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Xbox Series X: Microsoft confirme sa stratégie d’un éco-système Xbox

Pour Microsoft, l’avenir, ce n’est pas sa future Xbox Series X mais bien toutes les consoles Xbox, qu’elles soient next-gen ou plus anciennes.
Quand il s’agit de prendre la parole pour évoquer les futures consoles Xbox, Microsoft surprend. Petit retour en arrière. La next-gen a été évoquée dès l’E3 2018. Un an plus tard, rebelote mais avec cette fois-ci un nom de code: Project Scarlett. Puis tout s’est accéléré en décembre dernier lors des Game Awards: Microsoft a alors révélé le design de celle qu’on appelle désormais Xbox Series X. Et pour évoquer les caractéristiques technique de celle-ci, pas de conférence mais un article plutôt clair sur le blog officiel Xbox.
On va résumer ce long document en quelques mots: la Xbox Series X sera une console surpuissante équipée d’un SSD afin de réduire considérablement les temps de chargement. On rajoutera aussi une option permettant de switcher instantanément entre plusieurs jeux mis en pause, ou bien une console parée pour l’avenir avec notamment un port HDMI 2.1. Cela signifie notamment un temps de latence très faible afin de rendre les jeux encore plus réactifs.
La Xbox Series X sera-t-elle plus puissante que la PS5?
Microsoft est plutôt bavard et balance même le nombre de 12 Teraflops. Ça correspond grosso-modo à la puissance de calcul des machines. On l’utilise depuis quelques temps pour comparer les consoles HD comme la Xbox One (1,31TF), la PS4 (1,84), PS4 Pro (4,2) ou encore la Xbox One X (6TF). Ces 12 Teraflops sont également supérieurs aux 10,7TF de Stadia.
Bref, la Xbox Series X sera surpuissante. Et on ne peut s’empêcher de penser que si Microsoft agit ainsi, c’est parce qu’il sait que la PS5 affichera de moins bonnes performances. Cela reste à confirmer mais on imagine mal la firme américaine prendre un tel risque.
Le passage de témoin entre la Xbox One et la Xbox Series X se fera tout en douceur
L’information la plus intéressante reste néanmoins le Smart Delivery. Ce terme n’a pas encore hérité d’une traduction en français. De même, on s’étonne que Microsoft n’ait pas choisi de réutiliser le Cross-Buy, peut-être parce qu’on l’associe surtout à Sony. Dans les faits, le Smart Delivery signifie qu’il ne sera plus nécessaire de racheter un jeu si on passe à une console next-gen. Qu’on joue sur Xbox One, Xbox One X ou Xbox Series X, ce sera toujours le même Bluray. Les performances (résolution, fluidité…) seront en revanche différentes suivant les supports. Quant aux jeux en dématérialisé, tout devrait se faire naturellement.
Ce Smart Delivery est assuré pour l’ensemble des jeux édités par Xbox Game Studios comme Halo Infinite ou le prochain Forza MotorSport; rappelons que ces jeux seront cross-gen, donc à la fois sur Xbox One et Xbox Series X. Les éditeurs tiers (EA, Bethesda, Activision…) seront libres d’adhérer à ce programme ou pas. Du côté de CD Projekt, il a été confirmé que CyberPunk 2077 serait Smart Delivery. Chacun sera donc libre d’acheter ce RPG sur Xbox One le 17 septembre puis d’y jouer plus tard sur Xbox Series X, sans frais supplémentaire. Avec le Smart Delivery, on achète un jeu et on y joue ensuite sur la Xbox de son choix, quand on veut.
La Xbox One, la Xbox One X et la Xbox Series X appartiennent à la même famille de consoles
Depuis longtemps, Microsoft cesse d’indiquer combien de Xbox One ont été vendues dans le monde entier. C’est un concept désuet pour le constructeur américain qui préfère parler d’utilisateurs actifs chaque mois. Le Smart Delivery confirme cela: Microsoft veut proposer la plus grande offre possible pour convaincre le plus grand nombre. Si quelqu’un continue d’être sur Xbox One et d’acheter du contenu, alors Microsoft sera gagnant puisque ça restera un joueur Xbox. « Je n’ai pas besoin de vendre une version bien précise d’une console pour atteindre mes objectifs. Le business n’est plus de savoir combien de consoles on vend. Le business est de savoir combien de personnes jouent au jeu qu’ils ont acheté et comment ils y jouent. » disait ainsi Phil Spencer, aka monsieur Xbox, lors du dernier E3.
Microsoft vise le long terme, avec sans doute comme finalité le cloud gaming (xCloud). Mais pour convaincre, il ne s’agit pas uniquement de proposer une console surpuissante et un Smart Delivery plutôt malin: il faut du contenu. Ce sont les jeux qui font le succès d’une machine. C’est l’occasion de rappeler que la Xbox Series X sera rétrocompatible avec les titres Xbox, Xbox 360 et Xbox One (sauf exceptions). Tous les abonnés au Xbox Game Pass auront donc dès le jour J accès à une immense ludothèque. On attend bien sûr les nouveautés mais pour le moment, Microsoft a une stratégie claire et séduisante. Reste à voir ce que proposera la concurrence.
Et la PlayStation 5?
Rumeurs et autres insiders laissaient entendre une présentation en grande pompe de la PlayStation 5 en février. Nous sommes le 26 et toujours rien; il reste néanmoins encore quelques heures avant mars. Sony est discret et quand il s’agit de communiquer, le Japonais est imprévisible. Les premiers détails sur la PS5 ont été donnés à travers deux articles dans le magazine spécialisé Wired. Puis un logo a été dévoilé lors du CES… Ça fonctionne puisque cette image a battu des records sur les réseaux sociaux. C’en est presque injuste pour la concurrence.

Sony prend son temps et profite de son statut de leader du marché —il se dit que le ratio PS4/Xbox One serait de 2:1. Le Japonais observe la concurrence, comme s’il attendait le moment propice pour réagir. Il se dit néanmoins que Sony connaitrait quelques soucis. La PS5 coûterait très chère à assembler et l’actualité —le fameux Coronavirus— pourraient ralentir ses plans (communication, production…). En attendant, Microsoft avance brillamment ses pions et c’est au tour de Sony de jouer. Oui, mais quand?

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Sony tease la PS6 : premières infos prometteuses sur les technologies à venir

Sony vient d’ouvrir le bal autour de la prochaine génération PlayStation, sans pour autant prononcer le nom officiel « PS6 ». Une vidéo technique récemment publiée met en lumière de nouvelles technologies — Neural Arrays, Radiance Cores, Universal Compression — laissant entrevoir ce que pourrait être la console de demain.
Un teasing méthodique plutôt qu’une annonce officielle
Dans cette vidéo, Sony invite Mark Cerny (architecte PlayStation) à dialoguer avec un expert d’AMD. Ensemble, ils dévoilent les technologies censées être au cœur d’un Project Amethyst, supposée feuille de route pour une console future. Mais à aucun moment le terme PlayStation 6 n’est mentionné : le constructeur joue la carte du teasing bien dosé pour susciter l’intérêt sans s’engager définitivement.
Les technologies qui font parler
- Neural Arrays : unités de calcul dédiées à l’intelligence artificielle, probablement utilisées pour l’upscaling et des traitements visuels avancés.
- Radiance Cores : cœurs logiques axés sur l’amélioration du ray tracing et de l’éclairage, voire du path tracing.
- Universal Compression : technologie pour optimiser la bande passante, réduire les temps de chargement et transférer rapidement de grandes quantités de données.
Ces noms techniques pourraient sembler marketing à première vue, mais ils posent les jalons d’innovations visuelles et de performances qui pourraient placer la prochaine PlayStation dans une nouvelle dimension.
Ce que cela laisse entrevoir
- Une rétrocompatibilité renforcée, notamment avec la série PS5, grâce à la continuité technique.
- Une console qui pourrait pousser le graphisme en temps réel, avec des effets de lumière et d’ombre très poussés.
- Une focalisation sur la fluidité, les temps de chargement réduits, et une meilleure circulation des données entre mémoire, disque et rendu.
- Des interrogations restent : quel sera le prix ? Une version sans lecteur physique est-elle envisageable ? La compatibilité avec les supports physiques sera-t-elle sacrifiée à l’ère du dématérialisé ?
Pourquoi cette opération de teasing est stratégique
Sony prépare le terrain avant l’annonce officielle. En publiant un contenu technique mais non définitif, la marque capte l’attention des passionnés, alimente les discussions médias, et installe une attente sans prendre de risque. La PS5 fêtera bientôt ses 5 ans : c’est le bon moment pour commencer à esquisser ce que pourrait offrir la suite.
Mon ressenti : l’ombre d’une PS6 déjà palpable
On n’a pas encore de confirmation officielle, mais ce teaser met en lumière une ambition claire : pousser les limites techniques et visuelles. Je suis intrigué — ces technologies, si elles se concrétisent, pourraient transformer l’expérience PlayStation.
Pour l’instant, c’est un jeu de patience et d’observations. Mais le décor est posé, les promesses sont là.
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Pourquoi le Game Pass a grandement augmenté ses prix?

Le prix du Game Pass a pris 50% en une annonce. C’est plus que l’inflation, non?
Mercredi dernier, coup de tonnerre pour tous les abonnés Game Pass : le prix de l’abonnement a augmenté. Ou plutôt explosé. Une hausse de 50%, ce n’est pas rien, et la barre des 20€/mois a largement été franchie. A quoi joue Microsoft ?
Quels sont désormais les avantages du Game Pass?
Oui, le prix du Game Pass a augmenté. Mais le service a avant tout évolué. Il se veut plus flexible —il introduit le Game Pass Premium— et il offre plus de choses dans son offre Ultimate.
Voici comment se décomposent désormais les offres :
- Le Game Pass Essential à 8,99€/mois
- jeu en ligne
- accès une cinquantaine de jeux
- Le Game Pass Premium à 12,99€/mois
- accès à 200 jeux, mais les productions Xbox Game Studios / Bethesda / Activision ne sont disponibles que dans les 12 mois de leur sortie, et Call Of Duty n’est pas inclus
- Le Game Pass Ultimate à 26,99€/mois
- accès à 400 jeux dont tous les titres Xbox Game Studios / Bethesda / Activision en Day 1, dont Call Of Duty
- Ajout de l’EA Play qui coûte séparément 5,99€/mois
- Ajout de l’Ubisoft+ Classics qui coûte séparément 7,99€/mois
- Ajout du Club Fortnite qui coûte séparément 11,99€/mois
A cela, il faut également ajouter le cloud gaming et des avantages sur les jeux Riot Games.
Sur le papier, l’offre Ultimate reste une affaire en or. Si on additionne l’EA Play, l’Ubisoft+ Classics et le Club Fortnite, on monte déjà à 26€. Les joueurs ne paieraient alors que 1€ pour accéder à 400 jeux dont Call Of Duty dès sa sortie dans le commerce.

Les choses sont toutefois plus compliquées. L’EA Play et désormais l’Ubisoft+ Classics et Club Fortnite doivent normalement agir comme des bonus. L’intérêt du Game Pass a toujours résidé dans son catalogue de jeux récents, dont les titres first party. Et désormais, pour profiter de cela, il faudra débourser 26,99€/mois contre 17,99€/mois auparavant. On passe la barre psychologique des 20€ et même des 25€.
Pourquoi une telle augmentation du Game Pass Ultimate ?
Selon Bloomberg, la branche Xbox est une nouvelle fois mise sous pression par Microsoft. A la suite de l’inclusion de Call Of Duty Black Ops 6 dans le Game Pass, les chiffres n’ont pas explosé —il n’y a pas eu une hausse significative des abonnés.
Au contraire, ce cadeau auprès des clients Game Pass aurait représenté un manque à gagner de près de 300 millions de dollars pour l’Américain ; les ventes de Black Ops 6 auraient chuté sur PC et Xbox, ne représentant que 18% du total. La direction de Microsoft aurait alors exigé à sa division Xbox de redresser la barre.
Et dans ces cas là, quand on ne réussit pas à attirer de nouveaux consommateurs, on fait davantage payer ceux existants. Comme le rappelle la newsletter Le Résumé Jeu Vidéo, cette stratégie est déjà appliquée par pas mal d’acteurs dont Sony. La manette DualSense Edge à 220€ et la PS5 Pro à 800€ s’adressent à une niche, mais une niche qui a des moyens pour sa passion et qui passe à la caisse.
Il en va de même pour le PlayStation Plus. Le nombre d’abonnés stagne autour des 40/45 millions, mais le chiffre d’affaires augmente. Comment ? A travers les nouvelles offres Extra et Premium qui confèrent différents avantages contre un prix bien plus élevé que celui du PS Plus Essential. Le Game Pass suit la même direction. Microsoft exige une meilleure rentabilité, Call Of Duty a échoué. Il faut alors trouver l’argent auprès des fans de la marque.
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Battlefield 6 : un trailer live action qui se moque de Call Of Duty

Electronic Arts s’attaque à Call Of Duty à travers la bande-annonce live action de Battlefield 6.
Quelques jours avant sa sortie, Battlefield 6 accélère sa campagne marketing avec la diffusion d’une nouvelle bande-annonce. Pas d’images du jeu cette fois-ci. Il s’agit en effet d’un live-action, un trailer en prise de vue réelle avec de vrais acteurs . Et ce sacré casting n’a qu’un seul but : parodier Call Of Duty.
Battlefield 6 se moque de Call Of Duty
Battlefield 6 ne tire pas à balles réelles sur Call Of Duty, mais l’intention y est. Il reprend le même principe, à savoir un joli cast composé de Paddy Pimblett, Zac Efron, Morgan Wallen et Jimmy Butler. Chacun porte une arme au skin plus ou moins discret, et prend la pose avec une certaine arrogance. C’est Hollywood, c’est Call Of Duty ; ce n’est pas Battlefield.
Après une explosion, ce petit groupe est rapidement remplacé par de vrais soldats qui font face à la vraie guerre. C’est brutal et violent ; les explosions laissent place à des nuages de poussière. On voit aussi différents accessoires qui se veulent réalistes et bien sûr, des tanks.
A travers ce trailer live-action, Battlefield 6 montre sa différence et entend jouer la carte du pseudo-réalisme face à Call Of Duty.
Battlefield 6 fait-il le poids face à Call Of Duty Black Ops 7 ?
Dans ce duel, Battlefield 6 n’est clairement pas le favori. Call Of Duty est un mastodonte du jeu vidéo et chaque épisode continue de se vendre à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires.
Battlefield revient en plus de loin. Il reste sur deux échecs successifs —BF V et BF 2042— et a vu son studio DICE perdre de sa superbe comme le rappelle la Newsletter le Résumé du Jeu Vidéo.
Electronic Arts place beaucoup d’espoirs dans cet épisode. Disponible à partir du 10 octobre, Battlefield 6 doit réellement relancer la série. Le but à moyen terme serait de rivaliser pleinement avec Call Of Duty avec des jeux annuels et un Battle Royale —ce dernier pourrait prochainement être révélé.
Pour arriver à ses ambitions, Electronic Arts a débauché l’ancien directeur de la franchise Call Of Duty et a établi Battlefield Studios, une unité composée de différentes équipes, dont DICE.
La beta de BF6 cet été laissait entrevoir un jeu plutôt solide qui ne prenait aucun risque; c’était dans la veine d’un Battlefield 3, un épisode datant de 2011.
Quant à l’aspect réaliste, il ne faut pas s’attendre à du ArmA. En revanche, il a d’ores et déjà été annoncé que chaque skin proposé devra respecter l’univers Battlefield. Même son de cloche d’ailleurs du côté de Black Ops 7 où Activision affirme avoir refusé des collaborations avec de grosses marques.