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Test : DiRT 5 – Le virage arcade parfaitement assumé

DIRT 5 est un jeu différent. Il ne faut pas se fier à son numéro qui laisse présager une suite classique. Le jeu de course de Codemasters fait ici un virage à 180 degrés pour un résultat qui séduira le grand public, à défaut des fans de simulation.
DIRT 5 est un jeu de course arcade. Voilà, c’est dit, et c’est ce qu’il faut retenir. Autrefois, la série semblait parfois hésiter. Maintenant, ce n’est plus le cas; c’est même parfaitement assumé. DIRT 5 est un jeu très accessible où on enchaine les dérapages contrôlés, où les sensations de vitesse sont très bonnes, où taper le décor n’influe pas sur le résultat final, où les véhicules répondent au doigt et à l’oeil, et collent à la route… Ce qui compte, c’est le plaisir de jeu immédiat, et cela se ressent dans ses modes.
Un solo qui va droit à l’essentiel
DIRT 5 embarque un mode carrière assez basique. Il n’y a pas grand chose à gérer et on enchaîne les courses. Il y en a 130 au total, pour 70 tracés uniques qui vous feront visiter les 4 coins du monde. On peut s’acheter des véhicules ou les décorer à notre guise, mais cela est accessoire, surtout quand on s’offre rapidement les meilleurs bolides. C’est véritablement une succession de courses sans avoir l’impression d’évoluer dans une compétition globale.
Le mode carrière de DIRT 5 porte assez mal son nom puisqu’il n’y a pas de véritable progression. Il n’en reste pas moins très bon. On affronte à chaque fois 11 autres adversaires dont on peut choisir le niveau. Les tracés sont excellents, avec une bonne dose de verticalité. Les surfaces varient également beaucoup : on ne joue pas de la même manière sur asphalte que sur glace ou dans la boue.
Un jeu qui en met plein la vue, mais pas tout le temps
DIRT 5 est un jeu qui parvient à surprendre. Le grand nombre de tracés rend presque chaque course unique. La météo dynamique réussit à rompre toute forme de monotonie qui pourrait par hasard s’installer. On regrettera toutefois quelques circuits illisibles, surtout la nuit tombée. Quant aux commentateurs qui discutent entre chaque course, ils n’apportent rien et on retrouve même des fautes d’orthographe dans les sous-titres.
Techniquement, c’est parfois inégal, notamment pour tout ce qui concerne l’éclairage. DIRT 5 reste joli et très agréable à regarder, surtout lorsque la pluie vient transformer le circuit en une piscine pleine de boue, le tout à 60FPS. On appréciera aussi l’ambiance autour de la piste ou les multiples vues : ras du sol, capot, tableau de bord, volant, et éloignées. Chacun y trouvera son compte.
DIRT 5 aime aussi varier ses épreuves. Outre celles très classiques, on retrouve des défis de sprint avec des monstres de puissance, des contre-la-montre sur des terrains accidentés, ou le fameux Gymkhana. Dans une petite arène, on doit alors conduire dans des passages étroits, dégommer des petits blocs ou multiplier 360 et donuts. DIRT 5 intègre même un éditeur de niveau afin de créer facilement ses propres courses d’obstacles. C’est facile à utiliser et rapidement, on obtient un mélange entre Trackmania et la série de Codemasters.
Pourquoi comparer DIRT 5 à MotorStorm est logique
Entre les courses dans la boue et le gameplay très arcade, beaucoup auront envie de dire que DIRT 5 rappelle pas mal MotorStorm. Le fait est que c’est vrai. Pas mal de courses donnent l’impression de revoir cette ancienne licence de la PS3. Il s’agit peut-être d’une revanche pour les développeurs car Codemasters a confié DIRT 5 son équipe de Cheshire. Il s’agit en fait des anciens d’Evolution, studio responsable de MotorStorm et Driveclub, avant d’être fermé par Sony, puis de passer chez Codemasters pour faire Onrush.
Manette en main, on note cependant que DIRT 5 est beaucoup plus sage qu’un MotorStorm. Il n’y a pas cette violence dans les affrontements ou ces différentes classes de véhicules qui se tirent la bourre; les déformations des voitures sont d’ailleurs assez sommaires. De même, les tracés manquent de folie. Il y a quelques sauts par-ci par-là, mais chez DIRT 5, ça reste en fin de compte plutôt réalistes.

Dans les courses en ligne, on retrouve un peu ce côté spectaculaire car tout le monde cherche à s’appuyer sur les autres pour passer plus facilement les virages en épingle. Hélas, nos quelques tests ont souvent été marqués par des serveurs qui mettent un temps fou avant de trouver une partie; serait-ce l’héritage de Driveclub? Le jeu embarque en revanche du multi local en écran splitté pouvant accueillir 4 compétiteurs.
Malgré ces serveurs à l’ouest, DIRT 5 est un jeu prenant, destiné à ceux qui veulent un jeu de course accessible, avec des bolides sous licence. Ça ne plaira pas à tout le monde, c’est certain. Mais pour tous ceux qui veulent conduire sans prise de tête sur la glace ou dans la boue, ça fera largement le job.
DIRT 5 est développé et édité par Codemasters. Jeu sorti le 6 novembre sur PC, PS4 et Xbox One. Il arrivera le 10 novembre sur Xbox Series X|S et le 19 novembre sur PlayStation 5. Ce test de DIRT 5 a été réalisé sur une PS4 normale. PEGI 12.

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.