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Wii U: Retour sur l’échec de Nintendo

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Selon les dires de Nintendo, la NX, nom de code de sa future machine, n’est pas vouée à remplacer la Wii U. Ce discours peine cependant à convaincre. Il y a plusieurs années, la firme japonaise disait la même chose lorsqu’elle évoquait la Nintendo DS et la Game Boy. Il suffit également de jeter un simple coup d’oeil aux sorties jeu vidéo de cette seconde moitié de 2016 pour se rendre compte que le calendrier Wii U est vide. Les jours de cette console semblent comptés et Nintendo donne l’impression de vouloir tourner la page de ce douloureux épisode. Face à la PS4 et la Xbox One, la Wii U n’a jamais réussi à s’imposer, voire même à inquiéter Sony et Microsoft. Et en affichant des performances très éloignées de sa prédécesseur, la Wii U a finalement souvent été cataloguée d’échec commercial.

news_wii_u_retour_sur_echec_nintendo_2Les chiffres officiels parlent d’eux-mêmes. Depuis son lancement en novembre 2012 aux Etats-Unis et en Europe, puis en décembre au Japon, la Wii U n’a conquis que 13,02 millions de personnes, une donnée arrêtée au 30 juin 2016. A titre de comparaison, on recense dans le monde 21,74 millions de GameCube, 32,93 millions de N64 et 101,63 millions de Wii. Du côté de la concurrence, Sony a déjà vendu plus de 40 millions de PS4, une console pourtant sortie 12 mois après la Wii U. Pour l’anecdote, entre le 1er octobre et le 31 décembre 2015, Sony a écoulé 8,4 millions de PlayStation 4. Cela signifie qu’en l’espace de 3 mois, la PS4 s’est autant vendue que la Wii U en deux ans.

A l’échelle mondiale, la Wii U est un grand raté commercial pour Nintendo. Il s’agit tout simplement de sa console de salon la moins vendue de son histoire, alors que la précédente, la Wii, a justement été sa machine la plus populaire. La Wii U avait pourtant de jolis arguments à sa sortie. C’était une console capable d’afficher des jeux en haute-définition tandis que son gamepad, qui mêlait écran tactile et boutons physiques, offrait de grandes possibilités sur le papier. A travers de nombreuses campagnes promotionnelles, Nintendo n’a pas non plus hésité à mettre l’accent sur son jeu en ligne gratuit ou la rétrocompatibilité de la Wii U, signifiant alors que cette dernière accepte les jeux et accessoires Wii, dont les fameuses Wiimote, indispensables lorsqu’il s’agit de jouer à plusieurs sur un même écran.

Nintendo avait une grande ambition avec sa Wii U: réunir sous la même bannière les joueurs occasionnels et les joueurs chevronnés, ceux que l’on appelle aussi les hardcore gamers. Cela n’a jamais fonctionné et les déboires du papa de Mario et Luigi ont débuté dès le lancement de la machine, voire même un peu avant. La stratégie opérée par Nintendo à l’époque était des plus curieuses, pour ne pas dire des plus étranges. Le nom Wii U a ainsi naturellement prêté à confusion et il pouvait être logique de penser que cette machine n’était qu’une extension, qu’il suffisait de brancher ce gamepad à la Wii pour obtenir alors la fameuse Wii U. Le suffixe «U» ne donnait pas non plus l’impression d’avoir affaire à un nouveau produit ; cela rappelle un peu la 3DS et la 3DS XL ou encore la DS et la DSi qui sont simplement des modèles différents au sein d’une même gamme. Enfin, le malentendu Wii/Wii U est également lié à la forte ressemblance de ces deux machines, ou encore de l’officialisation d’une Wii Mini, seulement quelques heures avant l’arrivée de la Wii U sur les étals.

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Les raisons de cet échec se retrouvent aussi au niveau du prix plutôt élevé de la console —entre 300 et 350€—, ou bien ce concept de gameplay asymétrique en multijoueur local. Le principe est simple: ceux qui jouent sur le téléviseur et celui qui a entre les mains le gamepad ne bénéficient pas des mêmes informations. Cette association de mots barbares a cependant pu déboussoler le grand public, peu habitué à cette règle de jeu quelque peu révolutionnaire. Le Gamepad offre de nouvelles possibilités, mais il est bien moins intuitif à utiliser que la Wiimote, même s’il permet de naviguer facilement dans les menus à l’aide de son écran tactile. Avec cette grosse manette, il ne suffit plus de mimer des gestes pour jouer. Il faut appuyer sur différents boutons, se servir des joysticks et aussi jongler entre le téléviseur et l’écran du Gamepad, ce qui, pour des personnes peu habituées au jeu vidéo, peut forcément être compliqué.

Finalement, le Wii U Gamepad est l’apanage des gamers/joueurs chevronnés, une manette qui a l’excellente idée de désengorger le téléviseur et d’offrir un HUD minimaliste pour une meilleure immersion. The Legend Of Zelda: The Wind Waker HD permet par exemple d’afficher sur l’écran du gamepad la carte des lieux. Du côté de ZombiU, on gère son inventaire depuis le gamepad. Le tout, en temps réel, ce qui crée alors une certaine forme de tension puisque le joueur doit en même temps jeter des coups d’oeil sur le téléviseur afin de vérifier si des zombies ne rodent pas dans les parages. Mais de nombreux titres ont cependant mis de côté ce Gamepad comme Minecraft voire même Mario Kart 8. Ce dernier propose bien l’affichage d’un énorme klaxon inutile ou d’une mini-map, mais la regarder en pleine course peut vite provoquer un tragique accident. L’écran du Gamepad peut néanmoins avoir une toute autre utilité puisqu’il donne la possibilité de transposer le jeu directement sur cet écran d’environ 15cm de diamètre, donnant alors l’occasion de libérer le téléviseur. Mais là encore, des titres font l’impasse sur le off-tv comme Splatoon.

Il n’est guère étonnant que certains jeux tirent un trait sur le gamepad. Il est en revanche surprenant de voir que Nintendo lui-même a désavoué au cours de cet été sa manette, parfois appelée à tort mablette. Eiji Aonuma, producteur de The Legend Of Zelda: Breath Of The Wild a ainsi affirmé que l’idée du Gamepad était une erreur: «Nous avons réalisé qu’avoir quelque chose sur le Gamepad et devoir jongler entre cet écran et celui du téléviseur perturbe l’expérience de jeu.» Il est néanmoins nécessaire de rappeler que ce Zelda BotW sortira à la fois sur Wii U et NX. Si on part du principe que la NX héritera d’une manette traditionnelle, alors la Wii U ne peut se permettre de proposer quelque chose de plus grâce à son écran additionnel. Car il ne faut pas se mentir: pouvoir jeter un œil rapide sur la carte des environs, sans passer par un fastidieux menu et un petit temps de chargement, est un véritable avantage. Il est toutefois évident que le Gamepad a plusieurs points faibles, à commencer par son ergonomie qui ne se révèle pas forcément très agréable sur de longues sessions de jeu, l’absence d’un écran multi-touch, l’oubli de vraies gachettes ou encore une autonomie très limitée.

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Au cours d’une réunion au sein de Nintendo, avant même la sortie de la console, il avait été dit que la Wii U pourrait se vendre à environ 100 millions d’unités. Quatre ans plus tard, cette information fait forcément sourire. Mais il faut bien se rendre compte qu’à l’époque il était assez compliqué de prévoir un tel échec ; la Wii venait de connaître un succès sans précédent et il n’y avait donc aucune raison d’imaginer que les choses puissent mal tourner. Et même en supposant un coup de moins bien, il était difficile de prédire le triste résultat actuel. Il suffit de prendre en exemple la PlayStation 3, arrivée après la PS2, console de salon la plus vendue de tous les temps. Malgré des débuts plus que laborieux, notamment à cause d’un prix prohibitif —599€ (!)— et d’un catalogue de jeux qui a mis du temps à se remplir, Sony en a finalement écoulé plus de 80 millions d’exemplaires.

Selon Shigeru Miyamoto, les faibles performances de la Wii U sont dues au tarif de la machine et l’essor des tablettes. L’iPad et ses concurrents sous Android ont effectivement pu mettre quelques bâtons dans les roues de la Wii U puisque le Gamepad, outre détenir des informations supplémentaires sur le jeu en cours, peut servir de tablette. On retrouve ainsi des applications comme Youtube et un navigateur internet compatible HTML 5. Il nécessite toutefois d’avoir la console allumée et de rester à proximité de celle-ci. Si beaucoup auront plus vite fait de dégainer leur smartphone pour chercher une petite information, en pleine partie, le Gamepad reste pratique pour effectuer une requête sans même quitter le jeu, ou bien accéder par exemple au miiverse, le réseau social de la Wii U. Evoquer les tablettes pour expliquer les difficultés rencontrées par la Wii U est assez curieux et peut paraître exagéré. Disons simplement que l’iPad et ses amis ont pu annihiler tout effet de nouveauté.

L’un des plus gros problèmes de la Wii U reste toutefois les jeux. Les premiers mois ont été assez creux en terme de sorties et le véritable échec de Nintendo est de ne pas avoir pu, une fois de plus, embarquer avec lui les éditeurs tiers. Ce sont pourtant bien eux qui font vendre des consoles. Si on reprend les cas de la Xbox One et de la PlayStation 4, lors de leur première année, elles ont principalement pu compter sur Battlefield, Call Of Duty, FIFA, Watch Dogs et Destiny pour séduire les consommateurs tandis que de nombreuses exclusivités étaient plus ou moins décevantes, comme Ryse: Son Of Rome, Knack et Titanfall. On se souvient pourtant que lors de la présentation de la Wii U, Electronic Arts avait fait le déplacement. Par la voix de John Riccitiello, son CEO à l’époque, EA avait alors évoqué ainsi de nouvelles opportunités de gameplay et un partenariat sans précédent entre l’entreprise américaine et Nintendo.

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Cette histoire d’amour n’aura duré que 6 mois, le temps pour Electronic Arts de sortir 4 jeux: Madden NFL 13, Need For Speed Most Wanted, Mass Effect 3 et un FIFA 13 héritant du gameplay du 12. Patrick Soderlund expliqua ensuite qu’aucun jeu Wii U n’était actuellement en préparation. «Notre métier en tant que créateurs de jeux vidéo et de dirigeants est d’être là où sont les joueurs. C’est aussi simple que cela» , déclara ainsi le Suédois à Eurogamer. Du côté d’EA France, interrogé quelques temps avant la sortie de FIFA 15, on nous avait répondu «que les jeux de foot ne se prêtaient pas forcément le mieux à la Wii U.» Les faibles ventes de la Wii U à son lancement et l’arrivée des nouvelles consoles auront donc eu la peau de ce fameux partenariat sans précédent.

Electronic Arts n’est pas le seul éditeur à avoir fait faux bond à Nintendo. Ubisoft a lui aussi quitté le navire Wii U pour les mêmes raisons: les faibles ventes de ses jeux sur cette plateforme. «Les consommateurs Nintendo n’achètent pas de jeux Assassin’s Creed. L’an passé, nous en avons écoulé qu’un tout petit nombre» dit ainsi Yves Guillemot pour expliquer l’absence d’Assassin’s Creed Rogue (voire même Unity) sur Wii U. Présent au lancement de la machine, ZombiU n’a quant à lui pas été rentable selon le dirigeant français. A cela, on peut aussi ajouter deux décisions importantes de la part d’Ubisoft: repousser Rayman Legends de plusieurs mois afin d’en faire un jeu multiplateforme et annuler la sortie d’un jeu Wii U dont le développement était pourtant terminé. L’éditeur et développeur français n’a cependant pas totalement abandonné la console de Nintendo puisqu’il lui réserve chaque année un nouvel épisode de sa série Just Dance, née sur Wii. Enfin, quand il s’agit d’évoquer les versions Wii U de Watch Dogs et Splinter Cell Conviction, il ne faut pas oublier que dans le premier cas, ce titre est sorti bien après les éditions PlayStation, Xbox et PC, et dans le second cas, que le mode coop en écran partagé a été amputé.

Le lancement de la Wii U en novembre 2012 ne laissaient pas forcément présager que les éditeurs tiers se feraient la malle les uns après les autres. Le line up était ainsi solide avec des titres comme Assassin’s Creed 3, Call Of Duty: Black Ops 2, FIFA 13, Darksiders 2, Batman: Arkham City, ZombiU et Tekken Tag Tournament 2. Les jeux tiers ont ensuite eu tendance à se raréfier, les ventes étant visiblement moribondes. Certains éditeurs ont toutefois quelque peu persévéré à l’image d’Activision qui décida de porter Call Of Duty: Ghosts sur Wii U, en parallèle des versions PC, PS3, PS4, 360 et One. Les ventes sur la console de Nintendo ont cependant eu du mal à décoller à en croire l’anecdote suivante: au Royaume-Uni, lors de sa première semaine de commercialisation, Call Of Duty: Ghosts s’est mieux vendu sur PlayStation 4 que sur Wii U. . . alors que la console de Sony n’était pas encore disponible en Europe —elle ne le fut que 3 semaines plus tard.

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Les faibles ventes de FIFA, Assassin’s Creed et Call Of Duty tendent à signifier que les possesseurs d’une Wii U se désintéressent fortement de ces titres pourtant ultra-populaires sur les autres machines. Par extension, on peut également en conclure que Nintendo n’a pas réussi à attirer ce public sur Wii U. Il faut dire que cette nouvelle console de salon partait avec quelques handicaps, en plus de ceux évoqués plus haut. La Wii U est ainsi sortie à la fin du cycle 360/PS3 et seulement un an avant l’arrivée du duo One/PS4. Sa puissance étant plus proche de celle de la old-gen que de la next-gen, il était compliqué pour Nintendo de créer le moindre effet wow alors que les graphismes restent l’un des plus gros arguments de vente à notre époque. On peut aussi évoquer l’interface lente de la console qui réclame plusieurs secondes rien que pour afficher le menu des paramètres ou l’absence d’un disque dur de grosse capacité alors que plus d’un quart des ventes de jeux vidéo se fait en dématérialisé de nos jours. La sortie tardive et le manque de puissance de la Wii U ont également été un grand frein pour déplacer des communautés sur cette console. Difficile par exemple de convaincre ceux qui jouent à Call Of Duty avec les mêmes amis depuis des années, alors que la Wii U ne propose aucune amélioration graphique et, surtout, n’est pas sûre de pouvoir accueillir tous les futurs épisodes.

Les joueurs occasionnels ont quant à eux pu ressentir des difficultés à appréhender cette nouvelle façon de jouer malgré la présence du très sympathique Nintendo Land dans de nombreux bundles, un titre chargé de vanter les mérites du gamepad. De manière générale, le grand public n’a pas accepté de repartir pour un tour. Les ventes de la console l’attestent, au même titre que celles des jeux. Parmi les 10 meilleures ventes software sur Wii U, on ne retrouve par exemple aucune trace de Wii Fit U ou de Wii Sports Clubs alors que leurs prédécesseurs, sur Wii, ont littéralement cartonné. Finalement, Nintendo s’en est quelque peu sorti grâce à ses valeurs sûres. Au 31 mars 2016, on recensait ainsi 7,5 millions de Mario Kart 8, signifiant donc que près d’un possesseur sur deux d’une Wii U a acheté ce jeu de course. Super Smash Bros U a également extrêmement bien fonctionné avec 4,8 millions d’exemplaires tandis que les jeux de plateforme New Super Mario Bros U et Super Mario 3D World ont chacun réalisé de magnifiques performances puisqu’ils ont dépassé les 4 millions.

Nintendo a également su suivre intelligemment les modes du moment, même celles parfois impopulaires. Big N s’est ainsi mis aux DLC, sans doute conscient que ces contenus téléchargeables, souvent décriés, permettent de prolonger la vie d’un jeu. Les deux packs pour Mario Kart 8 peuvent ainsi être achetés pour un total de 12€, et offrent 16 circuits, 8 véhicules et 6 personnages —soit un immense contenu pour un prix très raisonnable. Nintendo n’a pas non plus hésité à étoffer le casting de Super Smash Bros en ajoutant Bayonetta, Corrin, Cloud, Ryu, Roy, Lucas et Mewtwo, à la fois sur 3DS et Wii U via des DLC dits crossbuy. La firme de Tokyo a aussi une nouvelle fois sorti des remasterisations de jeux Zelda et s’est penchée à sa manière sur le marché des jouets vidéo en mettant en vente les Amiibo, ces petites figurines à l’effigie de personnages de jeux vidéo qui permettent de débloquer du contenu supplémentaire dans de nombreux jeux. On pourrait alors parler de DLC physiques, mais ces Amiibo ont la bonne idée d’être souvent compatibles avec plusieurs titres différents, et sont donc plus facilement rentabilisés.

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Le papa de Mario a également souhaité aller au delà de ses licences historiques et a ainsi livré Splatoon, un jeu de tir à la troisième personne qui propose des affrontements dynamiques très colorés en 4v4. Un pari réussi haut la main par Nintendo qui en a écoulé 4,27 millions d’exemplaires et a au passage mis la main sur un nouveau marché. Big N a également tenté le coup des exclusivités en provenance de développeurs tiers tels que The Wonderful 101, Bayonetta 2 et Devil’s Third. Tous ont un point commun: celui d’avoir rapidement disparu des charts. The Wonderful 101 est sorti dans l’anonymat, Bayonetta 2 est la suite d’un jeu qui n’a pas connu un grand succès commercial et Devil’s Third repose sur un multi bancal, un solo insipide et des graphismes d’un autre âge —ses serveurs fermeront d’ailleurs cet hiver.

Même s’il y a quelques ratés dans le lot —récupérer Devil’s Third est un choix par exemple très étrange—, dans l’ensemble, Nintendo reste un éditeur et développeur exceptionnel. Sur Metacritic, The Legend Of Zelda: The Wind Waker HD, Bayonetta 2, Super Smash Bros. Wii U et Super Mario 3D World ont ainsi un metascore supérieur ou égal à 90 sur 100. Mario Kart 8 et Super Mario Maker ont quant à eux obtenu un très bon 88/100 tandis que New Super Bros U, Xenoblade Chronicles X et Pikmin 3 ont respectivement décroché un 83, 84 et 87.

Il est en revanche étonnant de voir que Nintendo a laissé plusieurs de ses licences fortes de côté. Il y a bien eu plusieurs Zelda sur Wii U, mais au milieu des remasterisations et spin-off, on ne compte qu’un épisode majeur, Zelda: Breath Of The Wild, un jeu attendu pour l’an prochain qui vise aussi la NX. Il en va de même pour la Mario Galaxy qui n’a pas connu de véritable successeur; New Super Mario Bros. U se joue comme un jeu 2D, et 3D World fait écho à 3D Land sorti sur 3DS auparavant. L’absence de Metroid sur Wii U est aussi une énorme surprise. A cela on peut rajouter Animal Crossing qui a boudé cette console, ou Mario Strikers, et voire même F-Zero.

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L’échec de la Wii U est finalement issu d’une combinaison de nombreux facteurs. Certains paraissaient prévisibles, d’autres moins. Mais la Wii U, c’est avant tout l’histoire d’une console qui n’a pas réussi à surfer sur l’incroyable succès de la Wii —cette dernière l’a même freinée— et qui n’a pas été capable de conquérir le coeur des joueurs dits chevronnés. C’est l’histoire d’un produit rapidement boudé par les éditeurs tiers après des ventes plus que décevantes. La Wii U est finalement rapidement devenue une console Nintendo, avec des jeux Nintendo, à destination des fans de Nintendo. Pour beaucoup, elle aura donc été une excellente machine de complément, mais difficile d’imaginer que Big N n’entendait pas viser plus haut et proposer en quelque sorte une console dite principale. Désormais, pour le constructeur japonais, l’avenir a pour nom de code NX. On ne sait rien de ce projet, si ce n’est qu’il est attendu pour mars 2017 avec The Legend Of Zelda: Breath Of The Wild. Mais selon quelques rumeurs tenaces, la NX serait une console hybride, une portable capable de se muer en une machine de salon. Une chose est sûre, Nintendo aura besoin d’un concept fort et intelligible pour redevenir le constructeur n°1.

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Metroid Prime 4 fera-t-il passer un cap à la série de Nintendo ?

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La sortie de Metroid Prime 4 : Beyond approche à grands pas. C’est un soi un événement ; son prédécesseur, Metroid Prime 3 date de 2007. Et pourtant, il y a un risque que cet épisode passe inaperçu. Car malheureusement, depuis ses débuts, la série est boudée par le public.

En janvier 2019, Nintendo annonçait le reboot de Metroid Prime 4. Le jeu était alors en développement du côté de Bandai Namco et se voyait finalement transféré du côté de Retro. C’était un retour aux sources presque logique. Ce studio texan est en effet l’auteur de trois jeux Metroid Prime.

Rebooter un projet n’est pas anodin. Ce n’est pas un simple report comme bon nombre de jeux peuvent connaître. C’est un retour à zéro, un développement qui recommence pour repartir sur des bases saines.

Près de six ans après ce retournement de situation, Metroid Prime 4 : Beyond est enfin prêt à en découdre. Le jeu sera disponible dans 3 semaines, de premières previews sont disponibles, et les retours sont mitigés. Est-ce alors inquiétant ?

Metroid ne parvient pas à être au niveau de Mario et Zelda

Metroid est une licence culte du jeu vidéo. Mais le grand public s’en fout totalement. Cet été, la Newsletter Le Résumé Jeu Vidéo rappelait justement le paradoxe Metroid. C’est une franchise historique pour Nintendo, mais elle n’a jamais su s’imposer.

L’histoire de Metroid remonte à 1986 sur NES, la même année que The Legend Of Zelda. Metroid a alors inventé un genre —qu’on associera aux Castlevania pour devenir le Metroidvania— et repose sur une héroïne. A l’époque, c’était rare.

La série des Metroid a connu de nombreux titres, parfois en 2D, en 3D, sur portable ou consoles de salon. Mais jamais ses ventes n’ont explosé. L’épisode le plus vendu est ainsi Metroid Dread, titre sorti en 2021 sur Switch, et vendu à près de 3 millions d’exemplaires. Certes, c’est pas mal, mais si on compare à d’autres séries, c’est faible. Les Mario, Zelda et Pokémon dépassent facilement les 20 millions sur cette même machine. Luigi’s Mansion 3 a quant à lui franchi la barre des 14 millions d’exemplaires écoulés.

Metroid ne parvient pas à s’imposer et pourtant, la presse est unanime. Sur Metacritic, les premiers Metroid Prime affichent un score égal ou supérieur à 90/100. Metroid Dread est quant à lui à 88/100, ce qui reste excellent.

Metroid Prime 4 peut-il s’imposer ?

La communication autour de Metroid Prime 4 : Beyond est curieuse. Il donne parfois l’impression que Nintendo ne cherche pas à pousser ce titre. Kirby Air Riders, suite d’un jeu passé inaperçu sur GameCube, a ainsi eu droit à deux Nintendo Direct, chacun durant près d’une heure. Certes, ce Kirby est traité comme une nouvelle licence et est aidé par l’aura de Masahiro Sakurai, mais Metroid aurait pu lui aussi bénéficier de la même visibilité.

A la place, on le retrouve coincé au milieu d’autres jeux, à l’image de ce trailer qui révélait pourtant la moto et sa date de sortie. De même, on s’étonne que la trilogie Metroid Prime n’ait pas été entièrement remasterisée. Ce sont d’excellents jeux et seul le premier épisode a eu droit à ce traitement de faveur.

Des previews de Metroid Prime 4 sont tombées hier. Les retours manquent d’enthousiasme. VGC pointe notamment du doigt un side-kick imposé, du moins au cours de cette session de jeu. Miles MacKenzie —c’est son nom, serait un acolyte très bavard, essayant de temps en temps de faire de l’humour ou donnant fréquemment des indications à Samus. Le site anglais explique que cela tranche grandement avec l’esprit de la série qui repose sur l’exploration et ce sentiment d’isolation. Metroid Prime 4 semble être un jeu solide selon les dires du testeur, mais ce PNJ gâcherait l’expérience globale.

Difficile de dire ce qu’il en sera quand le jeu final sortira. Peut-être que le début est poussif mais que la suite est bien plus intéressante. Le choix d’ajouter un compagnon à Samus est en tout cas intéressant. Nintendo semble vouloir changer les règles de Metroid. Ça déplaira peut-être aux fans de la licence, mais c’est peut-être aussi comme ça que la série pourra s’ouvrir au plus grand nombre en devenant plus accessible.

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Malgré le Cloud Gaming, le PlayStation Portal ne peut remplacer la PS5

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Le PlayStation Portal a hérité d’une grosse mise à jour. Désormais, il permet de jouer à des milliers de jeux en cloud gaming. C’est une excellente nouvelle pour les possesseurs de cet accessoire qui reste malgré tout un complément à la PS5 et non un remplaçant.

Deux ans après son lancement et après une beta de plusieurs mois, le PlayStation Portal se met enfin au cloud gaming. Jusque-là, il s’agissait d’une console remote ; elle servait à se connecter à distance à sa PS5 pour jouer à des jeux PlayStation installés sur cette machine. Avec cette mise à jour gratuite, le PlayStation Portal s’émancipe et gagne en indépendance. Depuis n’importe où, avec une simple connexion internet, vous pouvez jouer à des milliers de jeux vidéo. C’est bien, mais ce n’est pas encore parfait.

Comment fonctionne le cloud gaming sur le PlayStation Portal ?

Après avoir fait la mise à jour, vous découvrirez un nouvel écran d’accueil. Le PlayStation Portal dispose alors de 3 onglets. Le premier est la lecture à distance (remote) afin de se connecter à votre PS5. Le deuxième onglet est dédié au cloud gaming avec un accès direct à un large catalogue de jeux. Et le dernier est un moteur de recherche.

Il suffit ensuite de cliquer sur l’un des jeux pour le lancer et y jouer normalement.

L’option Remote du PlayStation Portal est accessible à tous. En revanche, pour accéder aux jeux en cloud gaming, il est obligatoire de posséder un compte PlayStation Plus Premium. Il s’agit de l’abonnement le plus onéreux, celui qui coûte 151,99€ par an, soit 12,66€/mois. Il offre cette option de streaming, en plus d’un accès au catalogue de jeux dits classiques, de versions d’essai pour certains titres et la possibilité de regarder des dizaines de films Sony Pictures.

Quels sont les jeux compatibles sur le PlayStation Portal ?

Au total, plus de 2800 jeux sont jouables en cloud gaming sur le PlayStation Portal. Il s’agit à la fois de certains titres du catalogue PlayStation Plus Premium, et de certains titres de votre propre bibliothèque de jeux numériques.

Dans les faits, on retrouve des jeux PS1, PS2, PSP, PS4 et PS5. Clair Obscur : Expedition 33, Ghost Of Yotei, Helldivers 2 et Fortnite sont par exemple compatibles. En revanche, des titres comme EA FC 26, Stardew Valley ou Death Stranding 2 ne peuvent pas être joués en Cloud Gaming. Il faudra alors passer par l’option Remote.

Naturellement, les jeux en réalité virtuelle ne sont pas non plus compatibles avec le PlayStation Portal.

Pourquoi l’expérience Portal n’est pas encore optimale ? Que manque-t-il à cette console ?

Le PlayStation Portal est un excellent accessoire. La qualité de l’écran est bonne et la prise en main excellente —il s’agit en fait d’une DualSense avec un large écran au milieu. En revanche, le Portal n’est pas encore prêt à remplacer la PS5.

Comme dit plus haut, il manque encore pas mal de jeux, même si on suppose que la liste des titres compatibles augmentera avec le temps.

Autre souci, le PlayStation Store n’est pas intégré nativement au Portal. Si on souhaite acheter un jeu, il faut alors passer par son téléphone ou un ordinateur, ce qui est forcément moins pratique.

On regrette aussi l’absence de consultation de ses trophées. On peut toujours en gagner, mais impossible de voir de quoi il s’agit exactement. Dans le même genre, on ne peut regarder ceux qui nous manquent.

Enfin, la gestion des sauvegardes peut parfois nous jouer des tours. Il faudrait une option de synchronisation pour être sûr que le jeu charge notre dernière sauvegarde. Sur un titre que j’ai fini récemment, il m’a remis au début de l’aventure, et a écrasé ma sauvegarde dans le Cloud. En rallumant la PS5 et uploadant la sauvegarde présente sur la console, cela a tout corrigé. Mais cela montre qu’il est nécessaire d’avoir une PS5 à ses côtés.

Quel bilan pour le PlayStation Portal et l’option Cloud Gaming ?

Il y a des manques qui sont évidents. Mais il faut bien admettre que le PlayStation Portal est devenu encore plus intéressant. Il repose tout de même sur un joli catalogue, et jouer dessus est hyper agréable.

Si vous êtes souvent en déplacement et que vous avez un abonnement PlayStation Plus Premium, alors le Portal est un merveilleux accessoire.

En revanche, si vous n’avez jamais eu de console PlayStation, et que vous souhaitez vous y mettre à travers le Portal et un abonnement Premium, je serais moins enthousiaste, la faute notamment à pas mal de jeux récents manquants. Ce peut être une porte d’entrée intéressante, à condition de se laisser porter par la liste des jeux PlayStation Plus, et donc une sélection imposée. Elle reste toutefois alléchante avec pas mal d’exclusivités dans le lot. Mais pour jouer à des titres bien précis, vérifiez au préalable la liste des jeux compatibles avec le PlayStation Portal.

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PS Plus : les jeux gratuits de novembre 2025 à ne pas manquer

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Le service d’abonnement PS Plus gâte à nouveau ses membres : pour le mois de novembre 2025, trois nouveaux jeux gratuits sont disponibles pour les formules Essential, Extra et Premium. Ces titres s’ajoutent à votre bibliothèque et restent accessibles tant que vous conservez votre abonnement.  

Une sélection variée pour tous les profils

Stray : l’indé française qui charme

Le premier titre mis à l’honneur est Stray, un jeu indépendant français développé par BlueTwelve Studio et édité par Annapurna Interactive. Vous incarnez un chat séparé de sa portée, dans une cité futuriste peuplée de robots, et devez trouver votre chemin en résolvant des énigmes environnementales.  
Ce jeu mêle exploration, ambiance soignée et originalité narrative : un excellent ajout à votre catalogue.

https://dai.ly/x9t7lua



EA Sports WRC 24 : l’expérience rallye

Pour les amateurs de course, EA Sports WRC 24 est proposé gratuitement ce mois-ci. Cette simulation de rallye inclut plus de 200 spéciales à travers le monde, de la Monte-Carlo au Japon, en passant par le Kenya ou le Portugal.

Pilotez des modèles emblématiques comme la Ford Fiesta Rally3 Evo ou la Toyota Yaris Rally1 Hybrid ’24 – un titre idéal pour les fans de sensations et de conduite technique.



Totally Accurate Battle Simulator : fun multijoueur garanti

Enfin, Totally Accurate Battle Simulator (TABS) : un jeu délirant mêlant stratégie, humour et création de contenu. Prenez la tête d’armées loufoques, jouez en solo ou en multi, et même créez vos propres cartes pour prolonger l’expérience.
Un excellent titre pour des sessions relax entre amis ou en famille.

À noter avant de les récupérer
• Les jeux sont disponibles pour tous les abonnés PS Plus (Essential, Extra, Premium) ; 
• Il faut les ajouter à votre bibliothèque avant le début du mois suivant pour en profiter.
• Même si l’accès est actif tant que l’abonnement est maintenu, certains contenus ou extensions peuvent être payants en supplément.

Conclusion

En novembre 2025, PS Plus propose une belle fournée de jeux gratuits : Stray, EA Sports WRC 24 et Totally Accurate Battle Simulator. Trois titres très différents mais chacun pertinent à sa façon, que vous soyez amateur d’ambiance narrative, de course ou de fun multijoueur. Pensez à les récupérer rapidement pour ne pas les manquer.

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