. Dans le même genre, il est surprenant que Sackboy ne voit pas revenu faire un petit coucou. Certes, lui aussi était présent en juin. Et avec du gameplay en plus. Mais ne pas le faire réapparaître hier donne l’impression qu’il a été mis sur la touche.

Sony va continuer à développer des exclusivités sur PS4
En mai dernier, Jim Ryan, le patron de Sony Interactive Entertainment, déclarait croire aux générations de consoles. « Nous pensons qu’il est temps d’offrir à la communauté PlayStation quelque chose de nouveau, quelque chose de différent qui soit uniquement possible sur PS5.«
On a finalement appris hier qu’au moins trois jeux exclusifs à la PS5 seront également sur PS4. Il s’agit de Marvel’s Spider-Man: Miles Morales, Sackboy A Big Adventure et, plus surprenant, Horizon: Forbidden West.
Produire des jeux cross-gen, ce n’est pas si grave. Le problème est que ces titres ne peuvent profiter pleinement des capacités des consoles next-gen. La PS4 et la PS5 sont deux consoles différentes. Un simple SSD est un véritable game changer. On ne parle pas uniquement des temps de chargement (beaucoup) plus courts mais aussi d’une nouvelle philosophie de design. Mark Cerny l’avait dit lui même lors de l’événement Road To PS5.

Ce petit mensonge est étrange. On ne comprend pas pourquoi Sony a agi ainsi et a caché que plusieurs de ses jeux seront aussi sur PS4.
Il y a de fortes chance que les prochains Spider-Man, Sackboy et Horizon soient sublimes. Mais on saura au fond de nous que la PS5 est capable de faire mieux; ces productions seront forcément un peu freinées par la PS4. Il existe toutefois une possibilité pour que ces jeux soient d’abord conçus sur PS5 puis portés sur PS4. Si c’est le cas, ça pourrait faire des dégâts. Il y a quelques années, les versions PS3/360 de Watch Dogs et L’Ombre du Mordor n’étaient clairement pas au niveau, par exemple.
Enfin, il est évident qu’avec une telle annonce, la PS5 perd alors de son attrait à court terme. Cela dit, ça ne semble pas gêner les joueurs puisque la PlayStation 5 est déjà en rupture de stock. Précisons toutefois qu’on a aucune idée du nombre de consoles qui a été mis en vente.
Bonus: Les jeux sur PS5 seront plus chers, mais ça, c’était attendu
La plupart des jeux édités par Sony sur PlayStation 5 coûteront 80€. Ce n’est pas surprenant. A chaque génération, les prix augmentent. Ce n’était toutefois pas le cas sur PS4 où les jeux avaient le même tarif que sur PS3. Pourtant, les coûts de développement ont explosé, notamment parce que les jeux ont énormément gagné en contenu. Il suffit de comparer Uncharted: Drake’s Fortune (PS3; 2007) avec Uncharted 4: A Thief’s End (PS4; 2016). Le premier cité se termine en moins de 8h. Le second en revanche dure plus de 15 heures et est sorti avec un gros mode multijoueur.
Pour lutter contre ces coûts de développement en hausse, les éditeurs ont souvent eu recours à diverses stratégies. On a ainsi vu une multiplication des éditions limitées, ce qui permettait d’augmenter le prix des jeux de manière incognito. Les micro-transactions ont également envahi pas mal de productions.
Donc oui, sans même évoquer l’inflation, ce nouveau prix des jeux PS5 était attendu. On ne sait pas si cela signifie la fin des micro-transactions; c’est sans doute faire preuve de naïveté. En revanche, on rappellera que de nombreux revendeurs n’ont jamais appliqué un tarif de 69,90€ pour les jeux PS4 et qu’au bout de quelques mois, les prix ont tendance à chuter sur le PlayStation Store.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.