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RDR 2 frappe encore: Shenmue et Metro Exodus repoussés

C’est officiel: Metro Exodus et Shenmue 3 ne sortiront pas en 2018. Ils ont été repoussés à l’an prochain, sans doute à cause de Red Dead Redemption 2.
En fin d’année, les achats se multiplient, notamment parce qu’il s’agit de Noël. De nombreux éditeurs en profitent donc pour sortir leurs jeux au cours de cette période. Certains n’ont toutefois pas pleinement confiance en leurs titres; ils savent qu’ils ne pourront pas rivaliser avec quelques grosses productions. Ils font donc profil bas et repoussent la date de sortie de leur jeu.
C’est ce qui vient de se passer avec Metro Exodus et Shenmue 3. Chacun était attendu pour cette seconde moitié de 2018. Ils sont désormais prévus pour 2019. Avec ces temps de développement supplémentaire, Deep Silver espère que chacun de ces titres héritera de magnifiques finitions et d’un calendrier moins chargé. « Nous vérifions constamment les progrès réalisés par [Metro Exodus] afin d’être sûr qu’il corresponde aux attentes des joueurs et des fans de la série, tout en gardant un oeil sur les annonces de nos concurrents » a ainsi déclaré Deep Silver dans un communiqué, récupéré par GamesIndustry.
En d’autres termes, cette fin d’année est trop dangereuse, il est donc plus raisonnable de repousser ces titres à 2019.
Le calendrier 2018 est déjà plus ou moins connu. En septembre, on retrouvera Dragon Quest XI, Spider-Man, Shadow Of The Tomb Raider, la trilogie Spyro et FIFA 19. Puis ce sera au tour de Forza Horizon 4, Call Of Duty Black Ops 4, Battlefield V et de Red Dead Redemption 2. A cela, il faudra sans doute rajouter l’extension de Destiny 2, Pokémon Switch, Smash Bros et une licence Ubisoft — Watch Dogs 3?
Metro Exodus et Shenmue III ont probablement d’immenses qualités, mais cela n’aurait pas suffi. Pour réussir (commercialement), il est nécessaire d’avoir de la visibilité.
Personne ne veut défier Red Dead Redemption 2
On se rend compte que Red Dead Redemption 2 est finalement identifié comme un terrible prédateur. Personne n’ose s’approcher de lui. Il est une menace et mieux vaut prendre ses distances. Le titre de Rockstar est le seul jeu capable de faire trembler Activision qui a avancé de 20 jours la date de sortie de Call Of Duty Black Ops 4.
On a beau ne rien connaître de ce Red Dead Redemption 2, on sait très bien qu’il sera un immense succès critique et commercial. C’est aussi un jeu capable de capter l’attention des joueurs pendant de très longues heures. Il y aura ce mode solo largement scénarisé, ce vaste monde ouvert à explorer… Et on n’oublie pas ce multijoueur sur lequel Rockstar a mis l’accent dès l’annonce de RDR2.
En parallèle, il y a fort à parier que les réseaux sociaux ne parleront que de Red Dead Redemption 2 durant des semaines. On devrait retrouver le même phénomène sur les sites internet qui multiplieront les articles. Que ce soit pour partager des vidéos qui font le buzz, donner des astuces, raconter des anecdotes… Cette fin d’année 2018 sera entièrement dédiée à RDR 2. Et cela peut causer deux (petits) problèmes.
C’est Red Dead Redemption 2 ou l’embouteillage de 2019
Le premier est la raréfaction des sorties de jeux vidéo aux alentours de la fin octobre. L’offre devrait être plus faible que d’habitude. Ce sera forcément dommage pour ceux qui n’ont aucune envie de s’aventurer dans l’Ouest Sauvage. Le second problème est 2019. Puisque chacun décide de repousser ses jeux, le calendrier de l’an prochain semble déjà bien chargé. Au cours des premiers mois, on aura l’exclusivité PS4 Days Gone, la nouvelle licence d’Electronic Arts Anthem ou encore le récemment annoncé RAGE 2.
A cela, il faut sans doute ajouter au moins une production signée Capcom (Devil May Cry V, remake de Resident Evil 2?) ou bien Ubisoft. On sait par exemple que le Français sortira trois jeux d’ici le 31 mars 2019. En juin, il y a The Crew 2, puis il faudra caser The Division 2 et un titre encore non annoncé. Ce n’est pas Skulls & Bones. Il a été repoussé à la prochaine année fiscale et Ubisoft a au passage confirmé qu’il serait payant et non Free-To-Play.
La volonté affichée par THQ Nordic / Koch Media d’éviter Red Dead Redemption 2 se comprend facilement. Le début d’année 2019 semble néanmoins tout aussi dangereux avec une forte présence de blockbusters et de jeux-service, dont Anthem. Pour des productions comme Metro Exodus et Shenmue 3, cela risque là aussi d’être compliqué. Et on n’oublie pas que dans son catalogue, celui qui a racheté le nom de THQ possède aussi Biomutant et Darksiders 3. Ces derniers devraient eux aussi être officiellement repoussés à 2019. Bref, la fin d’année 2018 et la première moitié 2019, c’est le choix entre un combat perdu d’avance et un gros embouteillage.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.